Chapitre 11

Coucou ❤️! Oui, je sais, ça fait trèèèèès (trop) longtemps. J'ai eu une panne d'inspiration sur cette histoire mais j'ai réussi à la reprendre❤️.

Voici donc le chapitre 11. J'ai essayé de ne pas le finir sur un Cliff parce que je sens que le douze va mettre du temps à venir🤣. J'essaierai de tenir le rythme d'un chapitre par mois environ mais je ne promet rien ! En tout cas ne vous en faites pas, je n'ai pas prévu de l'abandonner et j'ai encore plein d'idées ! Il faut juste que je les mette en forme ❤️!

Je vous souhaite une bonne lecture 😍🔥!

Plein d'amour et de tentacules🐙❤️,

Saneria17.


Sebastian regarda autour de lui, inquiet. Elisabeth et Ciel n'étaient plus dans le hall. Où étaient-ils passés ?!

Il avait tôt fait de se débarrasser du premier homme mais le mouvement paniqué de la foule l'avait empêché de s'occuper de tous ceux qui avait débarqué juste après. Il avait pourtant mis Finnian à la porte du manoir et Mey-Rin était censée être à l'affut !

Il avait accroché le regard de Ciel qui avait immédiatement protégé Elisabeth de son corps et avait voulu le rejoindre mais le Comte l'en avait empêché d'un mot.

« Le prince d'abord ! »

Sebastian avait obéit, alors qu'il ne voulait que protéger son maitre et n'en avait rien à faire de ce prince qui n'était rien d'autre qu'un humain fade à ses yeux.

Le temps qu'il mette Edouard à l'abris, et qu'il s'assure que les derniers malfrats ne pourraient plus faire de mal à personne (à coup de fourchettes en argent), il avait perdu son maitre de vue. Un coup d'oeil vers la blessée lui confirma que Brad, arrivé entre temps, s'en occupait et qu'elle n'était pas morte.

Il allait se précipiter vers les escaliers pour fouiller le manoir de fond en comble, mais il aperçut Finnian et Mey-Rin venir vers lui. Ils semblaient s'être battus. La rousse n'avait plus ses lunettes et se cachait derrière Finnian pour que le majordome ne la voit pas sans le présent qu'il lui avait offert.

-Que c'est-il passé ? Pourquoi les avez vous laissé entrer ?

-Ils ont fait diversion à l'autre bout du parc et nous nous y sommes précipités. Brad les a empêché de pénétrer par derrière...

Sebastian secoua la tête, il n'avait pas le temps pour ça. Où était Ciel bon sang ?

Un cri strident retentit soudain dans les étages et Sebastian reconnu sans mal la voix de Mademoiselle Elisabeth.

-Vérifiez qu'il n'y ait personne d'autre qui rentre ! Et calmez les invités ! Ordonna-t-il avant de s'élancer.

Il n'espérait qu'une chose : que son maitre aille bien. Il savait qu'il ne pouvait pas mourir, mais sa peur était irrationnelle et ne ressemblait à rien de ce qu'il avait déjà ressenti auparavant.

Il déboucha dans le couloir, dépassa plusieurs portes en courant, en poussa une autre... Et trouva son maitre, debout au centre d'une pièce, arme à la main, les mains éclaboussées de sang et un corps à ses pieds. Mademoiselle Elisabeth semblait s'être évanouie sur le canapé mais Sebastian n'en avait cure. Il se précipita sans même réfléchir et emprisonna le Comte dans son étreinte.

Il allait bien.

Sebastian voulait le toucher encore et encore, s'assurer que son coeur battait, sentir sa peau, vérifier qu'il n'avait pas même une seule égratignure...

Mais le Comte le repoussa, et avant qu'il n'ait pu dire un mot, il le gifla violemment.

La tête de Sebastian tourna sur le côté, le coup l'avait surpris.

-Ne t'avais je pas dis de vérifier les allées et venues ? Tu savais pourtant que le prince devait être protégé du mieux possible ! Comment as-tu pu laisser cela se produire ?

Ciel était furieux, les sourcils froncés et les poings serrés. Son oeil était devenu rouge sous le coup de la colère et Sebastian le trouva plus beau que jamais. Alors, au lieu de s'excuser platement, il releva un regard couleur rubis et plaqua le comte contre le mur.

-Qu'est ce que tu fais ? Cracha Ciel, les yeux orageux alors que le majordome le bloquait, ses hanches contre les siennes et les mains remontées au-dessus de la tête.

Une main gantée de blanc couru sur sa taille avant que Sebastian ne se penche pour capturer sa bouche. Il voulait le faire taire, le faire plier, et le dévorer tout entier. Le gout du sang envahit sa bouche, Ciel l'avait mordu.

-Lâches moi immédiatement Sebastian ! C'est un ordre !

Les mots retentirent dans son esprit et son corps obéit sans qu'il ne puisse résister. Fichu pacte. Il se lécha les lèvres, récupérant quelques gouttes de sang au passage et admira la vision d'un Ciel furieux et échevelé face à lui, les lèvres gonflées et humides, et les joues délicieusement rouges.

-Il faut que j'aille voir mes invités. Où est le prince ? Gronda-t-il en s'essuyant rageusement la bouche.

-Je l'ai laissé en sécurité avec son serviteur et me suis assurée qu'il ne restait aucun de ces... intrus.

-Très bien, occupes-toi d'Elisabeth, ajouta Ciel avant de quitter la pièce.

Sebastian resta un instant interdit, mais reprit vite ses esprits et s'occupa de porter la jeune femme dans une chambre et de la mettre au lit. Puis il redescendit dans le hall, où Ciel avait brillamment calmé les invités. Les festivités reprenaient doucement, chacun ayant été rassuré sur l'état du prince, de la jeune femme blessée et sur le fait que cela ne se reproduirait plus puisque tous les intrus avaient été... éliminés.

Plus ennuyé qu'autre chose, Ciel prétexta la fatigue pour s'éclipser, laissant le Prince, revenu entre temps, s'occuper avec plaisir de distraire tout ce petit monde et de faire passer l'incident aux oubliettes.

Il retourna dans sa chambre et déboutonna sa veste en soupirant. La soirée avait faillit tourner à la catastrophe. Heureusement que rien de grave n'était arrivé. Il s'assit sur son lit et passa la main dans ses cheveux. Avoir des invités chez lui l'épuisait. Tout ce bruit, cette agitation... Ça lui donnait la migraine.

-Vous allez bien jeune maitre ?

Ciel tourna la tête vers Sebastian qui l'observait d'un coin sombre de la pièce.

-Qu'est-ce que tu fais là ?

-Le prince n'a pas besoin de moi.

-Moi non plus.

Sebastian haussa un sourcil et s'approcha de son maitre, saisissant son menton entre ses doigts agiles. Ciel le fusilla du regard. Il lui en voulait encore... Il aurait du mieux protéger le manoir. Il était un démon bon sang ! Pourtant Sebastian ne bronchait pas, soutenant son regard sans difficulté.

-Vous en êtes sur ?

-Je n'ai pas besoin de toi, Sebastian, grogna Ciel.

-Vous mentez, sourit le démon.

Le comte fronça les sourcils.

-Bien, puisque tu sembles décidé à croire cela, soupira le Comte avant de continuer, je vais me coucher, cette soirée m'a épuisé.

Sebastian s'approcha et ôta la veste des épaules de son maitre avant de poser les mains sur ses épaules. Ciel frissonna.

-Laissez-moi vous aider à vous détendre.

Les mains du démon firent glisser sa chemise. Quand avait-il enlevé ses gants ? Ses mains étaient chaudes, pressantes. Il appuya doucement sur sa peau et commença à masser ses muscles, glissant sur ses clavicules, courant sur sa nuque, et n'hésita pas à venir caresser le haut de ses bras. Ciel soupira doucement et inclina la tête vers l'avant, vaincu par les caresses expertes du démon alors qu'il s'apprêtait à protester moins d'une seconde plus tôt. Ses mains sur son corps avaient un effet qu'il n'arrivait plus à contrôler... C'était embêtant, vraiment très embêtant. Il allait devoir régler ça. Mais pas maintenant. Plus tard. Quand Sebastian aura finit de s'occuper si bien de lui par exemple...

Il ne réagit même pas quand les lèvres du démon se posèrent sur sa nuque. Il s'était assis sur le lit derrière lui. Ses longs doigts descendirent le long de son dos, chatouillant un peu son épiderme, puis glissèrent sur ses côtes et ses flancs. Ciel ferma les yeux et poussa un long soupir, proche de s'endormir.

Mais les mains du majordome remontèrent doucement, effleurant ses pectoraux, avant de pincer tout doucement ses tétons, les titiller, les faire rouler entre son pouce et son index...

Ciel rouvrit les yeux, mais avant qu'il n'ait pu dire un mot, Sebastian lui fit tourner la tête, posant doucement ses lèvres sur les siennes, tendrement. Le coeur de Ciel loupa un battement. Ce baiser n'avait rien avoir avec les autres. Il avait l'impression que Sebastian ne jouait plus, que ce baiser représentait trop de choses, trop de sentiments qu'il se refusait à éprouver.

Il ferma les yeux et chassa ses pensées, entourant un bras autour du cou de Sebastian pour approfondir le baiser. Il ne voulait pas de tendresse, pas de sentiments. Il voulait du plaisir, il voulait jouer. Rien d'autre.

Il caressa la langue de Sebastian, la mordit, avant de la sucer doucement. Le majordome le fit basculer sur le lit mais Ciel ne l'entendait pas ainsi. D'un coup brusque du bassin, il inversa leurs positions et se retrouva assis sur ses hanches, les cuisses serrées contre le corps allongé de Sebastian. Il le fusilla du regard, mêlant à sa colère un désir intense pour le démon sous lui, à sa merci.

-C'est donc là où tu voulais en venir Sebastian ?

Il plissait les yeux, le scrutant, l'épiant, tentant de prévoir son prochain coup... Jamais il ne lui laisserait la place de maitre du jeu. C'était lui qui décidait, et personne d'autre.

Pourtant, le démon ne répondit pas, posant ses mains sur ses hanches, les enserrant avec force avant de les faire bouger contre les siennes. Leurs érections naissantes se rencontrèrent et Ciel gronda de surprise et d'agacement. Il se pencha et agrippa la gorge de Sebastian, luttant contre la force de ses mains pour garder son bassin immobile.

-Je t'ai posé une question, siffla-t-il d'un ton qu'on ne pouvait pas discuter.

Le démon noir se lécha les lèvres, sans le lâcher du regard, sans ôter de son visage cet air confiant, arrogant, qu'il prenait lorsqu'il se savait en position de force.

-Mais vous connaissez déjà la réponse, jeune Maitre, souffla-t-il enfin, alors que l'agacement de Ciel montait de plus en plus vite.

-Je ne comprend pas ce que tu veux Sebastian.

Le comte était perdu. Il connaissait son démon, mieux que personne... Et pourtant il le surprenait toujours, ne le laissant jamais sur sa faim. C'était... agaçant, frustrant. Il était la seule personne dont il n'arrivait pas à connaitre les intentions. Aussi fut-il un peu plus surpris quand le démon saisit son menton pour le rapprocher un peu plus avant de lui susurrer sa réponse, les yeux brillants.

-Je vous veux vous.

Ciel resta interdit un instant avant d'éclater de rire. Un rire mauvais, arrogant. Le démon dépassait les bornes... Il se permettait bien trop de choses depuis leur baiser. Il quémandait, voulait, prenait. Sans aucune permission de le faire. La colère brillait dans les yeux du comte qui se redressa un peu plus, hypnotisant le majordome qui le trouvait si beau, ainsi positionné sur lui, ses hanches sur les siennes, ses yeux intenses, la fureur qui animait son être, coulait dans ses veines pour venir contracter les muscles de sa mâchoire, éreinter ses nerfs et faire battre son coeur d'une force inhabituelle... Il était... splendide, sauvage, insaisissable... Et lorsqu'il ouvrit la bouche pour parler d'un ton affreusement calme et froid, dissimulant si mal la colère qui couvait en lui, le démon frissonna de tout son soul, pour la première fois de sa vie.

-Et c'est bien la seule chose que tu ne pourras jamais avoir. Je crois que tu inverses les rôles Sebastian. Tu m'appartiens, tu es à moi. Et pas l'inverse. N'oublie pas qui est le maitre ici.

Ciel se tut un instant, le toisant du regard, laissant le fiel venimeux de ses paroles s'accumuler en lui avant de le laisser sortir, sans aucun contrôle, se blessant au passage sans même avoir conscience du poison donc il se nourrissait tout seul.

-N'oublie pas que si je le veux, je peux t'ordonner de ne plus paraitre devant moi. Comme je l'avais fait lorsque je partageais l'âme d'Alois. N'oublie pas que c'est moi qui te contrôle et que je n'ai pas besoin de toi !

Les mots coulaient hors de sa bouche, s'ancrant dans le coeur de Sebastian dont le regard s'assombrit, et se plantant dans son propre coeur comme des épines acérées qu'il ignorait malgré la douleur qu'elles lui infligeaient. Il ferma les yeux un instant, baissant sa garde une seconde, assez pour laisser à Sebastian le temps de réagir.

Le démon corbeau avait réagi au quart de tour, les yeux étincelants de rage, et l'avait renversé pour le plaquer sous lui, maintenant sa gorge fermement.

-Et moi je peux vous empêcher de prononcer le moindre mot en vous arrachant la langue jeune maitre. N'oubliez pas non plus qui je suis.

Ciel grimaça, la fureur grandit encore plus en lui alors qu'il tentait de se débattre.

-Lâche moi immédiatement Sebastian ! Cracha-t-il.

L'ordre résonna dans les airs, se mêlant aux auras noires des deux démons, et Sebastian relâcha sa poigne sur la gorge de son Maitre... avant de fondre violemment sur ses lèvres.

Il n'avait pas réfléchi, il ne pouvait pas. La colère remplaçait le sang qui coulait dans ses veines, faisant bouillonner son être comme un volcan proche de l'explosion. Il arrachait à Ciel chaque baiser, comme s'il pillait son âme, son corps, fouillait en lui pour connaitre ses pensées, ses sentiments, ressentir leur exaltation, leur puissance.

Mais le plus surprenant était que Ciel répondait à son baiser avec la même passion, la même véhémence, porté par les mêmes sentiments que lui. Par cette bestialité pleine de fougue qui contrôlait et heurtait leurs corps enlacés, par cette avidité, cette soif de contrôler l'autre, de prendre le dessus et le posséder, d'exiger sa soumission, et le convoiter entièrement.

Emportés par la fureur du désir qui tourbillonnait dans leurs corps, les deux démons commencèrent à s'embrasser violemment, se revendiquant l'un et l'autre comme sien, cherchant à prendre le dessus, toujours, gagner, triompher, ne pas se laisser surpasser, jamais. Et alors que leurs corps enlacés sur les draps blancs étaient dissimulés par une pluie de plumes noires, le désir se mêlait à leur combat, et leur étreinte, pourtant aussi virulente qu'auparavant, ressemblait à celle de deux amants.


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