Chapitre 38 : Responsable
Marinette
Soudain, la princesse apparaît sous nos yeux. Elle dévale les airs à une telle vitesse que j'en reste déconcertée pendant quelques secondes.
Cependant, je reprends vite mes esprits et saute pour la rattraper. Une fois saine et sauve, je retombe au sol et dépose la princesse des fées délicatement sur le sol.
- Vous allez bien ? Je lui demande inquiète en découvrant le haut de sa robe complètement déchirée.
Le temps qu'elle relève ses yeux vers moi, l'inquiétude monte en maître dans mon fort intérieur. Plusieurs scénarios, autant accablants les uns des autres jaillissent dans mon esprits. Faites qu'il ne se soit rien passé de grave... Je me mets, inquiète, à écarquillé les yeux en priant dans ma tête tous les Dieux que je connais.
En même temps, la princesse plante ses yeux roses légèrement pailletés dans mes yeux azur. Et se met à me fixer le temps de quelques secondes, interdites de tout mouvement, sans rien dire. Quand elle prend la parole, elle s'empresse de cacher sa poitrine dénudée en croisant ses bras devant sa poitrine. Ses joues rosisses.
- O-Oui... J-Je vais bien. Excusez-moi, je suis juste un peu secouée. Indique-t-elle en détournant son regard, fortement intimidée.
- Vue le saut de malade que t'as fait sans parachute ! Tu m'étonnes ! S'exclame Dagwood brusquement.
Nous nous tournons vers lui pour le voir sourire. Kagami est toujours présente pour l'aider à rester debout. Ceci dit, elle le regarde sans détourner les yeux avec insistance, jusqu'à ce qu'elle se rende compte que nous l'avons déjà tous vus en train de fixer Dagwood.
J'ai l'impression qu'elle l'aime bien.
- P-Pardon ? Demande la princesse un peu troublée.
- Excusez-le majesté, c'est un insolant un peu habitué. S'enquiert Kagami, en reprenant le contrôle d'elle-même.
- Oh ! Réponds la princesse un peu surprise, toujours les joues légèrement rouges.
J'esquisse un sourire en croisant les bras. Tournant mes yeux vers Dagwood je le vois tiré une expression faciale hallucinée qui me fait glousser. C'est toujours à lui de prendre cher, le pauvre.
- MOI ?! Habité ? PUTAIN MAIS TU RIGOLES ?!!! S'énerve le brun, en regardant l'asiatique avec de gros yeux.
- Ta gueule le caniche ! Rouspète une voix froide au-dessus de nous.
Oh non...
Nous nous tournons tous en même temps. Mon cœur loupe entre temps un battement et lorsque mes yeux se posent sur lui, je manque de flancher et m'écraser au sol.
Adrien se tient, en cher et en os devant moi. Mon cerveau s'arrête. La joie d'enfin le revoir s'empresse de prendre autant de place que le chagrin. J'éprouve un sentiment amer, presque identique à la mélancolie, ma tristesse se mêle à une touche de désespoir.
Je n'aurais jamais crue que nos retrouvailles seraient ainsi. De le voir comme ça, ça me fait mal.
Mais si j'ai mal, c'est peut-être parce que de le voir aussi éclatant et beau me révolte. Je suis en train de jalouser sa bonne santé.
Mais ce n'est pas le moment de laisser mes sentiments prendre le dessus. Adrien, lui, ne se rappelle même plus de moi. Et si cela se trouve, je suis la seule à me faire du mal.
Nous sommes tous les deux dans le camps adverse à l'autre. Et malgré l'amour que j'éprouve pour lui, lui ne ressent plus rien pour moi. En laissant parler mon cœur, je prends le risque de me le faire briser. Et, suis-je vraiment prête à prendre ce risque ? Sincèrement, non. Du moins, pas encore.
Déjà que mon cœur est entaillé et saigne abondamment, le briser serait identique à avoir raison de lui. Et ce n'est pas comme ça que je veux mourir. Je préfère encore partir en ayant réussi à détourner Adrien de sa quête pour le faire revenir dans le droit chemin plutôt que d'abandonner aussi lâchement qu'il l'a fait.
Lui et moi sommes ennemis. Autrefois, nous étions amants, mais ce temps est révolu et je dois l'accepter. Il faut, qu'hélas, je m'ancre dans la tête, le fait que plus rien ne sera jamais plus comme avant.
Une fois couper, il est souvent difficile de le recoller le cordon. C'est même impossible.
Aussitôt, Adrien plante son regard dans le mien et il semble rester bouche-bée. Je ne sais pas si mon visage lui fait peur, mais le sien pâlit violemment. Il est à présent, identique à un cachet d'aspirine.
- Adrien... Soufflé-je d'une voix presque inaudible.
Ses yeux verts percent mon être à jour. Quand il se pose au sol pour s'avancer vers moi, aucun d'entre nous ne réagit. Personne ne sait quoi faire. Je pense que comme moi, ils sont un peu à côté de la plaque. Ce qui en passant, n'est pas très surprenant.
Après tout, il faut se dire que ça fait plusieurs mois qu'on ne l'a plus vue. Et la dernière fois qu'Adrien m'a regardé, il m'a assommé d'une tendre et douloureux sommeil. A cause de lui, j'ai manqué de finir en fauteuil roulant.
Pourtant, je ne lui en veux qu'à moitié. Quand je disais que j'étais incompréhensible !
Lorsqu'il arrive face à moi, ses yeux me scrutent avec minuties. Mais, mon corps ne réagit pas, je ne réagis plus. Peut-être suis-je encore en état de choque ? A vrai dire, je l'ignore.
Le moment est tellement intense, doux et émouvant. L'ambiance devient paisible, tendre et légère. Une chaleur prenante s'épanouit alors, dans tout mon corps, empoignant avec force mon cœur pour le serré avec force. J'ai mal...
Et quand il ouvre la bouche, l'espoir qu'il est retrouvé la mémoire où qu'il puisse me dire de belles paroles traversent mon esprit.
- T'es qui exactement ? Demande-t-il froidement en fronçant les sourcils. D'où tu me connais ?
J'ai mal... Je sens mon cœur souffrir en saignant.
Au fond de moi, quelque chose se rebrise. Jadis j'aurais pleurer, mais maintenant je n'en vois plus l'utilité. C'est comme si ce fragment de moi qui venait de se briser avait briser ce quelque chose qui me connectait encore à Adrien.
Des larmes solitaires coulent de mes yeux et ruissèlent sur mes joues pour s'écraser sur le sol tandis que je comprends, en le regardant droit dans les yeux, que... je ne l'aime plus.
**************
Bonsoir.
Je retire ce que j'ai dit à propos des quinze chapitres !!! Finalement, il n'en reste que quatre.
Voilà. Bye!
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