xi - songe à la douceur

Anaëlle et Bastien étaient meilleurs amis depuis la moyenne section de maternelle. Il avait suffit de peu, comme souvent à cet âge-là : un château de sable, un petit râteau en plastique prêté, un regard, un sourire. Et la vie s'était chargée du reste.

Il y avait eu, depuis, d'autres sourires, d'autres regards, des fous-rires, des disputes, des idioties, des clins d'oeil. Du bonheur. Oui, Anaëlle et Bastien avaient toujours tout partagé, des petits râteaux en plastique, aux premières blagues salaces d'adolescents.

Puis, presque treize ans après, quelque chose avait changé. Les sourires se faisaient timides, les regards plus longs, les rires moins naturels. Une étincelle s'était allumée dans leurs cœurs. Étincelle qui devint un brasier, puis un feu de joie qui flambait joyeusement dans leur poitrine et sur leurs joues lorsque leurs regards se croisaient.

Anaëlle, fataliste, pensait à cette flamme comme au bûcher de leur si belle amitié, et essayait désespérement de l'étouffer. Bastien, lui, voulait y voir une nouvelle relation, qui renaîtrait des cendres de celle qui se consumait.

Pourtant, lors de leur premier baiser, un baiser au goût de café et de rouge à lèvres, pas de bûcher, ni de cendres. Lors de leur premier baiser, un baiser au goût de café et de rouge à lèvres, rien n'est mort, mais quelque chose a éclot.









titre de cette partie d'après un de mes livres préférés, de Clémentine Beauvais

texte écrit encore une fois dans le cadre de l'atelier d'écriture, consigne : écrire une nouvelle courte dont la fin est "particulièrement soignée", moi non plus je n'ai pas compris ce que ça voulait dire oupsi

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