5. il y a des sentiments par là...p
_ hey!! Olivier, tu vas où comme ça sous cette pluie ??
Je me retourne pour lui faire face, je hausse les épaules pour lui faire comprendre que je ne savais pas.
_ viens à l'intérieur t'abriter le temps que la pluie cesse. Me propose-t-elle
Je ne bronche pas, je me retourne sur mes pas et me dirige vers sa porte d'où elle se tient, elle s'écarte légèrement pour que je traverse le seuil...
_ je crois que je vais le regretter... Marmonne-t-elle
Je suis électrocuté de constater l'état dans lequel le parquet de la réception se retrouve, les deux pots de fleurs sont cassés en mille morceaux au sol, les cadres photos sont aussi brisés en mille morceaux au sol ainsi que plusieurs papiers et le téléphone dont je reconnais être le tien, il est cassé et ses morceaux sont éparpillés contre le mur à côté de l'autre porte de l'intérieur. Je parcours mon regard sur chaque détails en réalisant que notre arrivée a mit un terme à son emportement; elle pétait un câble, pourquoi ? Contre qui ? Voilà pourquoi ses yeux semblaient humide et son regard perturbé. Je lève mes yeux vers elle...
_ pas de question s'il te plait! Dit-elle en levant les mains en signe de capitulation.
J'acquiesce d'un hochement de tête sans dire un mot, je marche au mileux de cette pagaille jusque vers le canapé d'où ses alentours ne portent pas tellement des debris des vitres et pots cassés, je pose mon sac contre le parquet à cote du canapé.
_ pourquoi marches-tu avec ce sac, y'a quoi à l'intérieur? M'interroge-t-elle
_ il y a mes affaires dedans. répond-je
_ quoi, tes vêtements?? _ renchérit-elle, j'affirme par un geste de la tête _ mais pourquoi ? Tu n'as plus d'endroit pour passer la nuit ? _ me demande-t-elle
_ je vais trouver un endroit! Dis-je
Elle marche devant en évitant de marcher sur les débris qui couvrent le parquet, elle contourne le bureau de Denise pour ressortir avec une brosse à balai, une pelle et un petit sceau noir, et se met à rassembler les débris à l'aide de la brosse à balai, et le ramasse à l'aide de la pelle pour les jeter dans le sceau noir.
_ hem! Je pense qu'il serait préférable de rester dormir ici, tu ne peux aller te chercher un logement aussi tard sous la pluie, et je ne crois pas que tu puisses avoir de quoi t'offrir une nuit dans l'un des hôtels du centre-ville ici, ce qui ramène au fait qu'il te faudra en plus une longue marche pour regagner la cité et ça n'est pas facile sous la pluie_ me dit-elle
_ hemm, je ne sais pas quoi dire, en tout cas merci mlle Rebecca ! Dis-je de ma voix timide
_ je t'en prie Olivier _ glisse-t-elle
_ vous n'allez pas me taxer pour la nuit j'espère?? _ interrogé-je pour me rassurer
_ ah non, ici n'est pas un hôtel voyons... Répond-elle avec un mini sourire, elle vient de finir à ramasser les débris _ allez! Sens-toi alaise, je vais te trouver un essuie, veux-tu prendre du thé??
J'acquiesce d'un geste de la tête, elle trotte vers l'unique porte qui est à l'intérieur dont je suppose être son bureau en emmenant le sceau plein de débris.
Je m'approche vers le bureau de Denise d'où je pose mon avant-bras contre la longue table. Rebecca a déposée les deux photos qui autrefois régnaient aux deux extrémités de cette table, leurs cadres ont été brisés. Je prend la photo de Rebecca et du vieillard, je me suis rendu compte que ce n'etait pas Paul, c'est une autre personne, je me demande qui est-ce. Je prend l'autre photo prise le soir de la remise du trophée, là je peux reconnaitre quelques personnes qui l'accompagnent sur le poduim, il y a; Denise toute souriante; Falonne dans sa forme d'une femme sans grossesse, plus belle que jamais, et son plus beau sourire honnête peint son visage; une dame plus âgée qu'eux tous; Marcel, l'ami et docteur de Paul ( je pense qu'avec Rebecca, ils ont une grande histoire d'amitié ) et un jeune homme d'environ mon âge. Tous; regarde comment Rebecca récupère le trophée avec sourire.
J'entends les pas de Rebecca qui me rejoint dans la pièce où je suis, et m'extirpe de ce petit voyage.
_ il pleut intensément dehors, tiens! _ elle me tend un essuie blanc avant d'ajouter _ tu m'aides à rabattre les rideaux sur la porte s'il te plait!!?! , _ me demande-t-elle en reprenant les photos pour les placer dans les nouveaux cadres qu'elle a apporté _ j'ai mit la théière en marche, ton thé sera prêt dans cinq minutes, tu le veux avec du lait et du sucre ?
_ hum! Oui je t'en prie! finis-je par dire une fois les rideaux sur place, je me retourne et elle a déjà finit de mettre les photos dans leurs nouveaux cadres et les a remit à sa place.
_ comme ça, tu t'intéresse à la lecture ? _ m'interroge-t-elle un sourcils arqué en gîtant le livre.
_ peu, c'est Paul qui a insisté que je lise la fin, et à mon avis c'est décevant.
_ pourquoi donc? LE DERNIER TANGO À PARIS n'est pas n'importe quel livre après tout, c'est l'un de livres les plus lu de son époque et son film a été le plus suivie des années septante, alors tu reproches quoi à Robert Alley ?? _ me demande-t-elle en adossant son corps contre la porte, moi j'allais me rassoir
_ l'auteur du livre m'a rien fait, sauf peut-être le fait qu'il ait écrit un livre qui m'a troublé, sinon au début j'en voulais à Paul de n'être réceptif, du moins avant de découvrir l'existence de Tom, vu que j'ai retourné ma rancœur contre Jeanne qui est très hypocrite, elle laisse Tom être son petit ami tout en couchant délibérément avec Paul, et à la fin, elle se retourne contre Paul, soi-disant; il est vieux et repoussant, pour clore le tout, elle le tue _ me suis-je expliqué
_ c'était du légitime défense, Paul lui harcelait _ me reprend-elle sur la défensive
_ et les phrases : -je ne sais pas qui il était - il m'a suivi, il a essayé de me violer - il est fou - je ne le connais pas, etc... Ça aussi, c'était du légitime défense ? Rebecca _ l'interpellé-je en prenant une attitude sérieuse _ ça ne sert à rien de lui trouver des excuses, Jeanne n'était qu'une hypocrite, un peu comme toutes les femmes d'ailleurs _ finis-je cette phrase sans penser qu'elle était blessante.
Elle déglutit sans dire un mot, elle tente de poser le livre sur la table et la lettre tombe sur le parquet, je fais un pas vers elle pendant qu'elle ramasse précipitamment le papier, elle le déplie et lit la lettre en me jetant quelques coups d'œil qui ne me révèlent aucunement ses pensées, et à la fin, elle réplie la lettre et remet dans le livre qu'elle dépose contre la table et me complimente:
_ tu écris bien.
_ merci je...
Elle ne me laisse pas poursuivre ma phrase qu'elle s'éclipse derrière la porte. plusieurs minutes s'effilochent avant qu'elle ressorte avec une tasse de thé, une couverture et un oreiller.
_ tiens! Tu peux utiliser le canapé pour la nuit, _ me dit-elle en me donnant la tasse de thé, et les restes; elle les dépose sur le canapé.
Elle se retourne pour s'en aller.
_ hem! Rebecca ! Lui ai-je interpellé
_ laisse-tomber, bonne nuit, tu éteins les lumières avant de te coucher.
Elle presse les pas, mais je me précipite pour l'empêcher d'entrer dans cette porte.
_ Rebecca ! _ ai-je répété_ je m'en excuse, ça n'était pas à ton endroit cette phrase, quand bien même ça ne devrait pas sortir, tu n'es pas une mauvaise personne, sinon tu m'offrirais pas un endroit où passer la nuit après ce que j'ai fait.
_ d'accord ! Vas-y ! J'aimerai continuer à travailler maintenant.
_ hem... Je peux t'aider à ton travail ? Hem _ je me gratte la tête _ ça va plus vite le travail quand ça se fait à deux.
_ non merci. Bonne nuit !
Je la laisse entrer vers cette maudite porte en restant figer sur place plusieurs minutes. Au final; mes jambes qui ne tiennent plus debout, je m'en vais me rassoir sur le canapé.
•••
_ hey ! Olivier?? Je sens une main me secouer doucement
J'ouvre mes yeux, je vois son ombre couvrir ma vue. Je me relève en position assise
_ je ne te dérange pas? Je pense que j'ai besoin d'aide, dit-elle d'une voix timide
_ non! Pas du tout, je peux te servir où? _ lui interrogé-je
_ suis-moi! _ dit-elle en allant vers la fameuse porte _ je t'ai dit d'éteindre les lumières avant de se coucher, tu ne l'as pas fait.
_ j'ai dormi sans le savoir.
Nous entrons vers cette fameuse porte, c'est un petit couloir, une porte à gauche, une autre à droite, nous entrons dans la porte à gauche.
Une grande piéce mesurant environ quatre mètres carré, plein de papiers tapissent le sol, sur ma gauche, un petit bureau sur lequel un ordinateur, le théière et une photo retournée sont posé, tout autour ; des papiers. Un canapé presque pareil que l'autre se situe au fond avec deux oreillers et une couverture repliée, et à ma droite une armoire vide avec des cartons vides aussi à côté.
_ je voudrais que tu m'aides à déplacer cette armoire. me dit-elle _ les rats ont créés une entrée par là, ils bouffent tout mes documents importants.
_ d'accord, je le mets où?
_ derrière la porte, je vais couvrir ces trous et déplacer mon bureau là bas, ça sera temporaire, au final, il faut que je déguerpisse de cet endroit, mes affaires s'abîment à cause de l'humidité.
•••
J'ai pu déplacer les meubles vers des points indiqués, et nous commençons à classer ses documents dans des cartons selon les années. Au bout d'un moment, une des fardes que je tenais glisse eentre les autres et des photos s'éparpillent au sol.
_ ça alors !! S'exclame-t-elle _ je croyais que ces photos étaient perdues
_ c'est des photos de famille, dis-je en remarquant une photo d'elle avec un homme et une femme dont je suppose être ses parents, entrain de sourire sur l'objectif.
_ ...de mon adolescence, il y a plusieurs photos de moi avec mon père, ça m'avait blessé quand je ne parvenais plus à les retrouver _ m'avoue-t-elle
Une autre photo d'elle avec plusieurs têtes blanches habillés en toge.
_ ça c'est lors du bac au collège, m'explique-t-elle
_ tu as étudié en Europe ?
_ À Paris, et j'ai poursuivi l'Université en science infirmière.
_ et pourquoi tu fais ce travail ? Dis-je en rapatriant d'autres photos d'elle et ses camarades les unes après les autres.
_ j'ai travaillé comme " auxiliaire de vie " quand je suis allé à la fac pour pouvoir soutenir mes études surtout que mon père était tombé malade à l'époque et il fallait beaucoup d'argents pour le soigner, ma mère ne parvenait plus à payer mes études et soigner mon père en même temps, quand j'ai fini mes études, papa est décédémmmppppune semaine plus tard. Maman était tombée au chômage et avait fermé sa boutique qui autrefois était dans cet endroit. Marcel m'a aidé à récupérer l'endroit pour ouvrir mon entreprise.
_ j'ai toujours su que tu avais une grande histoire avec lui, surtout en voyant la photo du trophée.
_ oui! J'ai travaillé pour le père de sa femme quand j'étais en France. Il mourut lui aussi. Ce travail m'a tellement passionné qu'en revenant de l'Europe j'ai décidé d'ouvrir l'entreprise pour des situations comme avec Paul, mais ici les choses sont différentes, seul Paul qui a besoin d'un auxiliaire de vie, l'entreprise joue désormais le rôle de facilitateur entre les offres d'emplois et les demandes, du genre : baby-sitting, femme de ménage, sentinelle, vendeur dans le magasin, etc... Donc, quand une offre se présente, je cherche une personne prête à travailler, ainsi de suite.
Je reste bouche-bée à la fin de son monologue, sacrée histoire alors.
_ et lui? C'était ton copain ? _ dis-je en exhibant la photo d'elle et un jeune homme partageant un baiser.
_ Karl ! Oui, c'est mon fiancé_ dit-elle avec peu d'assurance
_ oh! Alors vous êtes toujours ensemble, ça doit faire des années alors.
_ douze ans! Je n'ai connu que lui, ça fait un mois que nous sommes fiancé, mais....
Elle suspens sa phrase, je reste silencieux en la regardant, espérant qu'elle poursuive sa phrase sans se sentir obligé.
_ il a toujours été l'amour de vie, j'ai appris tout ce que je sais avec lui, il m'a suivi presque partout pour qu'on ne se sépare jamais, et il m'a trompé.... plusieurs fois, et je lui ai toujours pardonné, enfin, il m'a demandé de l'épouser et maintenant, il veut que je ferme mon entreprise pour le suivre à France enfin qu'on se marie et fonde la famille là bas, moi, je ne peux pas faire ça, j'aime ce pays, j'aime vivre ici, travailler ici, et il y a ma mère, la seule personne qui me reste comme famille ici, je veux profiter de sa présence.
_ faites une réunion entre toi, ta mère et lui, je suis sûr qu'ensemble, vous trouverez une solution. Ai-je suggéré
_ je ne sais pas! _ elle essuie du revers de sa main, une larme traîtresse avant de poursuivre _ j'aimerai juste qu'il me comprenne et m'accepte tel que je suis sans me mettre la pression, je lui avais dit bien avant qu'il n'avait aucune obligation de me suivre car je voulais rester ici toute ma vie, il m'a dit : " j'ai toute bonne raison d'aller avec toi là bas, j'aurai toi, ça serait suffisant " _ dit-elle en imitant la voix d'un homme _ et nous y sommes resté trois ans, au cours duquels; je l'ai plusieurs fois surpris avec des meufs et je lui ai pardonné. Je me demande même, qu'a-t-il de si spécial qui me retient chez lui, c'est vrai en plus, la vie avec lui n'a aucune nouveauté; il me fait vivre des mêmes sentiments, des mêmes émotions, etc... Aussi noires les unes que les autres, Tout avec lui, n'est qu'un cercle, je peux comme maintenant ressasser tout les mauvaises choses qui constituent une raison de mettre fin à cette relation, mais quand je serai devant lui, je ne saurai lui dire aucune de ces choses comme si je n'en avais jamais pensé, et ce soir, il m'appelle pour que je passe chez lui, soi-disant, il a envie de moi, je lui répond que je ne peux pas parce que je travaille, il se fâche et me balance que ; " si ton travail passe toujours en priorité sur moi, alors ne sois pas surpris que les autres assouvissent ma faim Rebecca, je ne peux pas rester toute ma vie à t'attendre....
Elle renifle, des larmes facheuses défilent le long de ses joues, c'est triste comme aimer quelqu'un peut te rendre ridicule, qui aurait cru que la jeune femme que j'appelle : " béton " soit si vulnérable pour un mec qui la trompe sans scrupule...
_ JE SUIS SÛR QU'À L'HEURE OÙ NOUS SOMMES, IL EST AVEC UNE FILLE ENTRAIN DE S'ENVOYER EN L'AIR, POURTANT JE LUI AI GENTIMENT DIT: si tu veux, tu passes à mon bureau alors, on peux voir ce qu'on pourra faire. Il me dit : " non, c'est pas la peine, bye Rebecca. Et il raccroche. C'EST COMME SI, J'ÉTAIS UNE MERDE, UNE PAUVRE FILLE QU'ON NE PEUT PAS AIMER, À ESPÉRER SEULEMENT QU'IL ME DISE JE T'AIME SANS JAMAIS ME LE PROUVER. JE CROIS QUE JE FINIRAI PAR CRAQUER, pourtant, nous étions si bien jadis _ finit-elle d'une voix mélodieusement triste
Elle convertit sa rage en des lugubres pleurs, durant des longues minutes, ne sachant pas quoi faire, je reste là, silencieux à la regarder pleurer l'amour de sa vie.
Voilà pourquoi j'aime pas les amours, ça finit toujours avec des chagrins et des larmes, je préfère prendre mon pieds quand j'en ai envie et faire feu de deux fuseaux sans jamais espérer la retrouver.
•••
Elle s'assouplit dans sa position assise, je la porte comme un bébé pour l'allonger sur le canapé, je place sa tête sous le cousin et la couvre avec la couverture avant de retourner vers les papiers à entasser. Je n'ai su quand je me suis endormi moi non plus.
DEAP, c'est ici la fin du 5é chapitre, j'espère qu'elle vous a plu, ici vous avez appris un peu plus sur Rebecca, son passée et ses sentiments, le prochain chapitre nous ouvrira encore plus de vérités, merci de votre lecture et merci encore de poser des votes et commentaires à ce chapitre, à bientôt 😘
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