11. le mauvais choix
Photo d'illustration : la garde républicain de la RD.CONGO 🇨🇩🤩✌🏽
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Le lendemain de cet incident, Rebecca semblait ne pas vouloir m'adresser la parole, nous avons prit le petit déjeuner et nous sommes allés à la boîte pour quelques affairesà regler, puis nous sommes allés voir Paul qui m'a semblé plus maigre que la dernière fois, Enfin nous sommes allés au salon de coiffure pour qu'on coiffe Rebecca et la maquiller pour l'occasion de la soirée.
À la fin de la journée, nous retournons dans son appart' pour se mettre sur nos trente-et-un.
Plus tard, elle me dit qu'on doit passer chez sa mère, la prendre avant d'aller au lieu de la cérémonie. J'ai hoche la tête. Je ne savais pratiquement pas quoi lui dire après tout ce qui s'est passé hier, je préfère que ce soit elle qui dise le premier mot, je ne suis pas si alaise avec son comportement renfermé surtout que si le téléphone avait sonné après deux minutes hier, nous nous serions embrassé, si c'était arrivé, allait-elle se comporter ainsi au levée du jour?
De mon côté, je suis prêt à avoir une discussion sérieuse sur ce qui s'est passé, que ce soit pour son aveu, le baiser manqué ou l'altercation avec son ex ou pas petit ami, tout ceci devrait être mit au clair avant même que j'aille jouer le rôle d'un cavalier de la soirée, puisque mes sentiments pour elle se sont aussi mit à se réveiller.
***
Sa mère vit dans une grande maison, presque identique à celle de Paul, elle est plus jeune qu'on le croirait et encore plus virile.
Elle nous sourit quand elle nous aperçoit depuis le vestibule de sa maison,
_ maman c'est Olivier, il m'accompagne à la soirée et Olivier, voici Suzanne Mbelu, ma mère, fait-elle cette brève présentation qui semble l'ennuyer
_ et alors Karl ? Interroge sa mère sans cacher la suprise qui se peint sur son visage
_ oh! Maman, ne prononce pas son nom !
_ désolé ! Désolé ! S'excuse-t-elle. alors Olivier tu fais quoi dans la vie ? Me demande-t-elle en me prenant par le bras
_ hemm je suis aux.....
_ il est concepteur des projets d'investissement, et s'il te plait maman, épargne lui tes questions, il risque de me fuir... elle rigole. bon je vais à la toilette, j'arrive...
_ non ma fille il y a .... Commence-t-elle avant qu'un homme sort du couloir vers nous
_ c'est qui lui ? Inquisite-t-elle d'un regard méprisant
Sa mère se détache de moi pour rejoindre sa fille qui est devant le monsieur inconnu dont je soupçonne être le copain de sa mère, ils forment un triangle, moi je me fais invible en restant en écart.
_ bébé ! Je te présente Pierre, la personne que je voulais te présenter l'autre fois où il a plu, explique-t-elle
_ oui, et il est qui pour toi ? Demande-t-elle impatient d'entendre la réponse qui va lui gâcher de bel son humeur déjà pourrie, Je parie
_ je voulais te le présenter, parce que Pierre et moi nous sommes, en faite... Balbutie-t-elle. comment dire...
Elle semble ne pas trouver le titre qui convient à leur relation, et Rebecca intervient :
_ Amants?
Sa mère hoche timidement la tête, Pierre reste figé sur place sans réagir de n'importe quel manière possible
_ Maman ??? s'alarme-t-elle. comment oses-tu ? Papa vient de mourir à peine et tu le remplaces déjà ? Tu ne l'as donc jamais aimé ?
" C'est ridicule Rebecca " j'aimerai dire ça mais je ne pense pas qu'interférer dans leur discussion arrangerait les choses...
_ en plus tu me le dis un jour comme celui-ci ? Où je dois être heureuse d'être récompensé pour le travail que j'ai abbatu tout ces temps-ci...
_ ma chérie, je pensais pas te le dire avant la cérémonie, j'avais l'intention de te présenter à Pierre après la soirée, et pour ton père; je ne crois pas qu'il serait mécontent que je refasse ma vie avec un autre homme...
_ qu'est-ce que t'en sais de ce qu'il allait pensé ?
_ j'en sais rien, mais moi à sa place je serai ravie qu'il soit heureux avec une autre femme après ma mort, et puis c'est pas le moment de parler de tout ça, on remet cette discussion à plus tard parce que j'ai une nouvelle autre à t'annoncer dont en voyant ta réaction je ne pense pas que tu pourras l'accueillir sagement... Dit-elle à sa fille
_ quelle nouvelle ? Que vous attendez un enfant ensemble, dit-elle en balayant sa main en l'air
_ comment le sais-tu ! Suzanne s'exclame, ébahi
_ Quoi? En plus tu as osé tomber enceinte maman ? Tu as cinquante-deux ans et moi trente ans je te rappelle, et comment peux te permettre de tomber enceinte de cet homme? donc tout a commencé depuis longtemps mais tu me le cachais, il y a quoi encore ? Que vous étiez amant depuis que papa était vivant ? Et vous n'attendiez que sa mort pour...
Rebecca ne termine pas sa phrase que sa mère lui éclabousse la joue d'une gifle bien réfléchie dont je loue fièrement car moi à la place de Suzanne, je ferai pareil.
Rebecca tient sa joue, elle défie sa main du regard avant de dire ses dernières phrases...
_ je m'en vais, et c'est mieux, je n'ai plus rien à te dire, et ce n'est pas la peine de venir à ma soirée, encore moins de me chercher nulle part, conclut-elle avant de tourner vers moi et ordonner : Olivier on s'en va!
Je m'exécute tout en siflant un " désolé " à l'égard de Suzanne avant que nous sommes partions à la fameuse soirée de FEDEV. Tout les détails de cette fête me semblaient du mauvais goût, l'ambiance pouvait être carrée pour les autres, mais pour moi tout était froid, Rebecca était de mauvaise humeur toute la soirée, seuls Denise et moi l'accompagnons lorsqu'elle doit soulever son deuxième trophée consécutifs pour la place de " Entrepreneuse indépendante et prospère " et on lui offrit un chèque et une deuxième voiture.
Elle prend tout ces cadeaux avec un sourire dépourvu de satisfaction.
À la fin de la soirée, elle me dit qu'elle est fatiguée et qu'elle veut rentrer dormir, Denise nous informe qu'elle reste pour quelques minutes encore, je la soupçonne d'avoir trouvé un prétendant. Finalement nous sortons pour prendre la voiture de Rebecca parquée à quelques mètres d'ici.
Nous traversons encore le parking lorsqu'un homme surgit de nulle part pour barrer la route à Rebecca.
_ Rebecca!! Tu vas bien ? Demande-t-il en touchant sa joue, Rebecca dégage sa main sans cérémonie
_ va-t-en Karl je ne veux pas te voir !
_ Quoi ?
Il tente de la toucher à nouveau mais je saisie fermement sa main pour lui empêcher de le faire
_ toi t'es qui salaud ! Il jure en mon endroit
_ mademoiselle a dit que tu t'en ailles, fais-le toute suite ! Ai-je ordonné
Il dégage sa main de mon emprise et me fait un coup de tête qui me fait tituber de deux pas en arrière, je sens directement un mal de crâne. Rebecca se met à lancer des jurons, pendant qu'il la force d'aller avec lui.
Je m'efforce de reprendre la peau de la bête, une fois fait, je lui fous un coup dans sa gueule, il va cogner la voiture et j'en profite pour lui enchaîner des coups.
_ Olivier je t'ordonne de le lâcher, je t'ai pas demandé de le frapper ! S'écrie-t-elle
Je le lâche et me retourne vers elle, ses yeux sont humideet injectés de sang.
_ on s'en va ! Dis-je calmement
_ si tu t'en va avec lui, tu vas devoir dire adieu à moi, et toute ces choses dont on a connu tombera dans l'eau, menace-t-il
_ garde alors ces choses comme des souvenirs que tu ne vivras plus jamais, il y a un homme capable de lui offrir plus que ces choses, lui dis-je
_ qu'est-ce que tu racontes toi ? S'irrite-t-elle contre moi. de quoi tu te mêle toi? Je te demande pas d'autres services à part ce que tu fais, alors sois en dehors de tout ça, me remet-elle sur rails
Je ferme la bouche en la voyant rejoindre son mec dans la voiture et ils partent.
Je reste là, interdit, je me sens comme un con ne sachant quoi faire, mes yeux sont braqués sur cette voiture qui emmène Rebecca et son copain vers une destination que j'ignore.
Au final les femmes sont toutes pareilles, aussi égoïstes et indécises, manipulatrices et profiteuses.
Ça me rappelle ma pute de mère. À l'époque mon père était un grand conducteur de paquebot dans son village, il conduisait des marchands et leurs marchandises de la province à la capitale. Un jour pendant son voyage, il rencontra une vendeuse des poissons frais en province, elle était belle de visage et de taille. Elle lui sourit, et il n'eut que ça comme raison pour l'aimer. Après qu'ils aient approfondi leur relation, papa l'a emmené pour vivre avec lui. Papa prenait soin d'elle et l'avait promit de la marier une fois qu'il aurait rassemblé suffisamment d'argent.
Elle m'a ensuite conçue, papa a pris sa responsabilité en main, il veilla à ce que moi et elle ne manquions de rien. Il continua ses voyages pour gagner sa vie, les rumeurs couraient dans ses oreilles que ma mère faisait entrer un autre homme à la maison quand papa était au voyage. Un jour papa a décidé de la tendre un piège.
Il l'a fait croire qu'il va effectuer un voyage pour trois jours, mais il est resté cacher chez son ami pour espionner ma mère. Et pendant la nuit, il rentra à la maison ou surprit ma mère entrain de lui tromper avec un autre homme, papa l'a mit à la porte, et elle a commencé à le suivre partout en lui demandant pardon pour qu'elle revienne à la maison, au final mon père lui a pardonné et l'a ramené à la maison. Mais un jour papa est rentré et m'a trouvé dans le berceau entrain de pleurer, il a cherché ma mère en vain, plus tard il découvre qu'elle s'était enfuit avec l'argent que papa mettait de côté pour l'épouser jusqu'à ce jour personne ne l'a revue. Elle n'a même pas pensée à un fils qu'elle aurait mit au monde, elle est partie.
Je retire ma veste, desserre ma cravate et ôte mes chaussures, tout seul dans la rue, je marche. Je ne veux même pas penser à ce que Rebecca et ce type font à cette heure, car je serai déçu. Le fait que je n'ai nulle part où passer la nuit ne m'inquiète pas assez.
Je regarde le ciel qui est assombrit par les brouillards, aucune étoile tâche la beauté de cette étenduebleuefoncee, le vent souffle et ma montre indique vingt-trois heures. je décide d'aller rendre visite à Paul avec aucune foi que je sois permis de le voir à une heure pareille.
Lorsque je suis arrivé, la réception était déserte, je prend l'ascenseur jusqu'au deuxième étage, je croise une femme en blouson bleu qui ne m'a accordée aucune intention, elle me passe comme si j'étais invisible. J'arrive devant la chambre que Paul occupe, je me saisie du poignet pour ouvrir et j'entre.
Paul est allongé, les yeux clos, le visage détendu, les machines font de clic chaque seconde, le monitaire qui affiche le rythme cardiaque, indique une ligne qui chevauche entre le droit et l'oblique. On dirait qu'il ne va pas assez bien.
Je prend une chaise et l'attire auprès de son lit, je m'assoie et pose ma tête à côté de sa main et m'endors.
Le matin à mon réveil, c'est une infirmière qui me secoue, je me lève et elle me demande de sortir.
Je sors jusqu'à la réception, où il y a des mouvements aléatoires entre les infirmières et des individus.
Un brancard transporte une personne dans un sale état à vive allure, je n'ai eu le temps de voir le visage de la personne mais quand ils sont passé avec elle, j'ai senti le sang se disperser violemment dans mon corps, et mon coeur lâche un battement.
Je demande ensuite à la réceptionniste où se trouve les toilettes, elle m'indique l'endroit et j'y vais libérer ma vessie et se barbouiller. J'avais quelques billets dans mes poches, je m'en vais payer de quoi remplir mon ventre en attendant de savoir comment sera ma journée, au pire de cas, je resterai au côté de Paul.
Quand je retourne à l'hôpital, je croise Marcel qui m'a l'air préoccupé, je m'approche de lui.
_ salut Marcel !!
_ salut! Tu es resté endormi au côté de Paul toute la nuit, c'est gentil de ta part, me dit-il
_ je t'en prie! Il ne semble pas s'en remettre j'ai l'impression...
_ son système immunitaire repousse tout traitement, c'est grâce à l'oxygène qu'il respire encore, si jamais on le débranche 10 secondes, il sera mort, m'avoue-t-il
_ je suis navré pour tout Marcel !
On discutait encore lorsqu'une femme en blouson médical avec le nom de Dr. Betty accroché sur la poche droite au niveau de sa poitrine s'approche, Elle donne une carte à la réceptionniste.
_ tiens! Enregistre cette personne et appelle le numéro de sa résidence pour leur informer qu'ils ont un membre de leur famille aux urgences. Dit-elle d'un trait
_ bonjour docteur Betty ! Dit Marcel
La dame se retourne, elle défroisse son visage et affiche un sourire à Marcel en lui tendant la main...
_ Bonjour Dr. Marcel, désolé je ne vous ai pas remarqué, j'avais la tête ailleurs...
_ les urgences bordées des patients?? Fait-il mine de deviner
_ pas vraiment, nous avons un cas d'abus sexuel et des violences physiques, une jeune femme droguée, cet homme doit faire la prison si on l'attrape.
Marcel voulait intervenir, mais nous rapportons tous notre attention vers la réceptionniste qui passe l'appel à la famille de la victime...
_ Allô ! J'aimerai parler à monsieur ou Mme mbelu, dit-elle
Mbelu ? Ce nom me dit quelque chose..
Fin du chapitre 11, alors qu'elles sont vos impressions ? N'hésitez surtout pas à laisser vos votes, à bientôt <3
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