Chapitre 7

Bonjour a tous ! J'espère que vous allez tous bien (et faites attention au coronavirus, pensez à vous lavez les mains et à boire chaud !)
Voilà un petit chapitre pour bien commencer la semaine !
A plus tard pour un nouveau chapitre !
Saneria17

Sebastian ne perdit pas une seule seconde et glissa sa langue entre ses lèvres, profitant de la surprise du compte pour retrouver cette fragrance qu'il voulait tant sentir à nouveau.

Il découvrit la chaleur de la bouche du comte, la douceur de sa langue contre la sienne, et à nouveau, ce gout, indescriptible. Il agrippa la taille du comte pour le rapprocher de lui. Il en voulait plus, beaucoup plus. Il voulait le dévorer, le faire sien, pour enfin avoir son âme.

Passé sa surprise, Ciel gronda de mécontentement et agrippa la gorge de Sebastian. S'il pensait pouvoir le contrôler, même pendant un simple baiser, il se trompait lourdement. Le majordome allait plier face au comte, comme il le devait. Il se lança dans cette bataille à corps perdu, oubliant même la dimension sexuelle de l'acte. Il envahit sa bouche avec fureur, ses yeux de démons brillèrent et ses ongles noirs s'enfoncèrent dans la chair tendre du cou de Sebastian.

Le majordome exultait, le gout était encore meilleur quand le comte participait. Et sa tentative de prendre le contrôle par la force l'amusait et l'excitait beaucoup. Le comte essayait de le faire plier malgré son manque d'expérience. Et la rougeur de ses joues alors qu'il l'embrassait, assis au dessus de lui, témoignait de ce fait.

Sebastian le força à rompre le baiser et lécha sa lèvre inférieure.

-Oh mon cher compte. Votre manque d'expérience vous empêche de prendre le contrôle comme vous le voudriez ?

Ciel serra la mâchoire, furieux.

-Je ne vais pas sauter des femmes fanatiques dans les vieilles abbayes moi ! Cracha-t-il.

Sebastian sourit et passa son pouce sur les lèvres du comte, parfaitement tranquille, contraste parfait avec la rage du plus jeune démon.

-Vous m'en voulez encore ? Vous ne devriez pas laisser cet évènement salir votre bouche avec ces vilains mots...

Ciel le repoussa violemment pour se rassoir et le fusilla du regard.

-Tu n'as aucun ordre à me donner, siffla-t-il, tirant un petit rire à Sebastian qui le rendit encore plus furieux.

Quelques minutes passèrent dans un silence pesant et Sebastian soupira. Il ne pouvait laisser le comte se braquer, sinon il ne pourrait plus gouter à ce met délicat.

Il se pencha pour placer sa main sur la sienne.

-Ne vous fâchez pas, vous êtes mon maitre et je vous ai juré obéissance. Je souhaitais simplement vous taquiner.

Ciel lui jeta un regard ennuyé et soupira à son tour.

-Mon baiser vous a déplu à ce point ? S'enquit Sebastian avec un sourire narquois.

Il connaissait la réponse mais il se demandait si le comte allait être honnête. Ciel fronça les sourcils.

-Ne t'avise plus de recommencer sans ma permission.

-Oh, alors si j'ai votre permission, je pourrai recommencer ?

Ciel ne répondit pas. Jamais il n'avouerai que tout son corps tremblait d'envie de se rapprocher à nouveau du démon et que sa bouche brulante ne souhaitait que retrouver sa jumelle.

Sebastian eut un léger rire et changea de place pour se trouver à coté du comte. Il lui fit tourner la tête sans lâcher sa main qu'il caressait doucement pour détendre la crispation qu'il sentait chez son maitre.

Il se pencha pour venir lui chuchoter quelques mots à l'oreille.

-Vous êtes absolument délicieux, alors je risque de vous demander la permission souvent... Mais tout ceci est de votre faute. Si vous ne m'aviez pas embrassé cette nuit, rien de cela ne serait arrivé.

Quoi que Sebastian avait l'impression que ceci était censé arriver et que l'échéance avait simplement été avancée.

Ciel eut un léger rire. La main de Sebastian sur la sienne l'avait détendu, et la colère l'avait quittée aussi vite qu'elle était venue.

-Je veux bien t'accorder ce point, répondit-il avant de se détourner à nouveau.

Sebastian laissa le comte réfléchir à quelques problèmes compliqués mais garda sa main sur la sienne. Ils arrivèrent après encore une petite heure de trajet et furent accueillit par maitre Tanaka qui leur annonça que les autres étaient au travail.

Ciel s'éclipsa dans son bureau pour le reste de la journée et Sebastian vaqua à ses occupations. Chacun ressentait cruellement le vide que l'absence de l'autre avait laissé mais ils se faisaient violence pour faire ce qu'ils devaient faire.

Sebastian ordonna à Mey-Rin de vérifier l'état de toutes les chambres du manoir pour savoir s'il y avait de gros changements à faire si des invités souhaitaient rester après le bal, à Finnian de s'occuper du jardin et à Brad d'installer le four et la baignoire quand ils arriveraient. Il s'occupa du thé de son maitre en songeant au menu qu'il devrait préparer et à tout ce qu'il fallait prévoir : la liste des invités, les cartons d'invitations, la salle du bal à préparer, l'arrivée du prince...

Il soupira, tant de choses à faire qui allaient le tenir éloigné du comte. L'après midi passa à une vitesse folle et Ciel fut ravi de sortir de son bureau pour aller diner. Sebastian avait préparé un fabuleux festin composé de mets divers afin de lui demander son avis pour le repas de la réception.

Ils finirent par se décider pour un assortiment de plats légers et de petits fours délicieux. Ciel se retira par la suite dans son bureau.

Il avait rédigé les demandes pour ses anciens professeurs, réglé plusieurs affaires en cours et répondu aux lettres de ses collaborateurs.

Il ne lui restait plus qu'à prendre connaissance de la missive noire qu'il avait reçu dans l'après midi.

Aucun nom, aucun timbre, une enveloppe noire sans aucune trace de provenance. Cette lettre ne voulait dire qu'une chose. Le conseil des ombres se réunissait à nouveau.

Il ouvrit la lettre et commença sa lecture.

« Nous vous convions, le 13 décembre, à une réunion au Carrefour des Flammes.

Cherchez le point d'interrogation.

Et que les ombres vous dissimulent. »

Ciel sourit.

Les membres des ombres aimaient se donner un air mystérieux avec leurs phrases alambiquées. Le comte trouvait cela plus amusant qu'autre chose.

Il se leva et sonna Sebastian en brulant la lettre consciencieusement dans sa cheminée. Il n'allait pas faire l'erreur d'en laisser une seule trace et ne fut satisfait que quand il n'en resta qu'un tas de cendre.

Le majordome apparut à cet instant et en voyant son maitre penché vers la cheminée, il n'eut aucun mal à deviner quelle lettre il était en train de bruler.

-Le conseil se réunit à nouveau, constata-t-il.

-Oui. Le 13 décembre. Au Carrefour des Flammes.

-Eh bien, nous n'aurons pas à changer de pays au moins.

Le conseil des ombres avait un lieu de rencontre dans chaque pays du monde et les avait nommé de façon à ce que personne ne puisse deviner où ils se trouvaient excepté les membres de l'ombre.

Le Carrefour des Flammes n'indiquait en fait que l'unique rue de Londres qui avait été épargnée par le grand incendie de 1666. Le point d'interrogation était un indice pour le lieu exact, celui-ci changeant à chaque fois. Il fallait être doué en devinettes pour assister à ce genre d'entrevue.

-Le 13 décembre est dans une semaine, ma réception est le 12, fait en sorte que tout cela se goupille bien.

-Oui, jeune maitre. Autre chose ?

-Non. J'ai finit pour ce soir, va donc préparer mon bain.

Sebastian esquissa un sourire.

-J'espère que vous apprécierez votre nouvelle baignoire.

Ciel s'étira et un sourire espiègle naquit sur ses lèvres.

-Tu auras l'occasion de la tester toi-même, je croyais que tu voulais de nouveau te baigner ce soir ?

Le majordome partit dans un petit rire en quittant la pièce mais continua la conversation dans la salle de bain où il sonna Mey-Rin pour qu'elle apporte les baquets d'eau chaude.

-Je ne vais pas me priver maintenant que j'ai votre permission.

-Tu ne te serais pas privé même sans ma permission.

-Je n'aurais pas osé voyons.

Ciel secoua la tête. Ils savaient tous deux que rien n'aurait pu empêcher le démon de le rejoindre, si ce n'est un ordre direct de son maitre. Le comte frissonna, comme à chaque fois qu'il se rappelait à quel point son démon lui était dévoué.

Sebastian le rejoignit dans sa chambre pour le déshabiller. Il s'étonna à s'attarder plus que d'habitude sur la peau délicate de son maitre, à l'effleurer plus avidement et à guetter ces lèvres qui renfermaient tant de fragrances secrètes. Un sourire naquit sur ses lèvres. Il posséderait le comte un jour ou l'autre. Et il pourrait enfin le gouter entièrement, posséder cette saveur qui l'obsédait tant.

Mey Rin les interrompit pour annoncer que la baignoire était remplie et Ciel entra dans la salle de bain. La baignoire était ronde et montée sur des pieds de marbre sculpté, très élégante et bien plus spacieuse que la première. Il entra dans l'eau chaude avec un petit soupir de plaisir que Sebastian se serait fait une joie de recueillir entre ses lèvres.

Le comte se tourna vers Sebastian en haussant un sourcil.

-Eh bien, tu attends quoi ?

Le majordome ôta sa veste et ouvrit sa chemise avant de la laisser glisser au sol.

-Ne soyez pas si impatient...

Ciel se laissa aller contre le rebord de la baignoire avec un sourire amusé. Il ferma les yeux et ne les rouvrit pas lorsqu'il sentit l'eau bouger et les longues jambes du démon glisser sur les siennes. Ce contact le fit frissonner et il abandonna ses jambes aux mains pleines de savon de son majordome.

-La baignoire est à votre gout jeune maitre ?

Ciel soupira de plaisir.

-Oui, elle est parfaite.

Un silence agréable s'installa dans la pièce, simplement troublé par le bruit délicat de l'eau claire sur leurs peaux.

Sebastian se plaça derrière son jeune maitre pour laver son dos et glissa avec plaisir les mains sur ses flancs. Il parcourut rapidement ses fesses et son intimité, peut-être un peu moins professionnellement que d'habitude mais Ciel ne s'en offusqua pas. Il était toujours bien trop laxiste à son gout lorsque son démon s'occupait de lui ainsi. Ainsi le laissa-t-il passer plusieurs fois les mains sur son bas ventre et enserrer possessivement ses hanches pour le coller contre lui afin de masser ses cheveux.

Sebastian prit de l'eau dans ses mains pour mouiller les mèches délicates du comte, profitant de la sensation tout à fait renversante de son petit corps chaud contre le sien. Malgré ses dix neuf ans, le comte était resté une poupée de porcelaine, un peu plus grande certes, mais toute aussi délicate. Sa peau réchauffée par l'eau était douce et sans imperfection. Sa main glissa sur la marque laissée au fer rouge sur la peau de son maitre. Même cette cicatrice ne tarissait pas sa beauté. Elle l'embellissait au contraire, puisqu'elle montrait ce que le comte avait réussi à traverser, les épreuves qu'il avait subi, et la sublime façon qu'il avait eut de se venger...

La main de Ciel saisit celle de Sebastian, qui retraçait le dessin du bout des doigts. Un éclair de fureur et la crainte d'un mauvais souvenir passa dans les yeux du comte dont la respiration s'alourdit. Sebastian cessa immédiatement ses mouvements, réalisant qu'il avait plongé le comte dans un de ses cauchemars.

Il le serra contre lui et passa sa main dans ses cheveux pour le rassurer. Il serra sa main dans la sienne.

-Tout va bien jeune maitre. Je vous ai débarrassé d'eux, ils ne vous feront plus rien.

Sebastian saisit le menton de son maitre pour tourner son visage vers le sien. Le regard du comte était hanté et ses lèvres frémissantes étaient entrouvertes, laissant passer un souffle rapide.

Devant la fragilité que Ciel affichait, le démon plissa les yeux, irrémédiablement attiré par cette faiblesse qu'il décelait. Son maitre était si complexe, si fort et si fragile à la fois. Comme un mélange terriblement dangereux entre diamant et cristal, d'une beauté si pure et si tentante...

Il sentait son souffle contre le sien et glissa ses lèvres sur les siennes. Il le voulait tellement. Il enferma ses lèvres entre les siennes, pour les protéger comme il protégeait leur propriétaire. Il avala son souffle, glissa sur sa langue et retrouva cette saveur dont il rêvait tant. Ses mains dévalèrent son corps pour le serrer contre lui, se logeant sur son ventre et sur une de ses cuisses.

Ciel inspira précipitamment et s'accrocha à cette sensation qui le maintenait hors de ses souvenirs douloureux. A peine conscient de ce qu'il faisait, il passa ses mains autour de son cou en se tournant, s'accrochant presque désespérément à son démon, et répondit à son baiser en s'abandonnant contre lui. Un soupir passa ses lèvres et éclos sur celle de Sebastian qui sentit son maitre se détendre à mesure que son désir grandissait. Pourtant, il se retint. Il ne voulait pas le dévorer entièrement tout de suite. Il voulait le savourer, lui tourner autour comme un prédateur jouerai avec sa proie.

Il passa une main dans ses cheveux et les caressa lentement avant de libérer ses lèvres. Le regard du comte était brumeux, hagard, et Sebastian se mordit la lèvre avec envie. Il caressa doucement sa joue et s'enquit de son état.

-Ca va... Merci, Sebastian, soupira Ciel en reprenant ses esprits.

Le comte se redressa et Sebastian l'enroula immédiatement dans une large serviette et en noua une sur ses hanches. Il le sécha avec délicatesse et le laissa aller dans sa chambre alors qu'il se rhabillait.

Lorsqu'il le rejoignit, le comte qu'il connaissait si bien était de retour et consultait une lettre, emmitouflé dans un peignoir.

Un oiseau blanc comme neige s'envola et le majordome comprit que la reine venait de lui envoyer une missive.

-Il y a eut une nouvelle tentative d'assassinat, et bien plus organisée que les précédentes, annonça le comte. Le prince est en chemin.

Sebastian retint une grimace.

Il ne devait lui rester qu'une petite heure pour tout préparer et il y avait tant de choses à faire !

Il habilla prestement son maitre et s'éclipsa sans demander son reste, laissant Ciel songeur, le gout de son démon sur les lèvres.

-Tout cela devient plus qu'intéressant, sourit-t-il.

Et par la fenêtre de sa chambre plongée dans le noir, on pu soudain voir deux grands yeux rouges apparaitre.

N'hésitez pas à laisser une petite étoile si ça vous a plu ! Et à me dire ce que vous en avez pensé !

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