酒・2
Attention : Le personnage de Lee Sunhee a été renommé. Elle s'appelle désormais Ko Myunghee. Merci pour votre compréhension.
≡ CHAPITRE 2 ≡
L'appartement que j'occupais n'était pas très grand. Une grande pièce à vivre où se trouvait à la fois la cuisine et le salon, deux chambres dont une plus petite que l'autre et une salle de bain.
Tout avait été meublé avant que j'arrive et je n'avais jamais changé la décoration en deux ans parce que j'appréciais les couleurs simples qui avaient été choisies. Et puis, je n'avais aucune raison de me plaindre, j'habitais un appartement que je ne payais pas dans un des meilleurs quartiers de Busan.
- Je ne comprends toujours pas pourquoi tu dois faire ça. Râla Sungwoo en passant le balai dans mon bureau qui deviendra bientôt une chambre.
Débarrasser mon bureau pour en faire une chambre avait été plus long que je ne le pensais. En deux ans j'avais entassé beaucoup de choses dans cet appartement et enlever le bureau pour le mettre dans ma chambre s'était avéré compliqué.
En deux ans, j'avais pris pour acquis quelque chose qui en réalité ne l'était pas. Cet appartement ne m'appartenait pas, mais j'avais rapidement omis ce détail. Et maintenant le partager semblait bizarre.
C'était toute ma zone de confort que je remettais en cause. Parce que tout ceci ne s'étendait pas seulement à la chambre, je devais ré-organiser tout l'appartement, faire en sorte que ma future colocataire ait assez d'espace pour ranger ses affaires dans la salle de bain. Il fallait diviser l'espace du frigo pour que chacun puisse mettre sa nourriture ...
Tout ceci me semblait difficile maintenant.
- Ce ne serait pas plus simple qu'ils louent un studio ou même un hôtel ? Continua-t-il. La pauvre petite arrive dans une ville qu'elle ne connaît pas et doit partager un appartement avec quelqu'un. C'est juste malaisant ...
- Myunghee veut s'assurer qu'elle ne soit pas livrée à elle-même. Répondis-je.
- Elle te prend pour une Baby-sitter ! Et le coup du "Sinon je serai obligé d'en parler à mon supérieur", c'est complètement du chantage !
- Je sais. Mais entre nous, je préfère me taper la surveillance de cette gamine, plutôt que de risquer ma place. Je n'aurai jamais dû coucher avec la stagiaire de Myunghee et la remballer le lendemain dans un premier temps. Je ne comprends pas pourquoi je n'ai pas senti le danger en faisant ça. Me plaignais-je.
C'était une des pires erreurs de ma vie, tout comme de mes nuits en toute honnêteté. C'était la première fois que je voyais Myunghee aussi énervée contre moi. Et depuis, j'étais constamment dans sa ligne de mire.
Sungwoo pouffa en se rappelant cette histoire. Oui, maintenant nous pouvions en rire mais j'avoue que sur le moment je n'avais pas été amusé, j'avais même été traumatisé.
Plus jamais je ne risquerais de remettre Myunghee dans cet état là. C'était bien trop effrayant.
- N'empêche. Commença Sungwoo alors que nous faisions une pause avant de monter les meubles que l'agence m'avait envoyés. Ça m'étonne qu'elle te fasse autant confiance avec cette fille.
Tout cela avait pris une heure, nous méritions une bière.
- Elle a dix-neuf ans. Répondis-je, parce que je sais ce qu'il insinuait.
- Et donc ? Elle est majeure, ce qui fait d'elle une femme. Dit-il en attrapant la bière que je lui tendais.
- Je jure sur cette bière qu'il ne se passera jamais rien entre la stagiaire et moi. Annonçai-je en levant ma bouteille en verre vers lui. J'ai bien trop peur de ce que pourrait me faire Myunghee cette fois.
- Si tu le dis. Répliqua Sungwoo d'un mouvement d'épaule. On devrait s'y remettre. Je ne veux pas passer la soirée à faire ça.
S'il ne voulait pas me croire, tant pis pour lui. J'en étais sûr et ça me suffisait.
Jamais je ne poserais une main sur la stagiaire.
– 酒 –
Le lancement d'une nouvelle collection est toujours stressant. Il faut sélectionner les vêtements, fixer les prix, mettre en place un plan de communication puis choisir les mannequins qui correspondent.
On était plus ou moins à un ou deux mois du lancement. Notre priorité maintenant c'était de créer la communication de notre collection.
Assis à la grande table de réunions, Myunghee s'activait avec ses supérieurs sur quelques questions budgétaires qui ne me concernait pas. Je préférais donc ne pas écouter. De toute manière je ferais mes photos avec le budget qu'on me donnera et je ne me faisais aucun souci pour ça. Je savais déjà que j'aurai pratiquement carte blanche pour mon photoshoot. Mes photos étaient extrêmement importantes pour la publicité de la marque, c'est ce que les clients voient en premier.
Je n'ai jamais compris pourquoi je devais être présent à ses réunions. Je ne rends de compte à personne. Je fais ce qu'on me demande, du bon travail, sans le détailler. Je ne gère pas le budget comme Myunghee, ou bien les mannequins comme Sungwoo et encore moins les tissus comme Jitae. Pourtant ma présence est obligatoire.
Alors que je me contentais de regarder la scène qui se déroulait devant moi sans y prêter attention, je sentis mon téléphone vibrer dans la poche de mon jean noir.
Chaerin.
Je ne perdais pas de temps à ouvrir son message.
"J'espère que demain tient toujours. Rouge ou noir ?"
Que devais-je comprendre à ce message ?
Je lui confirmait le lieu du rendez-vous de demain et répondis mécaniquement le noir. Quelques secondes plus tard, mon téléphone émit de nouveau une sonnerie et mes yeux s'écarquillèrent sous la photo qu'il affichait.
Chaerin dans un ensemble de lingerie noir.
"Très bon choix :) A demain."
Je sentais ma respiration se couper alors que mes yeux parcouraient son corps seulement vêtus de dentelle noire. Elle était absolument magnifique et la voir aussi dévêtue me mettait l'eau à la bouche. Les images de ce que je prévoyais de faire avec elle le lendemain soir envahissaient mon esprit, si bien que mon corps y réagissait.
J'avais chaud tout d'un coup et mon pantalon devenait de plus en plus serré.
- Jungkook ?
Mes yeux s'ouvrirent instantanément sur la figure de Myunghee.
- Est ce que ça va ? Demanda-t-elle avec une lueur d'inquiétude dans la voix.
- Oui. J'ai juste perdu le pari que j'avais fait sur un match de boxe. Mentis-je.
- Je vois. Est ce que tu as écouté ce qu'on vient de dire ? continua-t-elle.
Je préférais acquiesçais de peur de l'énerver. Normalement les téléphones n'étaient pas admis en réunion.
- Et donc ? Tu es d'accord avec ça ?
- Bien sûr, bien sûr.
Pour être honnête, je ne savais pas du tout de quoi elle parlait, mais ça ne pouvait concerner que le travail et comme d'habitude je ferais ce qu'on me demanderait.
Mon regard se posa une dernière fois sur la photo encore affichée sur mon téléphone et cette fois je préférais l'éteindre. C'était beaucoup trop dangereux pour ma santé mentale et j'avais absolument besoin de rester concentré sur le travail.
Mais malgré cela les images dans ma tête mirent un moment à disparaître.
Ca allait être dur de tenir jusqu'à demain soir.
– 酒 –
La forte musique de la boîte résonnait dans mes oreilles pourtant je ne pouvais voir qu'une chose, ou plutôt qu'une personne, ce soir.
Chaerin.
Elle était hypnotisante dans sa robe noire et comme la veille, les images ont assailli mon cerveau. J'en étais presque anesthésié.
Je n'avais pas pu m'enlever cette photo de ma tête, elle m'avait hanté jusqu'à un peu plutôt. Et comme à chaque fois qu'on aimerait que le temps passe vite, celui-ci avait préféré ralentir si bien que j'avais totalement subis la journée jusqu'à ce soir.
J'avais réservé une table plutôt reculée de la boîte et nous avions mangé et bu du vin, mais là encore la soirée passait beaucoup trop lentement à mon goût. J'avais besoin de plus et je ne voulais pas passer pour le dernier des goujats avec elle, mais il m'était impossible d'attendre encore plus longtemps. Surtout lorsqu'elle portait cette robe superbement moulante qui remontait légèrement sur ces cuisses lorsqu'elle dansait et surtout lorsque je savais ce que tout ce tissu cachait.
Elle dansait devant moi, et son corps se contorsionnait agréablement. Mon regard ne pouvait plus lâcher le bord de sa robe qui maintenant était beaucoup trop proche de la frontière de ses fesses. Je n'étais qu'un homme et j'étais faible devant un spectacle pareil.
- Je pense que nous devrions y aller maintenant. Dis-je dans le creux de son oreille alors que mes mains se baladaient sur ses hanches.
- Tu es vraiment pressé. Répondit-elle en se retournant dans mes bras pour me faire face.
Ses longs cheveux retombaient dans son dos et son corps vint se coller contre le lien.
- Eh bien, ça, bébé, c'est ce qu'il se passe lorsque tu chauffes un homme avec une photo de toi dans de la lingerie en dentelle.
Nos visages n'étaient qu'à quelques millimètres l'un de l'autre, je n'avais qu'à les franchir pour prendre ses lèvres. Mais je préférais empoigner ses hanches et les coller contre mon bassin. L'avoir si près réveilla mon érection déjà douloureuse et je me forçais pour ravaler le grognement qui manquait de franchir mes lèvres.
- Avoir ton corps en photo ne me suffit plus, j'ai besoin de le toucher maintenant. Continuais-je, alors que ses mains s'enroulaient autour de mon cou.
- Je peux le sentir en effet. Dit-elle dans un sourire satisfait.
Elle était fière de ce qu'elle était arrivée à faire rien qu'avec une photo. Et rien n'était plus attirant qu'une femme fière et confiante. Ses lèvres effleurèrent les miennes puis continuèrent leur chemin vers le creux de mon oreille.
- Ramène-moi chez toi.
Je n'avais même pas hésité. J'avais pris nos affaires, son sac et d'une main dans le bas de son dos, je l'avais conduite jusqu'à l'extérieur. Nos lèvres s'étaient combattu farouchement entre elles le temps que le valet nous ramène ma voiture. Et dès qu'elle fut devant nous, je n'avais pas attendu pour ouvrir la portière passager de mon SUV allemand. Après un dernier baiser langoureux, elle accepta de s'asseoir sur le siège. Mes gestes furent rapides, révélateur de mon envie de rentrer chez moi et d'entamer, enfin, toutes les idées qui m'étaient passé par la tête ces dernières heures, lorsque je remerciais et donnais un pourboire au jeune valet. Le rouge sur ses joues me firent comprendre que notre désir pour l'un l'autre était beaucoup trop démonstratif mais je m'en fichais sur le moment. J'allais passer une nuit magnifique et c'est tout ce qui comptait. On ne vivait qu'une fois après tout.
L'avantage d'habiter un appartement dans ce quartier c'est que tous les bars les plus branchés de la ville n'étaient pas loin. Chose vraiment très pratique lorsqu'on devait ramener une magnifique jeune femme chez soi. En quelques minutes nous arrivâmes dans le parking souterrain de mon immeuble. Je garais ma voiture dans mon emplacement en un éclair et tout s'enchaina très vite.
Nous étions saoul, à la fois par les verres de vin que nous avons bu mais aussi par notre désir. Nous étions dans le même état second, nous ne pouvions pas nous empêcher de nous toucher l'un l'autre de nous embrasser. Si je ne m'étais pas contrôlé, mon désir m'aurait fait la prendre dans l'ascenseur. Mais nous étions dans un endroit public et même si c'était si dur de résister alors qu'elle m'embrassait et que ses mains se baladaient partout sur mon corps, je ne voulais pas risquer qu'un de mes voisins nous voit.
J'avais assez eu de problème à cause de ça.
Sa main descendit dangereusement sur mon entre-jambe et dans un grognement je la plaquais contre le mur après que l'ascenseur eut décidé de nous libérer. Elle émit un léger rire qui tourna vite en gémissement lorsque je soulevais une de ses jambes contre ma hanche. Ma virilité se plaqua contre elle et je l'embrassa presque violemment.
Une de ses mains s'agrippa aux cheveux qui tombaient sur ma nuque alors que l'autre tirait fortement sur ma chemise, défaisant quelques boutons. Je décidais que j'avais enfin atteint mes limites et l'entraînais avec moi vers la porte d'entrée de mon appartement.
Je la sentais marcher avec difficulté, ses talons hauts résonnant irrégulièrement sur le sol. Je ne pouvais m'empêcher de la tirer rapidement derrière moi. Je ne pouvais plus tenir, mon membre dressé et serré dans mon pantalon me faisait mal et j'avais besoin de le libérer pour me soulager.
Il ne me restait que quelques mètres à parcourir, une fois dans l'appartement, je me ficherai de tout. On pouvait bien faire l'amour sur le canapé, je m'en fichais, il fallait juste qu'on le fasse.
Mais c'est alors que je remarquais une petite silhouette assise sur le sol, une grosse valise à ses côtés. Son visage rencontra le mien alors que je ralentissais l'allure pour enfin m'arrêter.
- Qu'est ce qu'il se passe ? Demanda Chaerin en rigolant après m'être rentré dedans.
Je ne dis rien en regardant la jeune fille se lever. Ses cheveux châtains, attaché en une queue de cheval grossière passèrent sur son épaule alors qu'elle se relever, me laissant apercevoir le short en jean clair qu'elle portait avec son t-shirt blanc et sa veste rose pale.
- Est ce que tu es Jeon Jungkook ? Demanda-t-elle.
Sa voix était particulièrement douce. Ça collait parfaitement avec l'image que sa silhouette renvoyait.
Mignonne et innocente.
- C'est moi.
Elle parut soulagée une seconde de m'avoir en face d'elle.
- Je suis Kang Hana.
Mon cerveau mis un moment à assimiler son nom. Je l'avais déjà entendu quelques part, il m'avait fallu plusieurs seconde pour me rappeler d'elle.
Et c'est tombé brusquement dans mon esprit.
Elle était la stagiaire, ma colocataire.
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