29
Audric
- Comme tu es beau !
Je roule des yeux et grimace alors que Jake se marre tandis que sa femme sort son téléphone pour me prendre en photo.
- Merde, Audric ! Fais un effort, et par pitié, arrête de me faire un doigt d'honneur.
Juste pour la forme et histoire de la faire encore plus râler, je lui montre mes deux majeurs alors que le flash de son téléphone me vrille les yeux puis, comme elle se met à râler et à jurer comme un charretier, je dégaine mon fameux sourire à fossettes pour un dernier cliché.
- Satisfaite ? Demandai-je en allumant une cigarette.
- Ouais. Vous prenez un verre avec nous avant ou pas ?
- Euh... nan.
- Mais pourquoi ? S'étonne Jenks en s'asseyant sur un des fauteuils en osier.
J'observe un instant Ben qui barbote dans la piscine et lui demande :
- Eh Ben, tu crois que Peyton et moi on devrait rester boire un verre avec tes parents avant de sortir ?
Le gosse éclate de rire puis sort de l'eau en secouant la tête :
- Maman va vous harceler de question et papa lancer des vannes de vieux. Mauvais bail, mec.
J'arque un sourcil dans la direction de Jenks qui prends une mine outrée avant de lever les yeux au ciel.
- Faites des gosses... soupire-t-elle, en souriant malgré tout.
Ben s'affale à mes côté et tire un peu sur ma chemise noire avec un sourire en coin.
- Dis donc, t'as sortit le grand jeu, Se moque-t-il en avisant ma tenue.
Je soupire. Qu'est-ce qu'il m'a prit de les prévenir que Peyton et moi s'était de nouveau sur les rails ? Ça fait maintenant une semaine et par conséquent, sept jours qu'ils se foutent de moi à chaque fois que je prononce le prénom de ma petite intello ou que je souris devant mon écran de téléphone.
Comme par hasard, celui-ci se manifeste par un petit sifflement qui indique que j'ai reçu un message. Peyton ne va pas tarder à quitter la maison de sa mère.
Ouaip, comme nous sommes de nouveau ensemble, elle a tenue à en informer sa mère. Et j'ai comme dans l'idée que ça n'a pas dû être une partie de plaisir. Sa mère me hait. Et le fait que j'ai transformé sa salle à manger en véritable boucherie il y a deux ans n'a pas remontée ma cote de popularité auprès d'elle, même si j'ai sauvé sa fille.
- Elle arrive d'ici cinq minutes, dis-je en balançant mon mégot dans les braises du barbecue.
- Bordel, Audric ! Combien de fois devrais-je te dire de ne...
- Salut tout le monde, claironne Peyton en débarquant sur la terrasse.
Plus rapide que son ombre cette nana ! Je souris comme un idiot alors que Jake continu de râler dans sa barbe.
Je tente de répondre à ma petite intello mais je suis comme... bloqué.
Help ! J'ai oublié comment on parle je crois !
Elle est juste... merde, quel mot est au-dessus de magnifique ?
Ses cheveux sont un peu ondulés, ses yeux rehaussés de noir qui accentue leurs différentes couleurs et putain, cette robe !
C'est moi où il fait soudainement plus chaud là ? Je déglutit en tirant nerveusement sur le col de ma chemise alors que mes yeux détaille la robe bustier qui lui sied à ravir et qui lui arrive à mi-cuisse. Bordel, ai-je précisé que je n'ai pas eu de rapport sexuel depuis deux ans et que là, en l'espace de deux minutes elle vient de réveiller ton mon désir ?
Je tente de détourner mon regard de Peyton qui s'avance vers moi avec un petit sourire alors que sa robe volette doucement sur ses cuisses, et voilà... mes pensées lubriques refont surface ! Allez, Audric ! Concentre toi sur ce que babille Karen !
- ... vraiment ravissante !
- Une bombe, oui !
- Ben, va voir ailleurs si elle y est, tu veux ? Riposte Jenks en levant les yeux au ciel. Mon dieu, les enfants !
Peyton éclate de rire, un rire nerveux mais qui me fait manquer plusieurs battements. Je ne l'avais plus entendue rire aussi franchement depuis longtemps.
- Alors, Audric t'as perdu ta langue ? Me tacle Jake en entourant sa femme de son bras.
- Je... wow.
- Ça c'est du compliment ! Raille Jenks, morte de rire.
- Ça va, maman. N'en rajoutes pas. Dis-je en soupirant.
Le sourire de Karen se fige un instant puis elle se dégage des bras de Jake pour attraper son téléphone. Je ne sais pas pourquoi mais parfois, quand elle m'exaspère ou que je suis triste, ce mot sort tout seul. Maman. Et à chaque fois, Jenks réagit de la même manière.
- Ouh non, je ne crois pas ! M'exclamai-je en attrapant le coude de Peyton pour nous sortir de là.
- La ferme et sourit.
Je secoue la tête en réprimant un rire puis attire ma petite intello dans mes bras.
- Désolé, chuchotai-je à son oreille.
- Allez, bonne soirée les enfants. Lance Jake une fois que sa femme à finit de nous torturer avec ses photos.
Aussitôt, j'embarque Peyton par la main et après un signe de tête à Ben qui boudait dans la piscine, nous quittons enfin la maison.
- Alors, demandai-je une fois dans la Mustang, comment ça s'est passé avec ta mère ?
- Étrangement... plutôt bien.
Mes yeux quittent un instant la route pour plonger sur ma petite intello qui me sourit rapidement.
- Bon, oui au début elle n'était pas ravie. Mais... j'ai finis par lui dire que pendant toute sa vie elle n'avait eu de cesse de trouver un homme qui l'aimerait vraiment, sans détour ni faux semblant. Et qu'après être tombée sur bon nombre de connards, elle avait finit par trouver la perle rare. Un type bien qui la traite comme une Reine et qui, pour une fois, n'a rien fait de répréhensible. Je lui ai aussi dit que, personne ne m'avait aussi bien traité que toi. Que même si on avait eu des moments douloureux, on savait tous les deux qu'on allait finir ensemble. Et aussi, je lui ai dit que je t'aimais.
Je mets mon clignotant et me gare presque aussitôt, alors que Peyton me demande ce que je fais, pourquoi je m'arrête au beau milieu du chemin qui mène au restaurant.
- Parce que j'ai une envie furieuse de t'embrasser et que je ne peux décemment pas le faire en conduisant.
Je décroche ma ceinture et fond sur elle. Je l'embrasse et la sens sourire contre ma bouche. À contre cœur, je finis par me détacher d'elle et plonge mon regard dans le sien.
- Je t'aime aussi.
Je lui décoche un clin d'œil alors que ses joues rosissent d'une façon adorable et me réinstalle correctement sur mon siège. Puis, une fois attaché de nouveau, je reprends ma place dans la circulation et pose ma main sur la cuisse ma petite intello pour le reste de la route.
- J'en peux plus, je vais exploser ! S'exclame Peyton presque deux heures plus tard.
Je souris tout en payant la note et nous sortons dans la fraîcheur du soir. Je lui propose qu'on aille marcher, histoire qu'elle puisse digérer et pour toute réponse, elle prends ma main dans la sienne et m'entraîne dans la rue bondée.
J'avais peur que le dîner se passe mal, qu'il y ait des blancs ou des moments de gêne mais c'est tout le contraire qui s'est produit. C'était la première fois qu'on avait un vrai rencard. Oui, je ne compte pas la dernière fois, vu comment ça s'est terminé... même au lycée, on a jamais eu ce genre de rendez-vous. Et au vu du sourire de ma petite intello, je crois qu'elle apprécie.
- Au fait... commence-t-elle en posant sa tête contre mon bras, depuis quand tu appelles Karen « Maman » ?
Elle doit sentir mes muscles se contracter car elle ajoute presque aussitôt que je ne suis pas obligé de répondre. Je soupire et secoue la tête.
- J'en sais rien... ça vient comme ça, Dis-je en fourrageant dans mes cheveux. Parfois, elle m'énerve et ça sort tout seul. Quand j'ai peur et qu'elle est là aussi. J'crois qu'elle est ce qui se rapproche le plus d'une mère pour moi.
Je finis par hausser les épaules et Peyton lâche ma main pour poser la sienne sur ma joue, me forçant à la regarder et à nous arrêter au milieu de la foule.
- Elle t'aime comme son propre fils, tu as aussi le droit de l'aimer comme une mère.
- Ouais, mais le truc c'est que j'ai déjà une mère, bébé.
Elle sourit à cause du surnom et reprends :
- Et ? Est-ce que tu l'as voit là ? Non. Karen a été là pour toi pendant presque trois ans et elle continue de le faire. En plus, à chaque fois que tu l'appelles ainsi, elle manque de pleurer. J'crois qu'elle adore ça.
Je souris timidement, peut-être qu'elle a raison. Peut-être que je devrais arrêter de l'appeler Jenks et laisser mes sentiments parler pour moi en l'appelant maman...
- Allez, assez de sujets sérieux pour ce soir ! Décrète Peyton en m'embrassant furtivement.
- eh ! J'avais pas finis de t'embrasser moi... râlé-je en l'attirant tout conte moi.
Ses lèvres me font perdre la tête, l'esprit et tout convenances. Elles ont le goût du tiramisu qu'elle a prit en dessert et bordel, ça me donne faim mais pas de dessert...
J'attire un peu plus ma petite intello contre moi et nous décale jusqu'au mur d'un bâtiment que nous longions quelques minutes auparavant. La bouche quitte la sienne un instant pour embrasser ses joues, la ligne de son cou, sa clavicule avant que Peyton me tire dans les cheveux pour que je reprenne possession de sa bouche. Mes mains, quant à elles, donnent libre court à tout ce qui me traverse l'esprit. Je les balade sur le corps de ma petite intello, caresse ses jambes nues tandis qu'elle passes ses mains sous ma chemise pour planter ses ongles dans mon dos, m'arrachant un gémissement. Je me frotte contre elle et...
- Hum hum ! Vous n'êtes pas à l'hôtel ici les jeunes !
Nous nous écartons l'un de l'autre aussi vite que possible et je dois luter pour ne pas rire devant l'expression sérieuse du flic qui nous a surpris entrain de se chauffer et celle honteuse de Peyton qui rougit à vue d'œil.
- Désolé, dis-je en pouffant.
Le flic secoue la tête puis nous fait signe d'y aller. J'attrape la main de Peyton qui semble tétanisée et l'entraîne dans la foule de gens, le plus loin possible de l'agent qui nous regarde l'air à moitié consterné, à moitié amusé.
- Putain, la honte ! S'exclame finalement Peyton.
J'éclate de rire, je le retenais depuis trop longtemps celui-là... Elle me frappe aussitôt dans le ventre avant de se mettre à rire à son tour.
- Donc... l'hôtel ? Demandai-je une fois qu'elle fut calmée.
- Chez moi, ça fera l'affaire.
Elle attrape ma main et nous fait faire demi-tour avant de se mettre à courir dans la rue.
- T'es pressée ou quoi ? Demandai-je mort de rire.
- Disons que si on ne rentre pas rapidement, je vais te sauter dessus là, dans la rue alors vaut mieux se dépêcher oui !
Mon rire s'étrangle et j'accélère le pas ce qui la fait pouffer à son tour. Nous atteignons l'a Mustang en un temps record et, galamment j'ouvre sa portière.
- Merci, mon brave. Vous aurez un pourboire à la fin du trajet.
- Timbrée... répliquai-je, amusé.
Elle arque un sourcils et me demande de répéter.
- Je disais : Je t'aime.
- Menteur...
Elle rit, dépose une chaste baiser sur mes lèvres et entre dans la voiture l'instant d'après.
Quant à moi, je fais le tour rapidement et claque la portière derrière Moi.
- Peyton ? M'exclamai-je en la découvrant sur la banquette arrière.
- Il est trop tard pour rentrer je crois... j'ai désespérément envie de toi.
J'éclate de rire, vérifie que nous sommes à l'abris des regards et la rejoins le moment d'après.
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