Chapitre 5 : Fuite

Marinette

Le fait que nous ayons gagné le premier prix nous fait aller au bal des stylistes très prestigieux de Toronto. Les gens qui y vont sont très connus, et surtout, très expérimentés.

De pouvoir discuter avec eux me remplie de joie. Il a Valentino Garavani, Jil Sander, Roberto Cavalli, Zuhair Murad, Sarah Burton, Miuccia Prada, Ralph Lauren et tant d'autre ! C'est si prestigieux. Je peine à croire que c'est vrai.

- Vous avez vu le beau garçon là-bas ? Questionne doucement Wood avec un léger sourire.

Elle désigne d'un mouvement de tête un blond un peu plus loin. Mon cœur s'arrête, de dos, il ressemble trop à Adrien. D'un seul coup, ma respiration se fait saccadé, tout mon corps décide de se réchauffer et mon ventre se serre si fort que je pose mes mains dessus pour me pas me plier de douleur.

Adrien serait ici ? Depuis quand ? Comment est-ce possible ?

Oh mais j'oublie, son père est un célèbre styliste... Sa présence ici est plus que normal et surtout, souhaitable. À croire que j'ai réussi à oublier un détail si futile et qui pourtant, m'était si précieux il y a encore un an...

Franchement, si je le revois maintenant, même si dix mètres nous sépare, je tombe dans les pommes. C'est certain. J'ai beau avoir évolué, de m'être endurcie, quand il s'agit de lui, je suis aussi fragile qu'une plume. Peut-être même plus. Ainsi, donc, afin de ne peut pas m'attiser une popularité pire qu'humiliante, je me détourne.

- Tu vas où ? Me demande Kimy, curieuse.

- Au toilette le refaire une beauté. Je crois que mon mascara a coulé. Je réponds.

- Je viens avec toi ! S'enquiert Wood.

En arrivant à mes côtés, elle m'adresse un doux et chaleureux sourire. Dans sa robe bleu marine en velours, elle est magnifique. Nous sommes toutes magnifiques !

Dans les toilettes, Wood s'empresse de sortir son mascara et me le tend.

- Alors, qu'est-ce qui ne va pas ? Demande-t-elle en me regardant à travers le miroir pendant que je me remaquille.

- Rien tout va bien.

- Ne me ment pas, j'ai bien vue que quelques choses clochait. Tu connais ce mec ?

Doucement, je m'arrête et me tourne vers elle en rebouchant le mascara. Ses yeux me scrutent comme le fait un serpent face à sa proie. Je sais que s'est une personne de confiance et des trois, c'est elle la plus compréhensible. Toutefois, ça me paraît assez délicat de lui parler d'Adrien. Surtout que je ne lui ai parlé de lui qu'une fois et c'était bref.

La seule chose qu'elle sait de lui, c'est que c'est le fils de Gabriel Agreste. En fait, j'ai préféré omettre la relation que nous avons eu tous les deux.

Parler d'Adrien alors que j'essaye de le mettre de côté malgré moi, n'est pas chose facile. De plus, connaissant Wood, si je lui confie mes doutes elle va vouloir en savoir plus et là, mon coeur va une fois de plus terminer en miette et je ne tiens vraiment pas à ça.

J'esquisse une grimace puis prend ses mains dans les miennes.

- C'est juste... cette soirée. Tous ses gens... j'ai du mal à suivre. Et je ne connais pas se garçon, de plus même si c'était le cas je préférais ne pas lui parler.

- Pourquoi ?

Je baisse les yeux et me mord la lèvre inférieure. Pourquoi... Eh bien... Comment suis-je censée lui dire ?

- C'est compliqué.

Je relève les yeux vers elle.

- En tous les cas, la seule chose que je peux te dire c'est qu'il ne faut pas que tu t'inquiètes. Tout va très bien ! Je passe une super soirée même si je l'avoue, je suis un peu perdue.

Très anxieuse, je souris nerveusement en riant. Elle m'observe quelques secondes encore avant de me sourire en retour. Elle n'est pas convaincue et c'est vrai que, moi-même je doute de mon propre semi-mensonge. Mais cette histoire est tellement compliquée, tout lui expliquer serait trop loin. En plus, je mettrais des gens en danger.

*

Adrien

Après tout ce temps, je prends M.Ardoise dans mes bras.

- Merci beaucoup.

- Tu fais partie de la famille, Adrien. C'est normal, ne me remercie pas.

Il me refait face. Ses mains sont posées sur mes épaules et ses yeux sont plongés dans les miens. Je sens qu'il va me dire un truc que je doute aimer. Dans ses yeux, un éclair d'hésitation passe mais je le ravise en prenant la parole en premier, je ne veux pas qu'il omette un détail important.

- Mon père m'a dis que Marinette était morte, rassure-moi, c'est faux n'est-ce pas ? Je lui demande d'un ton curieux.

Il retire ses mains et je me retourne pour m'asseoir sur le fauteuil en cuir noir tandis qu'il s'installe sur le canapé de la même teinte face à moi.

- Non, c'est faux. T'as petite amie va très bien. Toutefois, quand j'ai été lui réclamer son aide elle a décliner. M'informe-t-il.

- Pourquoi ? Je l'interroge, les sourcils froncés, ne suivant pas très bien ou il veut en venir.

- C'était pour aller te sauver, mais d'après ce que j'ai compris, elle a tourné la page. Déclare-t-il.

À ces mots, mon cœur prend un gros coup de pied. Mais, je ne peux n'en vouloir qu'à moi, c'est de ma faute si elle est dans cet état. Avant mon départ, je lui ai écris noir sur blanc qu'elle devait m'oublier, maintenant il faut que j'assume. Et même si lorsque j'écrivais cette maudite lettre je pensais ne plus jamais revenir, il m'est impossible de retourner en arrière alors la discussion s'arrête là.

Marinette m'a oublié. Il faut que malgré moi, je me fasse à l'idée que nous deux ne résonne plus avec pour toujours mais fini. Ça fait mal, j'ai l'impression qu'on m'arrache le cœur à plusieurs reprises pour finalement le recouvrir d'une pluie d'entaille.

Ça me défonce. De l'extérieur je suis très calme, mais au fond de moi c'est le néant complet.

- Il faut que toi aussi, tu tournes la page. Me dit-il en posant sa main sur mon épaule, m'adressant un regard chaleureux et tendre.

- Ouais, je sais... Soufflé-je les yeux perdus dans le vide, la voix brisée.

Li a raison. Je le sais. Au fond de mon cœur, j'ai conscience que je dois tirer un trait sur notre histoire d'amour. Seulement, je ne peux pas, c'est tout simplement au-dessus de mes forces. Après tout ce qu'on a vécu ensemble, je ne peux pas tout oublier comme ça. Et surtout, je ne le veux pas.

Elle et moi c'est pour la vie, on se l'est promis. À nous de tenir cette promesse à présent. Parce qu'en outre, il est hors de question que je lui laisse en côtoyer un autre.

Marinette est à moi, c'est mon amour éternel. Elle n'a pas le droit d'en aimer un autre, je le lui interdis.

Aux yeux de tous, je vais paraître égoïste, car c'est de ma faute si aujourd'hui elle n'est plus là à mes côtés et si entre nous, un continent s'est installé. Toutefois, maintenant je sais une chose, c'est que je suis rentré et même si il faut que je reprenne tout à zéro, je vais réussir à la reconquérir.

Sans elle, je ne peux pas vivre. Cette douleur que son absence a creusé dans mon cœur est insupportable. Je n'en veux plus. Je ne veux que son absence soit remplacer par la chaleur qu'elle m'apporte grâce à son amour.

- Ou est-ce qu'elle est ? Je questionne.

- En ce moment même, ta petite amie est un bal. M'apprend Li calmement.

Je hoche la tête puis me lève. Si je veux qu'elle me pardonne et qu'on puisse vivre heureux, je vais devoir m'expliquer avec elle. J'appréhende bien plus que je ne le montre cette confrontation, néanmoins, la revoir me fait plus plaisir que tout !

Je vais m'en sortir. C'est juste Marinette. Pourquoi est-ce que je me mets dans cet état ?

Mes mains sont moites et mon coeur bat vite. J'ignore ce qui est en train de se passer dans mon corps, mais je ne cherche pas plus.

🧷🌸🧷

Je suis désolée pour les fautes d'orthographe. Merci beaucoup à tous ! Nous sommes 400 maintenant, ça me fait vraiment plaisir !! ♥️

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