4 Septembre 1993

De l'eau glacial me tire de mon sommeil, me faisant me lever d'un bond. Mon cœur tambourine à un rythme endiablé tandis que tous les élèves présents s'esclaffent. Devant moi, Fred et George se tapent dans la main, riant à gorge déployé. Je ferme les yeux pour garder mon self contrôle, mais l'envie de les coller me démange. Ravalant ma rage, je me lève et monte récupérer des vêtements propres avant de filer sous une douche bien chaude. En redescendant, je constate qu'il ne reste plus grand monde, mais également que mes frères attendent, le dos contre le mur, un sourire insolent sur le visage.

-Bah alors Percy? On se fait rafraîchir les idées on dirait! Ricanne George en me regardant.

-Ho ça va Perc' le prend pas comme ça! Faut vraiment que tu te détendes tu sais! Renchérit Fred, hilare.

-Oui, on s'est dit que tu aimais bien l'eau. Après tout hier matin tu...Continue George.

-Vous ne devriez pas être en train de déjeuner? Il est sept heure et demi. Je vous rappelle que vous commencez à huit heure. Si vous ne voulez pas que je retire des points à Gryffondor, vous avez intérêt à vous magner et plus vite que ça. Leur lancé-je, de mauvaise humeur.

-Quel rabat joie. Murmure George à l'oreille de Fred.

-Je t'ai entendu George! Ne fais pas le malin, je t'assure, tu vas le regretter! Le menacé-je, prenant ma voix la plus autoritaire.

-Et tu feras quoi? Tu vas nous coller? Encore? Me lance Fred avec son sourire arrogant.

-Non. Je réfléchis rapidement à la meilleure façon de leur cloué le bec, puis avec un sourire qui se veut triomphant, je rajoute, j'enverrai une lettre à maman.

Ma réplique semble faire mouche puisqu'aucun des deux n'osent dire quoi que se soit. D'ailleurs, ils perdent instantanément leur sourire et se renfrognent sur eux-même.

-T'es pas cool Percy. Lâche Fred dans un grognement.

-Ouai, franchement va falloir te dérider frangin. Maugrée George avant de filer avec son frère.

Une fois les garçons partis, je soupire de soulagement. Je viens à peine de me lever qu'ils ont déjà réussi à m'épuiser. Sans attendre, je file prendre une douche bien chaude puis m'empresse d'aller dans la grande salle. A peine arrivé, Fred et George recommencent leurs piques. Ils sont vraiment lourds quand ils s'y mettent. Les envoyant bouler, je me dirige vers Ginny et m'installe à côté d'elle avec un large sourire.

-Percy...Je t'aime bien tu sais...Mais ne me colle pas. C'est assez difficile comme ça d'être une Weasley, d'avoir quatre de ses frères sur le dos, alors laisse moi au moins déjeuner en paix. Me lance la jeune fille avant de me tourner le dos.

Je soupire tandis qu'Errol fonce droit dans le saladier de porridge, éclaboussant les élèves présents autour de lui. Je soupire en m'essuyant tandis que Ginny récupère le courrier dégoulinant. La jeune fille tend à George et son frère une enveloppe rouge sang. Je lève les yeux au ciel, me demandant ce qui leur vaut une beuglante dés le quatrième jour à Poudlard. Les deux garçons grimacent avant de courir hors de la salle commune, la beuglante contre la poitrine de Fred.

Alors que je profite d'un semblant de calme pour déjeuner sereinement, je me fige. Une voix se fait distinctement entendre, me glaçant le sang.

-Percy et Adélaïde...

Ho non pas ça. Si mes frères apprennent ce qui s'est passé cette nuit, je suis fichu. Je tourne la tête et croise le regard de la jeune femme en question. Elle semble aussi horrifiée que moi par les révélations que s'apprête à faire Peeve. Rusard arrive alors en trombe dans la grande salle, moussant comme jamais et s'attaque à la créature qui prend ses jambes à son cou. Me détendant à moitié, je sens les regards de ma fratrie braqués sur moi.

-On l'a surprit en train de détériorer les murs et on l'a prit en chasse. Il n'a pas dus apprécier qu'on fasse appel au Baron...

J'aperçois du coin de l'oeil Adélaïde se lever et sortir rapidement sous les regards de Gaëlle et Jacob. J'espère qu'elle a tenu sa langue...Il va vraiment falloir qu'on ait une discussion ensemble. Après le cours de botanique, on aura deux heures de divination avec les Poufsouffle. Même si je n'aime pas spécialement parler en cours, je dois avouer que la divination ne fait pas partie de mes matières préférés, ni même de celles où, malgré une assiduité à toute épreuve, j'arrive à obtenir de bons résultats. Le professeur Trelawney a ses têtes...

Je me dépêche de terminer mon repas et me dirige vers les serres où se situe la salle de cours.

-Percy! Percy attend moi!

Je me retourne et me retrouve face à face avec Gaelle, essoufflée. J'ai un mauvais pressentiment.

-Qu'est ce qui se passe Gaelle?

-C'est à propos d'Adélaïde.

Mon cœur accélère tandis que je déglutis avec difficulté. Elle sait. Adélaïde a dus lui en parler. J'aurai dus...Bon sang je n'aurai jamais dus partir comme ça. J'aurai dus lui dire de garder ça pour elle. C'était une erreur. Enfin je crois.

-Ecoute, c'était une erreur. N'en parlons plus.

-Mais de quoi tu me parles Percy? Me demanda Gaelle, perdue.

-Je...Je...On s'est prit la tête hier soir et je lui ai dis des choses désagréables. Je sais que je n'aurai pas dus et je me suis excuser alors ne...Ne me fais pas la morale.

Je me mords l'intérieur de la lèvre tandis que je l'entends soupirer. Visiblement, Adélaïde a tenu sa langue. La jeune femme lève les yeux au ciel avant de me faire signe de venir. La discussion semble terminé, pour le moment, mais malgré le calme olympique que je me force à montrer, une mer se déchaîne à l'intérieur, m'engloutissant dans la terreur.

-Bonjour les enfants...Enfin, vous n'êtes plus des enfants maintenant ! Mon dieu ce que vous grandissez vite. Bien aujourd'hui nous allons étudier les Geranium Dentu. Qui peux me donner les propriétés du Geranium Dentu. Percy? Oui?

-Cette plante a la particularité de mordre les humains qui s'en approche de trop près. C'est une plante assez sauvage, mais indispensable dans la préparation de certaines potions.

-Très bien, dix points pour Gryffondor.

Le professeur Chourave continue ses explications tandis que je m'empresse de prendre des notes. Gaelle a cessé son questionnement, mais je sais que dés qu'elle en aura l'occasion, elle recommencera. Je dois absolument trouver comment me sortir de ce pétrin, et vite.