Mercredi 29 Juillet 0:20

Quand j'étais petite, je suis passée par plusieurs idées de métiers. Je voulais être maitresse, aventurière, super héroïne, écrivain, scénariste, réalisatrice, sauveur en pleine montagne, baby sitter, animatrice, youtubeuse, chanteuse, danseuse, championne de boxe, ministre de l'amitié, présidente et j'en passe...

Mais maintenant je ne sais plus. Mes camarades n'ont pas tout décidés de leurs futurs métiers comme mon ami Julian qui veut être détective mais ils ont des idées de leurs études comme mon autre ami Alex qui veut faire des études artistiques. Ce que je ne comprendrai pas, c'est pourquoi moi je trouve pas ? J'ai grandit en même temps qu'eux, j'ai fait les mêmes choses qu'eux mais ils sont en avance sur moi...

En analysant mes camarades de classe j'ai remarqué une chose, la plupart de leurs métiers se basaient sur leurs talents et leurs passions. Mais je n'ai aucune passion et encore moins de talent, ou alors c'est des talents que je n'aime pas comme savoir faire des massages...

Je n'ai jamais vraiment ressentit d'intérêt réel pour quelque chose ou quelqu'un. Depuis toute petite, quand je tombais amoureuse c'était du fake...je voulais juste faire comme les autres. Je voulais juste faire semblant d'aimer moi aussi mais je n'ai jamais ressentit de sensations amoureuses, je ne faisais que les imiter, les matérialiser. C'est pareil pour les passions, je n'ai jamais réellement aimé d'activités. Je faisais juste ça soit pour imiter les autres, soit pour faire passer le temps. Par exemple, je fais semblant d'aimer les jeux vidéos, les Rp etc...mais c'est juste pour passer le temps. Comme devant un film ou une série je n'éprouve aucun plaisir à faire ce genre d'activités.

Ça me fait penser à un épisode de mon enfance, quand je regardais le Roi Lion pour la première fois, je me suis ennuyée. Surtout la scène de la mort de Mufasa, au contraire je détestais cette scène car je la trouvais vide de sens, sans intérêt et je voulais la zapper. Quand je regardais des dessins animés ou des films avec mes amis, je m'ennuyais tout le temps...je n'éprouvais aucun plaisir. Les activités sportives que je faisais, je ne les ai jamais aimé car non seulement je ne réussissait jamais mais en plus je faisais juste ça pour imiter les autres...ou alors faire plaisir ou rendre fier quelqu'un.

Toute ma vie, les seuls sentiments véritables que j'ai ressentit étaient la tristesse, la colère, la peur, le stresse, le dégout...mais jamais la joie. J'ai toujours fait semblant d'être joyeuse parce que rien ne me rendait joyeuse. Pour mes 16 ans, mes parents avaient invité Alex, Julian et Jo à un parc d'attraction. Mais bizarrement...même si on a passé une superbe journée, je n'ai été heureuse à aucun instant, je ne ressentais rien. Je suis monté dans un grand 8 avec Alex, c'était la première fois que je montais dedans et j'avais très peur. Et finalement dans l'attraction, je n'ai plus rien ressentit, juste du vide mais en même temps une énergie fulgurante...j'ai même demandé à la refaire. Et pourtant je n'aimais pas cette attraction, elle me faisait toujours peur mais je voulais refaire pour impressionner mes amis et m'impressionner moi même...

Au final avec tout ça...je n'ai jamais vraiment réfléchi à mon avenir. Je me suis toujours dit que quand je serais grande, je serais ce que je suis aujourd'hui. Une gamine vivant chez ses parents qui passe son temps à écouter de la musique, à jouer à Roblox et à se faire chier...mais il me reste seulement 1 an pour me décider sur mes études. On me partage entre les études de cinéma ou le truc spécialisé enfant. Mais aucun me plaît, c'est juste que c'est dans ces deux trucs que je suis la plus douée mais aucun ne me plait réellement...mes parents me demandent quel événement je veux pour mon anniversaire qui approche à grand pas mais je sais pas...

C'est là que je me rend compte qu'il y a deux types de personnes dans le choix de notre avenir. Ceux qui creusent un passage à travers les murs pour atteindre leur rêve et ceux qui ne savent pas, qui veulent la surprise et qui laissent le courant les emporter. Malheureusement, certains finissent dans un précipice. Je fais partit de la deuxième catégorie et je ne suis donc pas à l'abri d'une chute mortelle si je ne fais pas attention au chemin qui me guide...

Mais malgré tout ça...j'ai déjà ressentit de la joie. Quand j'avais des idées mais aussi quand je me battais, quand je faisais des attractions pas trop effrayantes mais stylées, quand on est allé visiter un hôpital abandonné en Slovaquie qui menaçait de s'effondrer sans autorisation, quand on a fait du spiritisme, quand on est entré sans autorisation dans la salle des profs, quand j'ai trouvé un moyen d'échapper aux mots dans le carnet, quand on a enquêté sur des cassettes mystérieuses trouvées dans la poubelle du collège et j'en passe...

Bref. Les seules fois où j'ai vraiment ressentit de la joie, du rire, c'est quand je brisais les règles pour m'imposer des sensations fortes et de l'aventure...
Un métier dans ce domaine ? Non, il faut être sportif et stratégique je ne suis rien de tout ça. Et il ne faut pas avoir peur, même si je montre pas trop mes émotions, je suis extrêmement sensible...j'ai été tellement habitué à mon cocon protecteur de la part de ma mère que j'ai du mal à en sortir et ma sensibilité me fait comprendre tout de travers...J'ai de très bons réflexes mais des problèmes de coordination. Dans des métiers qui demandent des sensations fortes, c'est dangereux. Sans oublier mes hallucinations sonores qui peuvent jaillir à tout moment...

Alors au final, je repars à zéro. Car même si j'arrive à aimer certaines choses, je ne suis pas compétente dedans...
Je risque donc de laisser le ruisseau m'amener à un précipice...