Chapitre 56 - Adélaïde
2 Janvier 1994
Bon sang! Est-ce que je me fais des idées ou bien ai-je vraiment une mauvaise influence sur Percy? Nous sommes réellement dans un placard à balai, à moitié nus en train de nous embrasser? Et d'après la dure extension qui se presse contre moi, j'en déduis que la nuit va être courte...Après tout, la baguette du jeune homme se trouve bien au-dessus de nos tête, nous éclairant faiblement d'un sortilège d'allumage.
Les lèvres du jeune homme descendent le long de mon cou, s'égarent sur la rondeur de mes seins. Je frémis, je gémis. D'un geste expert, cette fois-ci, Percy dégrafe le bout de tissu qui fini sa chute à nos pieds. Il s'écarte, me contemple, le regard fiévreux. Une boule ardente se forme au creux de mon estomac tandis que mon intimité se contracte. Je retire le teeshirt de Percy et parcourt son torse de mes doigts, le caressant, laissant mes ongles s'égarer sur sa peau dont les muscles se bandent à leur contact.
Percy m'attrappe par les fesses, me soulève et me pose sur un établi, virant d'un geste tout ce qui s'y trouve. Doucement, il glisse un doigt sous l'élastique de mon pantalon, jouant avec, le baissant de quelques millimètres avant de le remonter. Un râle suppliant sort de ma bouche et je sens son sourire contre mes lèvres. Il s'amuse, me torture. Je me presse un peu plus contre lui. Le jeune homme glisse une main sous mon pantalon, caresse doucement mes fesses ravivant le brasier qui me consume de l'intérieur.
-Qu'est-ce que... ? Bande de petits morveux ! Qu'est ce que vous faites là ?
Percy se décolle de moi, le visage horrifié tandis que Rusard nous observe. Sur son visage, la surprise laisse place à la colère. Rapidement, je ramasse nos vêtements et tire Percy hors du placard, courant le plus vite possible afin d'échapper à l'homme qui nous poursuit.
-Peeve !
Je me stoppe net tandis que face à nous, l'esprit frappeur ricanne, des bombabouses dans les mains. Je regarde derrière moi. Déjà, la silhouette de Rusard se dessine. Percy s'agite à côté de moi, maugréant des paroles inaudibles.
-S'il te plait, débarrasse nous de Rusard. Il faut qu'on atteigne nos salles communes avant qu'il n'arrive ! Supplié-je.
-Se serait en effet dommage de vous faire prendre. Rusard! Rusard! Ils sont là! Crie le perfide esprit, ravi de pouvoir jouer de mauvais tours.
-Non Peeve ! Bon sang je hum..Ok ok. La planque de Jacob se trouve au premier étage, la réserve de fourniture du professeur Flitwick. Il s'y rend à chaque nouvelle conquête. Tu pourras le surprendre demain entre vingt et une heure et vingt deux heure trente. Et tu pourras lui jouer tous les tours que tu veux. J'ai cru comprendre que tu voulais te venger de sa petite visite dans ton coffre de bombabouse n'est-ce pas?
L'esprit semble réfléchir tandis que les pas du concierge se font de plus en plus proches. Caquetant, Peeve passe alors à côté de nous et tourne autour de Rusard.
-Peeve ! Dégage de là maudit esprit !
-Ils sont partis par là hahaha. Ou peut-être par ici hihihi.
Je profite de la diversion pour entraîner Percy, blanc comme un linge, à travers les couloirs. Rapidement, nous arrivons dans les escaliers et s'octroyons un instant pour nous rhabiller correctement.
-Nous ne pouvons pas continuer comme ça Adélaïde...On va finir par se faire prendre...et peut-être renvoyer ! Me lance le jeune homme, nerveux.
-Je sais...Il faut qu'on soit plus discrèts. Je vais essaer de...
-Non !
Je relève la tête vers lui. Son ton brusque me transperce le coeur. Il doit s'en rendre compte puisqu'il me prend dans ses bras, me serrant fort contre lui.
-Désolé. Je n'ai pas l'habitude de...C'est un peu trop pour moi là. J'ai largement dépassé les limites que je m'étais autorisés. On ne peut pas continuer comme ça.
-Attend, tu es en train de me larguer c'est ça ? Le coupé-je, me reculant pour lui faire face,tandis qu'un étau se serre autour de mon coeur.
Son visage se durcit et sa mâchoire se contracte. Je crains le pire et je me prépare mentalement à son discours. Des larmes menacent de déborder tandis qu'il prend la parole.
-Je. Ne. Te. Quitterai. Jamais. Mets le toi dans le crâne une bonne fois pour toute Adélaïde ! Je t'aime putain ! Comment faut-il que je te le dise ?
J'ouvre la bouche, choquée du ton et de la vulgarité qui sort de sa bouche. Mais le jeune homme prend sa respiration et reprend d'une voix plus posée.
-Ce que j'essaye de te dire, mais que tu n'écoutes pas, c'est qu'il va falloir établir des règles. Pour se voir. Et ne pas se faire surprendre.
-Oui mais..Comment ? Demandé-je tandis qu'une vague de soulagement décontracte tous mes muscles, il nous faudrait un endroit où se cacher en étant sûr de ne pas nous faire surprendre. Je...Je ne connais aucun endroit comme ça dans Poudlard. J'ai bien trouvé deux ou trois passages secrets, mais je suis persuadée que Rusard ou même les professeurs en ont connaissances alors...
Je laisse ma phrase en suspend tandis que Percy se mord la lèvre, réfléchissant.
-Bon, on va retourner dans nos salles communes pour ce soir. Laisse moi y penser et...On en parle demain. D'accord ?
J'acquiesce tandis que nous reprenons notre route jusqu'à la salle commune de Poufsouffle. Devant l'entrée, Percy m'embrasse durant de longues minutes avant de s'éclipser à pas de loup dans les couloirs. J'espère qu'il arrivera jusqu'à sa salle commune sans rencontrer qui que se soit. C'est à la fois euphorique et angoissée que je rejoins discrètement le dortoir endormi. Je me glisse sous les couettes sans prendre le temps de me changer tandis que Twix vient se lover dans mes bras. Rapidement, me sommeil me gagne et je m'endors, un large sourire aux lèvres.
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