Chapitre 121 - Percy

17 Mai 1994

Dans moins de trois semaines débutent les examens. Je ne serai jamais prèt à temps et je vais louper mes examens j'en suis persuadé. Je descends doucement jusqu'à la grande salle, révisant les diverses propriétés des potions succeptibles de tomber aux examens. Arrivant dans la grande salle, je m'installe et décide de m'accorder une pause, le temps de me nourrir convenablement. Jacob et Gaelle révisent ensemble, concentrés sur les potions. Je regarde autour de moi, mais aucun signe d'Adélaïde. Mon coeur commence à palpiter d'angoisse tandis que j'interrompt les deux préfèts.

-Vous savez où est Adélaïde ?

Je les vois tourner la tête vers moi, comme si ils venaient tout juste de s'apercevoir de ma présence. Leurs regards se tournent dans tous les sens avant de se reporter sur moi, qui essaye de maîtriser une nouvelle vague de panique.

-Non je croyais qu'elle était avec toi, m'informe Jacob, je ne l'ai pas vu depuis que je vous ai laissé hier soir. Je pensais qu'elle t'avait retrouvé après ta garde.

-Et moi je suis allée à la bibliothèque de suite après. Elle m'a dit qu'elle était fatiguée et allait se coucher, m'explique Gaelle dont l'inquiétude se lit sur son visage.

Laissant tomber notre repas, nous quittons précipitemment la grande salle. J'ai un mauvais pressentiment. Et si Flint était revenue achever ce qu'il avait commencé ? Je ne crois pas que je pourrai le supporter si quelque chose devait lui arriver. Nous séparant, Jacob décide de commencer par les cachots et la salle commune de Poufsouffle, Gaelle va voir du coté du parc et moi je décide d'aller voir vers la salle commune de Gryffondor, des fois qu'elle ait voulu venir me chercher ce matin.

Je monte rapidement les escaliers. Arrivé au deuxième étage, je manque de percuter quelqu'un. Baissant les yeux, je me retrouve nez à nez avec ma sœur. La jeune fille ne semble pas très heureuse de me voir. Toutefois, le contraire m'aurait parrut suspect.

-Salut Ginny, désolé je dois y aller, je commence à la dépasser avant de me retourner vers elle, dis-moi par hasard, tu n'aurais pas vu Adélaïde.

-Si, elle est à l'infirmerie. J'en viens donc elle doit toujours y être.

-Merci Gin ! Commençant à faire demi-tour je me stoppe et lui demande, pourquoi étais-tu à l'infirmerie ?

-Ca ne te regarde pas Percy ! Bonne journée !

La jeune fille fait volte face et traverse rapidement le couloir. Si madame Pomfresh l'a laissée partir, c'est que ça ne devait pas être très grave. J'avance rapidmeent à travers les couloirs et arrive face à l'infirmerie. J'entre et demande à l'infirmière si je peux voir Adélaïde. L'inquiétude me broie l'estomac tandis qu'elle m'indique le lit où la jeune fille est installée. Me précipitant vers elle, je me fige à quelques pas du lit. Je la détaille avec inquiétude. Elle est très pâle et semble épuisée. Sans attendre je me précipite sur elle et l'enlace.

-J'ai eu tellement peur Ad..Je..Je ne peux pas rester, mais repose toi on parlera ce soir. Je reviens dés que les cours sont finis je te le promets. Je t'aime mon ange.

L'avoir vu m'enlève un énorme poids. J'ai très envie de rester avec elle, mais l'infirmière ne m'autorisera pas à sécher les cours. Et puis, si près des examens, se serait de toute façon une mauvaise idée.

La journée passe comme dans un rêve. Je ne suis ni concentré, ni apte à comprendre quoi que se soit. Finalement, j'aurai mieux fais de sécher, ça serait revenu au même et j'aurai pu rester auprès de ma compagne. A peine le dernier cours terminé que je me rue à l'infirmerie. Adélaïde est toujours là, semblant terminer une conversation importante avec l'infirmière. Sa mine soucieuse m'inquiète plus encore que son malaise.

Je m'approche doucement d'elle quand madame Pomfresh me l'autorise et m'installe à ses côtés, glissant ma main dans la sienne.

-Qu'est ce qui se passe Adélaïde ? Lui demandé-je doucement.

-Rien, ça va t'inquiètes pas, me répond-t-elle en détournant le regard.

-Adélaïde...tu peux tout me dire tu sais, je saurai gérer...

L'angoisse s'insinue de nouveau en moi. Et si elle avait attrappé une grave maladie ? Tandis que je m'imagine le pire, la jeune femme secoue la tête de droite à gauche.

-Il n y a rien mon coeur je t'assure. Juste du surmenage.

Madame Pomfresh passe à côté de nous au même moment afin de lui donner un verre d'eau sucré. Je ne loupe rien de leur échange silencieux. Quelque chose cloche et Adélaïde ne veut visiblement pas m'en parler. Elle recommence avec ses cachoteries. Elle m'avait pourtant promis de ne plus rien me cacher. Pourquoi fait-elle ça ? A quoi cela rime?

-Qu'est ce que tu ne me dis pas Adélaïde ? On avait dit plus de secrets entre nous. D'abord tu...fais ce que tu as fais et maintenant tu dissimules..quoi au juste ? Ne me prends pas pour un troll, je le vois bien ! Alors dis moi tout maintenant, sinon...

Je ne termine pas ma phrase, ne voulant pas franchir la limite qui se rapproche dangereusement. l'infirmière revient vers nous, interrompant notre discussion.

-Vous pouvez sortir miss Bercley, mais...enfin vous savez très bien ce que j'en pense.

Elle nous regarde tour à tour avant de retourner à son bureau. J'aide Adélaïde à descendre du lit et nous sortons de l'infirmerie. Je l'accompagne en silence jusqu'à sa salle commune, espérant qu'elle me dise enfin ce qu'il se passe, mais elle ne fait rien.

-Adélaïde, s'il te plait, c'est la dernière fois que je te le demande, que se passe-t-il ?

Mais la jeune fille reste muette, me brisant le coeur. Elle ne m'aime pas assez pour me partager ses soucis. Blessé et énervé, je renifle, retenant les larmes qui menacent de tomber à tout moment.

-Parfait, ne me dis rien!Continue donc tes mensonges Adélaïde ! C'est parfait ! Je pensais avoir un peu plus d'importance que cela pour toi !

Soupirant, je fais demi-tour et retrouve rapidement la salle commune de gryffondor. J'aurai aimé qu'elle m'arrête, mais elle ne l'a pas fait. Elle m'a laissé partir comme si je n'étais rien. Je monte directement dans mon dortoir et me met au lit sans me changer. J'ai tellement mal. Moi qui pensais que notre couple était solide. Que l'on se disait tout. Des larmes de rage et de chagrin glissent le long de mes joues. Seul dans le dortoir, je m'autorise cet élan de faiblesse. Fermant les yeux, je laisse ma douleur prendre possession de mon être. Je la laisse me consumer jusqu'à n'avoir plus aucunes larmes à verser, certain d'une chose : Elle ne croit pas en nous. Alors dans ce cas, pourquoi est-ce que je devrais continuer d'essayer ? Quelque chose a été brisé depuis qu'elle est devenue Animagus. Il est peut-être grand temps d'arrêter de se voiler la face ? Même si je l'aime plus que tout au monde, si je suis le seul à faire des efforts, nous ne construirons rien. On se fera plus de mal qu'autre chose. Alors pour notre bien je...

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