Chapitre 6

Salut tout le monde ! Ca faisait longtemps ! Je profite d'une petite pause dans mon travail pour vous publier ca !
Je vous laisse avec ce chapitre ! Bonne lecture !
Saneria17

Sebastian esquissa un sourire. Ouh, il allait s'amuser... Mais ses sourcils se froncèrent à nouveau. Son jeune maitre était bien trop désirable ainsi. Ses jambes longues et fines étaient exposées et il ne portait pas son bandeau, laissant son œil marqué en vue sans s'en préoccuper.

Il reporta son attention sur les balbutiements du duc qui se confondait en excuses et en négations.

Un seul regard du comte le fit taire. Et il recula d'un pas, terrorisé.

-Vous savez, cher duc, j'aurais pu comprendre que vous essayiez de me tuer moi ou le prince pour des raisons personnelles, mais pas simplement parce que vous avez peur d'ouvrir l'Angleterre à d'autres pays. Vous avez le droit de ne pas être d'accord et de vous exprimer, mais si cela est le souhait de la reine vous n'avez aucun droit de vous y opposer à moins de réussir à la convaincre et pas en utilisant ce genre de méthodes lâches et pitoyables.

Le duc ouvrit la bouche et la referma plusieurs fois. Sebastian lui trouva un terrible air de ressemblance avec un poisson. Peut-être devrait-il le jeter dans la Tamise, qu'il aille faire connaissance avec ses semblables.

-Puisque vous ne trouvez rien à dire j'imagine que nous en avons finit. Sebastian ?

Le majordome s'avança vers le duc qui recula précipitamment.

-Att... Attendez ! Vous vous n'allez quand même pas me... me tuer !!

Le comte eut un petit rire.

-Voyons cher duc, c'est apparement votre unique moyen de communication. Vous ne connaissez pas l'expression combattre le feu par le feu ? Je l'aime beaucoup. Je trouve qu'elle résume bien comment les hommes devraient agir entre eux. Si vous voulez combattre par le dialogue, nous combattrons par le dialogue. Si vous cherchez à nous tuer, nous chercherons à vous tuer. C'est très simple. La seule différence se trouve uniquement dans le fait que nous, nous ne faisons pas les choses à moitié.

Ciel se tourna vers Sebastian.

-Allez, fais moi disparaitre tout ça. Je suis sur que tu as faim.

Sebastian haussa les sourcils et croisa le regard de son maitre. Il était vraiment en train de lui donner la permission de dévorer une âme, comme ça ? Son sourire dévoila un croc aiguisé, et sans attendra, il s'approcha du duc qui se trouva acculé contre le mur, criant à l'aide à qui voulait l'entendre. Sebastian ne lui laissa pas le temps d'inspirer une nouvelle fois. Il enserra sa gorge et aspira son souffle, prenant bien garde à ne pas toucher ses lèvres. Ses yeux virèrent au rouge profond alors qu'il aspirait l'âme de l'homme à travers son souffle.

Il fut une nouvelle fois, affreusement déçu du gout terriblement commun qui se déversa en lui. Il relâcha le corps qui s'effondra au sol, sans vie, et se lécha les lèvres pour récupérer les quelques gouttes d'âme qu'il y restait.

Ciel s'approcha avec un petit sourire curieux. C'était la première fois qu'il voyait Sebastian dévorer une âme. C'était affreusement rapide. Et sa déception ne lui avait pas échappé. Peut-être était-ce rapide car elle n'était pas bonne ? Comme un médicament qu'on avale tour rond parce que l'on déteste ça. La comparaison le fit sourire et il se planta devant Sebastian. Il glissa son doigt sur ses lèvres et le démon lui envoya un regard perçant.

-Je croyais qu'il te fallait embrasser ta proie pour dévorer une âme ?

Sebastian eut un sourire narquois.

-Non, il me suffit d'aspirer leur souffle. Heureusement que je n'ai pas eut à embrasser ce vieillard.

Ciel rit doucement avant de redevenir sérieux.

-Alors pourquoi m'as-tu embrassé moi ? Quand tu as essayé de prendre mon âme.

Il se souvenait très bien de la sensation diffuse sur ses lèvres avant que tout ne devienne noir. Et ce souvenir le troublait encore plus maintenant qu'il savait que ce n'était pas nécessaire.

-Parce que je voulais tout savourer de vous. Et que le gout est plus fort lorsqu'il y a plus de contact.

Ciel s'empêcha de rougir et s'assit sur son lit, jambe croisées, menton relevé fièrement.

-As-tu trouvé une âme plus délicieuse que la mienne ?

Sebastian, qui s'était mis à fouiller dans le placard de bois de son maitre pour en retirer des habits, se figea. Il serra la mâchoire.

-Non, jeune maitre, et c'est sans doute un de mes plus grands regrets, répondit-il en se retournant avec un sourire menaçant.

Il le prévenait de ne pas s'aventurer sur cette voie mais le comte n'en avait cure. Il voulait jouer.

-Et celle là ? Comment était-ce ?

-Commune à tel point que s'en est triste... Elle n'était ni bonne ni mauvaise, soupira Sebastian en s'accroupissant devant le comte pour l'habiller.

Celui-ci attrapa son menton sans prévenir, lui faisant froncer les sourcils en lui relevant la tête.

-Laisse moi gouter, susurra Ciel avant de se pencher en avant, profitant de la surprise de Sebastian pour poser ses lèvres sur les siennes.

Il happa son souffle et préleva un peu de l'âme qu'il venait d'ingérer. Elle n'avait presque aucun gout, aucune saveur... Mais les lèvres de Sebastian, elles, en avaient. Et Ciel se retrouva sans surprise à les embrasser avec application. Le majordome était complètement immobile, sans doute choqué de le trouver tout près, au bord de ses lèvres. Il allait le repousser quand il identifia un gout qu'il avait tant espéré connaitre. Il n'arrivait pas à savoir de quoi il venait mais il savait que c'était une saveur qu'il avait cherché toute sa vie. Il répondit au baiser du comte pour profiter de cette découverte inattendue mais Ciel se décolla de lui. Il chercha immédiatement à reprendre ses lèvres, les yeux rouges et affamés, et le jeune maitre eut un petit rire qui permit à Sebastian de se reprendre.

-Eh bien mon cher Sebastian ? Mon baiser t'a plu a ce point ? Le nargua-t-il.

Le majordome haussa les sourcils, terriblement amusé. Il se pourlécha les lèvres avec un regard obscène qui fit frissonner Ciel.

-Tout ce qui vient de vous me plait jeune maitre. Mais je n'ai pas le temps pour cela, je dois nous débarrasser de ce corps.

Le comte fronça les sourcils. Lui qui pensait qu'il avait réussi à réveiller la bête... Sebastian avait bien trop de contrôle sur lui-même. Mais travailler à abattre minutieusement ses barrières était l'occupation favorite du comte...

Les premiers rayons du soleil glissèrent dans la chambre et Ciel se reprit.

-Tu as raison. Je vais travailler un peu. Soma voudra surement prendre le petit-déjeuner avec moi. Nous irons finir nos achats et rentrerons au manoir après cela.

Une fois habillé. Le comte s'éclipsa dans son bureau et Sebastian se débarrassa du corps puis fit le ménage dans la chambre de son maitre. Il s'étonna à s'attarder sur la chaleur de ses draps, ne pouvant s'enlever de l'esprit ce gout qu'il avait senti en embrassant le comte. Il devait absolument y gouter de nouveau. C'était une nécessité. Mais comment amener le comte à l'embrasser de nouveau ?

Sebastian sourit et secoua la tête. Jamais il n'aurait cru se poser un jour ce genre de question... Il finit de changer les draps de Ciel et s'attela ensuite à la préparation du petit-déjeuner. Puis il apporta son thé à Ciel qui lisait plusieurs missives.

-Du nouveau ? Demanda-t-il en voyant son maitre soupirer.

-Non, c'est justement cela qui m'inquiète. Une de mes entreprises en Inde ne fait aucun progrès. Et je ne pourrais pas aller voir ça personnellement à cause du prince Edouard que je vais devoir surveiller.

-Je peux m'en occuper, proposa Sebastian.

Il comprit l'absurdité de ces mots en croisant le regard sombre de Ciel.

-Cela ne m'aurait pas plu non plus de vous quitter, ajouta-il, mais cela ne doit pas nous empêcher de faire des choses importantes.

-Je sais, mais ce n'est rien d'urgent. Il n'est pas nécessaire que l'un de nous s'y rende.

-Très bien. Dans ce cas, je vous propose de vous rendre dans la salle à manger. Le prince Soma est réveillé.

-Parfait, répondit Ciel en se dirigeant vers la porte du bureau, que Sebastian lui ouvrit.

Il prit son repas en compagnie de Soma qui, toujours mal à l'aise d'être en leur présence alors qu'il les avait surpris dans la même baignoire, avoua avoir eut le sommeil troublé par des bruits cette nuit.

Ciel échangea un regard complice avec Sebastian et Soma le surprit. Il sembla comprendre ce regard de travers car il rougit brusquement et les regarda en bafouillant.

-Vous... je... V... Vous... avez...

-Exprimez vous ou taisez vous, Soma, mais cessez ce verbiage inutile, ordonna Ciel.

Le prince choisit, très raisonnablement, le silence. Et passa le reste du repas le nez dans l'assiette pour éviter de dire à nouveau une bêtise.

-Bien, allons-y Sebastian.

Ils firent leurs au-revoir au prince Soma et à Agni puis s'éclipsèrent dans Londres après avoir arrêté un coché, pour éviter de porter leurs achats.

-Allons d'abord récupérer mes costumes.

Ils furent reçu par le vieux Norton et repartirent avec moult costumes pour toutes sortes d'occasions. Ils étaient magnifiques et Ciel remercia le couturier pour son travail. Il y avait bien une bonne raison pour qu'il soit le tailleur personnel des Phantomhive depuis plus de cinquante ans.

Ils allèrent ensuite commander une baignoire de taille correcte. Le comte opta pour une sorte de bassin rond dans lequel il pourrait largement étendre ses jambes. Et accueillir à nouveau son démon dedans...

Face à l'amont de pièce d'or qu'ils déposèrent devant son nez, le vendeur assura que le tout serait livré dans la journée.

-Alors, les costumes, c'est fait. La baignoire, aussi. Que nous reste-t-il Sebastian ?

-Le four et votre canne doit aussi être changée.

-Allons y alors.

Ils terminèrent rapidement leurs achats et se retrouvèrent bien vite à nouveau assis face à face, sur le chemin du manoir. Ciel s'étira.

-C'est une bonne chose de faite. Je veux que tu avances les préparations du bal cet après-midi. Et il faut contacter les précepteurs pour le prince.

Sebastian hocha la tête et s'installa confortablement pour pouvoir mieux observer le corps de son maitre. Ciel avait croisé les jambes et regardait d'un air distrait par la fenêtre.

-Vous avez pensé à comment vous allez annoncer à Mademoiselle Elizabeth que vous ne souhaitez pas reprendre vos fiançailles ? Demanda-t-il, le regard amusé par avance de la réaction du comte.

-Eh bien Sebastian, j'ai l'impression que cette histoire te tracasse autant que moi, si ce n'est plus, sourit Ciel en plantant ses yeux dans les siens. Aurais-tu donc à ce point peur de me perdre ?

Le majordome eut un sourire carnassier qui dévoila ses crocs.

-Oh, mais je ne vous perdrai pas. Je refuse simplement que quelqu'un d'autre que moi ose vous revendiquer sien.

Ciel eut un rire amusé et son visage sembla rajeunir de quelques années. Au temps où son âme était à portée de main. Le regard du démon dériva sur les lèvres de son ancienne proie. Ou l'était-elle toujours ? Peu importait. Il voulait retrouver le gout qu'il avait senti sur ces petites lèvres fines et roses. Comme un fruit juteux.

Ciel haussa un sourcil en voyant le regard du démon se river sur ses lèvres. Il ne s'attendait pas à ce que son baiser trouble à ce point son démon. Mais cette nouvelle attention lui plaisait. Elle donnait une connotation tout à fait intéressante à leur relation.

Son esprit revint sur Elizabeth.

-Tu sais comme moi qu'elle ne se décourage pas facilement. La seule raison qui pourrait la faire abandonner serait que je sois fiancé à une autre et je n'ai aucun postiche sous la main. Et cela en espérant qu'elle n'y voit que du feu.

-Ou vous pouvez simplement lui dire que vous ne vous intéressez pas aux femmes ?

-Et risquer de détruire une partie de ma réputation ? Quoi que... Mon influence me permettrait de faire courir une centaine de bruit sur moi et cela sans la diminuer d'un sou.

Sebastian ne répondit rien, laissant le comte réfléchir à la situation comme il le faisait devant chaque problème qui apparaissait sur son chemin. Il analysait, recherchait chaque petite question, chaque problème, et y répondait l'un après l'autre. Si bien, qu'au final, il trouvait toujours le meilleur geste à faire.

Sebastian adorait son visage dans ces moments là. Il pouvait presque voir les rouages s'activer au fond de ses yeux et ses lèvres se pincer par moments.

C'est ce moment que choisi le conducteur pour les prévenir que la route était pleine de trous sur plusieurs mètres. Et bien que prévenu des secousses, Ciel fut projeté vers l'avant et Sebastian le rattrapa, en profitant pour l'amener contre lui. Le comte releva la tête et leurs nez s'effleurèrent, leurs regards se tintèrent de rouge, et Sebastian ne put se retenir. Il immobilisa le menton du comte et plongea sur ses lèvres.

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