Chapitre 1

"Hé, gamin. Rain. Gamin. Tu dors? Rain?"

J'ouvre mes yeux difficilement à cause de la lumière éclatante du soleil, et tourne la tête pour faire face à mon père qui est au volant de la voiture. Mes lunettes laissent une trace près de mes yeux, vu que j'ai dormi le visage appuyé contre la vitre.

J'essaie de dire "Quoi?" mais je pense que ça ressemblait plus à "whaah?" ou quelque chose du genre.

"Tu es sûr que ça vas? On dirait que tu as besoin d'un café.

-Hein? Non, non, c'est bon.", je réponds, en m'asseyant plus droit. Il a raison, je devrais tenter de rester éveiller, c'est quand même mon premier jours de lycée, mais je suis resté réveillé presque toute la nuit à réorganiser mes étagères, en mettant au final plus le bordel qu'autre chose. Ça doit être la nervosité.

Mon père met sa musique bizarre sur pause. Je le regarde, surpris.

"Alors, comment tu te sens? Me demande-t-il.
-Vraiment fatigué... Je réponds, ponctuant la phrase d'un bâillement.
-J'ai vu ça, rit-il. Tu es encore resté debout toute la nuit?"
"Non!" Je nie, un peu trop rapidement pour que cela paraisse sincère. Je passe ma main dans mes cheveux, comme d'habitude quand je suis stressé, comme si ça aiderait. Ça les rends juste plus désordonnés qu'ils le sont déjà.

Il rit, avant de reprendre.

"Tu as vérifié ce que tu avais le droit de faire avec ta chambre niveau décoration?
-Ça dit dans la brochure que je peux faire ce que je veux tant que je la laisse comme elle était à la fin de l'année. Je suppose que ça veut dire pas de peinture, pas d'explosions et pas d'inondations en arrosant les plantes."
Ma blague nous fait marrer tous les deux, et bientôt, il me demande:
"De toute façon, combien de ces machins verts as-tu amené?
-Oh, j'ai pas vraiment compté, quelque chose comme seize, peut être dix-sept?
-Dix-sept?! S'exclame-t-il en donnant un coup de frein un peu trop appuyé. Pour quelle raison bizarre en aurait-tu besoin de dix-sept? C'est totalement inutile!
-Eh! N'insulte pas les plantes!" Je m'indigne faussement, faisant mine de protéger de mes bras le cactus de taille moyenne que je garde précieusement sur mes genoux.

On sort de l'autoroute pour embarquer sur une route de terre plus petite au milieu des arbres. Les feuilles filtrent la lumière d'une manière unique et familière, et même le ciel semble prendre une teinte différente, plus douce. Le chemin prend une pente légère et la forêt s'éclaircit, l'herbe haute et les fleurs sauvages remplaçant petit à petit les arbres.
L'ascension s'arrête brusquement, et mon père stationne la voiture dans un coin de l'espace de terre battue qui fait office de parking, et nous sortons, armés de mes sacs, boîtes et valises, pour arriver devant l'entrée principale. Il fait plus chaud et humide que je m'attendait. Je peux voir une fille attendre devant les portes transparentes impressionnantes, listes en main.

Décidant d'ignorer le bandeau cousu d'une étoile qui couvre l'œil droit de la fille, et me concentre sur sa mèche rose bonbon qui contraste avec ses cheveux noirs, et sur son sourire et regard enjoué. Je peux lire son nom sur le badge épinglé à son t-shirt: Ilaïa Saito.

"Salut! Nous lance-t-elle. Bienvenu à Northwood! Peux-tu me donner ton nom et ton prénom? ajoute-t-elle en prenant le stylo qui retenait ses cheveux en chignon. Le reste de ses cheveux lisses lui retombe sur les épaule.

-Hey! je réponds, surpris. Heum, c'est Rain, Rain Ewart.

-Oh, c'est toi, Rain! Tant mieux!" Elle se met à vérifier des informations sur ses pages de notes. "Viens, je vais te montrer ta chambre dans le dortoir, je vais tout t'expliquer. Bonjour, monsieur." Ajoute-t-elle finalement, s'adressant à mon père qui nous avait rejoint, une pile de boîtes se balançant dangereusement dans les bras.

En entrant dans le dortoir, un bâtiment pas très larges mais avec de nombreux étages et de grandes fenêtres, nous sommes accueilli avec plaisir par un courant d'air conditionné. Je suit Ilaïa jusqu'au quatrième étage, devant une porte au fond du corridor. Elle me tends la clef #486
de son trousseau.

"Voilà! Dépose juste tes affaires dans un coin de la pièce, je t'attends juste ici."

Je joue avec la clef une minute avant d'arriver à ouvrir la serrure, embarrassé. Je dépose simplement mes valises sur le sol et mon père fait de même, avant de me serrer dans ses bras. Puis, il sort, sans dire un mot. Il va me manquer.

Je regarde mon cactus, hésitant. Je n'ai pas le cœur de le laisser tout seul dans ma chambre. Alors, je le prends avec moi. Que voulez vous? Mes plantes sont mes amis.

Lorsque je sort, je demande à Ilaïa ce qu'elle avait voulu dire par "tant mieux".

"Oh, en fait, on m'a dit d'attendre ici jusqu'à ce que mon élève assigné arrive. Je pensais que j'allais attendre des heures, mais tu es, genre, le deuxième élève à arriver.

-Élève assigné?

-Ouais, les élèves qui connaissent assez bien l'école doivent jouer les guides pour les nouveaux, et je suis là depuis la sixième. On est pas beaucoup, surtout que Nova s'est échappé pour s'"occuper des télescopes", ce petit con. Je dois trop te le présenter. Ok, désolée, je sais qu'on doit t'avoir posé la question des millier de fois, mais tu as quel âge?"

Elle parle tellement vite que je ne me rends pas compte tout de suite qu'elle m'as posé une question.

"Oh! Désolé. Euh, j'ai 16 ans.

-Vraiment? Non, c'est impossible que tu soit plus veux que moi, j'ai 15 ans. Tu mesure combien, exactement?

-Un mètre cinquante, je pense, je marmonne. Je ne sais pas pourquoi. Je sais que je suis absolument petit, et je n'en n'ai pas honte, mais Ilaïa fait au moins une tête de plus que moi.

-Incroyable. Bon, viens, on vas passer à l'observatoire chercher cet imbécile de Nova."

Pour passer du dortoir à l'édifice où se déroulent les cours, il faut passer par un chemin agréable de terre claire à travers l'herbe haute, avant de descendre de la colline où sont les chambres par une volée de marches de bois étroites et foncées, qui grincent sous nos pieds. Enfin, nous atteignons l'entrée principale. L'école, construite de pierre anciennes, haut de plusieurs étages et flanquée d'une porte de bois lourd imposante est très majestueux et intimidant, dans cette petite vallée entourée de forêt dense.

Je pousse enfin la porte de la grille antique de mon nouveau lycée.

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WOO, bon, c'est pas bien excitant comme premier chapitre, qui servait pas mal d'exposition, mais j'espère que ça vous a plu!

Suggestions, remarques, commentaires, insultes? Dites moi ce que vous en avez pensé! Lâchez vous en commentaires, je suis curieux, haha :P

À bientôt!

-Maxx