Chapitre 32 - Adélaïde

31 Octobre 1993

Je rougis. Même si son compliment est gauche, il me touche énormément. Je lui serre la main, l'obligeant par ce geste à me regarder en face.

-Merci...Toi aussi tu es très beau...aujourd'hui. Réponds-je avec un clin d'œil, espérant ainsi le détendre.

Il ouvre la bouche tandis que je vois son visage se décomposer. J'éclate alors de rire devant son désemparement. Plus les jours passent, plus je découvre un autre Percy. Derrière cette carapace froide, calculatrice et dure se trouve un jeune homme gauche, sensible et adorable. Et si, la première fois que l'on s'est parlé, on m'avait dit que j'en tomberai amoureuse, jamais je n'y aurai cru.

-Non je...je..C'est pas ce que je voulais dire...Tu es toujours belle. Enfin c'est....Se justifie-t-il tandis que j'essuie les larmes de rire qui coulent sur mes joues.

-Percy...Je t...Tout va bien. J'ai compris et...ça me touche. Beaucoup. Répondis-je, baissant le ton au fur et à mesure que ma phrase se termine.

Je baisse les yeux sur ma boisson, me concentrant sur la fumée qui en sort. Mon coeur tambourine dans ma poitrine tandis que je réalise la gaffe que j'ai failli faire. J'espère qu'il n'a pas compris les mots qui ont failli m'échapper. Dévoiler mes sentiments sont d'ordinaire si facile pour moi. Je n'ai jamais eu de mal à dire aux gens que je les aime. Mais là, c'est différent. Cela n'a rien à voir avec les je t'aime que je peux balancer à Jacob ou Gaëlle. Non. Celui qui a failli passer mes remparts est précieux. Une fois dit, je ne pourrai pas retourner en arrière. Je dois vraiment faire plus attention à ce que je dis.

-Qu'est ce que tu fais pendant les vacances de Noël? Me demande subitement Percy.

Je redresse la tête vers lui. Il ne semble pas mal à l'aise, ni rien. Peut-être qu'il n'a pas fait attention à ce que j'allais dire? Je me détends et bois une gorgée, grimaçant quand la breuvage brûlant passe dans ma gorge.

-Je vais passer les deux semaines chez mes parents. C'est le seul moment où j'ai la garanti de les avoir pour moi durant quinze jours, alors je vais en profiter. Et toi? Répond-je, pensant déjà aux balades que nous ferons tous les trois.

-Je vais faire pareil. Avec Fred, George et Ginny. Notre mère se fait chaque année une joie de préparer noël. Et cette année, Bill et Charlie, mes frères aînés seront là. Alors elle veut que toute la tribu soit présente. Soupire-t-il, comme si ce moment en famille était pour lui une corvée.

-Et ton petit frère...Rom, c'est ça?

-Ron. Non, lui il reste à Poudlard. Il n'a pas envie de laisser Harry Potter tout seul pour les fêtes.

-Harry ne retourne pas dans sa famille? Demandé-je, étonné qu'il ne souhaite pas retrouver sa seule famille restante pour les fêtes.

-Non. Disons que sa famille est...très fermée d'esprit. M'explique Percy, semblant chercher les mots appropriés.

J'acquiesce, même si je n'arrive pas vraiment à me l'imaginer. Je me mords la lèvre inférieur, ne sachant pas trop comment aborder le futur. Est-ce que Percy se projette? Ou bien vivons-nous notre histoire au jour le jour? Je réfléchis quelques instants avant d'abandonner l'idée qui tourne dans ma tête. Je lui en parlerai peu avant les fêtes, si on est toujours...ensemble. Je fronce les sourcils. Ça me fait tellement bizarre de me dire qu'on est un couple. Que je suis en couple avec Percy Weasley.

Une fois nos boissons terminés, Percy m'entraîne à sa suite dans les rues marchandes. Je m'extasie devant des clochettes pour chat que je prends pour Twix. J'achète également deux pull chez Gaichiffon. Un que j'offrirai à mon père et un autre à Percy, mais ça, il ne le recevra qu'au matin de noel. Il faudra que je demande à Fred leur adresse pour lui envoyer...En parlant des jumeaux, je passe également par Zonko et achète des tasses à thé mordeuses pour Fred et George. J'entraîne Percy au magasin de plumes Scribenpenne où j'achète pour Gaëlle et Jacob des plumes à encre invisible. Je souris en imaginant déjà mon collègue fou de joie à l'idée d'écrire ses pseudos lettres d'amour enflammées sans risquer de se faire prendre par ses conquêtes. Percy me suit quasiment partout. Il a toutefois refusé d'entrer chez Zonko, m'expliquant qu'il n'était pas très à l'aise dans ce genre de magasins. Une fois mes achats effectués, je réalise que Percy n'a rien prit.

-Tu n'as rien trouvé Percy ? Lui demandé-je, ignorant sa situation.

-Non je..je n'ai rien trouvé de très interessant. M'explique-t-il, se pinçant les lèvres.

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas ce qu'il lui arrive, mais déjà le jeune homme m'attrappe par le bras et m'entraîne à sa suite. L'après-midi touche déjà à sa fin et nous regagnons tranquillement les calèches.

-Tiens, mets ça, tu vas attraper froid. Me dit-il tandis que j'éternue comme un éléphant allergique.

Il enlève sa veste et la pose sur mes épaules. J'admire les courbes de ses bras dénudés, me demandant comment il fait pour ne pas avoir froid. Percy n'est pas spécialement musclé, mais malgré tout il me paraît bien proportionné. Je rougis en l'imaginant torse nu tandis que des pensées impures sillonnent mes neuronnes.

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