Chapitre 36 - Adélaïde
06 Novembre 1993
Une semaine s'est écoulée depuis que la grosse dame s'est faite attaquée par Sirius Black. Je n'arrive toujours pas à comprendre ses intentions, et j'en viens à me demander si l'ex détenu n'a pas tout simplement perdu la tête à Azkaban. Hier, nous avons eu cours de défense contre les forces du mal. Ce dernier, donné par Severus Rogue, nous a fait pousser un soupire de désespoir. Le directeur de Serpentard, égal à lui-même, a alors retiré cinq points à chaque élève de Poufsouffle présent dans la salle. Il nous a fait étudier les loups garous, chose que nous connaissions déjà, mais qui, selon lui, était primordial de revoir. Je ne me suis jamais autant ennuyé dans cette matière.
Je me lève d'excellente humeur en ce samedi matin. Cet après-midi, toute l'école est conviée au match de quidditch disputant les Gryffondors aux Serpentards. Et je dois avouer avoir hâte que les lions fassent ravaler leurs sourires aux verts. Après avoir nourrit Twix, je descends dans la salle commune où se sont rassemblés les membres de l'équipe de quidditch. Ils semblent parler tactique. Fronçant les sourcils, je m'approche et m'adresse à Jacob.
-Salut Jac' ce n'est pas un peu tôt pour parler quidditch? Je veux dire, vous ne devriez pas attendre de savoir contre qui vous allez jouer?
-Justement. L'attrapeur de Serpentard, Drago Malefoy, ne s'est toujours pas remis du coup de griffe de Buck. Il est dans l'incapacité de jouer.
-Madame Pomfresh ne l'a pas soigné?
Pour toute réponse, Jacob hausse les épaules. D'ailleurs, je ne comprends toujours pas comment cet adolescent a pu se faire attaquer par l'animal d'Hagrid. Quand il nous l'a présenté, nous expliquant bien comment l'amadouer, nous n'avions eu aucun souci d'agressivité.
-Bon c'est pas que je vous aime pas les gars mais...
-Tu as faim on sait! Me lancent les septièmes années en coeur avant de se reconcentrer sur leur plan.
J'ouvre la bouche pour répliquer, mais mon ventre parle à ma place. Je sors de la salle commune, perturbée qu'ils me connaissent si bien. En même temps, après plus de six ans pour certains, ce n'est pas étonnant. Je soupire et m'empresse de sortir de la salle commune.
Je descends quatre à quatre les escaliers, sautant pour atteindre le pallier du premier étage avant que les marches sur lesquelles je suis ne me dévient de ma trajectoire. Mes bras battent dangereusement dans l'air tandis que je me sens tomber en arrière. Je ferme les yeux, pressentant que la chute ne sera pas des plus agréables. Une main empoigne alors mon bras, me tirant vers l'avant. Mes jambes se dérobent et je me retrouve les fesses au sol. Grimaçant, j'ouvre les yeux afin de faire face à mon sauveur.
-Professeur Lupin! Merci, vous m'avez sauvez la vie! L'exclamé-je avec un large sourire.
-Vous devriez faire plus attention Miss Bercley, vous risquez de vous blesser grièvement un de ces jours.
Je grimace à la perspective de me briser quelques os puis observe le visage du professeur. Je fronce les sourcils, découvrant diverses plaies sur son visage, peu ou pas cicatrisées. Il a le teint pâle et de larges cernes sous les yeux. C'est la troisième fois depuis la rentrée scolaire que je constate les plaies que notre professeur de défense contre les forces du mal, revenant d'une journée de congée, affiche sur son visage. Je ne sais pas à quoi il joue durant ces absences, et j'avoue ne pas avoir vraiment creusé la question, mais je n'aimerai pas être à sa place.
-Bonne journée mademoiselle Bercley. Vous semblez pressée, je ne voudrais pas que vous fassiez attendre Monsieur Weasley trop longtemps.
J'ouvre la bouche afin de le contredire, mais il m'adresse un clin d'œil significatif avant de me saluer et de reprendre sa route. Je rougis malgré moi, génée qu'un professeur soit au courrant de ma vie sentimentale. Même si nous ne nous cachons plus, j'étais loin d'imaginer que le corps professoral pouvait faire attention aux relations de leurs élèves. Mais après tout, cela ne devrait pas m'étonner. Deux ans auparavant, Harry Potter et ses amis avaient bravés les sortilèges que les professeurs avaient disposés au troisième étage et avaient combattus Lord Voldemort en personne...Enfin en partie. Ce dernier se cachait derrière la tête du professeur Quirrell, l'ancien professeur de défense contre les forces du mal. Et dire que j'avais Lord Voldemort comme professeur durant cinq ans...Et que personne ne s'en était rendu compte. L'an dernier, nous avions eu Gilderoy Lockhart, une espèce de branguignol qui se vantait d'avoir tout vécu. Je me rappelle la terreur qu'on avait eu en apprenant que la chambre des secrets avait été rouverte. Le professeur Chourave, que nous avions questionné durant un cours, nous avait alors expliqué ce qu'il en était de cette pièce. Et quand Ginny Weasley s'était faite enlevée, un vent de panique avait soufflé sur le château.
Je me rappelle avoir vu la famille Weasley complètement attéré. Percy semblait au quatrième dessous. A l'époque, il sortait avec Pénéloppe. Bien qu'ils essayaient de rester discret, nous n'étions pas dupes. Quand la jeune fille fut pétrifiée, Percy était devenu l'ombre de lui-même...Je chasse d'un coup de tête ces souvenirs qui ne me plaisent guère, ne me rappelant pas comment j'ai fais pour en arriver là et reprends mon chemin vers la grande salle.
Arrivée, je remarque que Percy attend, adossé à côté de la porte. Je m'avance vers lui, un large sourire sur le visage et passe mes bras autour de son cou.
-Bien dormi ? Lui demandé-je, papillonnant des yeux.
Il me répond par l'affirmatif avant de m'embrasser puis nous allons nous installer à la table des Gryffondors. Après tout, rien dans le règlement n'interdit aux élèves, hormis lors des banquets officiels, de s'installer à une table différente de celle de sa maison.
Je salue les élèves déjà présents et nous commençons à manger. Rapidement, le reste de la tribu Weasley vient s'installer et les jumeau claquent leurs lèvres sur mes joues.
-Salut Adélaïde. On a un petit quelque chose pour toi. Me lance Fred tandis que son frère agite un paquet de bonbons devant mes yeux.
-Spécialité Weasley pour vous servir! Décrète George, fier de son invention.
-Ho merci !! Wahou je vais goutter ça de suite! M'exalté-je en engouffrant une pastille rosâtre.
Mon regard s'illumine alors tandis que je tends le paquet à Percy, qui refuse catégoriquement de goutter quoi que se soit venant de ses frères. La friandise à un goût de barbe à papa mélangé à de la menthe, aromatisé à je ne sais quoi qui rend le contraste des goûts succulents.
-Mmh...les garçons. C'est divin! Bon sang mais vous devriez vous lancer dans la préparation de confiseries ! Vous ferez fortune! Leur lancé-je sous le regard désapprobateur de Percy.
-C'est prévu! M'annonce fièrement George.
Nous discutons encore quelques instants de ces fameux projets de boutique puis les garçons nous laisse en tête à tête.
-Tu ne devrais pas les encourager ainsi Adélaïde. Me reproche Percy en haussant les épaules.
-Pourquoi pas ? Ils ont du talent. Tu devrais être fier de tes frères Perçounet ! Répliqué-je avec le sourire.
-Perçounet ? Ca sort d'où ça ? Me demande-t-il en haussant les sourcils.
J'éclate alors de rire avant de déposer un baiser fugace sur ses lèvres et de commencer mon petit déjeuné. A côté de moi, le jeune homme grommelle des paroles incompréhensibles. Mais le sourire que je vois se former sur les lèvres m'indique qu'il n'est pas du tout fâché.
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