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Peyton

Nous sommes tous chez Karen et Jake, à attendre le retour de Audric. Enfin, s'il revient. Ty et moi, on est sûrs qu'il est partit voir sa mère, en partant de là, difficile d'imaginer dans quel état il est actuellement. Cela fait des heures qu'il est partit. La nuit commence à tomber, et aucun de nous n'a réussit à le joindre sur son cellulaire, jusqu'à ce que Roman s'aperçoive que le dit téléphone se trouvait à la salle de boxe.
Nous nous sommes donc tous, Ty, James, Juliet Roman et moi, rendu ici, persuadés qu'il serait là, mais bien évidement, il n'y est pas.

- Sérieusement, il est peut-être temps de contacter la police !

- Mais bien sûr, ricane Ty en roulant un pétard. T'as conscience qu'il est en conditionnelle, Juliet ?

Ma copine soupire et détourne les yeux, agacée de sa propre stupidité. Pour une future avocate, elle a oublié tout ses cours depuis qu'elle est arrivée il y a moins d'une heure.

- Eh mec, t'es pas obligé de te rouler ça maintenant... chuchote James à Ty en désignant le joint.

- T'inquiètes bro, je partage.

- Je crois qu'il disait ça pour nous... soupire Jake, en levant les yeux au ciel.

Ty s'aperçoit de sa connerie, le fait de se faire un cône en présence d'une avocate et de son mari, et ricane avant de le ranger dans une boîte en métal et de la fourrer dans sa poche.

- Personne à une idée d'où il peut bien être ? Répète Karen, anxieuse.

Devant notre silence, elle soupire bruyamment avant de s'assoir aux côtés de Jake sur le sofa. D'où je me tiens, perchée sur un tabouret de la cuisine, je dit :

- On aurait peut-être dû laisser la Mustang à la salle...

- Ouais, ça m'aurait évité de marcher pendant trois heures, s'exclame une voix derrière moi.

Je bondis de mon tabouret pour lui sauter littéralement dessus alors que Karen et les autres s'exclament qu'il était temps ! Audric me rattrape et j'enroule mes jambes autour de lui. Front contre front, je l'observe et lui murmure :

- Tout vas bien ?

- Oui, bébé.

Sur ses mots, il m'embrasse doucement sur le front, le nez puis la bouche et me caresse les hanches avant de me reposer. Il me garde contre lui, alors que Karen vient le serrer brièvement dans ses bras avant de lui taper l'épaule.

- Mais ?

Je cache mon rire en enfouissant ma tête dans le torse de mon amoureux et Karen s'exclame :

- Tu nous as fait peur espèce d'imbécile !

- Désolé, maman.

Audric retire son bras de mes hanches et je m'écarte alors qu'il prend Karen dans ses bras. La pauvre ne peut pas cacher son émotion alors qu'il vient de l'appeler « maman » devant nous tous et j'esquisse un sourire lorsqu'elle me regarde brièvement.

- Bon, c'est pas le tout mais j'ai un joint qui m'attends moi ! Lance Ty en traversant la pièce.

Il tape sur l'épaule d'Audric en passant et ouvre la baie vitré pour aller se poser dans le salon de jardin.

- J'arrive ! Dit Roman en se levant du canapé.

- Je viens aussi, ajoute Juliet.

Et comme elle me fait un clin d'œil en passant à mon niveau, je comprends qu'ils nous laissent seuls afin de discuter.
Karen attrape la main d'Audric et le fait assoir sur le tabouret que j'occupais plus tôt.

- C'est quoi ce bout de bois ? Demande-t-elle tout en s'activant à préparer du café et en désignant du menton la fine planche posée contre le comptoir.

Jake la rejoins dans la cuisine après avoir donné une tape, plutôt douloureuse vue la grimace de mon copain, dans le dos d'Audric, et il s'affaire à chercher le numéro d'une pizzeria qui livre à domicile. Il est vrai que nous avons pas encore dîner avec tout ça...

- C'est la courbe de croissance de mon frère et moi.

Karen arrête instantanément de bouger et relève la tête lentement.

- Tu es allé chez toi...

Ce n'était pas une question, mais Audric acquiesce.

- J'sais pas pourquoi. Quand j'ai quitté l'hôpital où ma... Caroline est, j'ai couru sans m'arrêter pendant un moment et j'ai atterris devant la maison de mon enfance.

Il hausse les épaules, comme si ce n'était rien, mais nous avons tous remarqué comment il a buté sur le nom de sa mère. Je m'approche de lui et pose ma main sur une de ses cuisses, aussitôt, il s'en empare et la serre doucement avant de commencer à tracer des cercles avec son pouce sur ma peau, comme si c'était moi que l'on devait calmer.

- C'est une jolie maison maintenant. Rien à voir avec le taudis que c'était avant. Et les personnes qui y vivent ont fait boucher le point d'eau afin que leur gosse ne tombe pas dedans.

- Sage décision... commenta Jake.

- Ouais. Au fait, bébé ! A l'hôpital, j'ai vue la nana qui t'as soignée.

Je le regardai, surprise.

- T'as rencontré Eléa ?

- Oui, et elle m'a dit que tu étais sympa mais que tu avais un sale caractère.

J'esquisse un sourire. C'est vrai que, la pauvre, je l'ai un peu malmenée pendant mon séjour à l'hôpital.

- Elle est donc dans un établissement spécialisé maintenant... Génial ! Elle m'avait dit que c'était dans ce genre d'endroit qu'elle voulait faire carrière.

- Tu as l'air de l'apprécier, commenta Karen.

- Oui, beaucoup ! Même si j'avoue qu'elle a dû me supporter quand je piquais des crises. D'ailleurs, j'en connais un qui l'appréciait beaucoup aussi...

Jake ricanne et nous demande si des pizzas feront l'affaire pour ce soir.

- Oui, évidement.

- Très bien, tu peux prévenir tes amis qu'ils sont les bienvenus, ajoute Karen en déposant les cafés sur le comptoir.

- De qui tu parlais quand tu disais qu'Eléa plaisait à quelqu'un ? Demande Audric avant de hurler, Vous restez manger bande de nazes !

- Tant mieux ! Lui réponds Ty en hurlant. On avait prévu de s'incruster !

- Parles pour toi... grogne James. Espèce de profiteur.

- Je t'emmmerdes...

- Oh ! Le seul célibataire du groupe ? Demande Audric ayant enfin compris de qui je parlais.

Je hoche la tête. Ils venaient tous me rendre visite pendant mon coma, et encore après, à mon réveil. Un jour, James est venu avec une dizaine de bouquins pour me divertir lorsque j'étais seule, et Eléa est passer me donner un croissant et un café, puisque je refusais de manger les repas de l'hôpital, elle me nourrissait clandestinement. Quand ils se sont vus, j'aurais pu faire un arrêt cardiaque, ils ne l'auraient même pas remarqué.

- Ils se voient, tu crois ? Demande Karen en souriant.

- Non, dis-je en secouant la tête. James a refusé que je lui donne le numéro d'Eléa, et elle, malgré qu'elle l'ait, refuse catégoriquement de faire le premier pas. Mais j'ai pas dit mon dernier mot.

Audric se mets à rire, imaginant sans mal à quel point je pouvais être chiante et ne rien lâcher lorsque que je voulais quelque chose, et aujourd'hui, ce que je veux, c'est que James et Eléa se rendent enfin compte qu'ils sont fait l'un pour l'autre.

- Une soirée chez des amis, ça fait toujours son effet pour rencontrer des gens sans pressions... commente Jake l'air de rien.

- Et, nous sommes absents la semaine prochaine... ajoute Karen.

J'échange un regard avec mon amoureux et je souris, manifestement, le week-end prochain nous allons organiser une soirée.

- Et sinon, est-ce que quelqu'un va me dire pourquoi ma soeur n'est pas là ? J'aurais pensé qu'elle se serait inquiétée pour son grand frère chéri...

- Elle devait passer à l'appartement avant de venir, j'ai pas eu de nouvelles depuis, dis-je en fronçant les sourcils. Ty !!

- Quoi ? Cri-t-il depuis la terrasse.

- Où est Zo ?

Ty se pointe dans la cuisine, joint en main et m'explique :

- Elle s'est sentie mal, elle reste à l'appartement ce soir. Et, elle m'a dit de dire à son frère je cite : « tu es un abruti, t'aurais pu prévenir. »

Audric lève les yeux au ciel mais acquiesce.

- Dehors la weed, mon pote, lance Audric sous le regard ravit de Karen.

Peu après, Jake ayant passé commande, une dizaine de pizzas arrivèrent et nous mangeâmes tout en discutant de tout et de rien. Notamment de Ben, qui passait la soirée chez un copain.

- J'espère seulement que c'est bien une soirée jeux vidéo et pas un apprentissage de la fummette, commente Jake en soupirant. Ce môme grandit trop vite.

- Ses copains ne sont pas des branleurs, t'inquiètes pas, lance alors Ty en rallumant son pétard, pour la « digestion. »

- Merci, Tyler. Le joint, dehors, où je te dénonce.

- Oui, m'dame.

Et il repart aussitôt sur la terrasse.

Plus tard, j'embrassai Audric et le serrai fort dans mes bras, triste de le laisser seul alors qu'il avait passé une sale journée. Mais, comme nous en avions discuté, Zoey ne se sentant pas bien, elle devait avoir besoin de sa colocataire préférée. Aussi, Juliet et Roman me déposèrent chez moi un quart d'heure plus tard.

Je rentrai chez moi, pris une douche rapide et enfilai un long t-shirt d'Audric et un shorty avant de réchauffer une soupe au micro-onde et de toquer à la porte de Zoey.

Après plusieurs secondes sans réponse, je toquai à nouveau. Toujours rien. Pourtant, lorsque je suis sortie de la douche, de la lumière filtrait à travers la porte.

- Zo, tu vas bien ?

- Euh... oui, oui. J'suis juste fatiguée.

- Je t'ai fais de la soupe, je vais entrer d'accord ?

- Non ! S'écria Zoey. Je suis à poil !

J'éclatai de rire.

- Je t'ai déjà vue nue, ma poulette.

Et c'était vrai. A la boxe, nous prenions souvent des douches après l'entraînement. Et bien que je ne sois pas très à l'aise de me mettre nue devant d'autre personne, Zoey n'en a tellement rien à faire, que j'ai finis par m'y habiter également.

Je poussais la porte et restai figée dans l'encadrement, le regard fixé sur ma colocataire.
Mes yeux s'embuèrent de larmes et mes mains se mirent à trembler autour du bol de soupe. Je m'empressai de le poser sur la table de chevet à côté du lit, et interrogeait mon amie du regard.

- Tu me croirais si je disais que j'étais tombé ?

- Pas vraiment.

Je m'assis à ses côtés et lui prit la main pour la serrer un instant avant de prendre délicatement son menton entre mes doigts. Ses yeux étaient tuméfies, bientôt apparaîtrait des bleus tout autour. Ses pommettes étaient marquées, et sa bouche gonflée. Je remarquai aussi que ses bras portaient les marques bleutées d'une main, signe qu'on les avaient serrés avec force.

- Mon chat, qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Zoey, dont le visage était resté jusque là impassible, s'effondra dans mes bras. Entre deux hoquets de larmes, elle murmura :

- Mon passé...


Hello mes chatons,

Je suis vraiment désolée, cela fait un mois que vous attendez cette suite ! Mille pardons ! 😇

Ce n'est pas une excuse mais, je travail que plusieurs projets de front, notamment de nouvelles histoires, plus ma vie personnelle et j'avoue avoir de plus en plus de mal à tout gérer... Il est 1h du mat et je viens juste de rentrer chez moi, enfin en wk ! J'avais promis aujourd'hui à une lectrice que là suite arrivait cette nuit, c'est chose faite. Ouf ! 😅

La suite arrivera bientôt, c'est promis ! D'autant plus que la fin de cette histoire se profile à l'horizon... 😭

Bref,

Que pensez-vous de ce chapitre ?
De James et d'Eléa ?
Du plan de Peyton pour les réunir ?

Et surtout :

De cette fin de chapitre ?
De Zoey et de ses bleus ?
De son passé ?

Des idées pour la suite ?

La bise ❤️

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