Chapitre 111 - Percy

24 Avril 1994

La journée touche à sa fin mais j'ai encore plusieurs idées en tête avant de terminer le weekend. Ce midi, nous avons pique niquer avec les autres au lac. Nous avons passé l'après midi à parler et rire de tout et de rien. Voir la belle Poufsouffle s'amuser, semblant oublier ses démons l'espace d'un instant, m'a réchauffé le coeur, me donnant la certitude qu'elle finira par oublier.

Le diner touche à sa fin et j'entraîne Adélaïde à travers les couloirs. Nous entrons dans la salle sur demande. Cette dernière nous offre un cocon douillet qui, je l'espère détendra la jeune poufsouffle.

-Ce soir, tu te détends ma chérie. Je veux que tu ne penses à rien. Ce soir, il n y a que toi, et moi. Tout le reste n'existe pas, tu es d'accord ?

Je la fixe tandis qu'un sourire se dessine sur ses lèvres. Je lance la musique et la presse délicatement contre mon torse. Mon coeur se déchire tandis que nous entamons quelques pas de danse. Elle a l'air si fragile, si vulnérable, rien à voir avec l'Adélaïde que je connais. La voir dans cet état me brise. Je sais qu'il va lui falloir du temps pour se reconstruire, mais j'aimerai tellement pouvoir l'aider. Et en même temps, je ne veux pas la brusquer. Puis-je l'embrasser ? La toucher ? Le veut-elle ? Va-t-elle me repousser ? Mes mains posées sur ses hanches, je n'ose plus bouger, me contentant de nous faire tourner sur place.

-Merci...Me souffle-t-elle dans un murmure avant de blottir sa tête dans mon cou.

Je lui embrasse le sommet du crâne, la serrant contre moi. Nous restons dans cette position un long moment, sans bouger. La musique s'arrête et je me décide à briser notre étreinte. Je l'observe, me demandant comment une fille si courageuse a pu être envoyée à Poufsouffle, et non à Gryffondor. Elle, dont le mental surpasse de loin la moitié des membres de ma maison. Je la soulève et l'entraîne vers le lit à baldaquin. M'allongeant à ses côtés, je trace doucement le contour de son bras dénudé, l'effleurant de mes doigts. Pensif, je contemple sa peau se parsemer de nervures, ses fins poils s'hérisser sous mon contact.

-Tu es la personne la plus courageuse que je connaisse Adélaïde...Je...Je suis tellement désolé...

Sa bouche se plaque contre la mienne, m'empêchant de finir ma phrase. Je m'allonge sur le dos, l'entraînant avec moi. Ma langue part à la recherche de la sienne, la trouve, la caresse. Une douce chaleur monte en moi tandis que je reprends mes droits sur elle. Mais à peine ai-je pu de nouveau goûter à sa douceur qu'Adélaïde interrompt notre baiser, m'empêchant de glisser ma langue dans sa bouche.

-Allons-y tranquillement, d'accord ?

Son sourire si triste me déchire le coeur. Je la prends contre moi, la serrant dans mes bras un instant.

-On va à ton rythme mon coeur. Je ne ferai jamais rien qui puisse te blesser. Lui murmuré-je à l'oreille avant d'embrasser son crâne.

La jeune femme se redresse et se mord la lèvre inférieur. Je déglutis et m'enfonce dans le matelas pour m'empêcher de lui sauter dessus. Adélaïde ne semble décidément pas se rendre compte du pouvoir qu'elle a sur moi. Déglutissant, j'ose passer doucement mes mains sous son pull, caressant sa peau du bout des doigts. Elle se raidit tandis que je sens de fines boursouflures. Mon sang se glace et je ne peux empêcher ma lèvre de trembler. Quelque chose cloche. Je stoppe mon geste et jette un œil sur son visage. Ses traits sont tendus, mais elle ne me repousse pas. Je soulève un peu plus son vêtement, dévoilant doucement son ventre. Je serre la mâchoire tandis que des cicatrices, encore enflées et d'un rose tirant sur le rouge se dévoilent à ma vue. Je fais passer son haut au-dessus de sa tête et me recule afin d'avoir une vue d'ensemble sur ses blessures. La jeune fille enroule ses bras autour de son ventre, se protégeant de mon regard. Je me penche vers elle, la forçant à me regarder dans les yeux.

-Adélaïde...Tu n'as pas à avoir honte...pas avec moi. Je ne vais pas m'enfuir...Je t'aime et ce n'est pas ça qui me fera cesser de t'aimer.

Comme pour donner plus de force à mes paroles, je fais doucement glisser mes lèvres, effleurant son cou, sa poitrine, glissant sur son ventre. Je la sens se tendre mais elle me laisse faire. Doucement, je trace le contour de ses cicatrices avec mes lèvres, m'appropriant cette nouvelle partie d'elle. Cette partie dont elle a honte. Cette partie qui me blesse autant qu'elle me met en colère. Comment a-t-il pu osé la toucher ? Comment ai-je pu l'abandonner ainsi ? J'aurai dus me méfier. J'aurai dus savoir qu'il ne lâcherait pas l'affaire. Je m'en veux tellement. Doucement, je remonte mes lèvres vers son visage, déposant une myriade de baisers sur leur passage. Son souffle se saccade tandis que ses mains passent sous ma ceinture, me brûlant la peau d'une vive excitation. Je la laisse nous guider. Mon pantalon glisse rapidement à pieds, suivi de près par mon caleçon, et je termine de la déshabiller. Je repars à l'assaut de son corps, descendant doucement en embrassant une ligne imaginaire reliant son cou à son nombril. Je remonte et m'empare de ses lèvres, m'immisçant doucement en elle. Je lui fais l'amour avec le plus de douceur dont je suis capable, obligeant mon corps à ralentir la cadence au minimum, faisant passer son désir, son plaisir, avant le mien. Elle est ma reine, ma déesse, et je n'ai qu'une envie, qu'un besoin, celui de la combler dans son entièreté. Ses mains se font plus pressantes dans mes cheveux, sur mon dos, griffants ma peau. Sa respiration se saccade et je la rejoins rapidement dans l'orgasme.

Les minutes passent, à moins que ce ne soit des heures, et nous restons là, l'un contre l'autre, dans un silence de plénitude totale. Au bout d'un moment, je décide de me redresser et m'installe à ses côtés. Adélaïde pose sa tête sur mon torse et je caresse machinalement ses cheveux et son dos, n'osant briser ce silence serein qui nous lie.

-Parfois, je me demande si le choixpeau m'a envoyé dans la bonne maison.

Elle se redresse, croisant les bras sur mon torse et me regarde avec sérieux. J'hausse les sourcils, me demandant comment elle a pu en arriver à penser à la répartition d'il y a sept ans, là, maintenant.

-Si j'avais été à Gryffondor, nous aurions peut-être été ensemble depuis longtemps.

-Possible, mais le choixpeau t'a envoyé à Poufsouffle. Mais...Je comprends ce que tu veux dire. Parfois, j'ai l'impression qu'il s'est trompé. Je...Je me demande ce qu'il a bien pu voir en moi qui fasse un bon Gryffondor.

-Moi je le vois, me souffle-t-elle avec un sourire, mais ce que je voulais dire, c'était que j'aurai pu être à Gryffondor. J'étais choixpeau flou. A l'époque, il hésitait entre Poufsouffle et Gryffondor, mais j'étais craintive. J'avais peur de ne pas être à la hauteur de la réputation de Gryffondor. J'aspirai à la discrétion et au calme. Me regarde pas comme ça ! J'avais onze ans et tout le monde me voyait déjà suivre la carrière de mes parents. J'avais tellement peur de les décevoir que je préférais être dans l'ombre le jour de mon échec. Il m'a alors envoyé à Poufsouffle. Pourquoi tu ris ?

Je tente de calmer le fou rire qui m'anime en l'imaginant chez les Gryffondors. Pour sûr, elle y aurait été à sa place.

-Rien, je me disais simplement que ce n'était pas plus mal comme ça. Après tout, si tu avais été à Gryffondor, nous n'en serions certainement pas là aujourd'hui...Et je n'ose même pas imaginé quelles inventions diaboliques vous auriez fais avec Fred et George. Non vraiment, je pense que le choixpeau a fait le meilleur des choix. Et puis, Poufsouffle doit être fier d'avoir une préfète aussi forte et déterminée que toi.

-Je n'en suis pas sûre. Les autres me semblent plutôt exaspérés quand à mon rôle...

-Je ne parlais pas des élèves, la coupé-je, sérieux.

Je la vois baisser les yeux en rougissant, comprenant à qui je fais référence. Je suis convaincu qu'Holga Poufsouffle aurait été fière d'Adélaïde. Doucement je fais rouler la jeune fille sous moi et repars à l'assaut de son corps pour un deuxième round, me délectant de la douceur de sa peau et de son parfum enivrant.


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