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Deux semaines plus tard...
J'ouvre lentement les yeux et tout ce que je peux apercevoir est un plafond étonnamment blanc. Je cligne des yeux, plusieurs fois avant de capter qu'un bip incessant résonne dans la pièce toute aussi blanche que le plafond.
Je suis donc à l'hôpital.
Je bouge, ou plutôt je tente de bouger mais mes mouvements sont entravés par un je ne sais quoi qui tinte contre les barreaux du lit sur lequel je suis allongé.
Et je suis attaché comme un clebs.
Je fronce les sourcils tout en baissant les yeux vers mon poignet droit, des menottes. Un soupir s'échappe de ma bouche, il faut croire que j'ai écopé d'un aller simple pour la prison. Jenks ne va pas être contente...
Puis comme des flashs de souvenirs tout me revient à une vitesse affolante, tel un boomerang qu'on aurait lancé avec une telle force, qu'il nous revient en pleine gueule sans crier gare.
Les hurlements.
Peyton.
Le sang.
Peyton.
Les détonations.
Peyton.
Je sens les battements de mon cœur s'accélérer en même temps que les bip de la machine s'affolent. Peyton. Qu'est-elle devenue ? Est-elle vraiment morte ce jour là ? Se trouve-t-elle dans une chambre d'hôpital à cet instant ? Et pourquoi est-ce que je suis menotté à ce putain de lit ?! Ce n'est pas moi qui avait un flingue, ni moi qui ait tiré sur deux personnes !
- Ah vous êtes réveillé !
Je tourne la tête vivement et aperçois une petite brune, les cheveux attachée en queue de cheval haute qui bouge à chacun de ses mouvements, vêtue d'une blouse blanche. Une infirmière donc... elle s'active autour de moi, vérifiant chacune des machines reliées à mon corps puis m'annonce qu'elle va chercher un médecin avant de quitter la pièce avant même que j'ai pu ouvrir la bouche.
Quelques minutes plus tard, un médecin accompagné d'un type habillé comme un flic en civil, avec une bonne gueule d'abruti, entre dans la chambre. Le docteur m'examine quelques instants, me demande si je me sens bien.
- Ça fait combien de temps que j'suis là ? Demandai-je d'une voix rocailleuse
- Deux semaines.
Deux semaines ? C'est bizarre j'ai l'impression que la nuit d'horreur passée chez les WhiteHill s'est produite la veille au soir...
- Vous êtes resté dans le coma durant une semaine puis vous vous êtes réveillé par-ci par là sans vraiment être conscient de la situation. Poursuit le docteur. Néanmoins, malgré vos multiples contusions, et votre épaule... vous allez bien.
- Il pourra donc quitter cet hôpital ? Intervient le type en chemise marron
Le médecin hoche la tête doucement en guise de réponse et aussitôt le type s'approche de moi, un calepin à la main.
- Audric Baker, vous êtes en état d'arrestation pour coups et blessures ayant entrainé la mort sur la personne d' Alaric Jordan. Ainsi que pour coups et blessures ayant entraîné le coma sur la personne d'Ethan Jordan.
Quoi ?!
- Quoi ?! Mais pourquoi ? 'fin, j'veux dire...
- Tout ce que vous pourrez dire pourra et sera utilisé contre vous devant un tribunal, poursuit-il comme si je n'avais pas parlé. Vous avez le droit à un avocat, si vous en n'avez pas, la cour vous en commettra un d'office. Avez-vous compris les droits qui vous ont été cités ?
Lentement, douloureusement, la boule au ventre et la gorge nouée, j'hoche la tête.
Suite à ça, il vérifie que les menottes m'empêche effectivement de m'enfuir puis quitte la chambre sous le regard du médecin, la porte entre ouverte, je peux apercevoir deux agents postés de part et d'autres de celle-ci.
- Je suis désolé, monsieur Baker. Marmonne le médecin avec un regard compatissant avant de quitter la pièce à son tour
Putain mais c'est quoi ce foutu bordel ?!
•••
- Je suis son avocate ! Laissez-moi passer !
Le réveil est violent, je sursaute lorsque j'entends hurler Jenks depuis l'entrée de la chambre. Je me redresse un peu et le tintement des menottes contre les barreaux du lit me rappelle que je ne pas bouger de ce pieu inconfortable.
Ma gorge se serre lorsque je me souviens que si j'ai ces menottes c'est parce que j'ai tué quelqu'un. Mon cousin. Non, un enfoiré. Mais j'ai quand même buté quelqu'un... et ce geste va m'envoyer tout droit en taule.
Oui, mais au moins ta petite intello n'a plus ces mecs sur le dos... me chuchote ma conscience.
Ouais, parce qu'elle est morte putain !
- Bordel, laissez-moi entrer dans cette putain de chambre ou je vous jure que j'vous traîne en justice et que vous allez finir par faire la circulation bande d'abrutis ! Vocifère Karen
J'ai presque envie de rire à l'entendre jurer comme pas permis.
- C'est bon, allez-y. Cinq minutes. Capitule un flic
- Je resterai le temps nécessaire, espèce de naze. Crache-t-elle en le poussant
Puis elle claque la porte et se précipite vers moi, l'air inquiète.
- Audric ! Putain, ça va ?!
Je la mate de travers, j'ai l'air d'aller bien ? J'ai reçu une balle, j'ai des côtes cassées, des os brisés, et le visage aussi abîmé que lorsque je sortais d'un combat de rue. Ah, et la cerise sur le gâteau : je suis menotté et vais finir en prison. Et, le pire, malgré tout ça, ma copine est morte. J'ai juste une vie : me jeter du premier pont venu.
- Ok, question idiote... chuchote Karen
- J'veux pas aller en prison... murmuré-je
- Je sais.. mais qu'est-ce qu'il t'as prit putain ?!
- Tu voulais que j'fasse quoi ?! Que je laisse ces connards frapper Peyton jusqu'à qu'elle en crève ?
En prononçant son nom, mon cœur se comprime, putain, elle est vraiment morte... je tourne la tête pour qu'elle ne me voit pas chialer.
- J'ai essayé d'aller la voir mais...
- J'veux pas parler d'elle. Dis-je d'une voix presque suppliante
- Sa mère n'a pas voulut, poursuit-elle
- Tais-toi. Articulai-je difficilement
- Mais...
- Non ! La ferme ! Tu crois vraiment que j'ai envie de parler de ma petite-amie décédée ?!
- Elle est vivante ! Hurle-t-elle en aggripant tellement fort les barreaux du lit que ses jointures deviennent blanches
J'écarquille les yeux. Vivante. Elle est vivante... ma poitrine se desserre un peu jusqu'à ce qu'elle ouvre à nouveau la bouche.
- Elle est dans le coma depuis...
- Quoi ... ?
Là elle m'explique que quand les urgences ont débarqués, ils se sont occupée d'elle en premier, elle était presque morte. Qu'ensuite, on a été opérés en même temps, pour qu'on nous retire les balles. Et que si moi, j'étais sur une bonne voie d'après les médecins, il n'en était rien pour elle.
- Sa mère envisage de la débrancher... murmure Karen
- Quoi ?! Non ! Non, c'est pas possible putain ! Non !
Je bouge tellement que même avec la morphine, mes côtes me font mal et ma blessure à l'épaule me brûle.
- Calme-toi...
- Tu veux que j'me calme ?! Tu crois vraiment que j'ai tabassé cet enflure à mort pour qu'elle... non ! Cette conne ne peut pas débrancher sa fille !
- Je fais ce que je peux, j'te le promet.
Je la regarde, ses yeux débordent de sincérité, je ne peux que la croire. Je me détends un peu et hoche la tête.
- Bon, pour ce qui est de ton procès...
Merde, pendant un instant j'ai oublié que j'allais avoir le droit à un procès qui se terminerait par la seule issue possible... la taule.
•••
Karen est restée au moins trois heures avec moi, on a passé en revu la fameuse nuit, puis elle est partie en me promettant de revenir le lendemain, avec si possible des nouvelles de Peyton.
Dans le coma...
Je l'imagine, allongée sur un lit dans une pièce blanche, ses cheveux éparpillés sur le cousin, endormie, comme un ange. Ma poitrine se contracte et mes joues deviennent humide. Je me passe la main sur le visage et essuie rageusement les larmes. Elle ne devrait pas être dans le coma, elle devrait être entrain de rire, ou de lire un de ses bouquins niais.
Putain, je jure devant n'importe quoi que, si elle ne s'en sort pas, je tue de mes mains l'autre connard d'Ethan.
Hello mes chatons,
Petit chapitre aujourd'hui, mais vous avez vu j'ai été gentille, les deux amoureux sont vivants...
Vous aurez la suite et fin durant le week-end :)
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a très vite 💋
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