OS 5 (partie 4) : L'acceptation

Vue de Giyu : RDV chez Tamayo

Mais, quand je me suis réveillé, j'avais toujours des seins et la grosse gueule de Shinobu, rien ne s'était passé pendant la nuit. Aussitôt sur pied, je me suis levé et j'ai couru à travers tout le Temple en voulant fondre en larmes à chacun de mes pas, avant d'arriver devant ma chambre et de débarquer sans prévenir, Shinobu venait de se réveiller et était en train de réaliser. On s'est regardés dans les yeux.

-Mais... Que... Non, par pitié, que je rêve... a-t-elle marmonné en plongeant sa tête entre ses mains, je suis en train de rêver, c'est pas possible...

J'ai soupiré en fermant la porte à clé derrière moi, ayant la sérieuse envie de m'enfermer dans un coin de la chambre à pleurer toutes les larmes de mon corps, je me suis assis sur le coin du lit puis j'ai regardé le vide, ne sachant pas quoi faire.

-J'ai un rendez-vous chez Tamayo à onze heures, elle pourra peut-être nous aider... a alors déclaré Shinobu.

-Tu crois vraiment qu'elle va nous croire ? C'est complètement loufoque, ce qui nous arrive... ai-je chuchoté.

-Elle en a connu bien des choses, on a une chance, avec elle... Allez, direction la salle de bain pour la première OP de la journée (OP : opération pisse) ! s'est-elle exclamée ironiquement en se levant péniblement du lit.

Après l'OP, nous nous sommes changés (uniquement les sur-vêtements), j'ai regardé dans le couloir pour voir si la voie était libre, puis nous sommes partis avec pour objectif de manger en ville puis d'aller tout avouer à Tamayo.

-Faudrait peut-être qu'on se lave, un jour... ai-je murmuré après quelques minutes de marche en silence, ça fait trois jours que je ne me suis pas lavé, là, on commence à puer la mort...

-Ne m'en parle pas encore... a-t-elle soupiré alors que nous quittions la forêt vers la ville, espérons qu'elle trouve un moyen avant demain...

Nous nous sommes arrêtés dans une boulangerie où la petite stagiaire de quinze ans nous a dévisagé pendant plusieurs secondes.

-Mais... Vous ne serez pas le Pilier de l'Eau et de le Pilier de l'Insecte ? a-t-elle demandé au bout d'un moment, vous... Ici ?

-Un pain au chocolat, et toi ? ai-je demandé.

-Euh... Pareil...

Émerveillée, la stagiaire a rempli un petit sac de deux pains au chocolat sans nous quitter des yeux, j'ai payé avec ma carte bancaire (on a échangé nos portes-feuilles), et nous sommes repartis en direction de chez Tamayo avec comme seul bruit le crissement de nos pas contre le trottoir et le bruit de mastication désagréable que faisait toujours Shinobu en mangeant.

Arrivés devant leur grande maison, je suis rentré sans toquer alors que Shinobu essayait de lire un mot marqué sur la porte, et un reuf aux cheveux d'un bleu moche m'a jugé du regard sans que je ne fasse un pas dans l'entrée. Son regard s'est alors radouci.

-Madame Shinobu... Je vous en prie, rentrez donc... Mais pourquoi avez-vous ramené Monsieur Tomioka avec vous ? a demandé le reuf aux cheveux dégueulasses.

-Bonjour, Yushiro... a alors répondu Shinobu devant mon mutisme, je suis désolé de vous déranger ainsi, mais Shinobu a jugé bon de m'emmener avec elle car nous partageons un petit problème commun que nous pensons que Tamayo pourrait nous éclairer dessus...

-Ah ? Je vous en prie, dans ce cas...

Il nous a laissés passer, j'ai observé la somptueuse maison que possédait Tamayo et Yushiro (visiblement), quand j'ai remarqué que Shinobu me tirait dans une autre pièce en me tirant, créant des plis sur l'haori. Nous nous sommes retrouvés dans un espèce de laboratoire où Tamayo attendait, assise, le regard vide sur le sol, un sourire absent sur les lèvres. Le Pilier de l'Insecte m'a incité à m'asseoir devant le petit laboratoire, et alors que nous allions commencer à parler, Yushiro est rentré avec des tasses de thés.

-Bonjour Shinobu... a alors commencé Tamayo en relevant la tête avant de remarquer mon corps assis à côté de moi, Monsieur Tomioka, quelle surprise de vous voir ici...

-Yushiro est vraiment obligé de rester ici ? ai-je alors demandé sèchement.

-Bah oui, enfin... Il est toujours là pour observer la progression du poison destiné à décimer les derniers démons en vie... s'est étonnée Tamayo en fronçant les sourcils.

-Madame Tamayo, est alors intervenue Shinobu dans une ultime respiration, on n'est pas venus tous les deux pour parler de poison... On a un léger petit problème...

-C'est un gros problème ! ai-je protesté en criant presque, c'est plus qu'un problème, on ne sait même pas ce qu'il s'est passé !

-Eh bien, racontez-moi tout...

Je me suis tourné vers Shinobu et on s'est regardés dans le blanc des yeux pendant quelques secondes.

-Tu peux expliquer ? ai-je demandé.

-Bon... Vous me promettez de me croire, Madame ?

-Je suis à votre écoute...

-Pensez-vous qu'il puisse exister... Un remède qui peut nous faire retrouver nos corps ? a-t-elle marmonné en baissant la tête, gênée.

-Que veux-tu dire par "retrouver nos corps", a murmuré Yushiro sans comprendre grand-chose à son charabia.

-Et bah... C'est assez compliqué à croire mais... Hier matin, on s'est tous les deux réveillés dans le mauvais corps, c'est mon "esprit" de femme, de Shinobu Kocho est actuellement dans le corps du Pilier de l'Eau, a expliqué Shinobu, un peu confuse, je sais que ça paraît débile, mais je vous assure que c'est vrai !

J'ai vu Tamayo consulter Yushiro du regard et nous observer tour-à-tour avant de renifler un bon coup.

-C'est vrai que vous ne sentez pas très bon... C'est que ça doit faire longtemps que vous ne vous êtes pas lavés, tous les deux... C'est un peu loufoque, en effet, mais je vous crois... a-t-elle déclaré au bout de quelques secondes de silence.

Nous avons soupiré de soulagement ensemble.

-Cependant... Je doute qu'il existe de remède à cela...

Soulagement légèrement trop prématuré... J'ai juré un mot tout bas en frappant le sol de mon poing avant de me briser une phalange en jurant de douleur, les dents serrées.

-Et qu'est-ce qu'on fait, du coup ? a demandé Shinobu, brisant le silence.

-Qu'est-ce que vous faisiez, la journée avant d'échanger de corps ? a alors redemandé Tamayo par-dessus.

J'ai levé les yeux vers le plafond pour essayer de me remémorer.

-Je ne sais pas... ai-je alors murmuré, j'en ai aucun souvenir...

-Pareil pour moi... a soupiré Shinobu.

-Si, pour toi, on sait que tu es sortie la nuit, car tu as attrapé un rhume, me suis-je alors rappelé.

-Mais sinon, rien d'autre...

-C'est curieux... Vous n'êtes pas partis en mission, ce jour-là ? Vous aviez peut-être une réunion avec le chef... C'est souvent en décembre, que vous la faites... a tenté Yushiro. Vous n'êtes pas simplement bourrés ou en train de délirer ? C'est aussi une possibil...

Tamayo l'a frappé à l'épaule en lui murmurant quelques mots à l'oreille avant de se tourner vers nous avec un sourire ravissant mais un peu forcé.

-Rien du tout ? Vraiment... ?

-Nous sommes vraiment désolés de venir comme ça... a soupiré Shinobu, bon, maintenant, on peut se remettre à nos recherches ?

-Je voulais aller te demander d'aller chercher des glycines dans la forêt, je craignais que tu ne m'en ramènes pas assez, mais vous êtes deux, donc tant mieux ! s'est extasiée Tamayo en joignant les mains, je dois tester le Prototype 124 que nous avons mis au point il y a deux jours...

-Mais comment vous allez le tester si vous n'avez pas de démons ? me suis-je étonné comme si je faisais partie de la conversation.

Elle m'a regardé et s'est alors confirmée mentalement qu'on avait bel et bien échangé de corps.

-Voyez-vous, Monsieur Tomioka, je possède une quantité astronomique de chats démons dans une autre pièce voisine... Ils me servent beaucoup ! s'est-elle exclamée avec un grand sourire.

-Ah... Shinobu, j'ai oublié de te dire que je suis actuellement allergique aux poils d'animaux... ai-je alors soupiré. Ainsi qu'au citron...

Elle a soupiré en choeur.

-Moi, j'ai peur des chiens et des chats... Et je suis allergique aux cons.

On s'est échangés un sourire hypocrite.

-Vous pouvez aller me chercher des glycines, s'il-vous-plaît ? a demandé Tamayo pour essayer de détendre l'atmosphère.

Nous nous sommes levés en choeur et je l'ai suivie jusqu'à la prétendue forêt de glycines qui était littéralement à deux mètres de la maison mais je n'ai pas cherché à dire quelque chose sur ça, j'ai pris un panier posé à côté de l'arche de la forêt en glycines faite elle-même en glycines d'un violet sidérant et ma foi magnifique, puis elle a commencé à en arracher avec délicatesse et avec une technique spéciale, si bien que je l'ai laissée faire, je lui ai tendu le panier et je me suis éloigné vers un petit lac et un cerisier en fleurs solitaire juste à côté sur une petite montée, je suis arrivé jusque-là, j'ai retiré mes chaussures et mes chaussettes que j'ai balancé je ne sais où, peut-être ont-elles atterries en Papouasie-Nouvelle-Guinée ? Puis je me suis assis sur contre le cerisier en trempant le bout de mes orteilles dans l'eau, la froideur du lac m'a tout de suite fait frissonner, mais j'ai rentré jusqu'à mi-mollets en observant des crapes koï nager en esquivant les beaux nénuphars, des oiseaux aux ailes majestueuses qui se posaient sur les branches du cerisier en regardant le lac ou en chantant, des papillons me volaient autour de la tête.

Alors que je fermais les yeux et relevé la main sans trop savoir pourquoi, j'ai senti un doux contact contre l'index, j'ai découvert un beau papillon un peu plus petit que les autres aux ailes violettes et reflets mauves. Je l'ai observé battre des ailes sur mon doigts en esquissant un petit sourire timide comme je n'en avais jamais fait, puis je l'ai laissé s'envoler en observant sa trajectoire avant qu'ils ne se fondent parmi les siens.

-GIYU, TU ES PASSÉ OÙ, ENCORE ?! a hurlé la voix de Shinobu, brisant ce calme et le spectacle de la nature.

J'ai soupiré en me levant et en cherchant mes chaussettes, avant de me rendre compte qu'elles se faisaient actuellement bouffer par les poissons et que mes chaussures rejoignaient la Team Rocket vers d'autres cieux, emportées par les oiseaux.

-Dis-moi que tu ne tenais pas à tes chaussures... ai-je chuchoté.

-C'était juste le cadeau pour mes seize ans par ma mère, mais ce n'est pas grave ! s'est-elle exclamée ironiquement en serrant le poing tout avec un sourire hypocrite.

Nous sommes retournés chez Tamayo et je me suis pris mille et une épines dans les pieds ainsi que des cailloux aiguisés nés pour me faire souffrir mes fredaines.

-Merci bien, tous les deux... Je vais essayer d'enquêter pour votre problème, me donnez-vous l'autorisation de vous faire une prise de sang ?

Bah, c'est pas trop mon dada mais ai-je vraiment le choix devant le regard meurtrier de Shinobu sur moi ? J'ai fermé les yeux en essayant de ne pas pleurer pour ne point perdre ma fierté pendant qu'elle prenait je ne sais combien de flacons de sang avant de nous laisser partir.

-Tu vas faire quoi ? m'a demandé Shinobu en me voyant m'éloigner.

-Je vais acheter des chaussettes chez Kiabi parce que j'ai mal aux pieds...

-On peut simplement aller au Domaine des Papillons, c'est plus proche...

Je l'ai suivie sans un mot et nous sommes rentrés dans le Domaine sans faire de bruit en évitant le plus possible les filles, et alors que j'enfilais grâcieusement mes chaussettes au bord du petit osen qu'il y avait dans le jardin avec Shinobu qui bouffait à côté de moi un petit croissant de sous-marque (ça se voit rien qu'à l'odeur, cette puanteur, que dis-je...), j'ai entendu un cri perçant et j'ai aperçu les trois cons (à savoir Tanjiro, Zenitsu et Inosuke) courir vers nous en hurlant des mots incompréhensibles à mes tympans sensibles.

-J'ai envie de manger des moules... ai-je alors déclaré en enfilant des claquettes de mauvais goût sur mes chaussettes blanches, des moules cuites au beurre... Ça existe ?

-Je ne sais pas, mais ça n'a pas l'air délicieux... a soupiré le Pilier de l'Insecte, j'aurais bien envie d'un resto italien, ce midi...

-Des tagliatelles au saumon ?

-Oh oui ! s'est-elle extasiée en souriant.

-SHINOBU-SAN !!! a hurlé Tanjiro en ma direction, pas que je sois pressé, hein ! Mais quand comptez-vous me rendre mon haori ?

Hum... Comment lui dire que je l'ai jeté dans les toilettes de Shinobu en pensant que c'était la machine à laver car le matin, j'avais l'esprit un peu embrouillé... ai-je pensé en réfléchissant du plus profond de mon âme.

-Eh bien... Euh... Je suis en train de le laver... ai-je menti.

-Tant mieux ! Il me tient beaucoup à coeur, vous savez, il me rappelle beaucoup mon père...

Oh merde... Dans quel merdier je me suis encore fourré...

Les trois cons sont repartis alors que le téléphone de Shinobu a sonné. Elle l'a pris et a écarquillé ses yeux avant de me le tendre.

-Salut Shino ! Bah, t'es où ? On t'a pas vu de la matinée ! s'est exclamée la voix de Mitsuri derrière l'écran.

-Bah, euh... Je suis allée à la pharmacie prendre un Doliprane pour mon rhume, puis je suis partie prendre un petit café en ville pour me remettre les idées en place... ai-je inventé.

-Oh... Je vois... C'est que Kanae en a légèrement après toi après ce que tu as fait à Sanemi...

-Mais... Qu'est-ce que j'ai fait à Sanemi ?

-Tu l'as rendu chauve...

J'ai jeté un regard à Shinobu, en proie à un fou rire monumental en me remémorant la photo de Sanemi.

-Ah... Oups...

-Tu ferais mieux de rentrer pour t'expliquer en face avec elle avant qu'elle ne te trouve... Enfin, ce n'est qu'un conseil d'amie, tu sais...

-Tu... Tu me considères vraiment comme ça ? me suis-je étonné, limite ému par sa déclaration.

-Bah oui, Shinobu ! T'es folle ou quoi ? T'es ma meilleure amie !

-C'est vrai que tu ne dois pas être habitué, a ricané Shinobu, sarcastique.

-Y'a Giyu avec toi ? s'est étonnée le Pilier de l'Amour.

-Oh merde... a-t-elle soupiré.

-Euh non... J'arrive, Mitsuri, à tout à l'heure !!! me suis-je écrié avant de couper subitement l'appel.

-On va au resto italien ? a proposé Shinobu.

-C'est une invitation à un rendez-vous ? ai-je ironisé.

-T'es con... a-t-elle soupiré en se levant, allez, go les pasta !

Nous sommes montés dans le bus où les gens nous regardaient sans comprendre, mais nous sommes restés debout car il n'y avait aucun siège de libre. J'ai sorti mon casque de nulle part, je l'ai branché à mon téléphone et j'ai cherché un bon vieux classique à mettre, avant de tomber sur "Les démons de minuit" d'Imagines que je ne devais pas avoir écouté depuis la fois où Zenitsu a vomi sur Nezuko en voulant se déhancher sur le sac de plage de Mitsuri.

Hélas, ce fut une terrible erreur, alors que le bus mettait la radio Cheriefm, je me suis mis à danser en chantant à moitié au beau milieu d'une pub Carglass où les gens ont commencé à me regarder en faisant les gros yeux. Je me suis arrêté quand Shinobu m'a aggripé d'une main ferme et m'a fait descendre à notre arrêt alors que j'étais complètement à fond.

Nous avons déambulé dans les rues dans un silence qui ne me pesait pas tellement vu que j'avais encore la musique dans les oreilles.

NATSUO KICHIMOTO A ENVOYÉ UN MESSAGE DANS "LE GROUPE DE DANSE DE JOSÉPHINE"

Natsuo : Les gars, comment ça se passe, pour vous, les répét' ? Vous ne galérez pas trop, sans cavalier ? Je vous avoue que je galère un peu pour le paso...

J'ai aussitôt écarquillé les yeux, ayant complètement oublié le groupe de danse dont je faisais partie depuis mes huit ans, les répétitions dont parlait Natsuo (mon frérot de sang allemand) n'étaient qu'autres que celles pour les 100 ans de l'école de danse dans laquelle j'étais. Le spectacle était censé être donné le 31 décembre même si nous avions des répétitions en commun en groupe à partir du 20 décembre. Le problème étant que j'étais dans le corps de Shinobu...

-Ça va ? m'a-t-elle demandé en voyant que j'écarquillais les yeux devant mon téléphone, y'a un truc qui ne va pas ?

-Euh... J't'expliquerais au resto... Mais va y avoir un petit problème...

Nous sommes rentrés dans le restaurant italien et une autre petite stagiaire nous a dévisagé.

-Vous... Vous ne serez pas le Pilier de l'Ins...

-Oui bon, on a compris, ai-je coupé sèchement, une table pour deux, s'te-plaît !

-Euh... Oui, bien sûr...

Elle nous a donné une petite table ronde au fond de la salle à côté de la fenêtre avec la vue sur la rue. Nous nous sommes assis face-à-face, nous nous sommes regardés dans le blanc des yeux pendant quelques secondes avant que la petite stagiaire ne nous donne la carte avec un sourire énigmatique sûrement rempli de sous-entendus que je n'ai pas compris.

-Bon, du coup... C'est quoi le problème ? a demandé Shinobu avant d'ouvir la carte et de commencer à regarder.

-Commande et je te raconterais tout après, ça va être long...

Elle a choisi et j'ai fait de même, nous avons refermé les cartes et j'ai commencé à lui expliquer le groupe de danse et toutes les contraintes, je m'attendais à ce qu'elle refuse mais elle a réfléchi quelques secondes avant de regarder par la fenêtre avant de se tourner de nouveau vers moi avec un sourire malicieux sur les lèvres.

-Écoute-moi bien, j'ai une proposition à te faire... a-t-elle commencé. Tu m'entraînes tous les jours pour ton spectacle de danse machin-truc, là, et toi, en échange, tu me trouves un petit copain.

Je suis resté mutique et elle a explosé de rire.

-Tu ne t'y attendais pas, hein ?

-Bon, ok, mais t'as déjà quelqu'un en vue ? ai-je continué en essayant de garder un visage impassible, et pourquoi tu me demandes ça à moi ?

-Tout d'abord, tu as trois conquêtes à ton actif, donc tu t'y connais, et ensuite, tu vois le restaurant spécialités cambodgiennes, en face ?

-Euh ouais...

-Tu vois le mec brun aux beaux yeux d'environ 1m75 ?

C'est légèrement ma description, mais ok...

-C'est vrai qu'il est plutôt beau gosse...

-Le temps que nos corps s'échangent, tu me l'ammènes dans mon lit, c'est pas trop compliqué pour toi ?

-C'est comme si c'était fait ! Mais il s'appelle comment ?

-Hum... Tsuneo... Marché conclu ?

-Marché conclu, très chère...

Nous nous sommes serrés le petit doigt.

-Je te préviens, les répétitions vont être dûres, et je serai ta cavalière pour l'entraînement mais j'en ai déjà une autre, 'fin bref, tu verras... ai-je marmonné avant que la petite stagiaire nous donne nos plats de pâtes avec des moules pour moi et des tagliatelles avec du saumon pour elle, et je ne serai pas un gentil professeur... ai-je ajouté quand la stagiaire est partie.

-T'inquiète, je sais danser !

Y'a que moi qui sent que c'est un pur mensonge ?

-On commence quand ?

-Le mieux serait le plus tôt possible, mais comme tu veux... Y'a deux danses, en plus...

-Faut qu'on réserve la salle de sport du temple, alors...

-Ça ne va pas être bien compliqué...

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