Chapitre 41 - Percy

24 Décembre 1993

Cela fait maintenant quelques jours que je suis rentré au Terrier, et je passe le plus de temps possible dans ma chambre à étudier. Sourtout depuis que mes idiots de frères ont cru bon d'annoncer à toute la famille que je sors avec la préfète de Poufsouffle. Évidemment, mes parents n'ont de cesse de me questionner sur la demoiselle, bien que je m'évertue à ne rien leur dévoiler. Elle me manque. Nous échangeons tous les jours avec Adélaïde, mais ce n'est pas pareil. Alors que je vais chercher le hibou afin de faire parvenir mes vœux à la jeune femme et sa famille, mon père apparaît dans l'encadrement de la porte.

-C'est quoi déjà le nom de ta copine? Me demande-t-il, la mine préoccupée.

-Papa! Ça ne te concerne en rien. S'il te plaît. Ne te mêle pas de ma vie privée. Râlé-je, paniqué par l'idée saugrenu qu'il peut avoir en tête.

-Non non Percy, ce n'est pas ça. J'ai juste entendu parler au ministère aujourd'hui et...Je voulais m'assurer que tout allait bien. M'explique-t-il, ce qui personnellement ne me rassure en rien.

-Bercley...Lâché-je, espérant en finir rapidement avec cette conversation.

Mon père hoche la tête, pensif. Mais alors qu'il fait demi-tour, il se ravise, semblant se souvenir de quelque chose.

-Je me disais bien que son nom ne m'était pas inconnu! Mais cela m'étonnerait qu'elle passe noël avec eux. Clerence et Féline ont été réquisitionné pour protéger le premier ministre moldu. Ils ne devraient pas être de retour chez eux avant la nouvelle année.

Sur ces mots, mon père descend aider ma mère à préparer le repas. Je reste figé quelques instants, ressassant ses mots dans ma tête. Adélaïde n'est pourtant pas retournée à Poudlard, et dans sa dernière lettre, elle m'expliquait à quel point elle était ravie de passer ces fêtes juste tous les trois. Je me passe une main sur le visage tandis que je comprends avec horreur qu'elle sera seule.

Je dévale les escaliers, baguette en main, et me poste devant mes parents, surpris par mon entrée précipité. Fred et George s'amusant à engloutir les petits fours que notre mère dispose sur les assiettes se stoppent, un sourire indiquant une vanne dans quelques secondes sur le visage.

-Fred, George, c'est pas le moment. Je m'absente. Je ne sais pas pour combien de temps j'en ai. Je reviens au plus vite.

-Où est-ce que tu vas Percy? Me demande ma mère, inquiète.

-Adélaïde est seule pour les fêtes...Maman, est-ce que ça t'embête si... ? Demandé-je, hésitant.

-Non bien au contraire. Ho pauvre chérie..Dépêche toi, je vais mettre un couvert supplémentaire.

Sans attendre, je transplane, espérant atterrir au bon endroit. J'arrive devant une maison semblant déjà endormi. J'hésite, le cœur battant. Peut-être que je ne suis pas au bon endroit ? Mais la plaque sur la boite aux lettres me rassure. J'arrive devant la porte et toque. J'espère qu'elle va bien. J'espère qu'elle ne dort pas. J'espère qu'elle sera contente de me voir. Et si elle était furieuse ? Si elle m'en voulait de me mêler de chose qui ne concerne pas ? Après tout, elle m'a fait croire que tout allait bien...Peut-être ne veut-elle pas me voir ? Peut-être...Mais des bruits de pas stoppent mes pensées. J'entends le cliquetis du verrou. Mon coeur s'affole. Je vois la porte s'entrebâiller et son regard me glace le sang.

-Pe...Percy ? Qu'est ce que tu fais là ? Tu n'es pas avec ta famille ? Couine-t-elle en ouvrant grand la porte.

Sans attendre, j'entre et la colle contre moi, la serrant de toutes mes forces. Je l'entends renifler, et, rapidement, ses sanglots reprennent. Fermant la porte d'un coup de pied, je la prend en princesse dans mes bras, regardant autour de moi. Je trouve sans mal le salon et m'installe avec elle sur le canapé.

-Idiote...Tu pensais vraiment que je ne le saurai pas ? Mon père travaille au ministère je te rappelle. Lui soufflé-je doucement, tout en caressant ses cheveux.

-Je ne voulais pas t'embêter avec ça...Tu devrais passer noël avec ta famille Percy...

-Et te laisser seule ? Non. Je reste avec toi.

Je resserre ma prise autour d'elle afin de lui faire comprendre que je n'irai nulle part sans elle. Malgré tout, j'ai promis à ma mère de revenir rapidement.

-Est-ce que...Hésité-je.

Je ne sais pas si lui faire rencontrer ma famille est une si bonne idée que ça, surtout vu l'endroit où l'on vit. Elle va se moquer de nous, c'est sûr. D'un autre côté, vu son comportement à l'école, cela m'étonnerait fortement que le Terrier lui fasse peur...Mais bon sang, pourquoi ont-ils appeler ça le Terrier? Nous ne sommes pas des animaux! Je soupire. De toute façon, elle découvrira bien ma maison d'une façon ou d'une autre. Maintenant que mes parents connaissent son nom, ils inviteront forcement,t ses parents à un moment donné...

-Est-ce que tu veux venir passer les fêtes chez moi? Avec ma famille? Précisé-je, une partie de moi espérant qu'elle refuse.

Une dizaine de minutes plus tard, sa valise dans une main, la caisse contenant son chat de l'autre et un gâteau à la framboise à consommer rapidement dans une de mes mains, nous transplanons. Nous apparaissons rapidement face à une colline surplombée d'une maison biscornue, qui, dans la nuit noir, avec ses deux fenêtres illuminées, avait des allures de fantôme. Tout en avançant vers cette dernière, je jette des regards à Adélaïde, guettant avec inquiétude et appréhension ses réactions face à la misérable demeure. Non, vraiment, la faire venir chez moi est la pire idée qu'il m'ait été donné d'avoir. Mais qu'est-ce qui m'est passé par la tête, bon sang?

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