Chapitre 53 - Percy
31 Décembre 1993
Les premiers feux s'élèvent dans le ciel, l'éclairant de dizaines de couleurs différentes. Mais je ne les regarde pas. Mon regard est dirigé vers la jeune femme à mes côtés. Ses cheveux courts volants au vent, son regard étincelant, son sourire envoûtant. Mon coeur tambourine dans ma poitrine, résonne en moi au rythme des éclats miroitants dans le ciel. Comment ai-je fais pour ne pas la voir dans son entièreté tout ce temps? Comment j'ai fais pour réussir à vivre sans elle? Pourquoi ai-je eu si peur d'essayer? Pourquoi ai-je fui ainsi mes sentiments? Qu'est-ce que je redoutais tout ce temps pour être aussi aveugle? Je n'ai pas les réponses. Mais aujourd'hui, j'ai ouvert les yeux. Aujourd'hui, j'ai compris ce qui est le plus important. Je n'ai pas à choisir. Je n'ai pas à avoir peur de vivre. Je dois simplement trouver mon équilibre entre mes études...et le reste. Mais surtout, je dois lui dire. Et je dois lui dire maintenant, ce soir. Si je laisse passer ce moment, je ne sais pas quand un autre, aussi parfait, se présentera. Les feux explosent au-dessus de nous, mais je ne les entends quasiment plus. Toute ma concentration est focalisée sur Adélaïde, sur ses courbes, sur les expressions de son visage, sur ses qualités et ses défauts qui font d'elle la perfection à mes yeux.
-C'est magnifique... S'émerveille la jeune femme tandis que le bouquet final résonne dans tout le village.
Une fois les dernières étincelles disparues, je m'approche d'Adélaïde, glissant mes mains dans les siennes, plantant mon regard dans ses yeux. Elle est heureuse, je le vois. Son visage rayonne, ses joues sont roses de bonheur et son sourire me rend complètement accro. Malgré tout, j'ai peur. Peur de me dévoiler ainsi, de me mettre à nu devant elle. Peur qu'elle me rejette, qu'elle fuit face à mes sentiments. Peur de me tromper. Peur de me faire des idées.
-Tu te rappelles, la première ronde que nous avons faite ensemble? C'était il y a...deux ans maintenant. Je me rappelle m'être énervé contre toi. Tu semblais si...désinvolte. A l'époque, on m'aurait dit que je...que tu serais ma petite amie deux ans après, je ne l'aurai pas cru. Pourtant, tu es là. Aujourd'hui. A mes côtés. Et...Plus les jours passent, plus tu prends de la place...dans ma vie et...Je ne sais pas. Toute ma famille semble t'apprécier, enfin Ron et Ginny je...je ne sais pas...Et tu n'as pas rencontré Charlie et Bill donc je...Enfin, je veux dire...Je vois bien l'importance que tu as pour Fred et George, et même si au début je ne comprenais pas...Que ça ne me plaisais pas...J'en suis content. Mes parents aussi t'apprécient beaucoup, et même si j'avais peur de te les présenter...Je ne regrette pas.
Je me stoppe, réalisant que je dévie complètement de mon objectif de base. Peut-être devrais-je m'arrêter là ? C'est vrai que se serait un soulagement. Mon estomac se tord tellement qu'il me brûle. Mon coeur tambourine si fort que je suis étonné d'être le seul à l'entendre. Je transpire, je le sens. Mon teeshirt colle à ma peau. Oui, je devrais m'arrêter là. Se serait dommage de tout gâcher. Mais ce regard...Elle attend la suite, je le vois. Ses yeux brillent de curiosité. Et même si je m'arrête maintenant, elle ne me lâchera pas tant que je ne lui aurai pas avoué. Et lui dire parce qu'elle m'aurait harcelé...Non, elle mérite mieux que ça. Elle mérite maintenant. C'est le moment parfait. Je ferme les yeux quelques secondes et prend une grande bouffée d'air. Quand je les rouvre, je constate qu'Adélaïde n'a pas bouger, continuant de me fixer sans ciller.
-Adélaïde Bercley...Je...Je t'aime!
Voilà, c'est dit. Plus de retour en arrière possible. Quoi que, peut-être qu'un petit oubliette...Non! Je ne peux pas. Même si elle me rejette, même si elle s'enfuit. Je ne peux pas l'obliger à rester avec moi si elle rejette mes sentiments. Elle ouvre la bouche et ses yeux se remplissent de larmes. Merde, je l'ai encore fais pleurer. Je suis le roi des cons! Je n'aurai jamais dus lui dire. C'était une mauvaise idée je le savais. J'étais pourtant sûr que ses sentiments étaient réciproques, mais peut-être que je n'étais qu'un passe temps? Peut-être que je n'ai pas été assez clair? Peut-être qu'elle recherchait simplement de quoi s'occuper? Peut-être que c'est tout simplement trop tôt? Ou peut-être que ma déclaration est nulle? Trop classique? Pas assez parfaite? J'aurai dus me mettre à genou. Mais on fait plutôt ça pour une demande en mariage. J'aurai dus la demander en mariage? Non, c'est bien trop tôt! Je ne suis pas prêt à franchir ce cap! Pourquoi faut-il que tout devienne compliqué lorsque l'on prononce ces trois petits mots?
Mais alors que des millions de questions se bousculent dans ma tête, alors que j'ai l'impression de me noyer dans mes incertitudes, Adélaïde me saute dans les bras, m'embrassant de pleine bouche. Son baiser et fougueux, aussi violent qu'une tempête en pleine mer et tout aussi salé. Je passe une main dans sa nuque, l'autre au creux de ses reins et la plaque un peu plus contre moi, intensifiant notre étreinte. Mon cœur explose dans ma poitrine, déferlant en moi des vagues de soulagements, d'amour et de désir. Elle ne me rejette pas. Elle accepte mes sentiments. Elle se les approprie. Et moi, par cette étreinte, je la fais mienne. Aujourd'hui, et à jamais. Adélaïde brise notre baiser, posant son front contre le mien, nous laissant à bout de souffle. Je n'ose pas la lâcher, de peur de la voir me filer entre les doigts. Elle est mon trésor, mon tout. Et cette dépendance que je développe à son égard, jour après jour, baiser après baiser, m'effraie. Si je devais la perdre, qu'est ce que je deviendrai?
-Percy Weasley...Moi aussi...Moi aussi je t'aime!
Moi qui pensais que mon cœur avait atteint sa limite, le voila qui s'affole encore plus, martelant mes côtes à m'en couper le souffle, douloureusement, amoureusement. D'un geste, je la soulève, la maintenant en princesse dans mes bras. Elle émet un petit cri de surprise tandis que je vérifie que personne nous regarde. La maintenant bien contre moi, je transplane. Nous apparaissons dans ma chambre dont je claque la porte rapidement, d'un coup de pied. Je dépose la jeune femme sur mon lit et commence à me déshabiller. Cette nuit, je lui fais l'amour avec toute la passion qui m'anime. Cette nuit, je m'offre à elle sans retenue, corps et âme. Cette nuit, je fais d'elle ma reine, mon univers, mon présent, et mon avenir.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top