Je ne sais plus quoi faire pour échapper, ne serait-ce qu'un jour, à toutes ces insultes, ces coups... A tout ce qui me rend malheureux...

   J'en ai marre, je ne veux plus de cette vie misérable. Je ne veux plus souffrir, je ne veux plus être rabaissé, je ne veux plus être moi. Ce que je veux c'est... Mourir.

   Je ne supporte plus cette pression. J'aimerais revenir en arrière et revoir cette vie que j'avais avant. Je veux être heureux !

   Ce soir je vais l'être... Oui, encore quelques minutes, et je pourrais l'être.

- Mec ? Je me retourne et vois mon dealer. Hey ! Tiens, voilà ! Je prend ma marchandise et lui donne l'argent, gagné en travaillant à la bibliothèque près du lycée.

   Je me dirige vers ma cachette, là où personne ne me rend malheureux. Quand j'arrive à destination je me sens presque mieux. Je m'assois à terre, sors ce que j'ai acheté et mon briquet. Je l'allume, l'amène à mes lèvres puis prend une latte. Je sens l'effet que me procure cette drogue.
   Après avoir finit, j'en allume une autre, puis une autre. Pour finir en beauté, je prend mon objet favoris et me mutile le poignet, pas trop fort pour ne pas laisser de marque : je ne veux pas qu'on sache ce que je fais. Je met un bandage, descend ma manche et retourne chez moi, enfin dans la cave.

   Je me dirige vers la salle de bain. Il est deux heures quarante-six du matin, je n'ai pas le droit de circuler dans la maison de huit heures à deux heures car ils ne veulent pas me voir. Je prend ma douche, me mutile une seconde fois, mais sur l'autre poignet.  Je sors de la douche, me met un bandage sur mes poignets, me brosse les dents et redescend dans la cave. Je me couche, heureux...

   Le réveil de mon téléphone sonne. J'émerge tant bien que mal et m'habille d'un sweat noir, d'un pantalon noir et de ma paire de Vans noires. Je prend mon sac puis part dans la salle de bain. Il est sept heures trente et je n'ai que, très peu, de temps pour me rafraîchir. Après la salle de bain, je pars vers la cuisine, prend mon biscuit et boit d'une traite le verre de lait que je me suis servis puis je sors de chez moi la boule au ventre.

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   Je suis assis par terre dans les toilettes, le visage en sang, encore... Je viens de me faire frapper et insulter par les populaires et mes anciens amis du lycée.

   J'ai mal. Je pleurs. J'ai peur.

   Je me relève avec difficulté, me rince le visage, met un pansement sur ma blessure puis repart en cours.

- Hey, le pédé ! Ca fait mal, tu sais ton visage... Ah, mais non, tu dois être habitué vu que tu te prends des bites dans l'cul tous les soirs ! Hahaha ! Dis Jason, le nouveau capitaine de l'équipe de basket du lycée et ancien meilleur ami...

   Je ne dis rien et passe mon chemin la tête basse. 
   Le dernier cours de la journée se termine dans dix minutes ainsi que mon cauchemar...

   La sonnerie retentit, je range mes affaires et me dirige dehors avec la boule au ventre, appréhendant ce qui va suivre.
   Je me fais bousculer par derrière et tombe au sol. Tout le monde rit autour de moi et me regarde de haut.

- Alors on ne regarde pas où on marche, la tapette ? Dit Jason tout en marchant vers sa voiture.

   Mon cauchemar n'est pas finit, je le sais, à la maison ça va être pire.

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   J'arrive dans la maison et vois mon frère assis sur le canapé. Je lui fais savoir que je suis là car sinon ça va être pire...

- Enfin ! T'en a mis du temps ! Descends, j'arrive pédé !

   Je l'écoute et descend dans la cave. Je l'attend. Il n'arrive que dix minutes plus tard.

   Il se rapproche et me donne un violent coup dans l'abdomen, ce qui me fait tomber au sol. Ca ne l'arrête pas pour autant et il me donne d'autres coups sur tout le corps. Je ne sens plus rien, juste le noir complet. Je me suis évanouis.

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   Je me réveille là où je me suis évanouis : par terre à côté du matelas. Je me relève avec des petits bruits plaintifs à cause de la douleur qui résonne partout dans mon corps. Je m'assois sur le matelas et regarde l'heure sur mon téléphone. Cinq heure douze. Je pars me laver et me soigner. Une fois terminé, je reviens dans la cave et m'allonge quelques minutes. Je pleure.

Vrrr vrrr

   Je sursaute et regarde mon téléphone. Je viens de recevoir un message ! Je n'en ai pas reçu depuis deux ans. Je regarde et vois que c'est un inconnu car je n'ai pas son numéro. J'ouvre le message que j'ai reçu et le lis.

Inconnu : Hey bro', je suis dispo demain ! Ca te dis on se capte ? Ca fait un bail qu'on s'est pas vu ! En gros depuis que j'ai déménagé plus près de l'université...

   Je ne comprend pas, je pense que c'est un faux numéro. Je décide de lui répondre.

Moi : Excusez moi, je pense que vous vous êtes trompé de numéro.

La réponse est instantanée.

Inconnu : Ouai vas-y, arrête de faire le con !

Moi : Non, je ne fais pas le con, je ne vous connait pas.

Inconnu : T'es pas Josh ?!

Moi : Non.

Inconnu : Bah t'es qui alors ?!

Moi : Pas votre Josh.

Inconnu : Ah...Bon bah désolé... Mais, euh, ça va ? Tu m'as l'air bizarre...

Mais... Comment il a su ?

Moi : Pourquoi dites-vous cela ?

Inconnu : Bah je sais pas, tu me réponds froidement.

Moi : Excusez-moi pour mon impolitesse.

Inconnu : Rho, ça va, pas la peine de me prendre pour un con !

Moi : Je ne vous prend pas pour un con, je voulais juste m'excuser.

Inconnu : Ouai, c'est ça, bref, ciao du con !

   Je n'en reviens pas : je me suis excusé et il m'insulte ! Personne ne m'aime, même pas un inconnu ! Je ne suis qu'un raté, un nul, un moins que rien... Je ne vaut rien...
   Je m'habille, prend mon sac et sors de chez moi. Je pars vers ma cachette.

   Six heures quarante trois, je suis enfin dans ma cachette. Je sors mon dernier joint sur les quatre que j'ai acheté, l'allume et le fume.

   Mon dealer est sympa car il me les vend déjà roulés. D'ailleurs c'est le seul qui ne me rend pas malheureux ! En même temps je ne fais que lui prendre la marchandise et lui donner l'argent... Mais bon c'est toujours ça ! 
   Quand je finis le joint, je me rend compte qu'il faut que j'aille au lycée car il est sept heures quarante.

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   Vingt-et-une heures. Assis sur mon matelas, attendant que les heures passent...

   De toute façon, je ne peux rien faire d'autre : j'ai beaucoup trop mal au ventre, à cause des coups que j'ai reçu, toute la journée...

Vrrr vrrr

Inconnu : Pardon pour hier...

Ok... Euh... Je dis quoi ? Pourquoi il s'excuse ? Personne ne s'excuse auprès de moi...

Moi : Pas besoin, c'était ma faute.

Inconnu : Ouai mais quand même : j'y suis aller fort... Et puis tu recommences avec tes points !

Moi : Pardon...

Inconnu : T'excuse pas pour si peu !

Inconnu : Sinon moi c'est Ethan enchanté !

Moi : Enchanté.

Ethan : ... Là tu dois me donner ton prénom... !

Moi : Non.

Ethan : Pourquoi ?!

Moi : Pas confiance. Ca se trouve vous êtes de mèche avec eux.

Ethan : Hein ?! Je comprend pas désolé.

Moi : Laissez tomber. Au revoir.

Ethan : Ah non ! Pas de point j'ai dis !!!

Ethan : T'es sûr que ça va ? Tu m'as l'air... Je sais pas... Perdu ?

Ethan : Hey ! Répond moi !
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Et voilà le 1er chap!!!!
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Bisouuuuuu