Jihyun
Mon souffle se transforme en vapeur alors que la température de l'eau monte progressivement. Quelque fois, la caresse d'une eau tiède est le meilleur moyen de laisser s'évader son esprit.
Sous ma douche, l'odeur de fraise du gel douche de Taehyung chatouille mes narines et je repense à ce qui s'est passé plus tôt. Il était si près de moi. Ses yeux à cette distance étaient semblables à un trou noir dans lequel je me suis perdu, emporté par leur beauté.
Je sens encore sa respiration chaude frôler mon visage, je n'oublie pas l'image de ses lèvres à une distance très peu raisonnable des miennes. Elles paraissaient si douces, elles étaient si rebondies.
Ces images me revenant en tête, l'eau de la douche me paraît plus brûlante. Cette chaleur provient-elle réellement de l'eau ou c'est mon corps qui est en ébullition ?
Je ne me pose pas la question très longtemps.
Ma main se dirige d'elle-même vers mon membre en éveil sur lequel j'entame de lents va et vient.
L'image de son visage revient hanter mon esprit.
Ses lèvres
Je gémis
Son torse
Un fort grognement s'échappe de mes lèvres
De la chute de ses reins à ses fesses d'une forme frôlant la perfection.
Je me mords la lèvre inférieure pour m'empêcher de crier.
Mon prépuce rétracté, mon gland rosit de plus en plus sous le coup de mes doigts.
L'image de son corps dénudé s'impose à moi. Cette serviette qui quitte son corps, l'affranchissant de toute barrière de tissu et laissant apparaître sa peau laiteuse.
C'est dans un bruit que j'espère inaudible, que ma semence se mèle à l'eau et disparaît comme si rien de ce que je viens de faire n'est arrivé.
Mon esprit légèrement apaisé, je reviens à la réalité.
Viens-je vraiment de faire ça en pensant à lui ?
***
Je sors de ma douche, dépose un peignoir sur mes épaules, et me dirige vers ma chambre. Je jete un coup d'oeil vers lui, mais la lumière de sa chambre est éteinte.
J'entends des personnes crier, puis aperçois un jeune garçon sortir en courant du bâtiment d'en face. C'est celui qui a les mêmes yeux que Jimin, bien que les siens semblent briller de quelque chose qui a disparu des orbes du plus vieux, l'envie de se battre.
Des pas de course se font entendre, il est suivi.
Du haut de ses escarpins rouges, Miyo semblent le poursuivre. Son visage est dévasté par les larmes et elle le supplie de rester.
- POURQUOI JE VOUS FERAIS ENCORE CONFIANCE ? VOUS LE SAVIEZ ET N'AVEZ RIEN FAIT POUR M'AIDER criait-Il
- Je n'en avais aucune idée ! Essayait-elle de le raisonner, reprenant son souffle, les deux mains sur ses genoux et le dos courbé.
Elle parla juste assez fort pour qu'il l'entende. Mais j'entendis aussi. Elle se leva et s'avanca vers lui, le prenant dans une étreinte si forte que la respiration du plus jeune sembla se couper.
Elle lui chuchotait quelques mots, que je ne parvins pas à entendre cette fois en continuant de pleurer. Ça se voyait par les légères secousses de son dos.
Le jeune garçon ferma les yeux, semblant profiter de l'étreinte chaleureuse qui lui était offerte avant de brutalement la pousser et s'en aller en courant.
- JIHYUN ! Miyo appela, mais l'appelé avait déjà disparu, essuyant grossièrement son visage à l'aide de la manche de son sweat sur lequel on pouvait lire infini.
Durant toute cette tirade, la lumière avait eu le temps de renaître dans la chambre de Jimin, qui s'était couché sur son lit, son casque de musique bloqué sur ses deux oreilles.
Remise de ses émotions, ou plutôt poussée par une nouvelle, la colère, Miyo franchit la porte de son immeuble d'un pas beaucoup plus lourd.
Je ne la vis plus jusqu'à ce que des bruits se fassent entendre à la porte de Jimin.
C'était elle.
La porte à peine ouverte, le propriétaire de la chambre reçut un soufflet monumental sur sa joue gauche
- Comment as-tu pu lui faire ça ? Jimin n'as-tu donc aucune émotion ?
Faisant face au silence de son frère, elle cria
- TU ES UN MONSTRE SANS COEUR !avant de courir à l'extérieur pour sans doute s'enfermer dans sa chambre et continuer de pleurer.
Jimin se tourna vers moi, comme s'il savait que j'avais assisté à toute la scène. Il ne referma même pas son rideau, et alla se recoucher sur son lit, replaçant sans plus de cérémonie son casque sur ses oreilles avant de s'endormir bercé par une musique dont je ne connaitrais sûrement jamais la sonorité.
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