Chapitre 10
Et voici le chapitre 10 (je sais que certains l'on attendu avec impatience) !
Je ne vous embête pas plus, j'espère que ce chapitre vous plaira !
Saneria17.
Sebastian se délectait du corps de Ciel pressé contre le sien. Le comte s'était figé, étourdi par les caresses de ses lèvres contre sa nuque, et troublé par ses paroles.
Profitant sans vergogne de l'opportunité, Sebastian glissa sa main gauche, toujours nichée contre l'aine du comte pour le maintenir contre lui, vers un endroit un peu plus intéressant... Ciel sursauta et ses mains vinrent agripper celle du démon.
-Arrêtes ça immédiatement Sebastian, grogna-t-il.
-Ce n'est pas ce que votre corps me dit, contra Sebastian avant de s'attaquer au lobe de son oreille, le mordillant tranquillement.
Il pressa sa main contre l'érection naissante du comte pour appuyer ses propos.
-Laissez vous aller, jeune maitre, il n'y a rien d'offensant à prendre du plaisir.
-Je croyais que les démons ne s'intéressaient pas aux plaisirs humains !
Ses mains étaient toujours agrippées à la main de Sebastian et tentaient de la décoller de son corps, mais les caresses que le démon lui prodiguait le faisait douter de son envie d'enlever cette main d'où elle était.
-Mais vous n'êtes pas un démon comme les autres, il vous reste une part humaine, cachée tout au fond de vous, et chaque fois que je vous touche, j'ai l'impression de gouter à votre âme, d'enfin vous posséder.
-Mon âme ? S'étonna Ciel.
-C'est de votre faute... Auriez-vous oublié que c'est vous, qui m'avez fait découvrir le gout de vos lèvres ?
-Tu n'es qu'un sale... !
Le rire de Sebastian résonna aux oreilles de Ciel, rougies par la colère et la gêne.
-Comme si vous ne ressentiez aucun plaisir vous aussi...
Ciel allait répliquer mais les doigts du démon s'infiltrèrent soudain dans son pantalon pour caresser directement son sexe. Le comte gémit de surprise et la deuxième main de Sebastian vint se poser sur son menton, pour tourner sa tête vers lui.
-Laissez vous aller... Voilà, comme ça...
Les yeux de Ciel se brouillèrent. C'était la première fois qu'on le touchait ainsi. Et... C'était si bon... Il avait envie de supplier Sebastian de continuer mais sa fierté l'empêchait de dire quoi que ce soit. Il était furieux, autant contre lui-même que contre Sebastian.
-Ne... crois pas... Aah... Que je vais... te laisser gagner... de cette façon ! Gémit-il d'une voix qu'il aurait voulu bien plus colérique.
Sebastian ne le laissa pas continuer et força sa bouche contre la sienne. Son maitre était bien trop fier à son gout. Et mauvais perdant. Il envahit sa bouche sans sommation, recueillant de sa langue ses halètements torrides, ses grognements de plaisir et le goût indescriptible de ce que Sebastian devinait, espérait, être les lambeaux de son âme.
Il ne lui fallut que quelques mouvement de plus, deux ou trois caresses bien placées, pour que le comte se laisser aller en contractant son corps contre le sien. Il libéra ses lèvres pour se gorger de sa respiration saccadée et sourit en voyant son gant souillé.
-Il va falloir que je lave cette paire de gants à cause de vous, jeune maitre.
-Tais... toi...
Sebastian se décolla de lui et le laissa s'appuyer contre la porte en lui redonnant de l'espace. Il sentait que le retour de flammes allait être violent et se préparait à recevoir de grands cris de colère (il n'en était pas au point de se couvrir les oreilles par prévention mais presque) mais le comte n'en fit rien. Il sortit de la pièce sans un mot, le visage rouge et le regard fuyant, laissant le majordome dans la plus grande perplexité.
Était-il... allé trop loin ?
Ciel se précipita vers sa chambre sans réfléchir. Il se sentait honteux, et furieux. Il avait laissé ce... ce démon le toucher ! Pourquoi n'avait-il pas résisté ? Pourquoi l'avait-il laissé faire ce qu'il voulait ? Était-il à ce point faible face au plaisir ? Il grimaça. Le pire n'était pas forcément qu'il se soit laissé allé, mais que son corps, encore fébrile, était tout à fait prêt à recommencer.
Le souvenir des mains de Sebastian sur lui, de ses lèvres contres le siennes, de sa langue dans sa bouche, son corps contre le sien, était encore si vif, si brulant. Le plaisir qui l'avait étreint au creux de ses reins avait été si puissant... Et ça avait été... si bon...
Le visage de Ciel redevint rouge pivoine et il fronça les sourcils. Comment pouvait-il prétendre jouer si le démon arrivait à le mettre dans cet état avec simplement quelques coups de poignet ? Sans parler de gagner.
-Bon, je ne vais pas rester à me morfondre. Il faut contrattaquer !
Ciel passa le reste de l'après-midi enfermé dans sa chambre, jouant aux échec contre lui même, son cerveau en ébullition.
Quant à Sebastian, pièce maitresse du jeu de son maitre, il se remit au travail, songeant à la réaction du comte et à ce qu'il pourrait bien faire pour éviter ses foudres : car l'heure du bain approchait.
Alors qu'il allait sommer Mey-Rin d'aller remplir la baignoire, le Prince apparut face à lui, un sourire espiègle sur le visage.
-Que puis-je faire pour vous, votre majesté ?
-J'ai besoin de toi Sebastian !
Il attrapa sa main et partit en courant en le trainant derrière lui. Le majordome, bien peu habitué à une telle chose, le suivit tant bien que mal jusqu'à sa chambre où il retrouva un Lucas portant à bout de bras des dizaines de tenues de bal.
-Lucas et moi n'arrivons pas à décider quelle tenue je devrai porter pour la réception de Ciel !
Sebastian leva les yeux au ciel et aida le pauvre Lucas en le débarrassant de la moitié de costumes qu'il étala sur le lit. Il y en avait tant et ils étaient tous si différents que Sebastian s'étonnait que cela ait pu rentrer dans les valises que le prince avait apporté.
Il passa ainsi une petite heure à tenter de choisir une tenue pour le prince, qui était plus occupé à décider de qui les oreilles de chats ou de chiens allaient le mieux à Lucas. Il en sortit exténué et terriblement en retard sur son programme.
Il ordonna à Mey-Rin de préparer le bain, à Brad de faire cuire la viande (en le suppliant presque de ne pas utiliser le lance-flamme, et non ce n'était pas grave si la cuisson était lente, et oui il devait absolument utiliser le four) et à Finnian de préparer la table pour le diner.
Puis il se dépêcha de retrouver son maître. Il entra dans sa chambre après en avoir reçu la permission et le trouva penché par la fenêtre, admirant le jardin.
-Jeune maitre, j'ai fait préparer le bain, le prévint-il.
Ciel se tourna vers lui et Sebastian retint son souffle en le voyant, chemise ouverte sur son ventre plat.
-Je n'en pouvais plus d'attendre, Sebastian, je t'ai sonné quatre fois, gronda le Comte. Que faisais-tu ?
-J'aidais le prince à choisir une tenue.
Ciel haussa un sourcil.
-Plus important jeune maitre, vous allez prendre froid.
-Tu veux donc que je me couvre ?
Le regard de Sebastian se fit perçant. Mais à quoi jouait-il ?
-Je ne te comprend plus Sebastian, tu veux que je me couvre, ou tu veux me déshabiller ?
Sebastian eut un petit sourire.
-Tout dépend des circonstances, et... du moment. Je vous propose donc d'aller prendre votre bain.
Le comte sembla satisfait de sa réponse.
-Très bien, sourit-il avant d'entrer dans la petite pièce.
Sebastian le déshabilla et il entra dans l'eau chaude, soupirant de plaisir. Le comte avait beaucoup réfléchi cette après-midi. Et il avait pris une décision.
Il se tourna vers Sebastian qui allait se saisir du savon.
-Tu ne rentres pas ?
Le démon haussa un sourcil et s'approcha du comte avec un regard dangereux.
-A quoi jouez vous jeune maître ? Que voulez vous ?
-C'est bien la première fois que tu n'arrives pas à deviner ce que je pense...
-Je ne pensais pas que vous réagiriez ainsi après ce qu'il s'est passé, tout à l'heure.
-Certes, mais j'ai réfléchi. Pourquoi serais-je perdant puisque je suis celui qui prend du plaisir ? Je ne vois pas pourquoi je t'enlèverai cet amusement. Après tout, le rôle d'un serviteur est de satisfaire son maitre, quel que soit le domaine.
Le sourire de Sebastian s'élargit et il se déshabilla avant d'entrer dans l'eau et de se pencher vers le comte alangui face à lui.
-Vous me donnez donc la permission de vous toucher ?
-Jusqu'à un certain point, oui...
-Très bien... Je vais pouvoir vous prouvez que vous êtes bien plus qu'un... amusement.
Il se pencha pour prendre ses lèvres et faire taire cette bouche impétueuse mais le comte l'arrêta d'un doigt sur ses lèvres.
-Ne crois pas que tu peux faire ce que tu veux Sebastian. C'est moi qui déciderais du lieu et du moment. N'oublie pas que tu dois m'obéir.
Sebastian retint un petit sourire.
-Yes, my lord, susurra-t-il avant de commencer à laver le corps de son maitre.
Après cet incident, la semaine passa tranquillement. Sebastian préparait la réception, le prince tourmentait son serviteur et Ciel se préparait pour la réunion des Ombres. Finnian, Mey-Rin et Brad vaquaient à leurs occupations respectives en essayant d'impressionner Sebastian qui devait alors rattraper leurs bêtises. Monsieur Tanaka buvait continuellement son thé et ne reprit forme normale qu'une seconde, le temps de saluer le prince, et de le faire sursauter.
Non, vraiment, tout était normal. Sauf les petits gestes, les souffles, les regards de Sebastian, qui mettaient le comte à fleur de peau. Le majordome avait bien compris que Ciel était maitre du prochain mouvement dans leur petit jeu, et il le poussait à jouer. Il caressait sa joue d'un geste, l'effleurait quand il passait à côté de lui, l'attrapait par la taille quand ils étaient seuls avant de prétexter une excuse, le déshabillait constamment du regard et glissait dans chacune de ses phrases un feu brulant.
Ainsi arriva le soir de la réception.
Des dizaines de voitures et d'attelages arrivèrent dans la soirée, se garant devant le manoir dont les portes étaient ouvertes. Les invités étaient somptueusement habillés, conscient de la présence du prince, et prêts à guetter la moindre occasion de se faire valoir.
Sebastian, dans un costume parfaitement élégant, accueillait tout ce petit monde avec la distinction d'un majordome de la maison Phantomhive.
Alors que chacun semblait s'amuser dans le grand hall de la réception, dont les lustres accrochés aux plafond éclairait d'une lumière blanche le sol lustré avec soin, les serviteurs, engagés pour l'occasion, vérifiaient que rien ne manquaient au buffet, et passaient parmi les invités pour proposer petits fours et autres gâteries et remplir les verres vides.
Ce fut alors que l'attente devenait insoutenable et que les murmures se faisaient persistants que Ciel et le Prince Edouard firent leur apparition du haut de l'escalier, dominant la foule bien plus par leur présence que par leur hauteur physique. (Surtout qu'ils n'étaient pas bien grands tous les deux.)
Si le prince était vêtu d'un costume extravagant vert émeraude, au col montant, parsemé de dentelle, sur lequel glissait ses cheveux blonds ornés de pierres précieuses, Ciel avait opté pour une veste plus simple, d'un bleu sombre, mais parcouru de liseré d'or et d'argent. Ses cheveux avaient été coiffés avec soin et seule une mèche dépassait, dissimulant partiellement son oeil caché.
Les convives se turent et Ciel prit la parole.
-Bonsoir à tous, je vous souhaite la bienvenue et vous remercie de votre présence. J'en profite pour vous présenter sa majesté le Prince Edouard, qui nous gratifie ce soir de sa présence.
-Bonsoir à tous, sourit le Prince avec un très légère courbette qui provoqua la révérence de toute la foule. J'espère que vous passez une bonne soirée.
Après ce bref discours, le Prince se fondit dans la foule et fut abordé par de nombreuses personnes qui savaient qu'il n'avait que faire des étiquettes.
Ciel, comme à son habitude, s'éloigna de la piste de danse et se rapprocha de l'endroit où Sebastian se tenait.
-Tous se passe comme il se doit je l'espère.
-Absolument, jeune maître. Je me suis occupé de tout.
Ciel allait répondre à son majordome quand une jeune femme blonde qu'il connaissait bien fendit la foule pour le rejoindre.
-Ciel ! Tu es magnifique dans cette tenue !
-Lizzie, comment vas-tu ?
-Très bien.
Elisabeth s'accrocha au bras de Ciel et ils s'éloignèrent en direction du buffet. Sebastian se fit violence pour ne pas les suivre et apprendre à cette jeune écervelée qu'on ne touchait pas impunément à ce qui lui appartenait !
Ciel tendait à son amie une coupe de champagne quand un groupe de jeunes demoiselles faites de froufrous et de dentelles passèrent près d'eux.
-Mais... Regardez ! C'est Elisabeth de Midford !
-Elle n'est pas censée n'être plus fiancée au comte ?
-Elle s'accroche à lui, s'en est pathétique.
Les jeunes femmes éclatèrent de rire et Elisabeth se tourna vers elles, absolument furieuse.
-Ce que vous dites est totalement faux ! Maintenant que Ciel est revenu, nos fiançailles sont reprises ! N'est-ce pas Ciel ?
Le sang de Sebastian se glaça lorsqu'il entendit ces mots de loin. Il serra les poings et son regard se durcit. Avait-elle réussi à piéger son maitre ? Pourtant Ciel avait l'air parfaitement calme. Il avait simplement haussé un sourcil, un petit sourire tranquille sur les lèvres, et Sebastian se détendit. Il avait tout prévu, comme d'habitude...
-Voyons Elisabeth, ce n'est pas le moment pour en parler, c'est une discussion privée que nous devons avoir. Toutefois, reprit-il en se tournant vers les demoiselles bavardes, Mademoiselle de Midford est une très chère amie et je refuse que vous parliez d'elle en ces termes. De plus, si nos fiançailles venaient à ne pas continuer, la raison sera purement et simplement de mon fait, et non la faute de mademoiselle de Midford qui a toujours été une compagne droite et loyale. Est-ce bien compris ?
Les jeunes femmes hochèrent la tête, penaudes, et s'éparpillèrent dans la foule qui s'était tue un instant pour observer la scène mais reprit bien vite les festivité.
-Merci, Ciel, sourit sincèrement la blonde, touchée par ses paroles.
Ciel lui répondit d'un hochement de tête qui signifiait que l'incident était terminé et lui tendit à nouveau sa coupe de champagne.
Mais soudain les portes du hall claquèrent violemment et un coup de feu retentit. La coupe glissa des mains d'Elisabeth et se brisa, éparpillant des morceaux de verres sur le sol alors que des cris paniqués retentissaient et que la foule s'écartait pour dévoiler un corps gisant au centre d'une flaque sombre.
-Où est le prince !? Cria une voix menaçante.
Pensez à voter si le chapitre vous a plu et à laisser un commentaire ! Ca me ferait super plaisir !
A bientôt pour le prochain chapitre !
PS : je ne suis pas très satisfaite de la fin, je n'arrivais pas à bien la tourner pour la rendre surprenante donc si vous avez des conseils je prend ! 🥰
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