Faible

Annyeong les ARMY's ! Voilà le (véritable) chapitre 67 de DWLA ! Oui je sais je suis en retard mais pour me faire pardonner le chapitre est plus long que d'habitude ! On touche à la fin de l'histoire les gens ! Ceci est l'avant-dernier chapitre de cette fiction ! Au fait vous n'avez pas remarqué une chose étrange dans les derniers chapitres ? Genre un (gros) décalage temporaire entre les deux points de vue (enfer et monde des humains) ? On ne sait pas si vous l'avez vu en fait XD ! Je vous ai fait un petit cadeau au début du chapitre comme vous réclamiez SON retour (vous pouvez dire merci à une lectrice qui m'a donné l'envie XD) ! Bref je vous laisse, bonne lecture à tous !!! Merci de nous lire !!

Le soleil était déjà haut dans le ciel. La ville en mouvement laissait aller les habitants à leurs occupations. La foule prenait vie dans la capitale. Passant des hauts employés d'entreprises aux simples écoliers, tous se dépêchaient de retourner à leur lieu de travail le plus vite possible.

Des milliers de visage parcouraient les rues. Certains étaient tellement vieillis que le nombre de leurs​ rides ne se comptait plus. D'autres encore étaient pourvus d'un resplendissant sourire, jalousés par les passants qui ne pouvaient que faire la grimace en pensant à leur journée.

Et parmi toutes ces personnes, une seule ne montrait pas son visage. La tête baissée, capuche sur la tête, elle ne laissait voir aucune parcelle de sa peau. Parcourant les avenues d'un pas lent et assuré, le garçon se faisait discret. Comme une ombre dans la foule, il se faufilait entre les corps pressés des passants.

L'étranger ne semblait pas savoir où il allait. Ou plutôt il ne semblait pas avoir de destination précise. Voguant au hasard dans la ville, il ne levait légèrement la tête que lorsqu'il se retrouvait seul. On pouvait alors voir ses lèvres fines dépasser et sa peau blanche exposée au soleil.

Alors qu'il se trouvait dans un quartier vide, il leva enfin son visage vers l'horizon. Comme s'il voulait voir à travers pour savoir pourquoi il se trouvait dans cette foutue ville. Ses yeux noirs observèrent les alentours.

On pouvait apercevoir une longue cicatrice trancher sa peau au niveau de son œil droit. Passant par le bas du front pour finir vers le haut de sa joue, on pouvait se demander comment il avait réussi à sauver son œil de cette blessure.

Quelques-uns de ses cheveux blonds s'échappèrent de sa capuche alors qu'il soupira. Il se redemandait pour la centième fois pourquoi il était venu ici. Ayant déserté de toute civilisation depuis maintenant deux longs mois, il ne savait pas pourquoi il avait eu besoin de venir à la capitale.

Depuis qu'il avait fui ses amis, sa seule famille, il avait passé ses nerfs et sa colère dans la grande ville abandonnée où s'était déroulé leur dernier combat. Ne se préoccupant plus du portail qui était à présent scellé, il avait laissé toute sa haine sortir de son corps.

Il avait parcouru la ville entière, tuant à lui seul une centaine de démons, voir plus. Il n'avait même pas essayé de compter le nombre de ses victimes. Mais il pouvait clairement deviner que ce chiffre était bien plus élevé que n'importe quel exorciste.

Les combats lui ont permis de ne plus penser à rien. Il avait délaissé ses amis pour une mauvaise raison, et il le savait. Cependant, revenir vers eux serait comme une défaite à ses yeux. Cela voudrait dire qu'il avait besoin d'eux, de leur présence et de leur soutien. Lui qui avait toujours été seul toute sa vie, il pensait que s'attacher à des gens ne le rendrait que plus faible et vulnérable.

Sa cicatrice prouvait son acharnement à penser à autre chose. La disparition de Jungkook l'avait plus qu'affecté malgré lui. Il était à la fois en colère contre les démons qui leur avaient tendu un piège, et contre lui-même.

Il n'avait pas su les protéger et était même devenu inutile au combat. Il ne voulait pas refaire ces erreurs. Partir avait alors été la décision la plus évidente pour lui, et sûrement la plus lâche en y repensant.

Il avait eu besoin de temps pour se calmer et repenser à toute cette histoire. Après avoir passé des journées entourées de cadavres et de sang, il avait réussi à canaliser son énergie. Il lui avait fallu encore un moment pour se décider à aller à la capitale.

Pendant des jours, il se disait qu'il n'avait pas besoin d'eux, qu'il était plus fort que ça. Sauf que cette fois ce n'était pas une question de besoin, ni de nécessité. C'était juste une évidence.

Ils avaient été là pour lui. Alors il serait là pour eux. Rien de plus simple.

Ils sont ses amis. Et même s'il ne voulait pas l'admettre, ils l'avaient changé. Et les fuir ne lui serait que néfaste.

Le blond soupira une énième fois. Se maudissant lui-même d'en être arrivé à là, il continua sa route. Il savait que les garçons devaient se trouver dans la ville. Il avait mené sa propre enquête. Passant par toutes les villes originelles de ses amis, il ne restait plus que Zarkan qu'il n'avait pas encore visité. Ville natale de Jungkook et Jimin, il avait de forte chance de les retrouver tous là-bas.

Ses pas résonnaient dans le quartier désert de la capitale. Tous les habitants étaient au travail à cette heure-là. Observant les alentours, il laissait parcourir son regard sur les façades des petites maisons et des immeubles teintés de gris. De sombres ruelles laissaient apparaître des petits magasins fermés et des graffitis sur les murs salis.

-Pourquoi je suis ici ? Murmura Yoongi dans un râle.

Ayant trouvé l'adresse de Jimin, il savait où trouver les garçons. Mais il ne s'en sentait pas encore capable. Après tout, il les avait abandonné. Il ne savait pas s'il allait se faire crier dessus, ignorer ou bien même jeter du groupe. Il pourrait comprendre cette dernière réaction et ne leur en voudrait pas de ce choix.

Hantant les rues comme une ombre, il se demandait comment allaient les autres. Il ne savait même pas qu'ils étaient tous en vie. La dernière fois qu'ils les avaient vus, J-Hope et V étaient inconscients à terre et Jimin était replié au portail. Suga avait même pu remarquer des traces de griffure de ce dernier en retournant voir le portail de plus près.

Alors que le blond était plongé dans ses pensées, il entendit un bruit au loin. Il baissa de nouveau la tête en essayant d'entendre d'où le bruit provenait. Plus il se rapprochait, plus la sonorité ressemblait à des pleurs.

Ils provenaient d'une petite rue éloignée des habitations. Des sanglots s'échappaient de l'ombre pour résonner aux oreilles du garçon encapuchonné.

Par curiosité, il se rapprocha. Passant sa tête dans l'ouverture menant à l'avenue, il entrevit un corps au sol. Recroquevillé sur lui-même, le dos contre le mur et assis sur le trottoir, la personne semblait secouée par son chagrin. Ses mains cachaient son visage et recueillaient ses larmes tandis que ses épaules étaient secouées par les sanglots. Caché dans l'ombre, Suga ne pouvait pas voir plus que la silhouette de l'inconnu.

Il hésita à se rapprocher. Il fit un pas vers la personne mais se résigna ensuite. Qu'allait-il faire une fois en face d'elle ? La prendre dans ses bras ? Il n'était pas du genre tactile et encore moins calme et rassurant. Il se décida donc à ne pas agir. Il ne pouvait rien faire de toute façon.

Il regarda un instant encore cette ombre recroquevillée dans l'ombre. Il imagina un instant l'un de ses amis dans cette position. Il déglutit et retira cette image de sa tête. Il ne voulait pas s'imaginer qu'il les retrouverait dans cet état.

Il se décida ainsi à partir. Il avait assez perdu de temps comme ça. Le doute et l'hésitation avait pris trop de place en lui. Il laissa alors par à sa détermination son inquiétude inavouée. Il ne savait pas comment il allait les retrouver ni comment ils réagiraient en le voyant. Mais il ne pouvait plus attendre et faire comme s'il n'était rien.

Parce que malheureusement pour Yoongi, ces parfaits inconnus étaient devenus sa parfaite famille.

Et c'est ainsi que les pleurs de Jimin continuèrent dans la ruelle sombre, résonnant avec les pas de Suga s'éloignant sans le savoir de son ami.

*****

-Tu m'as menti !? Tu veux dire que je t'ai sauvé en te libérant de mon corps pour rien ! Je pensais que tu m'emmènerais à une issue ou un endroit qui me ferait retourner sur Terre ! Criais-je après Zarkaf.

Un léger rire sortit de la gueule du démon alors qu'il me fixait de ses yeux rieurs.

"Je ne vais pas prendre le risque de perdre un centième de mon pouvoir en te laissant partir. Tu vas donc mourir ici, comme ça je récupérerai tout ce qui me revient de droit. On ne t'a jamais dit de te méfier du grand méchant loup ?"

-Je vais te tuer...

La rage commença à monter en moi. Tous les sacrifices que j'avais fait, toute cette course et ce sang versé pour au final mourir ? Non je refuse ! Il devait bien y avoir une échappatoire à ce cauchemar !

Le frère qui était sous les décombres se releva doucement. Il nous observait tous deux avec son unique œil doré tandis que du sang coulait de ses nouvelles plaies. Zarkaf s'était placé entre moi et son fraternel. Moi qui pensais qu'il voulait me protéger, je me suis bien fait avoir !

Comment avais-je pu penser un seul instant que Zarkaf avait une once de sympathie envers moi ? Il ne pense et n'a toujours pensé qu'à lui. Et cela ne changera jamais. Je l'ai supporté toute ma vie, il a détruit mon existence et m'a fait tuer des dizaines de personnes innocentes.

J'ai vécu l'enfer avec lui. Me pensant fou et atteint d'une maladie, je me suis réfugié dans la solitude par sa faute. J'ai voulu me tuer par sa faute. J'ai abandonné mes amis, ma nouvelle famille à cause de lui. Tout à toujours été lié à lui.

Et pour couronner le tout, il veut devenir la cause de ma mort.

Un vrai bâtard.

Si j'avais pu, je l'aurais tué sur le champ. Mais je devais me rendre à l'évidence, je n'étais pas assez fort. De plus j'avais besoin de sa protection pour fuir et trouver une issue.

"C'est intéressant tout ça. Si je tue cet humain, tu seras affaibli. Je pourrais​ alors te tuer... Je crois que j'ai trouvé ma nouvelle cible."

Mon sang se glaça en entendant ses paroles. Son œil de fou se posa sur ma personne. Sa prunelle semblait trembler, secoué par des micros tressaillements. Les crocs sortis pour laisser place à un sourire malsain, un frisson parcourut tout mon corps en l'observant. Ce démon faisait peur. Vraiment très peur.

Je sursautai en le voyant se ruer vers moi. Mais Zarkaf se trouvait entre nous. Il arrêta son frère dans son élan en se dirigeant vers lui. Les deux reprirent leurs combats plus férocement. Du sang coulait déjà alors que leurs blessures se rouvraient sous les coups de chacun.

Leurs griffes tranchèrent leurs peaux, lacérant leurs corps. Leurs crocs aiguisés se plantaient dans leurs chairs fraîches. Aucun gémissement ne sortait de leurs gueules. Tous deux étaient trop concentrés sur leur combat pour faire attention à la douleur qui les assaillait.

Me reculant petit à petit, je tentais​ le plus discrètement possible de m'enfuir de cette scène. Ne pouvant plus contrôler mes transformations, je ne serais​ plus qu'un fardeau au combat et surtout une proie facile pour Zaekal.

Je ne sais pas combien d'heures se sont passées depuis mon arrivée en Enfer. Mais je pouvais sentir les effets de ce lieu sur moi. La pression qui était au départ légère, se faisait de plus en plus forte.

Un mal de tête me fit gémir alors que mes jambes s'affaiblissaient sous mon propre poids. Mes oreilles bourdonnaient. J'entendais à peine les coups des démons qui se trouvaient seulement à quelques mètres de moi.

J'inspirais fortement, tentant de calmer ma souffrance en me concentrant. Je devais à tout prix partir d'ici, et rapidement. Sinon je ne retournerai jamais chez moi. Je ne reverrai plus jamais mes amis, je ne reverrai plus jamais Jimin. Je ne reverrai plus rien du tout en fait. Je serai juste un cadavre parmi des centaines se trouvant dans ce royaume maudit.

Profitant du fait que les deux loups soient distraits, je me mis à marcher vers la sortie de la salle. Les portes étaient grandes ouvertes, je pourrais facilement fuir si les deux démons ne faisaient pas attention à moi. Mes jambes me faisaient souffrir. Non. Mon corps entier était devenu une torture.

À la fois glaçant et brûlant, chaque parcelle de ma peau me faisait mal. Mes transformations se faisaient incessantes. Passant de mes pieds jusqu'au bout de mes doigts, je pouvais sentir les pouvoirs de Zarkaf se débattre dans mes chairs comme s'ils voulaient en sortir à tout prix.

Me mordant la lèvre à sang, je tentais de ne pas penser à cela. Je soupirais un bon coup avant de me lancer vers la sortie qui se trouvait face à moi. Je dus me retenir de pousser un cri de douleur en sentant mon pied toucher fermement le sol.

Une vague de feu ardent traversa ma jambe à ce contact. Mais je continuais​ sur ma lancée, ne pouvant pas abandonner si tôt.

Une seule pensée m'aidait à avancer: le visage souriant de Jimin.

Je voulais revoir son sourire une dernière fois, ses yeux me regarder avec la plus grande tendresse. J'imaginais ses bras m'enlacer pour me prendre contre son corps frêle. Je pouvais entendre son rire résonner à travers mes oreilles, cette douce mélodie qui me manquait tellement. Je ne me focalisais​ plus que sur lui, lui et lui seul.

Mon corps se mit en marche. Passant au travers des atroces sensations de mon épiderme, je me mis à courir. Mes pieds filèrent sur le sol alors que je retenais mes larmes de couler face à cette torture. Une centaine de mètre devait bien me séparer de la porte. Le hall étant immense, je ne pouvais que courir encore plus vite pour atteindre ma seule issue.

Un hurlement de rage retentit derrière moi. Zaekal, voyant que je m'enfuyais, se mit à s'acharner sur son frère pour pouvoir m'attraper. Mais ce dernier se débattait bien. Il ne voulait en aucun cas me sauver moi. Il voulait juste se sauver lui.

Ce bâtard.

Les coups se firent plus violents encore. Je ne me retournais pas, me focalisant sur mon objectif. Je voyais la distance entre moi et mon issue de secours se diminuer. Je souris sans m'en rendre compte en voyant que mon plan fonctionnait.

J'allais pouvoir leur échapper et chercher un endroit qui me ramènerait chez moi. Même si en réalité, je ne savais même pas comment j'allais faire pour trouver quoi que ce soit vu le peu de temps qui me restait à vivre.

Mais j'avais espoir.
Pour Jimin.

Sauf que mon sourire se fana bien trop vite à mon goût. Un bruit sec grogna derrière moi. Ce son était bien plus fort que tous les autres, je me permis de tourner la tête pour voir ce qui avait bien pu arriver.

J'aurais espéré voir Zarkaf qui venait d'envoyer valser son frère encore une fois contre un mur. J'aurais tellement aimé. Pourtant mes espoirs furent vains.

J'observais alors Zaekal, au centre de la pièce, son regard de fou tourné vers moi. Le loup noir, quant à lui, se trouvait un peu plus loin dans le hall. Effondré au pied d'un mur comportant un immense trou suite au choc, le démon ne se relevait pas. Il semblait comme sonné par l'attaque qu'il venait de subir. Mais ce n'est pas ce qui attira mon regard.

Ce fut plutôt cette bête affreuse qui me fixait. Son pelage à la base brun était ruisselant de sang noir. Dégoulinant de ses poils, ils formaient des tâches à ses pieds, goutte par goutte. Ses griffes se plantaient dans le sol, faisant des fissures par sa seule pression.

Je pouvais voir à cette distance son flanc se soulever et s'abaisser à un rythme lent alors que l'immense griffure que je lui avais faite s'ouvrait un peu plus à chaque inspiration. Mais ce n'était pas sa masse ou le sang sur lui qui me faisait trembler de peur. C'était sa gueule.

Déformée​ par la folie. Une immense blessure avait déchiqueté le côté droit de ses babines pour laisser apparaître ses rangées de dents noircies par le liquide sombre. On aurait dit qu'on lui avait arraché la moitié du visage.

Sa gueule formait maintenant un sourire qui ne semblait même pas réel. Un sourire à en faire des cauchemars. Son œil mort était coupé en deux, ne laissant plus que le sang se déverser dessus. Son œil valide lui, me fixait.

Sa pupille semblait déformer, comme si elle aussi était devenue folle. Ses iris dorés ne paraissaient plus briller que par cette aura sombre et dangereuse qui les entourait.

Cette bête me fixait. Et s'approcha.

"Toi..." Dit-il d'une voix tremblante.

Elle ne tremblait pas de peur. Elle semblait plutôt emprise à des élans de rires graves et de souffles saccadés.

"Prépare-toi à crever, sale insecte."

À cette annonce, je ne perdis pas plus de temps. Je me rendis compte que je m'étais arrêté, trop hypnotisé par la vue du démon. Je me remis alors à courir le plus vite possible. Mes membres me faisaient hurler de douleur, mais je m'en fichais bien.

Mes jambes se mirent à se transformer sans que je ne le veuille. Me faisant trébucher d'abord, je me remis directement sur pied et fonçais​ vers la porte.

J'entendais les pas de course du monstre derrière moi. Mon cœur se mit à battre à cent à l'heure en imaginant l'image de cette atrocité à mes trousses. Le loup semblait avoir changé depuis leur dernière course poursuite. Il était passé du loup hautain et joueur, à cette chose immonde et assoiffée.

Une larme de douleur coula sur ma joue alors que je passais le seuil de la porte. Je me ruais dans les couloirs du royaume. Mes yeux guettèrent un endroit où je pourrais​ me cacher. Mais il n'y avait rien.

Juste un immense couloir entouré d'innombrables fenêtres de chaque côté. Je ne pris pas le temps d'admirer le paysage de dehors et fonçais.

La respiration de la bête se faisait plus proche. Je redoublais​ mes efforts pour lui échapper. Une nouvelle porte se trouvait au bout de ce fameux couloir fait de verre. La lumière sombre et angoissante de l'extérieur se reflétait dans les fenêtres pour donner cet air étroit et sans issue au couloir.

Il semblait comme sans fin. La porte face à moi ne semblait pas se rapprocher, mais s'éloigner à chacun de mes pas.

Plus j'avançais​, plus mes espoirs s'effaçaient.

Les bruits de griffes du démon se firent plus rapprochés. Ma respiration se faisait plus douloureuse à chaque pas. Je voulus hurler mon désespoir face à cette situation, mais même ma voix m'avait abandonnée.

Je voulais seulement sortir d'ici. Partir loin de ce royaume maudit. Sauf que le destin voulait jouer avec moi.

Zaekal se ruait vers moi.
Je me ruais vers la liberté.

Je sentis le souffle du loup se percuter sur ma peau découverte. Il était juste derrière moi. Encore quelques mètres et il m'aura.

Je voulus déverser mes dernières forces dans ma course désespérée.

Mon corps en décida autrement. Mes jambes de loups se transformèrent. Je poussais​ un cri de surprise en les sentant se métamorphoser pour redevenir humaines. Mes mains se retrouvèrent au sol pour m'équilibrer dans ma course ralentie.

Et alors que je voulus reprendre mon élan, je fus stoppé par une rangée de crocs qui se planta dans ma jambe.

Je hurlais de douleur. C'était comme si des centaines de couteaux venaient de me transpercer la peau. Je me débattis en me retournant vers mon poursuivant. Son regard psychopathe se posa sur moi alors qu'il souriait, ma chair entre ses crocs.

Je sentis mon corps se faire soulever dans les airs. Je n'eus pas le temps de comprendre ce qu'il m'arrivait. J'étais trop fixé sur la peau de ma jambe qui se faisait déchiqueter en mille morceaux par la mâchoire du loup.

En une seconde, mon corps s'envola. Je brisais l'une des vitres alors que Zaekal m'avait lâché pour me faire valser contre une fenêtre. Le verre se brisa sous la pression. À plusieurs mètres du sol, lévitant dans le vide, je n'eus pas le temps de comprendre ce qu'il venait de se passer que je chutais vers le sol à une vitesse hallucinante.

J'atterris sur la terre dure. Un hurlement déchirant sortit de ma gorge. Plusieurs de mes os se brisèrent sous le choc. Des larmes de douleur coulèrent sur mes joues. Des morceaux de verre brisés s'enfoncèrent dans ma peau déjà blessée.

Ma vue se brouilla face à la souffrance de tout mon être. Je sentais chacun de mes muscles souffrir. Ne sachant même plus dans quelle position je me trouvais, je ne pouvais plus bouger. Ma tête tournait atrocement, le monde semblait se tordre autour de moi. J'étais à deux doigts de m'évanouir pour échapper à cette torture.

Mes yeux se mirent à chercher un repère pour me garder conscient. Mon regard se posa alors sur mon bras droit que je pouvais voir tordu dans un sens qui était tout sauf naturel.

Ma respiration saccadée se fit plus bruyante alors que d'innombrables gémissements sortaient de ma bouche.

Un léger tremblement de terre me fit pousser un second cri de douleur. Zaekal venait de sauter pour atterrir à l'endroit où il venait de me jeter. Des secousses traversèrent tout mon corps empli de douleur.

Je relevai la tête pour voir le monstre noir me sourire à nouveau de cet air psychopathe. Je venais d'atterrir dans une sorte d'immense cour entourée des murs de la forteresse. Je voulus me relever mais ma jambe déchiquetée par les crocs du démon ne voulait plus m'obéir.

Je ne pouvais que souffrir en voyant cette chose se rapprocher de moi, d'un pas lent.

J'entendais les battements de mon cœur sonner dans mes tympans. Mélange entre douleur et peur, je ne pouvais que regarder cette scène devant mes yeux. Moi qui voulais fuir à tout prix, je me retrouvais​ piégé de mon propre corps. Impossible pour moi de me relever dans cet état. Et même si je le pouvais, je ne pourrais même pas courir.

Alors, d'une démarche assurée, Zaekal se dirigea vers moi. La tête bougea de droite à gauche lentement comme si elle n'était raccrochée à son corps que par un fil.

"Je vais me régaler..."

Mes yeux horrifiés contemplèrent le loup qui ne se trouvait plus qu'à quelques mètres de moi. Ce dernier s'arrêta alors qu'il ne se trouvait plus qu'à un mètre à peine. Il pencha sa gueule avant de l'approcher de moi. Des gouttes de sang me tombèrent sur le visage alors que son haleine putride m'intoxiquait. Il lécha le sang qui se trouvait sur moi en laissant traîner sa langue sur moi.

"Délicieux."

Ma fin était proche. Je ne pouvais plus bouger. Le démon se trouvait au-dessus de moi, me dominant. Sa gueule s'ouvrit en grand, sûrement pour me croquer à pleine dent. Je fermais​ les yeux pour ne pas voir cette vision d'horreur. Je ne voulais pas que cette image soit la dernière que j'aie vu avant de mourir.

Une larme s'échappa de mes paupières fermées. Une larme de tristesse. Je me visualisai le visage de Jimin. Voilà la dernière image que je voulais avant de mourir. Une image de l'homme que j'aime, me souriant de son air si amoureux.

J'aurais tout donné pour revoir son visage d'ange. Mais à présent je n'avais plus rien à sacrifier. Je savais ce que j'allais subir en entrant dans ce portail. Je ne pensais même pas que j'allais avoir une seconde chance de revenir parmi les miens.

J'avais échoué. Je n'étais pas parvenu à vaincre les Enfers.

Une seconde perle coula sur ma joue. Je ne voulais pas ouvrir les yeux. Je ne voulais pas découvrir que ma vie était à deux doigts de se finir. J'avais encore tant de choses à faire. Tant de banalités que je n'avais encore jamais vécues.

Me réveiller un beau matin dans un lit avec le corps de mon amant contre le mien, me balader dans des villes avec mes amis pendant toute une journée, rire ensemble des petits tracas quotidiens de chacun... Ou bien même passer une nuit de rêve avec Jimin pour unir nos corps.

Sauf que je n'aurais​ jamais tous ça. Car j'avais été trop faible pour mériter cela.

Une nouvelle perle s'échoua sur mon visage. Celle-ci ne venait pas de moi, mais du sang de mon ennemi qui se trouvait juste au dessus de moi. Je plissai un peu plus mes yeux, m'obligeant à ne rien regarder.

Je me concentrai sur le visage de Jimin.

Lui et seulement lui.
Comme toujours.

J'acceptai alors ma destinée. Si c'était ici que je devais mourir, alors je mourrai. Au moins, je serais​ parti en m'étant battu jusqu'au bout.

Une seconde passa.

Le souffle de Zaekal se rapprocha de mon visage.

Deux secondes.

Je sentis sa salive s'écraser sur mon torse.

Trois secondes.

Le bout de ses crocs se posèrent sur le haut de mon crâne ainsi que sur le bas de mon ventre.

Quatre secondes.

Une pression sur ces deux endroits me fit me mordre la lèvre pour ne pas pleurer d'avantage.

Puis le bruit d'une vitre se brisant retentit. La pression exercée sur moi s'envola en même temps que le souffle de mon bourreau sur mon corps.

J'ouvris alors les yeux pour découvrir Zarkaf et Zaekal quelques mètres plus loin. Mon ancien démon venait de sauter du couloir vitré pour se jeter sur son frère.

Ses crocs avaient transpercé son flanc tandis que le loup brun lui lançait un regard aussi noir que les abysses.

"Pas touche au lapin, il me doit encore pas mal de mes pouvoirs."

"Sale enfoiré. Tu viens de gâcher mon repas. Je déteste que l'on gaspille la nourriture."

Les deux se mirent à se battre. Zarkaf semblait s'être remis des coups de son frère. Bien qu'il soit mal en point, il semblait tenir le choc contrairement à son adversaire dont le sang n'arrêtait pas de couler.

Zarkaf venait de me sauver la vie.

Mais il reste un bâtard.

Ma tête tournait encore un peu, mais je pouvais à présent bien regarder autour de moi. Déviant mon regard pour ne pas observer mon bras blessé, je me mis à analyser ce nouvel endroit.

Il y avait bien quatre murs qui entouraient la cour. Je ne voyais aucune porte pour me permettre de m'enfuir. L'endroit était clos et comme éloigné de la partie vivante du royaume.

Des dalles en pierre grise tapissaient le sol alors que les plantes rouge sang étaient sur les murs délabrés, grimpant vers le toit.

Mon regard se posa alors sur une immense statue au centre de la cour. Pensant tout d'abord à une œuvre d'art, je me rendis compte que la pierre gravée était en forme d'arc de cercle. Des signes familiers étaient inscris sur ses lignes tandis qu'une lumière étrange s'y échappait.

Ma vue encore brouillée mit du temps à réaliser ce qu'il se trouvait sous mes yeux, à une trentaine de mètres en face de moi.

Un portail.

Il semblait identique à celui qui m'avait emmené aux Enfers. La lumière qu'il diffusait était d'un bleu clair, presque rassurant. Mais cette lumière semblait également faible, presque sur le point de s'éteindre.

Je remarquais​ alors que seule une très fine portion du portail était ouverte, comme une faille. Aucun démon ne pouvait y pénétrer. Mais je pouvais très bien imaginer que mon corps rentrerait sans difficulté dans cette entaille.

Je ne sais pas où mène ce portail. Mais même en supposant qu'il mènerait au monde des humains je ne pouvais être sûr à cent pour-cent de cela. Je n'avais pas le choix. C'était soit ça, soit mourir dans cet Enfer sous les crocs d'un démon ou tout simplement de douleur.

Je jetai alors un coup d'œil aux deux frères. Les deux loups étaient de retour dans un combat à mort. Bien qu'ils soient tout deux fatigués et blessés, ils donnaient toute leur rage dans leurs coups.

Chaque attaque semblait mortelle et plus les secondes passaient, plus la violence de leurs actes se faisait ressentir. Jamais je n'avais vu un duel aussi sanglant de ma vie.

Du sang noir giclait sur le sol et même les murs. Les morceaux de chair arrachés gisaient au sol, abandonnés ainsi. Zaekal n'avait plus une gueule de loup mais bien d'un monstre sorti des mes plus horribles cauchemars. Je pouvais même apercevoir le début de ses os sous sa peau arrachée.

Cependant les deux cicatrisaient très vite de leurs blessures. Mais aussitôt que celles-ci étaient guéris, d'autres réapparaissaient. C'était un combat infini, comme entre deux dieux immortels, mais qui s'acharnent tous deux pour avoir le dernier mot.

Même lorsque Zarkaf fit voler son frère contre un mur, le détruisant au passage, le duel continua. Zaekal, comme si de rien n'était, fonçait à nouveau vers son frère. Sortant de la poussière qu'il venait de créer, il continuait à se battre comme si de rien n'était alors qu'un de ses membres s'était tordu pour se retrouver dans une position étrange et sûrement douloureuse.

Je me mis alors à ramper vers le portail. Ne pouvant pas me mettre debout, je me retournais sur le ventre. Rien que ce mouvement me fit haleter. Ma respiration se coupa un instant, mais je me repris en mains.

Avançant mon bras encore utilisable, j'attrapais avec mes ongles l'une des dalles pour me tirer vers l'avant. Mon bras tremblait suite à l'effort que je menais. Je n'avais plus de force. Pourtant il était hors de question que je reste allonger ici alors qu'une sortie de secours se trouvait à quelques pas de moi.

Je m'aidais alors de ma jambe valide pour me pousser plus fort. Me servant ainsi de mes deux membres, j'avançais​ lentement vers mon but. Tout semblait si lent. Un centimètre était comme un mètre pour moi.

Ma douleur ne me quittait pas une seule seconde. Tout mon corps tremblait sous mon acharnement. Je ne pouvais pas abandonner, pas maintenant que tout pouvait se jouer.

Je tentais​ de me mettre debout. Je réussi à me mettre sur un genou, puis sur mon pied de ma jambe encore en état. À l'aide de mon bras, je levai lentement le haut de mon corps. Mes oreilles bourdonnèrent un instant et ma vue se troubla.

Je me mis alors une claque pour ne pas flancher et retomber à terre. Ma vision redevint normale, mais mes oreilles continuaient leur manège.

Chaque parcelle de mon corps se tordait de douleur pourtant je résistais à la tentation de me rallonger à terre. Je réussis alors à me mettre debout. Le dos courbé vers l'avant, je tentais​ alors de faire un premier pas.

Je voulus hurler en m'appuyant sur le pied de ma jambe blessée. Je me retins au dernier moment en posant ma main sur ma bouche. Je ne devais surtout pas attirer l'attention des démons qui combattaient juste derrière moi.

Je boitais​ alors jusqu'au portail. Mes larmes se déversaient à cause de la souffrance que je m'infligeais.

Je n'avais pas le choix. Je veux vivre. Je veux les revoir tous ! Je veux le revoir lui...

Mettant plus de force dans ma marche, j'accélérai le pas. Mais alors que mon pied blessé se posa sur le sol, je ne pus retenir un bruyant gémissement de sortir de ma gorge en sentant la pression trop forte sur ma jambe.

"Tu crois aller où comme ça, sale lâche."

Et merde !

Je voulus accélérer ma course. Sauf que même avec toute la volonté du monde, je ne pouvais pas courir. Alors je me mis à marcher aussi vite que possible. Alternant entre poser et traîner ma jambe endolorie, je diminuais progressivement la distance qui me séparait du portail.

J'entendais encore les bruits de combat, signe que Zaekal faisait tout pour ne pas laisser Zarkaf m'empêcher de partir. Sans moi, son frère pourrait avoir une meilleure chance de vaincre le loup qui n'aurait alors pas récupéré tous ses pouvoirs.

"Tu es un faible Jungkook ! Tu as toujours été un faible et un lâche ! Tu n'as même pas su protéger tes sales amis humains et tu crois que tu vas m'échapper !"

Je voulus répliquer, mais je réservais mes dernières forces pour avancer encore plus rapidement. Je touchais mon but de si près. Le portail ne se trouvait plus qu'à quelques mètres. La douleur m'envahissait, si bien que je dus ralentir mon allure pour ne pas m'écrouler.

Je me penchais en avant pour cracher du sang qui s'était accumulé dans ma bouche. Le goût amer du liquide se répandit dans ma gorge tandis que mes jambes se faisaient plus lourdes. Ma vue se remit à se troubler. J'avais aggravé mes blessures en me mettant debout et en activant mon corps.

J'allais mourir. Pourtant j'avançais​ toujours.

Je posai alors un pied sur la première marche qui me séparait du cercle que formait le portail. La lumière bleue m'apparut clairement malgré ma vue brouillée. À à peine deux mètres de moi se trouvait l'arc de pierre. Dans cet arc de pierre se trouvait une faille de lumière.

À mon contact contre la roche, le portail réagit. Les symboles gravés sur la pierre se mirent à briller de mille feux tandis que la lumière s'agita, comme animé par quelque chose.

Je pouvais voir chaque trait inscrit s'illuminer tandis que je faisais tous les efforts du monde pour poser mon pied sur la seconde marche.

"Je savais que tu allais fuir ! Tu es trop faible face à moi ! Tu l'as toujours été ! Tu crois que j'ai gâché ta misérable vie, mais c'est faux ! Tu ne méritais juste pas de vivre, d'être heureux ! Car tu n'es qu'un pleurnichard ! Si je n'avais pas été là, tu serais sûrement mort depuis longtemps parce que tu n'es pas assez fort pour supporter la vie ! Faible !"

-Je... Essayais-je de dire en montant les marches.

Les bruits du duel se firent plus forts alors que je ne me retournais pas. Mais je pouvais imaginer sans problème l'acharnement de Zarkaf contre son frère qui ne lui laissait pas une chance de le laisser partir.

"Tu as passé ta vie à pleurer sur ton sort ! Tu as voulu te tuer et c'est uniquement grâce à moi que tu es en vie jusqu'à maintenant ! Ton Jimin a juste eu pitié de toi, j'aurais dû le bouffer tant qu'il en était encore temps ! Il a juste vu en toi une victime parce que c'est ce que tu es: une putain de victime !"

-La ferme... Dis-je faiblement.

"Et tu crois que pour tes autres stupides humains que tu appelles tes amis ça à été différent ? Non... Ils en ont juste eu marre de te voir chialer à longueur de journée ! Tu étais un fardeau dangereux pour eux et faible en plus de ça ! Si je n'avais pas été là, ils t'auraient traité comme une merde ! Voilà ta vraie nature ! "

Je gravis la seconde marche, non pas sans avoir versé une nouvelle larme. Il ne me restait plus qu'une dernière montée à faire. M'aidant de mes mains, j'agrippais ma jambe blessée pour la faire venir vers moi pour ensuite la faire s'élever vers la marche.

Mes bras tremblaient sous la pression alors que l'os de mon bras cassé fit son apparition à la frontière de ma peau.

"Tu ne vaux rien."

-Tais-toi. Articulais-je.

"Tu ne mérites pas d'être aimé."

-La ferme.

"Faible."

-Ferme-la ! Criais-je alors sous la colère.

Un énorme son résonna dans la cour. Ma tête vira vers l'origine de ce bruit. Je pus alors voir Zaekal qui se retrouvait encastré dans la pierre qui formait la forteresse. Il semblait comme assommé par le coup et mit plus de temps que d'habitude à se relever. Zarkaf en profita alors.

Il fonça vers moi, les crocs sortis et la rage au ventre.

"Tu n'iras nulle part, vermine."

Ma jambe clouée au sol ne voulait pas bouger. Je concentrais mon énergie sur mes mains pour tirer ma cuisse vers moi afin de la faire monter à mon niveau. Mais celle-ci ne voulait pas bouger.

Je mis toute ma volonté dans cette dernière action. Il ne me resterait après ça qu'à me rejeter dans la faille du portail. Mais sans traverser cette marche, ça m'était impossible.

"Tu n'es même pas capable de gravir une simple marche et tu prétends avoir le droit de me dire de me la fermer ? Redescends sur Terre, ici tu n'es rien. Comme partout d'ailleurs."

-La ferme.

Mes bras se mirent à me picoter. Mon épiderme changea alors sous mes yeux pour prendre la forme de loup. Me procurant alors assez de force, je serrais​ les dents et tirais pour lever ma jambe. Elle bougea alors de quelques centimètres.

"Enfoiré... Utiliser mes propres pouvoirs contre moi... Je vais te buter !"

Zarkaf accéléra sa course, ralenti par ses nombreuses blessures.

-Tu vois... Commençais-je.

Ma jambe se posa sur le seuil du portail. Je me trouvais à présent debout devant la grande faille qui me permettrait de m'enfuir de cet endroit qui puisait sur mon énergie vitale.

Mes bras se remirent sous leurs formes d'origine alors que je me retournais entièrement vers le démon qui se ruait vers moi.

-Je suis peut-être faible à tes yeux. Je ne vaux peut-être rien et tu n'as peut-être pas tort sur toute la ligne. Mais il y a une chose que je possède et que tu n'auras jamais: une raison de vivre. Je ne vis pas pour détruire le monde des autres. Je vis pour être auprès des autres, et cette vie tu ne pourras jamais me la voler.

"Tu crois que j'en ai vraiment quelque chose à foutre de ta misérable vie d'insecte !?"

-Oui. Puisque le misérable insecte que je suis vient de te vaincre.

Je lui lançais alors un sourire sincère, qui s'accentua en voyant les traits déformés de Zarkaf par la colère. Je commençais​ à pencher mon corps vers l'arrière pour me laisser tomber dans la faille du portail. Je vis la lumière bleue se répandre sur mon corps tandis que le démon n'était plus qu'à un saut de moi.

"Jungkook je vais te tuer !" Hurla-t-il de rage en bondissant vers moi.

-Dommage, tu es trop faible pour ça. Sale lâche. 

C'est sur ces dernières paroles où j'utilisais ses propres insultes que du sang sortit de ma bouche. Je puisais alors dans mes dernières forces et levai mon majeur en direction de Zarkaf, tout en gardant mon large sourire. Ce fut ma dernière action avant d'être aspiré dans le portail, englouti dans cette si belle lumière.

La dernière image que je vis fut celle de Zarkaf, les yeux injectés de sang, hurlant mon nom avec haine.

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