Chapitre 27 - Percy
21 Octobre 1993
Arrivé dans le dortoir, je me dépêche d'enfiler un pantalon noir et je troque ma veste à l'effigie de Gryffondor par une veste à rayure grise et noir. Me regardant dans le miroir, je grimace et passe une main dans mes cheveux. Ces derniers frisottent, formant une motte naturelle sur le dessus de mon crâne. Ils ont poussés depuis la rentrée et auraient bien besoin d'un coup de ciseau. Toutefois, cela devra attendre Noël. Quand je rentrerai au Terrier pour les fêtes, je demanderai à ma mère de s'en occuper. Je sais d'avance qu'elle sera heureuse d'avoir l'autorisation de passer sa main dans mes cheveux, pour une fois. J'espère simplement qu'elle ne me posera pas trop de questions. Je n'ai pas spécialement envie de lui déballer ma vie sentimentale. Elle risquerait de sauter sur l'occasion pour inviter Adélaïde et ses parents, et là...Se serait carnage assuré. D'autant plus qu'aux dernières nouvelles, même si Ron restera une fois de plus à Poudlard pour tenir compagnie à Harry, Bill et Charlie vont venir faire un passage éclair pour les fêtes. Moi qui pensait pouvoir me réfugier au Terrier afin d'éviter le reste de la famille...De plus, d'après ce que j'ai cru comprendre, Fred et George vont venir deux jours avant de repartir pour Poudlard. Ils comptent faire le plein de je ne sais quoi, et j'espère simplement qu'ils ne vont pas encore faire des leurs à la rentrée.
Sortant de mes pensées, je passe par la salle de bain et tombe sur une bouteille de parfum. F.W. y est inscrit, n'offrant aucun doute sur le propriétaire de la bouteille. Regardant que personne ne me voit, j'ouvre la bouteille et renifle. L'odeur est sympathique et, même si ce n'est pas trop mon genre, je suis persuadé que cela plaira à Adélaïde. J'hésite avant d'approcher la bouteille de mon cou et appuyer deux fois sur le mécanisme. Après tout, il n'en saura jamais rien, et mieux vaut que Fred ne l'apprenne pas. Je ne pense pas qu'il m'en voudrait d'utiliser ses affaires, mais il sautera à coup sûr sur l'occasion pour créer une anecdote grossièrement exagéré à raconter aux parents. Étalant les quelques gouttes sur mon cou, je me dépêche de récupérer le panier repas et de descendre jusqu'au hall. Arrivé au deuxième étage, je manque de peu de bousculer une jeune fille.
-Désolé, je ne vous ai pas vu...Dé...Ginny! Co...Comment ça se passe les cours? Demandé-je d'un air se voulant détaché.
-Non. Si tu crois que je vais te raconter ma vie Percy, tu te mets le doigt dans l'oeil. Hors de question que tu...Je la vois froncer des sourcils tandis qu'elle laisse sa phrase en suspend...C'est quoi cette odeur Percy?
-Rien. Bon, je dois y aller. Fais attention à toi, ne prends pas l'exemple de Fred ni de George...ni de Ron d'ailleurs. En fait, continue d'être...toi. On se voit dans la salle commune.
-Per...
Sans attendre la fin de sa phrase, je reprends ma route. De la sueur commence à perler sur mon front. Je l'essuie en vitesse tout en essayant de me calmer. Il s'en est fallu de peu. Je n'ai aucune envie de subir un interrogatoire, et encore moins de la part de ma cadette. Je sais qu'Adélaïde et moi avons décidé de ne pas nous cacher, mais si je peux malgré tout éviter de trop attirer l'attention sur nous, ça m'arrangerait grandement.
J'arrive rapidement en haut des derniers escaliers et me stoppe net. Adélaïde est déjà là. Mon coeur recommence à tambouriner comme un fou tandis que j'analyse sa tenue. Elle n'a rien d'excentrique ou de sensuel, mais ce côté décontracté lui apporte malgré tout un charme certain. De plus, avec ses cheveux courts, la jeune femme dégage un magnétisme à coupé le souffle. La contemplant, me sentant à nouveau complexé par mon physique peu charismatique, je me demande une fois de plus ce qu'elle peut bien me trouver.
Mais alors qu'elle se tourne vers moi, m'adressant un sourire lumineux et le regard plein de tendresse, je laisse mes complexes de côté. J'avance vers elle et dépose un chaste baiser sur sa joue avant de l'inviter à me prendre le bras. Elle positionne son chat qui s'installe de tout son long contre son torse, lovant sa tête dans le cou de sa maîtresse qui le soutient par l'arrière train de son avant bras, puis pose sa main sur mon biceps. Nous avançons ainsi jusqu'à l'extérieur de château.
Nous avançons jusqu'au lac, évitant soigneusement les divers groupes d'amis qui se prélassent plus haut dans la vallée. Heureusement, avec le froid qui commence à s'installer, peu d'élèves sont assez courageux pour venir se détendre au bord de l'eau. L'air ici y est plus frais, et en cette fin d'Octobre, ce n'est effectivement pas le meilleur endroit où s'installer. Mais Adélaïde ne semble pas gênée par la fraîcheur hivernale qui chasse doucement la douceur automnale. D'ailleurs, elle est déjà installée sur une grande nappe et m'adresse un sourire timide. Je reste quelques instants à l'observer.
Ses cheveux noirs bercés par le vent, son regard de biche posé sur moi, les fossettes qui ornent les coins de sa bouche. Sa bouche. Délicate, sensuelle, irrésistible. Je suis dérouté par la puissance des sentiments que je ressens à son égard. Mon coeur tambourine dans ma poitrine tandis que des frissons, qui n'ont rien à voir avec l'air ambiant, me parcourent le corps. Avec elle, j'ai envie de rire, et j'ai l'impression que rien ne peut jamais venir ternir ma bonne humeur. Je m'approche et m'installe à ses côtés.
-J'aime bien ton parfum. M'apprend-elle en approchant son visage de mon cou.
Son souffle sur ma nuque m'électrise, me fait tourner la tête. Je glisse une main derrière sa nuque, jouant avec les quelques mèches qui s'insinuent entre mes doigts. Ses cheveux sont un peu rêches mais la sensation est appréciable. Je m'approche d'elle, déposant mes lèvres sur les siennes, les mordillant jusqu'à sentir sa langue caresser la mienne. Je ferme les yeux, plongeant ainsi en elle, me laissant consumer par ce trop plein de sentiments qui m'assaillent, laissant ma retenue se faire dominer par le feu qui m'habite, m'oubliant en elle le temps de faire valser nos langues.
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