Chapitre 4
-Ma reine, salua le Comte en s'agenouillant lorsque la reine entra dans le petit salon.
-Comte Phantomhive, je suis ravie que vous soyez rentré à Londres.
-Moi de même.
Un majordome entra pour leur déposer deux tasses de thé à l'odeur délicieuse avant de ressortir sans un mot. Sebastian l'attendait à l'extérieur de la pièce, la reine ayant insisté pour voir le Comte seul. Elle voulait surement parler d'affaires privées et elle ne connaissait pas la manie de Ciel de ne rien cacher à son majordome.
-Je suppose que vous ne m'avez pas seulement convoqué pour parler de mon retour.
-Vous avez raison, allons au fait.
La reine sirota une nouvelle gorgée de thé et prit la parole.
-J'ai appris que vous faisiez maintenant partie des réseaux de l'ombre.
Ciel opina.
-Et que votre influence y était considérable.
Ciel prit une gorgée de son thé.
-J'en suis ravie si cela peut permettre à notre pays de prospérer.
Ciel eut un sourire en coin.
-Quelle autre raison m'aurait poussé à entrer dans ce genre d'organisation ?
La reine sourit à son tour.
-Vous devez donc avoir une protection rapprochée très efficace.
-En effet...
Ciel sondait la reine pour avoir où elle voulait en venir mais il ne voyait toujours pas. A moins qu'elle veuille mettre quelqu'un sous sa protection... ?
-Vous voulez que j'assure la protection d'une personne en particulier ?
-Je n'en attendais pas moins d'un homme comme vous... Voyez vous, mon fils Edouard a récemment fêté son anniversaire et on a attenté à sa vie.
Ciel ne frémit pas. Les tentatives d'assassinat des familles royales avaient toujours été nombreuses.
-Je ne suis pas satisfaite de sa protection et ses précepteurs ne sont pas assez compétents. C'est pourquoi j'aimerai que vous le preniez sous votre protection, dans votre manoir, si cela vous est possible.
Ciel haussa un sourcil. Prendre le prince sous protection était une lourde responsabilité mais rien d'insurmontable. Être son précepteur en revanche, en était une autre.
-Je peux le prendre sous ma protection, mais je n'ai aucun diplôme de précepteur.
-Oui je m'en doutais. Alors... vous devriez au moins en connaitre un ? Celui que vous avez eut par exemple.
Ciel retint un sourire.
-Mon majordome, Sebastian, et plusieurs autres professeurs.
-Eh bien voilà, tout est parfait.
-Vous laisseriez votre fils, l'héritier du trône, entre les mains du chien de la reine dès son retour au pays sans autre raison qu'une tentative d'assassinat et des précepteurs décevants ? Allons ma reine, que cachez vous à votre serviteur ? Sourit le Comte.
La reine soupira. Elle aurait du savoir que demander ainsi de l'aide à un homme si retors et intelligent allait lui couter d'être honnête en tout point.
-Il ne s'intéresse pas à la politique, et tout ce qui touche au royaume l'endors. Depuis son retour de France, il ne pense qu'à aller chasser avec ses amis ou organiser des réceptions. Je penses que l'écarter un moment de la cours et de Londres pourrait l'aider à se centrer sur ses obligations de prince héritier de la couronne.
Ciel soupira. Un tout jeune homme plus intéressé par les jeux que ses devoirs. Une situation normale pour n'importe qui... mais pas pour un prince.
-Pensez vous vraiment qu'il acceptera d'être sous la tutelle d'un homme âgé de seulement trois ans de plus que lui ?
-L'âge ne fait pas tout, vous devriez être le premier à le savoir.
Ciel sourit. C'était vrai.
-Bien, alors j'accepte. Je pense passer peu de temps à Londres pour mes achats, puis retourner dans mon manoir. J'y organiserai une réception pour mon retour. Je pourrais l'y accueillir à partir de cette date, si cela vous va ?
-C'est très bien. Merci beaucoup pour votre aide cher comte. Je vais à présent vous laisser. Mon devoir m'attend. Ce fut un plaisir de vous revoir.
-Moi aussi majesté.
Ciel salua et attendit que la reine quitte la pièce avant de rejoindre Sebastian à l'extérieur.
-Tu as entendu.
-Oui jeune maitre, nous allons accueillir une nouvelle personne au manoir, soupira Sebastian en songeant à tout le travail qui l'attendait.
-En effet, rentrons à présent. Soma va se demander ce qui nous a prit autant de temps et nous monopoliser à notre arrivée.
-Oh, il n'a pas besoin que nous soyons parti longtemps pour faire ça.
-Tu marques un point.
Les deux démons rentrèrent à pied, profitant des rues de Londres que le soleil couchant caressait d'une douce lumière orangée. Ils se retrouvèrent rapidement dans la maison Phantomhive de Londres et le prince Soma leur proposa immédiatement un jeu. Ciel accepta et Sebastian partit préparer le thé alors que les deux hommes se dirigeaient vers le petit salon de jeu. Soma poussa Ciel à l'intérieur, bien trop excité pour un simple jeu, et Ciel comprit la raison de son excitation lorsqu'il entra dans la pièce. La table de billard était sortie et autour, assis dans les fauteuils aux couleurs fleuries de la pièce, se trouvaient plusieurs connaissance de Ciel qui se levèrent pour le saluer. Il reconnut le Duc de Bourg, allié commercial de longue date, les frères Wilson, George et Harry, fins limiers de la reine qu'il revoyait souvent dans les grandes réceptions et enfin Lao, qu'il salua en dernier, un sourire presque narquois au visage.
-Je ne pensais pas te revoir si tôt.
-La vie est pleine de surprise cher comte, n'est-ce pas Ran Mao ?
-Hum.
Ciel ne répondit pas, Sebastian venait d'entrer avec le thé, suivit d'Agni. Il s'assit dans son fauteuil, regardant les hommes commencer à jouer alors que son démon leur servait du thé avant de venir se placer derrière lui. L'attention revint alors sur eux alors que Soma leur posait une question.
-Alors Ciel ! Racontes nous ce fabuleux voyage que tu as fait ! As-tu découvert des trésors ? Risqué ta vie ?
Les yeux du prince brillaient comme ceux d'un enfant à qui on proposait de gouter la plus délicieuse des sucreries. Et Ciel se dit que faire briller ces yeux un peu plus longtemps ne ferait pas de mal.
-Eh bien, murmura-t-il. Que pourrais-je vous raconter. Nous avons commencé le voyage en France, c'est un pays magnifique.
-Ah la France, intervint le Duc de Bourg avec un air revêche, un pays peu sérieux si l'on en croit les rumeurs. On dit que le prince Edouard a perdu la tête à cause de ce pays !
Ciel sourit.
-Ils sont bien moins coincés que toi, Charles, tu peux en être sur.
Le Duc ouvrit la bouche, stupéfait, avant de la refermer pour ne pas dire une bêtise.
-Les français ont le sens du jeu, et ça n'en ajoute qu'à leur charme. Ils savent que la vie est éphémère et profitent de tout ce qu'elle peut leur offrir.
Ciel se tut un instant, regardant les visages attentifs tournés vers lui.
-Mais nous n'y sommes pas resté bien longtemps, une ou deux semaine tout au plus. Nous avons vite décidé de partir plus à l'est, découvrir l'Allemagne, la Russie et tous les pays du Moyen Orient. Nous y avons passé une année entière. Vous seriez surpris de tout ce que les pays de ce continent peuvent offrir. Notre beau pays peut paraitre bien fade face à des découvertes telles que celle là, ajouta pensivement Ciel, taquin.
-Vous n'y pensez pas ! S'offusqua George. Ce royaume est le plus beau qu'il m'ait été donné de voir et j'ai moi aussi beaucoup voyagé !
-Vous n'êtes pas allés plus loin que l'Espagne George. Vous ne savez rien des secrets de l'est et je vous assure que notre pays, bien que cher à mon cœur, est bien moins impressionnant que certains. Mais il est aussi tout a fait passionnant je vous rassure. N'est-ce pas Sebastian ?
-Chaque pays à sa particularité et son charme propre, jeune maitre, mais je dois avouer que ce que nous avons vu a dépassé la plupart de mes espérances.
Ciel et Sebastian échangèrent un regard un complice et les spectateurs se regardèrent, étonné que le comte ait fait rentrer si facilement son majordome dans la conversation, qui n'en paraissait absolument pas gêné.
-Vous semblez vous être bien rapprochés, songea Soma.
Ciel sourit de manière énigmatique, sans répondre.
-Et si nous continuions ce jeu ? Proposa-t-il plus comme un ordre qu'une proposition.
Personne ne courut le risque de franchir les limites imposées par le comte et les yeux retournèrent sur les boules colorées de la table de billard.
Plus tard dans la soirée, Ciel et Sebastian se retrouvaient dans la salle de bain pour offrir au comte un repos bien mérité. Il avait gagné la partie de billard comme à son habitude sans plus de difficulté mais devoir supporter les plaisanteries incessantes de Mao et les discussions de ses invités avait été quelque peu éprouvant. Le jeune démon ôta sa chemise pour plonger dans l'eau brulante et soupira en songeant à la demande de la reine.
Accueillir le prince Edouard n'allait pas être de tout repos et il songeait alors qu'il n'aurait pas du accepter : sa tache de tuteur allait encore plus éloigner Sebastian de lui. Le visage a moitié dans l'eau, il ne remarqua pas le sourire amusé et tendre que lui adressait son majordome.
-Eh bien jeune maître, à quoi songez vous ? Demanda-t-il en remontant ses manches.
Il plongea ses mains dans l'eau chaude et caressa un genou de son maitre, qui frissonna et lui abandonna sa jambe. Sebastian la fit remonter hors de l'eau et la caressa longuement avec un linge imprégné de savon à la douce odeur d'amande. Il ne quittait pas des yeux le visage du comte qui reposa sa tête en arrière sur le rebord de la baignoire en poussant un soupir. Il adorait quand Sebastian caressait ses jambes ainsi. Et Sebastian profita sans remord de la vue que lui offrait son maitre, gorge offerte. Il aurait presque pu céder à la tentation de poser un baiser sur cette peau si douce. Mais Ciel répondit à sa question et l'idée resta à sa place, tel un songe un peu trop fou pour gagner la réalité.
-A la proposition de la reine. Le prince Edouard va te donner du travail en plus.
-Rien d'insurmontable ne vous en faites pas.
-Oh je ne m'en fais pas, sourit Ciel en agrippant les rebords de la baignoire pour se retenir lorsque Sebastian releva sa jambe plus haut pour glisser le linge le long de sa cuisse.
Ciel ne pouvait s'empêcher de penser que cela aurait été bien mieux si le démon avait mis le savon directement sur ses doigts... Mais il n'y avait bien que son dos et sa chevelure qu'il s'autorisait à toucher directement, et sous le seul prétexte de lui procurer un massage.
-Il faudra que tu penses à contacter mes anciens précepteurs au plus tôt, qu'ils s'organisent.
Sebastian hocha la tête et replaça la jambe imberbe dans l'eau pour s'occuper de l'autre.
-Et pour ce qui est du programme de demain ? Que voudrez-vous faire ?
-Terminer toutes nos courses et commencer à préparer les invitations pour la réception. Il faudra aussi choisir un chef cuisinier et engager des serveurs et un portier, tu ne pourras pas effectuer toutes ces taches tout seul. Nous pourrons ainsi aviser la date la plus optimale.
Sebastian hocha de nouveau la tête, concentré sur sa tache.
-Tu n'es pas très loquace ce soir, remarqua Ciel alors que Sebastian attrapait délicatement son bras pour le nettoyer.
-Je profite de la vue, répondit Sebastian avec un sourire carnassier.
Ciel fronça les sourcils et, faute de répartie, éclaboussa son majordome avec un coup de pied. Sebastian se retrouva avec la chemise et le visage trempé. Il passa une main sur son visage pour en chasser l'eau, et son regard sombre ne fit qu'élargir encore plus le sourire de Ciel qui se retenait de rire. Par contre ce qu'il ne se retint pas de faire ce fut d'admirer les muscles de Sebastian, visibles sous sa chemise trempée. Et encore plus lorsqu'il ôta sa chemise.
-Puis-je connaitre la raison de ce geste puéril, demanda le majordome sans manquer le regard du jeune maitre.
-Ce n'est pas juste que je sois toujours le seul à être nu, se justifia Ciel avec un petit sourire.
Sebastian ne put retenir un sourire moqueur à son tour et une idée absolument décadente germa dans son esprit.
-Alors il n'y a aucune raison que vous soyez le seul à prendre un bain, prononça-t-il avec le regard brulant.
Ciel haussa les sourcils et resta choqué lorsque Sebastian entra dans la baignoire, après s'être déshabillé d'un geste si rapide que Ciel n'avait rien pu voir. L'eau déjà troublée par le savon camouflait la partie basse du corps du démon et Ciel releva le menton pour le fusiller lentement du regard.
Sebastian eut un petit rire et étendit ses jambes des deux côtés du corps de son maitre.
-Il faudrait aussi songer à avoir une plus grande baignoire ici aussi, remarqua-t-il comme si son jeune maitre n'était pas en train de bouillir de rage à moins d'un mètre de lui.
C'était son bain à lui bon sang ! Songeait Ciel à la fois énervé contre le démon et contre lui-même qui n'arrivait pas à détacher son regard du torse de son vis-à-vis. Pourtant, en voyant son air goguenard, sa colère se calma.
S'énerver contre lui était bien trop prévisible et ferait trop plaisir au démon. Il choisit plutôt de voir le bon côté de la chose et étendit sa jambe pour la poser sur la cuisse du majordome qui haussa un sourcil. Puis il lui tendit son bras.
-Tu n'as pas finit de nettoyer, ordonna-t-il.
Sebastian eut un sourire amusé. Il ne s'attendait pas à ça et n'en était que plus ravi. Son maitre arriverait toujours à le surprendre. Il se pencha pour attraper le linge humide sur lequel il rajouta du savon et le passa délicatement sur le bras fin de son maitre qui ne le quittait pas du regard. Il lui rendit avec audace et Ciel plissa les yeux, agacé de l'attitude bien trop téméraire de son majordome.
-Dépêches-toi, cracha-t-il presque.
Il en avait marre de jouer.
Sebastian eut un rire léger.
-Voyons, jeune maitre, laissez moi profiter de ce bain en votre compagnie, susurra le majordome en prenant sa main pour la rincer puis y apposer doucement ses lèvres.
Ciel frémit et lui arracha sa main.
-Tu en as bien assez profité, gronda-t-il.
Sebastian ne put s'empêcher de le comparer à un chat en colère et son désir de le taquiner n'en fut que plus fort.
-Mais maintenant que je suis trempé, vous n'allez pas me forcer à sortir dans le froid pour finir de vous laver en grelotant et finir par tomber malade, argua-t-il en mimant un air suppliant avec exagération.
-Tu ne peux pas tomber malade, sale démon, siffla Ciel.
Sebastian fronça les sourcils et en un instant, se retrouva au dessus de Ciel, les bras sur les rebords de la baignoire. Le comte releva le menton, absolument pas impressionné.
-Il va falloir arrêter avec ça, jeune maitre, sourit Sebastian en caressant sa joue. Et puis, si vous ne me laissez pas me laver avec vous, je resterai un sale démon.
Ciel ne put s'empêcher de sourire.
-Grand Dieu Sebastian, cette plaisanterie me désole. Je m'attendais à mieux de ta part.
Le majordome eut un petit rire et chassa les cheveux qui recouvrait l'œil marqué de son maitre. Qu'est-ce qu'il aimait que sa marque soit ainsi dans sa chair. Il se pencha pour poser ses lèvres sur la paupière et Ciel s'accrocha à ses bras, plus accessibles que les rebords de la baignoire.
Ils avaient tous les deux envie de clamer au monde entier l'évidence qui brulait en eux.
Il est à moi.
Ciel rouvrit les paupières et plongea dans le regard rubis de son majordome. Sa main glissa sur son torse pour le repousser, mais tarda un peu.
-Allez, souffla Sebastian, tournez-vous, que je lave votre dos.
Ciel obéit sagement, sa colère d'il y a quelques minutes totalement oubliée. Sebastian était bien trop important pour qu'il puisse rester bien longtemps en colère contre lui. Et il n'avait que trop conscience que le démon adorait le faire sortir de ses gonds.
Il retint un grondement de plaisir lorsque Sebastian apposa ses mains sur son dos pour le masser et se détendit complètement, une main sur le rebord de la baignoire et l'autre sur une des jambes de Sebastian qui l'encadraient.
Sebastian parcourut la peau blanche et sans imperfection comme il le faisait à chaque fois, profitant de la douceur sous ses mains. Il passa délicatement ses mains sous les bras de son maitre pour venir caresser ses flancs, sa poitrine et son ventre plat. Il sentait le corps de son maitre frissonner entre ses bras, aussi abandonné qu'il était en colère quelques minutes plus tôt.
Une fois son nettoyage minutieux finit, il s'appuya contre le rebord de la baignoire, attirant dans le mouvement le dos de son maitre contre son torse.
Ciel ne réagit pas, trop détendu pour s'offusquer de quoi que ce soit, surtout quand Sebastian commença à masser tout doucement son cuir chevelu. Entièrement détendu, il était près à s'endormir dans ce cocon de chaleur et de douceur. C'était vraiment trop bon, songeait-il, les yeux à demi fermé.
Sebastian, lui, profitai de la docilité de son maitre pour le contempler et profiter de sa peau douce à souhait, comme il aurait profité de la fatigue d'un chat sauvage pour aller le caresser. A la différence près que son maitre était bien plus difficile à dompter qu'un chat sauvage. Parce que lui, on avait beau le nourrir, il n'en était pas reconnaissant pour autant !
Les deux démons profitaient donc à leur façon de ce moment de quiétude lorsque des coups à la porte firent ouvrir les yeux à Ciel et arrêter ses mouvements à Sebastian.
-Ciel ? Sebastian ? Vous êtes là ?
Ils reconnurent sans mal la voix du prince Soma et Ciel répondit d'une voix un peu endormie.
-Que se passe-t-il Soma ?
Il se cala plus confortablement contre le torse de son majordome qui reprit avec un sourire ses caresses dans ses cheveux.
Sauf qu'il se produisit quelque chose que (fait rare) aucun des deux démons n'avait prévu : Soma ouvrit la porte.
Oh c'était une bien jolie porte, faite dans le bois d'un chêne qui devait avoir plusieurs centaines d'années lorsque les villageois du village où il était planté avaient décidé de le couper, parce que voyez vous, ce magnifique et majestueux chêne était planté tout au milieu de la place du village, place sur laquelle se trouvait tous les dimanches un joyeux petit marché avec de nombreux étals de nourritures, dont l'un d'eux d'ailleurs, vendait de délicieuses confitures de baies sauvages cueillies fraichement le matin même alors que la rosée venait de tomber. Et là je vois que vous en avez marre des inepties de l'auteur qui part totalement en vrille alors que Ciel et Sebastian viennent d'être découverts nus dans la même baignoire par un Soma bouche bée, donc, comme je suis un auteur très sympa, eh bien je me reconcentre.
Soma venait donc d'ouvrir cette fameuse porte, et les deux démons relevèrent la tête vers lui sans une once de gêne. Sebastian songea juste avec déception que Ciel allait prendre cela comme prétexte pour écourter leur moment de détente après avoir vérifier que l'eau troublée de savon camouflait bien le corps de son maitre. Ciel, lui, se demandait déjà comment faire taire le prince quand à ce qu'il venait de voir. Et il savait très bien que rougir et paniquer n'aurait fait qu'empirer les choses. Il resta donc complètement calme et ouvrit la bouche alors que Sebastian recommençait à masser son cuir chevelu comme si de rien était.
-Qu'est-ce que tu veux ? Demanda-t-il.
Soma balbutia un instant, n'osant pas croire ce que ses yeux lui montrait. Ciel et Sebastian ne pouvaient tout de même pas être en train de se baigner ensemble ?! Voyant les sourcils de Ciel se froncer devant son manque de réponse, il se concentra.
-Euh... Je... Je venais juste v... vous souhaitez une bonne nuit, prononça-t-il d'une voix un peu trop aigüe avant de partir en courant en claquant la porte, plus rouge que jamais.
Il n'osait pas y croire. Est-ce que les deux hommes avaient ce genre de relation ? Dans son pays d'origine, les relations du même sexe était acceptées mais il avait vite compris que ce n'était pas du tout le cas en Angleterre. Il serra les poings. Il défendrait le secret de ses amis jusqu'au bout.
Voilà pour ce chapitre 4 un peu plus long que les autres ! N'hésitez pas à laisser un petit commentaire pour me dire ce que vous en avez pensé. J'espère que vous avez apprécié cette petite avancée dans la relation de Ciel et Sebastian. Les choses vont peu à peu se mettre en place entre eux.
A bientôt pour le prochain chapitre,
Saneria17.
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