Chapitre 100 - Adélaïde
1 Avril 1994
Fred et George n'ont fait aucuns commentaires depuis qu'ils nous ont surpris dans la salle de classe. Je ne sais pas si je dois être soulagée ou inquiète. Étrangement, leur silence n'augure rien de bon. Mais j'essaye de me persuader que Percy leur a parlé. Il a dut les convaincre de ne rien dire...Mais ce qui m'inquiète, c'est ce qu'il a pu leur promettre en échange. J'ai souvent pu constater qu'avec les jumeaux, c'est du donnant donnant. Je soupire en relevant mes cheveux en queue de cheval. Percy m'a dit de ne pas m'en préoccuper, de lui faire confiance. Alors, même si c'est difficile je vais prendre sur moi et l'écouter.
-Si tu veux mon avis, Diggory est à cent mille lieux de s'interesser aux garçons.
-Mais je sais ça ! soupire Jacob tandis que nous traversons les couloirs, n'empêche qu'il est plutôt canon.
-Si tu le dis ! Réponds-je en roulant des yeux.
-Tss toi de toute façon dés que ce n'est pas Percy, tu deviens aveugle, bougonne le jeune homme en croisant les bras.
-Quoi tu es jalou Jacouille ? Le taquiné-je tandis que nous prenons les passages secrets.
-Jalou ? Non ! J'aime pas les rouquins hautains.
-Il n'est pas hautain ! M'énervé-je devant le sourire moqueur de Jacob, ok t'as encore gagné. Tu me fais chier Jacob.
-Ouai mais c'est marrant ! Même quand tu sais que ce n'est pas ce que je pense, j'ai juste à le dire pour que tu cours. Ne change jamais ! Tu es juste magique !
-C'est ça ! Allez grouille j'ai faim, gromelé-je tout en accélérant le pas.
Nous arrivons dans la grande salle où les hiboux commencent déjà à affluer. Tout en m'installant à la table des Poufsouffles, je regarde le ciel étoilés à la recherche de mon coli. Pourvu qu'il ne se soit pas perdu en route. Pourvu qu'ils n'aient pas oublié ma commande...Ou qu'ils l'aient envoyé à temps. Tandis que je commence à angoisser, une petite chouette noire se pose devant moi, un gros paquet dans les pattes que je m'empresse de décrocher. Je commence par lire le mot.
« Mon petit sucre d'orge,
Voici le coli que tu nous as demandé. Désolé du reard, j'espère que tu l'auras tout de même à temps. Mais tu sais comment il est, toujours à reporter les choses simples au dernier moment. On t'embrasse. Papa et maman »
J'ouvre le coli et souris en découvrant le contenu. J'espère simplement que cela leur plaira. Avec appréhension, j'emporte mon paquet à la table des Gryffondors. Fred et George sont en train de déballer des pull venant de leur mère tandis que leurs amis déposent devant eux divers paquets de chocogrenouilles et autres friandises.
-Hey les croutons ! C'est votre anniversaire il parrait ! Alors bon anniversaire !
Je leur tend le carton tandis qu'ils froncent les sourcils.
-Y'a écris que c'est pour toi ça ! Me lance George, ayant visiblement du mal à se réveiller.
-Sans déconner ! Je viens de recevoir votre cadeau d'anniversaire abruti ! Mais si vous en voulez pas, je peux...Commencé-je en tendant le bras vers le paquet.
-Merci Ad ! N'écoute pas Georgie, il a toujours eu du mal le matin ! Qu'est ce que tu es allé nous...Ho...George...Re...Regarde...Adélaïde tu....tu es complètement folle...C'est...C'est beaucoup trop.
-Mais non t'inquiètes, regarde la première page. Lancé-je, rougissant.
-Pour Fred Weasley, l'un des meilleurs batteur que Gryffondors est connu. Amitié, Darren O'Hare...
Le visage de Fred se décompose, passant du livre à moi et inversement. George prend le sien, contenant la même dédicasse à son nom. A leur côté, Percy me scrutte, attendant certainement une explication. Un peu génée d'avoir tous ces regards sur moi, je baisse la tête.
-Mon grand-père connaît Darren...enfin...pour être plus précise, Darren est le parrain de mon père alors...Je me suis dis que ça vous ferez plaisir.
Je manque de tomber au sol tandis que les deux garçons me serrent dans leurs bras. Derrière eux, je vois Percy nous regarder, le visage fermé. Je fronce les sourcils. Il n'est quand même pas jalou parce que ses frères me prennent dans leurs bras ? Qu'est ce qui lui arrive ? Mais alors que j'essaye de décrypter son expression, une voix me tire de mes pensées.
-Le quidditch à travers les âges hein ? Dédicassé par Darren O'Hare ? Joli Bercley ! Mais si j'étais toi, j'éviterai de leur donner.
Marcus Flint se tient devant nous, la mine moqueuse. Il me met dans les mains le livre dédicassé qu'il s'est permis de consulter avant de continuer.
-Tu vas retrouver ce livre au préteur sur gage à la prochaine sortie à Pré-Au-Lard. Mais au moins, ça leur payera des livres neufs. Parce que...Les bouquins déchirés ne sont pas tendance les mecs. Tu ferais mieux de les garder Bercley, si tu veux mon avis.
Un silence tendu se fait dans la grande salle tandis que je sens tous les regards braqués sur nous. Je scrutte l'arriviste, interdite. A côté de moi, je sens Percy se tendre. Je jette un œil à Fred et George qui regardent le Serpentard avec animosité.
-Merci du conseil Flint, réponds-je, un fin sourire se dessinant sur mes lèvres, prenant mon temps pour qu'il intègre chaque mot.
Il répond à mon sourire et je vois dans son regard qu'il pense avoir gagné la bataille. Malheureusement pour lui, ce n'est pas aujourd'hui qu'il retournera triomphant à la table des Serpentards. Je me sers un verre de jus de citrouille et en bois une gorgée avant de continuer.
-Tu devrais retourner à ta table maintenant, Flint. Mais...Au fait, c'est quand ton anniversaire ?
-Le..Heu..Le 18 Mai, pourquoi ?
Son regard se fait mi étonné, mi espérant. Pense-t-il que je vais lui offrir aussi des livres dédicassés ? Cette pensée me fait sourire de plus belle tandis que je laisse doucement ma colère remonter jusqu'à ma gorge, la libérant doucement, de façon mesurée afin de rendre ce moment le plus savoureux possible.
-Parce que, mon chère Flint, tu devrais demander à ta mère de t'offrir un cerveau. Grâce à cette petite chose, tu arrêteras peut-être de venir emmerder ton monde et tu réussiras, put-être, tes Aspics. Combien tu en as eu l'an dernier déjà ?
Je fais mine de réfléchir alors que le Serpentard perd peu à peu son air triomphant.
-Ha oui, ça me revient. Zéro. D'après ce qu'on en dit en tout cas, je lui adresse une moue désolée avant de continuer, bah au moins, vois le bon côté des choses, tu ne pourras pas faire pire cette année.
Avant que je n'ai pu faire quoi que se soit, la baguette de Flint se retrouve pointé sur moi, le bout appuyant sur ma gorge comme si il tentait de la perforer. Ce qui est certainement le cas au vu de son regard meurtrier. Le coeur battant, j'essaye de rester stoïque, bien qu'à l'intérieur, je n'en mène pas large. Fred, George et Percy ont également sortis leurs baguettes qu'ils pointent de façon menaçante sur le jeune homme. Marcus respire fortement tandis que son visage prend une teinte rouge, les traits déformés par la fureur. Il semble hésiter tandis que son regard se dirige vers la table des professeurs. Je suis son regard et constate qu'ils nous fixent. Le professeur Rogue, le visage blême, tourne la tête de droite à gauche dans un mouvement quasi imperceptible. Je sens la baguette de Flint quitter ma gorge et retourne mon regard vers lui. Le jeune homme serre les poings, me dévisageant avant de faire demi-tour en direction de la table des Serpentards.
-Tu es une grande malade Adélaïde ! Me lance Fred avant de m'embrasser sur la joue, suivi de près par son frère.
La table des Gryffondors se déchaîne, à coup d'applaudissements et de sifflements. A côté de moi, Percy est silencieux. Je jette un regard vers lui et constate qu'il a le nez dans son assiette. Je me mord la lèvre, mal à l'aise.
-Percy...Murmuré-je, prudemment, de peur de le voir exploser.
-Ne refais jamais ça...Tu...Tu ne te rends pas compte des ennuis que tu t'attires !
Je le foudrie du regard tandis que Gaelle pose une main sur mon épaule.
-Percy a raison. Tu viens de l'humilier. Il ne va pas laisser passer ça. Tu le sais bien.
Je tourne la tête vers la table des Serpentards. Effectivement, Marcus a les yeux rivés sur moi et ne décolère pas. Mais je n'ai pas peur. Enfin, si, je suis morte de trouille, mais l'adrénaline encore présente dans mes veines m'empêche d'être censée. Je soupire avant de me retourner et entammer mon petit déjeuné.
La journée passe rapidement et je me retrouve face à la grosse dame.
-S'il vous plait, mes amis fêtent leur anniversaire.
-Pas de mot de passe, pas d'entrée !
Je soupire d'agacement, tandis que le portrait pivote, révélant Fred.
-Adélaïde ! Viens reste pas dehors ! Entre !
Je m'empresse de me faufiler sous les injures de la grosse dame. A peine ai-je fais un pas dans la salle, que Percy fonce sur moi.
-Qu'est-ce que tu fais là ? C'est la salle des Gryffondors ! Tu ne devrais pas être ici ! Si McGonnagall te trouve...
Je l'embrasse, le faisant taire momentanément.
-Relaxe, détends-toi Percy. Je reste un peu et repars, promis. Il n'arrivera rien. T'es pas content de me voir?
Je fais la moue tandis qu'il soupire, jetant des regards paniqués autour de lui.
-Si mais...
-Alors sers moi un verre de jus de citrouille et...profite.
Je lui adresse un sourire tandis qu'autour de nous, la fête bat son plein.
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