Chapitre 2
Voici le chapitre 2 !! J'espère qu'il vous plaira. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.
Au plaisir de vous faire lire mes mots.
Saneria17.
Ciel ouvrit les yeux et se redressa en voyant sa chambre vide. Sebastian n'était pas là. Cette simple constatation lui fit mal et il secoua la tête en étouffant le sentiment d'insécurité grandissant. Il ne se sentait pas bien, pas chez lui. Si Sebastian n'était pas là, plus rien n'irait bien.
-Sebastian ? Appela-t-il.
Il n'eut pas de réponse et une soudaine envie de vomir le prit. Il se força à respirer calmement. Il était le Comte Ciel Phantomhive ! Il n'allait pas s'effondrer si son majordome n'était pas là. Mais il sentait son cœur s'affoler au fond de sa poitrine de manière totalement irrationnelle. Il savait bien que Sebastian était soit dans la cuisine en train de préparer son petit déjeuner, soit dans son bureau à s'occuper du programme de la journée. Il ne pouvait pas être partit plus loin que cela.
Il passa une main sur son front et se força à se rallonger tranquillement alors que l'envie de courir à la recherche de son démon emballait son corps.
-Sebastian ? Appela-t-il à nouveau.
Sa porte s'ouvrit sur le démon et Ciel soupira discrètement de soulagement.
-Où étais-tu ?
-Dans la cuisine jeune maitre, en train de préparer votre thé. J'ai d'ailleurs le regret de vous annoncer qu'il va falloir racheter un four.
Ciel opina et se redressa, cachant ses mains encore tremblantes sous les draps. Sebastian déposa le thé sur la table de nuit de son maitre et s'approcha de lui pour poser ses mains sur les siennes.
-Encore un cauchemar ?
Ciel détourna le regard, il savait très bien que le démon lisait dans chacune de ses actions, mentir ne servirait à rien. Mais il n'allait pas non plus avouer sa faiblesse a voix haute. Sebastian sourit et s'assit sur le rebord du lit, tenant toujours les mains de son maitre dans les siennes.
-Je vous ai dit que je ne vous quitterai pas, le gronda-t-il gentiment.
Ciel fronça les sourcils et remarqua que le soleil n'était pas encore levé.
-Quelle heure est-il ?
-A peine cinq heures jeune maitre, répondit Sebastian en s'agenouillant face au lit pour commencer à déboutonner la chemise de nuit de Ciel.
-J'ai dormi plus de sept heures ? S'étonna Ciel.
-Cela faisait tout de même trois jours que vous n'aviez pas du tout dormi, vous avez besoin d'un peu de sommeil en tant que démon non natif.
Ciel haussa les épaules et se laissa habiller. Il se sentait en pleine forme au moins.
-Pour aujourd'hui, j'ai pensé qu'un thé Earl Grey typiquement anglais vous ferais plaisir, dites moi si cette saveur est à votre gout.
Ciel se saisit de sa tasse et en bu une gorgée, savourant le gout retrouvé de sa terre natale.
-C'est parfait. Du courrier ?
-Uniquement une missive de la reine comme vous l'aviez prévu.
-Très bien. Oh, et j'espère que tu n'as pas trop chargé le programme d'aujourd'hui...
-Ne vous en faites pas, j'ai prévu que mademoiselle Elizabeth serait là pour me faire prendre du retard, comme d'habitude, le coupa Sebastian en tendant la missive de la reine au Comte qui eut un rictus.
-Tu ne perds rien de ta prévoyance, nota-t-il.
Il parcourut rapidement la lettre des yeux. Une invitation à prendre le thé dans l'après-midi. 17h. Au palais. Il tendit la lettre à Sebastian qui n'eut pas besoin d'explication et rajouta cette escapade à Londres au programme.
-Nous pourrions en profiter pour passer un jour ou deux à Londres. Nous pourrons ainsi nous occuper de votre garde robe et vous pourrez revoir Monsieur Soma et Monsieur Lao.
-C'est une bonne idée, approuva Ciel. Et j'échapperai ainsi aux déguisements de Lizzie...
Sebastian sourit pour cacher son dégout pour le surnom donné affectueusement. Il se sermonna intérieurement : il ne pouvait nier que Mademoiselle Elizabeth aimait profondément son maître et par son statut de majordome il se devait de respecter et d'apprécier l'amie de son maitre. Ainsi que de tout faire pour la satisfaire.
Il récupéra la tasse vide du Comte, effleurant ses doigts au passage. Les mains de son maitre le fascinaient, si frêles, si fines, si élégantes. Et les bagues qui les ornaient ne faisaient que rajouter à leur prestance.
-Voulez vous avoir votre petit-déjeuner tout de suite ou à une heure plus convenable ?
-Plus tard, je n'ai pas encore faim, apporte moi plutôt les derniers rapports des entreprises en Chine, j'ai remarqué des fluctuations dans le marché la dernière fois que j'y ai jeté un coup d'œil. Et il faut que je réponde à la dernière lettre de Riddle, sa proposition est alléchante, bien trop pour être honnête.
-Je vous apporte tout cela à votre bureau, vous y serez plus à l'aise.
Ciel opina et regarda Sebastian s'en aller avant de se diriger lui-même vers son bureau à quelques portes de sa chambre.
Il pénétra avec une certaines nostalgie dans la pièce ayant appartenue à tous ces ancêtres avant lui. Il se rappela avec un sourire la photographie que Sebastian avait pris de lui endormi, avec ce vieil appareil mystérieux qui faisait apparaitre la personne qui comptait le plus pour la personne photographiée. Lui qui voulait l'utiliser sur Sebastian s'était bien fait avoir au final. Et il n'avait pas été surpris de constater que c'était Sebastian lui-même qui était apparu à ses côtés. Il était la personne sur laquelle il comptait le plus, à cette époque comme aujourd'hui.
Il jeta un coup d'œil au jardin par la fenêtre. L'incendie qui l'avait ravagé deux fois n'était plus visible nulle part. La lune éclairait doucement les arbres feuillus, jetant un air à la fois lugubre et enchanteur sur le jardin de son enfance. Il s'assit à son bureau alors que Sebastian rentrait dans la pièce et déposait devant lui les papiers qu'il lui avait demandé.
-Je vous laisse travailler, jeune maitre.
-Tu pourrais arrêter de m'appeler jeune maitre, Sebastian, fit remarquer Ciel. Je suis un adulte à présent.
Le démon sourit, dévoilant une canine aiguisée.
-Mais je suis plus vieux que vous de plusieurs millénaires, alors vous êtes considérablement jeune pour moi...
Ciel fronça les sourcils et le fusilla du regard comme il savait si bien le faire. Sebastian eut un petit rire avant de quitter la pièce ce qui eut le don d'énerver encore plus le Comte avant qu'il ne soupire et se mette au travail.
Les rapports de ses entreprises en Chine étaient en progrès, ses précédentes directives avaient permis de redresser la barre et tout allait bon train. Il rédigea une missive claire sur les objectifs à atteindre et les moyens de les réaliser. Puis il rédigea la réponse à ce vieux fou de Riddle, un investisseur qui pensait avoir droit à un peu plus de pouvoir qu'il n'en avait vraiment et qui voulait le rouler dans la farine tel le jeune comte inexpérimenté qu'il paraissait être.
-Pour les âmes bien nés, la sagesse n'attend pas le nombre d'années, susurra-t-il avec un sourire digne des rictus de Sebastian.
Et d'après ce dernier, il avait une âme qui aurait pu être absolument délicieuse...
Il reposa sa tête contre le dossier de sa chaise et s'étira. Le soleil commençait à se lever, remplaçant la lumière froide et glaciale de la lune sur les arbres par une caresse chaude et orangée. Ce fut ce moment là que choisi Sebastian pour toquer à la porte et entrer.
-Vous avez fini jeune maitre ?
Ciel opina.
-Le petit-déjeuner est servi, ce matin j'ai préparé des scones.
-Tu es resté dans le thème des spécialités anglaises...
Ciel dégustait son petit déjeuner dans la grande salle somptueuse de la salle à manger, seul à la table interminable, Sebastian derrière lui, et les trois têtes brulées (littéralement puisque Bard avait cherché à préparer le petit déjeuner pour montrer à Sebastian à quel point -pas du tout- il s'était amélioré en son absence) dans un coin de la pièce en train de piailler silencieusement.
-Sebastian.
Sebastian se rapprocha de son maitre et les serviteurs tendirent l'oreille, aux aguets.
-Oui, jeune maitre ?
-Tu as entendu ?
Sebastian hocha la tête, camouflant un sourire.
-Oui, je m'en occupe, finissez votre petit-déjeuner tranquillement.
Ciel hocha la tête.
Les trois serviteurs s'entre-regardèrent, perdus, et suivirent Sebastian à l'extérieur de la pièce.
-Sebastian, Sebastian, que se passe-t-il ?
-Mademoiselle Elizabeth vient juste d'arriver, vous n'avez pas entendu les bruits de la voiture ?
Les serviteurs nièrent de la tête puis échangèrent un regard inquiet.
-Je crois qu'il me reste du ménage à faire, s'écria Mey-Rin.
-Il faut... que j'aille trouver un nouveau four, ajouta Brad.
-Et moi... je vais déplacer le bois de la cheminée ! Finit Finnian avant qu'ils ne détalent tous en courant comme des lapins effrayés.
Tout pour éviter la torture de se faire déguiser par Mademoiselle Elizabeth. Sebastian soupira et retint un sourire amusé : certaines choses ne changeraient jamais.
Les portes de l'entrée s'ouvrirent violemment, laissant passer une jeune femme grande et belle, au longues boucles blondes, aux yeux pétillants et au sourire étincelant.
-Cieeeeeel ! S'écria-t-elle avant de se figer face à Sebastian et afficher une mine déçue. Où est Ciel, Sebastian ?
-Mademoiselle Elizabeth, vous êtes resplendissante. Mon maitre finit son petit déjeuner, puis-je vous demander de l'attendre dans le petit salon ? Il est encore fatigué du voyage...
-Merci Sebastian, répondit-elle avec un gentil sourire avant de se diriger vers le petit salon.
Sebastian haussa un sourcil avant de la dépasser pour lui ouvrir les portes avec un sourire élégant. Il s'était plutôt attendu à ce que la jeune blonde ne veuille rien savoir et se précipite pour aller violer une nouvelle fois l'espace vital de son maitre.
Ce qu'elle fit de manière précipité lorsque le comte passa les portes du salon et se campa sur ses pieds, sa canne resplendissant, et fit tout pour rester digne malgré les boucles blondes envahissant le champs de sa vision.
-Cieeeeel ! Tu m'as tellement manqué ! Pleurnicha la jeune femme en nichant son visage contre son épaule.
-Allons, allons, un peu de tenue, Lizzie.
La jeune femme lui offrit un sourire resplendissant au surnom et alla s'asseoir sur le canapé avant de tapoter la place à coté d'elle. Ciel s'y assit avec un sourire.
Sebastian envoya un air sombre à son maitre, splendide dans son costume bleu sombre brodé de pierreries d'un bleu roi éclatant et de dorures élégantes. Son œil aiguisé remarqua une légère fêlure dans la canne de son maitre, il se rajouta cela dans la liste des choses à acheter et quitta la pièce après avoir salué.
Il se dirigea vers la salle à manger, débarrassa le petit-déjeuner et se retrouva en cuisine avec la désagréable impression que quelque chose lui échappait. Il entendit alors un cri paniqué qu'il reconnut facilement comme être celui de Mey-Rin. Il soupira et se dirigea d'un pas las vers la buanderie, se retrouvant au milieu d'une masse conséquente de mousse rose, tapant du pied, un sourcil froncé et la main portée à son front.
-Sebastiaaaan, gémit Mey-Rin.
Le majordome eut un sourire camouflant à peine son agacement.
-Que c'est-il passé Mey-Rin ? Demanda-t-il d'une voix calme, trop calme...
-Je... je ne sais pas !!!
Sebastian soupira et s'arma d'une serpillère pour tout nettoyer en un temps trois mouvements, sous le regard émerveillé de Mey-Rin.
-Voila, soupira-t-il, fait attention la prochaine fois.
Il sortit de la pièce. Tout cela l'ennuyait. Il n'était plus habitué ni patient face aux âneries des trois serviteurs. Les six ans sans ennuis causés par ces trois là avaient été une bénédiction...
-Elizabeth, il suffit ! S'il te plait, ne m'oblige pas à aborder de nouveau le sujet, entendit-il la voix de son maitre soupirer d'agacement en passant devant le petit salon.
-Mais... mais... maintenant que tu es revenu tout va...
-Non, Elizabeth ! La coupa le Comte, la discussion est close.
Puis il soupira plus doucement :
-Sebastian, au lieu d'écouter aux portes, raccompagne Lizzie jusqu'à la porte et prépare notre départ pour Londres.
-Mais Ciel... Tenta encore la jeune lady, alors que Sebastian apparaissait dans la pièce, le visage de marbre pour cacher le rictus amusé qu'il arborait.
Il raccompagna la jeune femme qui partit le museau bas et donna les ordres à Finnian qui passait par là pour faire avancer la voiture et charger les valises du Comte.
Il retrouva celui-ci soupirant, assis sur le canapé qu'il occupait aux cotés d'Elizabeth, les jambes croisées élégamment. Il lui jeta un regard noir quand il entra dans la pièce. Sebastian retint un rictus, oh, comme il aimait ces regards là...
-De quoi parliez vous donc pour vous mettre dans cet état, jeune maitre ? Demanda-t-il d'un ton où l'amusement était mal camouflé.
-T'ai-je demandé d'ouvrir la bouche ? Grogna Ciel.
Sebastian eut un rictus terriblement amusé qu'il ne chercha pas à cacher cette fois.
-Non, mais je me suis dit qu'il fallait mieux pour vous que je sache la véritable version des faits plutôt que vous me laissiez deviner ou m'imaginer maintes et maintes choses. Enfin, je saurais rester à ma place si ce n'est pas le cas mais... vous avez pu observer que mes conseils n'étaient pas inutiles ces dernières années.
-Sale démon, gronda le Comte.
Le rictus du majordome s'élargit.
-Oui, c'est ce que je suis, mais...
Il se pencha vers son maitre et attrapa son menton pour lui faire relever la tête et plonger son regard dans son œil unique, se pourléchant vicieusement les lèvres avant de susurrer :
-Vous oubliez que c'est ce que vous êtes aussi.
Voilà pour ce chapitre 2. A bientôt pour le troisième !
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