12. Est-ce le destin est sympa?
Photo d'illustration : le stade de Martyrs lors de l'inauguration du 9ème jeux de la francophonie en RDC🇨🇩💗
_ oh! Désolé, vous êtes mmde mbelu je suppose ?
Un silence
_ alors mmde mbelu, veillez vous présenter aux urgences toute suite, nous avons une patiente au nom de Rebecca mbelu aux urgences.
_ Quoi? Marcel et moi s'exclamons à l'unisson
_ vous la connaissez? Demande le Dr. Betty
_ elle est où? Interroge Marcel
_ par là!
Nous allons tous les trois vers la salle des urgences, le Dr. Betty tire un rideau, et voici Rebecca endormie...
_ elle est arrivé ce matin dans un sale état, avec des égratignure dans la peau, les marques des gifles au joue, la lèvre inférieure fissurée, l'oeil droit en bleu, une forte dose de la drogue dans les poumons et violée, je crois que c'était une fête qui a mal tourné vu les vêtements et le maquillage coulé...
_ je n'en reviens pas mon Dieu! S'exclame Marcel en étouffant son angoisse
_ je sais qui est l'auteur de cet acte
Le deux docteurs retournent leur regard sur moi,
_ c'est qui?
_ son petit ami, Karl, nous étions avec Rebecca à la fête de remise de trophée, il nous a surpris au parking et a obligé Rebecca d'aller avec lui, j'ai essayé de m'y interposer mais, Rebecca m'a interdit de m'en mêler, après ils sont partie ensemble dans sa voiture.
_ je vais appeler la police! Dit Marcel en sortant de là
Le docteur Betty reste quelques secondes à regarder Rebecca endormie, en suite elle me fait un signe de tête avant de partir me laissant seule avec elle.
Je m'approche de plus près, elle dort sans conscience des réalités qui l'attendent dans cette vie, je me demande comment va-t-elle prendre cette tragédie quand elle sera réveillé. J'ai appri que les gens deviennent dépressifs après le viol, parfois violent, j'espère qu'elle ne va pas réagir trés mal face à tout ça.
•••
Trois jours plus tard.... Karl ; le petit ami de Rebecca a été arrêté par la police au moment où il s'apprêtait pour fuir, on fera son procès dans son pays d'origine et il pourra ainsi purger sa peine. La nouvelle n'a pas pu resté anonyme assez longtemps, les femmes du même rang que Rebecca se sont appropriées de l'affaire, et sont prêtes à tout pour que la justice punisse cet homme.
Rebecca était réveillé, face a toutes attentes, elle est resté silencieuse, physiquement il n'en reste pas gros bobo, mais sa morale est tout en bas, elle ne veut pas que les gens s'approchent d'elle, nous passons notre temps à attendre dans la salle d'attente, parfois je vais rendre visite à Paul qui est resté que l'ombre de lui-même, il ne parle plus grand-chose, pourtant j'adorai sa grande gueule à appeler tout le monde sa pute, là j'ai l'impression d'avoir en face de moi, un vieillard lambda qui n'a aucune vice de folie dans son cerveau.
Je reste des heures sur la chaise entrain de changer des positions sans rien lui dire, parce que j'en ai strictement rien à lui dire. Je le regarde s'éloigner silencieusement de sa peau. Ici; nous tous savions que d'un moment à l'autre, il ne restera qu'une masse de chair sans esprit enveloppée dans les draps blanc sur un lit d'hôpital.
Si cela fera sa joie, qu'il sache de son vivant qu'il y a eu une personne qui est resté au chevet de son lit d'hôpital pendant qu'il respirait son dernier souffle. Qu'il sache que dans le monde de vivant il y a deux-trois personnes qui verseront de leurs larmes pour lui, car il a pu impacter leur vie.
Il était midi, j'étais assise sur la chaise au côté de Paul, je ressassais dans mon esprit tout les moments vécus lui et moi, les romans que j'ai lu grâce à lui, et le fameux jeu d'échecs dont je n'ai pu comprendre les règles de bases. Ces histoires sur sa vie rose qu'il a partagé aux côtés de sa tendre Louisa. Paul n'était vraiment pas une étoile vide, non! Mais au contraire Il avait tellement de lumière que je regrette de ne pas l'avoir connu bien tôt.
Le son étrange qu'émet la machine attire mon attention, je relève ma tête pour voir, la fameuse ligne devient droit, je sors en courant de la chambre pour alerter n'importe qui.
Je croise le Dr. Betty et une infirmière entrain de discuter.
_ vite! Je crois que Paul a un souci !! Ai-je informé
Le Dr. Betty me suit et ordonne à l'infirmière d'appeler Marcel. Nous arrivons là, la machine a cessé de de clignoter, la ligne est restée droite.
_ il y a une possibilité de le réanimer je suppose ?
Marcel et l'infirmière nous rejoint, l'infirmière me renvoie de la salle avant de fermer la porte, je reste devant la fenêtre à les observer à travers les judas.
_ branche le défibrillateur Monique, on va essayer de le réanimer, ordonne le Dr. Betty
Marcel saisit sa main...
_ non! Ce ne sera pas nécessaire, débranchez-le et notez l'heure du décès, dit-il
Dr. Betty lâche un soupire désespéré, avant d'exécuter les ordres, Marcel passe sa main sur les yeux de Paul, il se courbe pour déposer un baiser sur son front avant de remonter le drap jusqu'à son visage. Une larme s'échappe de mon oeil.
Marcel sort et je vais directement vers lui et le prend sur le col de sa blouson en le planquant brutalement contre le mur
_ pourquoi tu as refusé d'essayer le truc là sur lui ?
_ calme-toi! Il était déjà mort, la réanimation n'allait rien changer, me répond-il
_ tu aurais pu essayer, il y a toujours des miracles, tu n'as pas essayé, comment tu allais savoir qu'il pouvait se réveiller à nouveau ?
Je me retrouve entrain de pleurer dans les bras de Marcel...
_ Paul avait besoin d'un repos éternel, il n'a eu que ce qu'il désirait depuis le décès de Louisa, dit-il en caressant mon dos pour que je me calme.
_ que va-t-il se passer maintenant ? Me suis-je interrogé à moi-même. j'avais encore plein de questions à lui poser...
•••
Le corps de Paul a été emmené à la morgue, je cherchais vaguement dans mon cerveau la raison pour laquelle je devrais rester dans cet hôpital. Je m'étais décidé de payer un billet d'avion ou prendre un bateau pour retourner en province, j'avais de quoi assurer mon transport, je devrais juste supporter de ne pas manger durant trois jours. Une idée farfelue m'a traversée l'esprit et je suis allé dans la chambre où Rebecca passait son séjour ici.
_ hey! Salut ? Dis-je un peu hésitant
_ salut! Dit-elle sèchement
_ tu vas bien ?
_ comme tu vois, me répond-elle insolemment
_ bien, hemm, ça va te paraître méchant de ma part mais, je me disais, hemm, comme j'ai décidé de rentrer en province demain, matin, étant donné que j'ai pas suffisamment d'argent...
_ que je te paie tes services ? Finit-elle à ma place
_ c'est ça, oui
_ demain matin, tu vas à TLAL Denise va te donner ton argent, c'est tout?
_ hemm! Je voulais aussi t'informer que Paul ne vit plus.
_ je le sais déjà ! s'il n'y a plus rien, pars. Me répond-elle froidement en tournant son regard ailleurs.
_ d'accord !
Dis-je en restant figer sur place, je sens mes jambes lourdes et incapables de tout mouvement, que devrais-je lui dire encore ? Elle semblait ne pas apprécier ma compagnie, malheureusement pour moi. Je m'éclaircie maladroitement la gorge.
_ j'aimerai que tu saches, je ne me réjouis pas du tout de ta situation, je suis navré pour tout. Je regrette par dessus tout le fait de t'avoir laissé partir, j'aurai pu insister pour que tu n'ailles pas avec lui, ça aurait pu éviter tout ceci..
Elle ne bouge même pas une pouce à la fin de mon discours, je me retourne et sors de cet hôpital.
Il est à peine soir, il ne fait pas assez chic dehors, il y a encore la circulation dans les chaussées. Je décide de marcher, j'avais encore mon costume de la cérémonie sur moi, du moins le pantalon et la chemise, la cravate dénouée, la veste sur le creux de mon bras gauche et les chaussures à la main droite, et je marchais sur le trottoir.
Je sens les chaussures quitter ma main, et un gamin commence à courir devant moi avec mes celles-ci. Je me mets à lui courser tout en lui suppliant de me rendre mes chaussures.
Essoufflé, je m'arrête et m'asseoie par terre, la tête entre mes mains et les coudes contre mes genoux.
_ hey!! Tu fais quoi ici? M'interroge un gamin
Je lève ma tête, et...
_ putain! Un revenant ! Ai-je siflé
_ ah ah tu m'as donc pas oublié, rit-il avant de prendre place à côté de moi
_ tu t'attendais à ce que je t'oublie ?
_ ça m'étonnerai, répond-il
_ certain! Ça va toi ? Ai-je interrogé en raison d'introduire une discussion
_ hem ouais! Dit-il en haussant ses épaules. toi tu fais quoi ici? M'interroge-t-il
_ je me suis fait voler mes chaussures, ai-je répondu
_ ah bon !! S'exclame-t-il. et il est partie où le voleur ?
_ par là! Dis-je en lui montrant la direction du doigt
_ attends-moi là, j'arrive!
Fin du douzième chapitre, alors vos impressions ?? Merci de voter s'il vous plait! À très bientôt pour la suite <3
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