OS 5 (partie 6) : L'acceptation

Vue de Giyu : fallait que ça arrive un jour...

Voir Shinobu danser, 'fin plutôt voir mon propre corps danser m'a tellement achevé que je me suis tapé des barres tout seul dans le lit de Shinobu au Domaine des Papillons. Elle m'avait demandé de dormir là-bas, je ne sais pas trop pourquoi mais j'ai accepté (même si je ne semblais pas vraiment avoir le choix, en fait...). Je me suis réveillé à cinq heures du matin, il faisait encore un peu nuit, quand une idée m'est venue soudainement. Une chose que très peu de personnes savaient : j'aimais beaucoup prendre des photos avec l'appareil photo que ma mère m'a offert à mes onze ans et qui était toujours sur moi sans que personne ne le remarque. Sans un bruit, je me suis levé, toujours dans cette hideuse nuisette qui servait visiblement de pyjama à Shinobu, j'ai mis un peignoir sur moi en laissant voir légèrement ma poitrine ('fin, la sienne, mais vous avez capté...) car je trouvais ça marrant de faire la meuf sexy...

Je me suis rendu sur le toit en exécutant un saut prodigieux, j'ai pris mon appareil photo et j'ai attendu le lever du soleil pour prendre en photo les premiers rayons dans tous les plans possibles, et une fois satisfait, je suis parti prendre un truc à bouffer dans la cuisine. Je me suis assis contre le cerisier du Domaine des Papillons ave mon ordinateur caché encore une fois sur moi (secret professionnel) et j'ai commencé à faire des retouches et des montages sur l'ordinateur en pestant quand des miettes de gâteaux allaient sur le clavier. Je suis retourné sur le toit dans le plus grand des calmes avant d'entendre Aoi crier. Je me suis tourné vers elle, et je la voyais me regarder en rougissant.

-Ça va ? ai-je lancé d'en haut, y'a quelque chose qui ne va pas ?

-Shinobu... On voit ta culotte... a-t-elle marmonné assez fort pour que je puisse l'entendre quand même.

-Ah ? Je m'en bas les couilles, tu sais... ai-je lâché dans le plus grand des calmes, avant de chuchoter pour moi-même : j'ai plus de couilles, en fait... Ah la la...

Et sans trop savoir pourquoi, j'ai commencé à exécuter une danse grâcieuse, balançant mes bras avec toute la douceur du monde en m'inprégnant des permiers rayons du soleil sur ma peau, mon peignoir glissant le long de mes épaules avec lenteur, le chant des oiseaux matinaux accompagnant mes pointes de pieds et mes sauts, j'ai tenté un grand écart et je me suis brisé l'entre-jambe en hurlant de douleur, car Shinobu ne possédait pas la même souplesse que moi, j'ai posé une main sur ma cuisse mais j'ai sans faire exprès effleuré sa CHOSE, je suis devenu tout rouge alors que j'étais encore en l'air je ne sais trop comment et qu'Aoi essayait de comprendre qu'est-ce que je foutais à poil sur le toit, mais j'avais toujours les jambes écartées, ce qui fait que mon entrejambe a frappé de plein fouet l'espèce de barre en bois du toit (vous savez de quoi je parle, je ne sais pas comment ça s'appelle...), réduisant à jamais à Shinobu la possibilité d'avoir des enfants plus tard, j'ai hurlé de douleur en pleurant à chaudes larmes tellement la douleur était forte, je me suis laissé lamentablement roulé et glissé le long du toit avant de tomber lourdement dans un bruit sourd sur Zenitsu qui dégustait une pastèque pour son petit-déjeuner assis sur le rebord de la terrasse avec ses potes.

-Shinobu-chan ? a balbutié le blond en m'aidant à me relever, qu'est-ce que vous faisiez sur le toit ?

Tanjiro et Zenitsu ont rougi en me voyant en petite tenue, Inosuke bouffait toujours sans me prêter une quelconque importance, et Nezuko râlait et gémissait à moitié en regardant le ciel.

-Tanjiro, je m'ennuiiiiiieeeeeeeuuuuuuhhhhhhh... a-t-elle soupiré dans un long râle, je ne sais pas quoi faire...

-Je ne sais pas plus que toi Nezuko... Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? a marmonné son frère, tu veux sortir en ville ? Faire du shopping ? Allez au parc pour voir les fleurs ?

-On fait ça tous les jours... Ça devient barbant, à force... a-t-elle soupiré en se grattant un ongle.

-Hum... ai-je réfléchi avant de voir l'appareil photo dans mes mains, ça vous dirait qu'on fasse un shooting ? ai-je proposé.

-C'est quoi ? a demandé Kanao qui mangeait à côté d'eux et qui était silencieuse jusque là.

-Et bah, je vous prends en photo, tout simplement ! Et je pourrais même vous les imprimer, si vous voulez ! Mais pas de simples photos de vous comme ça, dans des sortes de... mises en scène ? Par exemple, Kanao, je te verrais bien sous le cerisier, ou toi, Nezuko, dans un beau champ de fleurs dans une belle petite robe en dentelle ! Je peux imaginer pleins de trucs, vous savez !

La jeune fille a sauté de joie pour montrer son approbation, Tanjiro a paru tenté, Inosuke ne comprenait toujours pas grand-chose mais a accepté sous prétexte qu'il se faisait chier, Zenitsu paraissait enjoué à l'idée de voir Nezuko dans un champ de fleurs, et même si Kanao était timide, elle a accepté de bien vouloir poser pour moi.

-D'abord, on va se changer ? a demandé Tanjiro avant de me remettre les pans de mon peignoir sur mes épaules. Je ne veux pas que vous attrapiez froid... a-t-il marmonné en rougissant.

-Nezuko, mets une robe blanche en dentelle, t'as ça, non ? ai-je proposé.

-Je pense que je peux trouver un truc dans le genre !

Ils sont partis se mettre dans des tenues basiques mais magnifiques sur eux, je suis resté dans mon peignoir le cul à l'air car j'en avais clairement rien à foutre, je marchais avec la démarche d'un éclopé venu des fédérations locales d'Argentine souterraine du Sud destinées à revendre des tailles-crayons au prix de rideaux de douche à des enfants à la sortie de leur école car j'avais encore mal entre mes cuisses...

J'ai fait plusieurs mises en scène : Zenitsu sur une falaise qui invoquait la foudre et on ne voyait que son ombre mais c'était joli quand même, Kanao sous des glycines qui regardait vers le ciel, entourée de papillons violets, dans une belle robe de soie qui lui allait à ravir, Nezuko courant dans un champ de fleurs dans une robe blanche avec un petit panier à la main et le sourire aux lèvres, Inosuke qui saute d'un arbre sous la pluie que j'ai retouché au ralenti, pour voir les goutelettes d'eau s'envoler de ses mèches de cheveux lorsqu'il relevait la tête avec un air de défi, Aoi assise sur les épaules d'Inosuke pour caresser une branche du cerisier en fleurs du Domaine des Papillons, Tanjiro qui brossait les cheveux de sa soeur sur un banc du parc à fleurs, et pleins d'autres mises en scène plus farfelues les unes que les autres, avant que Nezuko ne me pose une question.

-Madame Papillon, m'a-t-elle appelé.

-Oui ?

-Vous pouvez aussi faire des vidéos, dessus ?

-Oui, pourquoi ?

-Vous pensez qu'on pourrait faire un mini-film dessus ? s'est-elle emballée.

-Bah, écris-moi d'abord un scénario... lui ai-je lancé, amusé qu'elle soit aussi investie.

-Trop cool ! s'est-elle écriée avant de courir vers Zenitsu et Tanjiro qui étaient un peu à la traîne, on va écrire un film !

J'ai souri devant ce spectacle, Nezuko me faisait un peu penser à moi quand j'avais son âge, toujours beaucoup trop enthousiaste et qui m'emballait pour un rien, ce qui faisait beaucoup rire Makomo et Sabito. Mon téléphone a soudain vibré contre ma fesse gauche dans une agréable sensation au toucher mais insupportable à longue durée...

-Allô ?

-Ouais, euh, Shinobu, retourne-toi...

Je me suis retourné et j'ai vu mon corps en compagnie de Mitsuri et Obanai qui étaient là sans que je ne sache vraiment pourquoi. Obanai avait détourné le regard, gêné pour une raison que j'ignorais, Mitsuri ne semblait pas comprendre grand-chose à la situation alors que je voyais Shinobu qui me maudissait du regard. J'ai baissé les yeux et j'ai réalisé que j'étais encore à moitié à poil, j'ai soupiré en remettant correctement mon peignoir histoire de cacher le plus possible ce petit corps aux formes généreuses, puis je me suis dirigé vers eux.

-Shinobu, pourquoi t'es habillée comme une pute ? a soupiré Shinobu.

-Je ne suis pas une pute ! ai-je protesté, je m'habille comme je veux, d'abord !

-Oui, mais y'a une limite... a soupiré Mitsuri.

-Dit-elle, ai-je ricané, sarcastique, ce qui l'a fait rougir.

-Oh ! Tu ne l'insultes pas ! a fait Obanai un peu bancal dans son rôle de petit copain protecteur, m'impressionnant moyennement.

-Sinon, pourquoi vous êtes là ? ai-je demandé en soupirant, en croisant les bras devant ma poitrine.

-Je devais faire passer un message de la part d'Urokodaki à Tanjiro, a menti Shinobu (elle, je savais ce qu'elle foutait là...).

-Je venais prendre des nouvelles de tout le monde ! s'est exclamée Mitsuri, je devais sortir en ville avec Nezuko, Kanao et Aoi, aujourd'hui !

-Moi... Je l'accompagne, a ajouté Obanai comme si c'était nécessaire de le préciser.

-Vous emmenez les gars en ville, aussi ? ai-je demandé.

-Bah... Y'aura personne au Domaine, du coup... s'est lamentée Mitsuri, j'aurais bien aimé qu'ils nous accompagnent...

-Je peux rester, tu sais... ai-je dit.

-C'est vrai ?! a piaillé Nezuko qui avait écouté toute la discussion avec les autres derrière, on peut y aller maintenant ?

-C'est vrai ? a balbutié Aoi, ça ne te dérange pas, Shinobu ? Je peux très bien rester, si tu veux...

-Mais non, va t'amuser !

Tout le petit groupe est aussitôt parti en ville, j'ai attendu quelques minutes à rester planté là avec Shinobu qui ne bougeait pas non plus, et une fois sûrs qu'ils étaient bien partis, nous nous sommes regardés.

-Bon, quand faut y aller... a-t-elle soupiré, honneur aux dames, très cher... a-t-elle continué en me pointant le Domaine d'un ample mouvement de bras comme le faisait le chef lors des réunions.

Nous avons marché dans le couloir en silence, nous sommes passés par ma chambre pour prendre des vêtements, elle avait déjà apporté les siens de ma chambre au Temple. J'ai ouvert la porte des douches féminines, je l'ai laissée entrer et je l'ai fermée à clé derrière elle. Nous nous sommes longtemps regardés dans les yeux jusqu'à ce que je prenne la parole.

-On peut mettre de la musique ? ai-je demandé.

-Pourquoi ?

-Je fais mes douches en écoutant de la musique, ça passera plus vite...

-Bah, si tu veux...

J'ai sorti mon téléphone et mon enceinte de nulle part, puis j'ai commencé à mettre ma playist en cliquant sur "Judas" de Lady Gaga, une bon vieux titre (pas si vieux que ça, mais bon...) qui avait le don de toujours m'ambiancer, et alors que je commençais à me retourner vers mon corps, ma vision est devenue noire.

-Qu'est-ce que... ai-je commencé.

-Je t'ai mis un bandeau sur les yeux pour que tu ne regardes pas, a-t-elle pesté, laisse-moi faire et ça passera vite, ok ?

Je n'ai pas eu la force de protester. J'ai trouvé ça beaucoup trop désagréable, mais je n'ai rien dit. En plus, elle avait les mains froides, bref, je vous épargnerai les détails (pour cette fois... 😏). Elle m'a séché et m'a rhabillé après avoir fini son double-shampoing qui sentait la lavande qui a duré plusieurs minutes où je commençais sérieusement à me congeler sur place, et une fois au chaud dans l'uniforme des pourfendeurs sans son haori sans que je ne sache vraiment pourquoi, et on a échangé nos rôles, même qu'elle a dû se mettre assis car son corps est minuscule, puis je lui ai séché les cheveux et je l'ai habillé sur un bon petit "Going Under" d'Evanescence, puis j'ai regardé l'heure.

-Putain, on a mis une demi-heure ! me suis-je exclamé, faudra qu'on se dépêche, la prochaine fois !

-Espérons seulement qu'il n'y aura pas de prochaine fois... a-t-elle soupiré en commençant à trier le bon du mauvais linge dans les paniers.

-Écoute... On ne sait pas encore combien de temps on va rester comme ça... ai-je soupiré, mais j'ai pensé à ce qui aurait pu se passer...

-Je t'écoute...

-La nuit du 1er au 2 décembre, je me suis dit qu'on s'est potentiellement croisés, parce qu'il y a forcément quelque chose qui s'est produit, ça ne peut pas être arrivé comme ça...

-Tu serais sorti de chez toi, cette nuit-là ?

-Je ne sais plus, je ne me souviens de rien...

-Il faudrait qu'on essaie de se renseigner le plus possible sur cette date ! a alors déclaré Shinobu, nos proches doivent s'en souvenir, si on est sortis au beau milieu de la nuit ? Essaie de voir auprès de Mitsuri et Kanae, ou des filles au Domaine comme Aoi ou Kanao, je ne sais pas trop comment on peut aborder le sujet, mais il faut qu'on sache !

-Tu sais si Tamayo a trouvé quelque chose ?

-Elle ne m'a toujours pas envoyé de corbeau pour venir la voir...

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