Chapitre 39 - Percy

18 Décembre 1993

Cela fait maintenant deux mois et demi que j'ai officialisé ma relation avec Adélaïde. J'aurai aimé pouvoir garder le secret plus longtemps, du moins le garder dans l'enceinte de Poudlard, mais avec trois frères et une sœur épiant tous mes moindres faits et gestes, la nouvelle eu vite fait d'atterrir dans les oreilles de mes parents. Alors que je déjeune tranquillement, les premiers hiboux arrivent, courriers au pattes. Je récupère une lettre de ma mère et l'ouvre distraitement, continuant de manger mon pain au chocolat.

Je manque de m'étouffer tandis que je parcours les lignes qui y sont inscrites. Fred et George sont allés raconter à notre mère que je fréquente une de leurs amies depuis la rentrée. Et évidemment, ma mère se fait maintenant une joie de la rencontrer pendant les vacances. Je relève la tête et fusille les jumeau du regard. Ces deux derniers, ne semblant pas m'avoir remarquer, s'amusent à envoyer du raisin sur Katie Bell et Angélina Johnson.

Je soupire et range la lettre dans ma veste. J'ai hâte d'en finir avec Poudlard. Au moins, sans ma fraterie dans les pattes, j'aurai peut-être droit à une vie privée. Un hibou arrive tardivement, déposant un autre courrier face à moi. Intrigué, je remarque qu'il s'agit d'une lettre du ministère, m'informant que mon stage de deux mois à la fin de l'année a été accepté, sous réserve d'obtention de mon diplôme. Je souris face à cette bonne nouvelle, sachant pertinemment que je l'aurai. Fit de cette bonne nouvelle, je termine rapidement mon repas et vais me préparer pour la sortie.

Une heure après, je tourne en rond dans le hall. La première vague d'élèves sont déjà dans les calèches en direction de pré-au-lard, et la deuxième vague va partir d'un instant à l'autre. Agacé, je commence à ruminer, me demandant ce que fait la jeune femme et pourquoi elle met autant de temps à se préparer. Enfin, je la vois dévaler les escaliers à tout allure.

-Désolée ! Twix avait disparu. J'ai retourné toute la salle commune pour le retrouver. Il s'était caché dans le dortoir des garçons. Si Jacob l'apprend, on va l'entendre jusqu'au cachot. Grimace-t-elle avant de se mordre la lèvre.

Faible d'esprit, j'oublie ma colère, me focalisant sur sa bouche. Des images me viennent en tête et je les chasse rapidement. Ce n'est décemment pas le moment de me laisser emporter par mes fantasmes.

-Ce n'est pas grave, soupiré-je, mais dépéchons-nous sinon on ne pourra plus du tout y aller.

Quelques minutes après, nous montons dans la dernière calèche en compagnie de plusieurs Serpentards de troisième année. Étrangement, les jeunes gens ici présents, connus pour avoir la langue bien pendu avec les élèves d'autres maisons, fixent leurs pieds avec détermination. J'adresse un sourire amusé à Adélaïde, comprenant qu'ils n'osent pas se mesurer à des préfets.

-J'adore ma fonction! M'annonce Adélaïde, hilare, une fois descendu des chariots. Tu as vu leurs têtes? Mon dieu j'aurai dus les prendre en photo.

Je lève les yeux au ciel et l'entraîne à travers les boutiques. Au bout de plusieurs heures et des paquets pleins les bras, nous entrons aux trois balais. L'endroit est déjà bien remplis, mais nous trouvons malgré tout une table où s'installer. Bière au beurre en main, je triture le petit paquet glissé dans ma poche, ne sachant comment m'y prendre.

-Percy ! Regarde. Ce n'est pas Angelina Johnson avec ton frère ? Fred ou George d'ailleurs? Demande la jeune femme fixant un point derrière moi.

Je me retourne et remarque effectivement les deux jeunes gens en pleine découverte de leurs langues. Alors qu'ils se détachent, je reconnaît George et sourit malgré moi. La prochaine fois qu'il tentera de me ridiculiser, j'aurai matière à le faire chanter.

-C'est George, confirmé-je en reprenant ma position d'origine, je ne savais pas qu'Angélina l'intéressait.

-Ils sont mignons. Enfin bon, qu'est-ce que tu vas faire pendant les vacances ? Me demande Adélaïde, sirotant sa boisson.

-Je rentre chez mes parents. Réunion de famille oblige, gimacé-je, seul Ron a droit d'y échapper pour ne pas laisser Harry seul au château. Ça va être...épuisant. Et toi ?

-Comme toi. J'ai hâte de revoir mes parents. Ils ont tout fait pour avoir deux semaines à nous accorder en famille. Nous avons prévus d'aller visiter Paris. Je suis tellement excitée de découvrir la Tour Eiffel !

Je souris tandis qu'Adélaïde trépigne d'impatience. Mais elle se calme rapidement et me regarde tristement.

-Mais j'aurai bien aimé pouvoir passer du temps avec toi...Deux semaines...Ca va être long.

-Je t'écrirai tous les jours, lui promis-je, glissant ma main dans la sienne.

C'est vrai qu'après tout le temps que nous avons passé ensemble, ne pas la voir durant quinze longs jours allait être une vraie torture, même pour moi. Alors qu'Adélaïde part dans ses pensées, je commence à sortir la petite boite de ma veste, avec apréhension. Mon coeur s'accélère tandis que je la tourne plusieurs fois entre mes mains avant de me décider à la poser devant la jeune fille.

-Qu'est ce que c'est ? Me demande-t-elle, un large sourire s'étendant sur ses lèvres.

-Ouvre. L'incité-je, espérant que l'attention lui plaise.

Elle déballe doucement le petit paquet et en sort une chaîne en or, surplombé d'un médaillon en forme de coeur. J'y ai fait graver nos initiales s'entrecroisant, et, même si c'était de la pure folie, que toutes mes économies y sont passés, voyant le regard d'Adélaïde s'illuminer face au bijou n'a pas de prix. J'aimerai pouvoir la gâter, de manière bien plus régulière que cela. Je ferai tout pour accomplir mon rêve, ainsi, nous ne manquerons jamais de rien. Quand je serai ministre de la magie, je lui ferai de plus somptueux cadeaux. Je m'en fais le serment.

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