Chapitre 43 - Percy
24 Décembre 1993
-Alors Adélaïde, que comptes-tu faire après ton diplôme ? Demande mon père, heureux d'avoir une nouvelle tête à sa table.
-Je ne sais pas trop. Enfin, j'aimerai devenir Aurore comme mes parents mais...je n'ai pas assez de bons résultats pour le moment.
La jeune femme grimace avant d'accepter une nouvelle portion de ragoût. Je la regarde dévorer son plat, au plus grand bonheur de ma mère. Pour ma part, j'ai abandonné après ma deuxième assiette, Ginny n'a prit qu'une portion et Fred et George se sont déclarés match nul au bout de la troisième après avoir jouer à celui qui mangera le plus.
-Adélaïde, tu sais que tu peux aussi refuser ? Ne te rends pas malade par politesse. Lui explique Fred, visiblement choqué par l'appétit de la demoiselle.
-Je ne me force pas ! C'est délicieux Molly. Complimente-t-elle une nouvelle fois avant d'attaquer son assiette.
Le repas s'éternise ainsi pendant deux bonnes heures. Nous mangeons la tarte qu'Adélaïde a ramenée puis nous nous regroupons au salon pour la distribution des cadeaux. Comme chaque année, nous avons reçu un pull avec notre initial brodé dessus.
-Je suis désolée Adélaïde, si j'avais su que tu viendrais...
-Ne v..t'inquiètes pas pour ça. Juste être là c'est super.
Après la distribution, j'entraîne la jeune fille dans ma chambre. Mais alors que je m'apprète à refermer la porte derrière nous, Fred m'en empêche.
-Qu'est ce que tu veux, Fred ? Lui demandé-je, agacé.
-Tiens, c'est de la part de George et moi. On s'est dit que ça pourrait être utile dans le courrant de l'année...mais visiblement ça le sera plus tôt que prévu !
Je fronce les sourcils, m'attendant à une de leurs inventions stupides et prends le paquet qu'il me tend. Avec un clin d'oeil, mon frère part en direction de sa chambre, nous laissant seuls. Je referme la porte et ouvre son paquet. Mon visage passe par toutes les couleurs tandis que je découvre l'achat des garçons. Bon sang mais ils veulent ma mort ou quoi ? Géné, je balance la boite qui va se coincer sous mon armoire.
Je soupire, profitant enfin d'un moment de calme. Rester autant de temps avec ma famille dans la même pièce, surtout avec Fred et Georges, m'épuise à un point inimaginable. C'est donc avec soulagement que j'accueille le silence de la chambre.
-Ta famille est génial, Percy ! M'explique la jeune femme, euphorique.
-Tu trouves ? Demandé-je, sceptique.
Ce n'est pas vraiment la même vision que j'ai d'eux. Même si je les aime profondément, je ne trouve pas qu'ils sont si géniaux que ça. Bien au contraire. La misère dans laquelle ils sont incapable de nous sortir est là pour en témoigner. Je m'approche d'Adélaïde et dépose un baiser sur sa bouche, mordillant sa langue avec mes dents. Mes mains se posent sur ses hanches, glissent sous son teeshirt, avides de sentir la douceur de sa peau. Cette dernière, douce et chaude est parsemée de minuscules nervures au contact de ma main. Je fais doucement glisser son teeshirt vers le haut, lentement, de façon à lui laisser le temps de décider, d'aller à son rythme. Elle me laisse faire, levant ses bras au-dessus de sa tête pour me faciliter la tâche.
Je la contemple. Ses bras, son ventre, la courbure de ses seins qui m'envoûtent. Je déglutis tandis que la tension dans mon pantalon s'affirme de plus en plus. Sans un mot, Adélaïde s'approche de moi et passe ses mains sous mon haut. Doucement, elle parcourt ma peau de ses doigts, de ses ongles. Mes abdos se contractent là où elle passe. Mon rythme cardiaque s'accélère tandis que ma respiration se fait plus saccadé. J'ai de plus en plus de mal à penser correctement, à réfléchir de façon cohérente. Doucement, elle retire mon haut, et je l'accompagne dans sa démarche. Je plonge mon visage dans la courbure de ses seins, les embrasse, tire doucement sur le tissu de mes dents. Puis je remonte jusqu'à son cou, sillonnant sa peau du bout de ma langue. Elle a un goût salé, amer, mais ce n'est pas ça qui va m'arrêter. Je capture ses lèvres, caresse sa langue de la mienne, rapprochant son corps du mien afin de sentir chaque centimètre de sa peau contre la mienne. J'effleure son dos du bout des doigts, doucement. D'une main, j'essaye de dégrafer son soutien gorge. Je lâche un soupire tandis que le fermoir résiste. Agacé, je me force à décoller mes lèvres des siennes et me penche par-dessus Adélaïde, bataillant plusieurs minutes avec ce tue-l'amour féminin.
-Désolé...Murmuré-je tandis que je tire comme un fou sur ces maudits crochets.
J'entends Adélaïde glousser et peste contre mes gestes maladroits. Enfin, les deux morceaux de tissus s'écartent, découvrant entièrement la courbure de son dos. Satisfait, je dépose de doux baisers dans sa nuque, mordille son oreille avant de revenir m'occuper de ses lèvres indécentes. Ses mains descendent le long de mon torse, de mon ventre. Elle glisse un doigt sous l'élastique de mon pantalon. Mon bassin se contracte sous le coup de l'excitation. Une douce chaleur me parcourt le corps, m'enivre. La jeune femme retire sa main et je pousse un soupire de frustration. Je me détache d'elle et la contemple. Ses joues sont rouges et son regard brille de désir. Je la soulève, faisant basculer ses jambes de chaque côté de mon corps et l'accompagne sur mon lit.
Me positionnant au-dessus d'elle, je repars à la découverte de son corps. Mes muscles tremblent alors que j'essaye de maîtriser mes pulsions. J'ai envie d'elle. J'ai besoin d'elle. Mes lèvres descendent le long de son corps, s'attardent sur la ligne de son ventre, jouent autour de son nombril, se risquent à la limite de son pantalon. De part ses gémissements et le soulèvement de son bassin, elle m'autorise à aller plus loin. Malgré tout, je lui jette un regard, hésitant. Elle se mord la lèvre et acquiesce. Les mains tremblantes, je déboutonne son jean et le fait glisser jusqu'à ses chevilles. Je remonte jusqu'à elle et l'embrasse, profitant de ce moment pour me débarrasser de mon bas. En caleçon, mes parties intimes sur le point d'imploser, je tâtonne ma table de chevet à la recherche du petit cadeau de Fred. Mais, me rappelant où je l'avais envoyé précédemment, je me redresse, brisant notre étreinte et me dépêche d'aller l'enfiler.
Je reviens rapidement aux côtés de la jeune femme, gêné. Mais Adélaïde ne semble pas remarquer mon trouble. Désormais vêtus simplement de nos sous-vêtements, je la contemple. Doucement, j'enlève les derniers remparts se dressant entre nous, mettant ma pudeur à nue. Mes doigts frôlent son point sensible, doucement. Ses gémissements me provoquent des frissons, tendent ma verge douloureusement.
-Viens.
Un simple mot soufflé au creux de mon oreille. Un dernier accord brisant ma retenue. Je m'immisce en elle, doucement, suivant son rythme, ses gémissements. Mon corps tremble tandis que le vertige me prend. Nos corps s'enlacent, s'emboîtent, comme les deux parties d'une seule et même âme. Je perds pied. Son odeur, sa peau frottant contre la mienne, son souffle dans mes cheveux...Je malaxe ses seins, suce leur bout tendu. Je me noie en elle. Nos corps dansent, ondulent, se superposent. Je gémis, incapable de me retenir plus longtemps. Des frissons me parcourent le dos tandis que mes bourses s'étirent. Je sais que l'orgasme n'est pas loin. Je le retiens. Pour elle. Pour moi. Pour que ce moment dure le plus longtemps possible. Adélaïde se contracte autour de moi. Ses ongles se plantent dans mon dos. Ses muscles se tendent au maximum. Je me relâche dans un soupire de soulagement, laissant mon désir m'emporter, me consumer. A bout de souffle, je me laisse retomber à ses côtés, embrassant chaque millimètre de peau à portée de ma bouche.
La jeune femme se blottit dans mes bras tandis que je caresse sa peau. Un silence apaisant, euphorique s'installe entre nous. Rapidement, Adélaïde s'endort, et je profite de cet instant pour aller faire une rapide toilette. Je constate avec soulagement que toute la famille dort à poing fermé. Je retourne rapidement dans la chambre et m'installe à côté de ma petite amie. Elle dort, insouciante, comblée, du moins je l'espère. Je la regarde ainsi un long moment. Elle semble si fragile que j'ai soudainement peur de la briser. Peur de la perdre. Mes angoisses reviennent au galop, me nouant l'estomac. Je sais que je n'ai pas de raisons de m'inquiéter, mais je sais aussi que je dois tout faire pour la garder. Elle est à moi. Et c'est sur cette pensée que je m'endors. Elle est à moi, et je ne laisserai personne me la prendre. Jamais.
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