OS 5 (partie 1) : L'acceptation

Terminé : non mdr

Contexte : un bodyswap vraiment foireux Giyushino dans les temps modernes, où les Piliers ont encore une fois vaincu les démons et sont tous vivants, et qu'ils vivent tous au Temple de Maître Ubuyashiki.

PS : il va y avoir plusieurs parties parce que sinon c'est beaucoup trop long... Dites-vous que sur Google Docs ça fait 46 pages, donc bon... En police d'écriture 14, en plus... 

Aussi les cocos, suivez bien pour savoir qui parle à quel moment dans le corps de qui, ok ?





Vue de Giyu : le réveil compliqué...

Alors... Comment vous résumez la situation en quelques mots ? Tout d'abord, je me suis réveillé dans une chambre qui n'était pas la mienne, mais clairement pas, des murs d'un violet qui me ferait sûrement vomir sur le champ tellement c'était de mauvais goût, aucun bureau où je pourrais écrire ou dessiner dessus, juste un lit et une étagère d'une blancheur aussi utile que mon existence sur Terre. Le lit était contre la fenêtre, bien que quand je me suis levé, j'ai manqué de me prendre le plafond qui était en pente, ainsi que la carne de la fenêtre, bref, clairement pas ma chambre.

Je me suis étiré avant de remarquer que je n'avais pas de manches à mon pyjama, qui n'était qu'autre que le double d'un uniforme officiel de pourfendeur de démons que j'avais volé en douce quand le couturier pervers avait tourné le dos quelques secondes pour se servir du thé à la lavande dans une tasse ma foi très belle d'une porcelaine qui devait être agréable au toucher, j'avais même un bracelet en perles au poignet gauche et les cheveux détachés.

Je me suis levé, les yeux mi-clos, avec la gueule d'un reuf qu'on croiserait le dimanche matin au rayon PQ avec son vieux bermuda et son air de zombie maladif, j'ai marché jusqu'à la porte de la salle de bain que j'ai ouverte d'un petit coup de pied, j'ai marché jusqu'aux toilettes, et alors que je voulais ouvrir la braguette de mon short (parce que j'avais apparemment un short, allez savoir comment), j'ai remarqué deux bosses au niveau de ma poitrine. Des seins.

-Qu'est-ce que c'est qu'c... ai-je commencé avant de découvir que je n'avais rien entre les jambes.

Je me suis tourné vers le miroir, mes mains sur mes joues à essayer de comprendre ce rêve idiot que je devais être en train de faire, plutôt un cauchemar, si vous voulez mon avis, avant de voir apparaître le visage pâle et angélique de Shinobu en face de moi.

-QU'EST-CE QUE C'EST QUE CE BORDEL ?! ai-je hurlé malgré moi, POURQUOI EST-CE QUE C'EST CETTE CONNASSE QUE JE VOIS ET PAS MA GUEULE ?!

Je suis retourné dans la chambre principale avant de me dire qu'autant de mauvais goût m'aurait forcément mené sur la piste de Shinobu si je n'avais pas été aussi con, mais je viens de me lever et mon cerveau n'est pas efficace avant que je n'ai pas trempé un peu de fromage dans mon jus d'orange sans pulpe et de le déguster sous les yeux dégoûtés des autres Piliers qui voulaient juste se taper leur meilleur petit-déjeuner.

J'ai poussé la porte de la chambre pour regarder dans le couloir. Je n'étais pas au Temple mais dans le Domaine des Papillons, je savais que Shinobu allait au moins passer une nuit là-bas par semaine, sans aucune raison apparente à part passer du temps avec ses soeurs.

-Bonjour Shinobu ! s'est écriée Aoi, visiblement enthousiaste (bien que je la vois souvent énervée à poursuivre Inosuke qui volait de la nourriture qu'elle préparait pour d'autres que ce gros porc), bien dormi ?

-Euh... Je...

Je n'étais clairement pas habitué à cette petite voix qu'elle avait, et je n'étais également pas habitué à ce qu'on m'adresse la parole, surtout de la part d'Aoi.

-Bah, ça va pas ? Tu es toute rouge... s'est-elle inquiétée avant de poser le dos de sa main sur mon front pour prendre ma température, tu es normale, pourtant... Tu as attrapé froid ?

-Euh... Oui, c'est ça ! me suis-je exclamé, pris de panique, je suis sortie dehors hier soir et j'ai dû attraper un rhume à ce moment-là !

-Euh... Ok ? Mets une écharpe, la prochaine fois, l'hiver commence à arriver... On est le 2 décembre aujourd'hui !

-Merci pour l'information... Bonne journée... Aoi.

C'était flagrant comment je bégayais comme un imbécile, mais cela ne semblait pas la choquer plus que ça. J'ai erré quelques minutes dans les couloirs avant de voir le jardin, pieds nus, j'ai foulé l'herbe fraîche en regardant le soleil se lever, la rosée du matin a mouillé le bout de mes pieds, la brise fraîche a soulevé mes cheveux et fait crisser les branches du cerisier qui était dans la cour.

-Faut que je retrouve Shinobu... ai-je chuchoté pour moi-même, elle doit être dans mon corps et elle doit savoir quelque chose à ce qu'il se passe...

-BONJOUR, SHINOBU-SAN !!! a hurlé une voix qui me rendrait fou.

Je me suis tourné et Zenitsu m'est tombé dessus en trébuchant sur un drôle de rocher qui était là sans que je sache trop pourquoi, j'ai vu Tanjiro et Inosuke accourir derrière lui, je l'ai retenu à temps et l'ai rejeté brutalement en arrière, époussetant mes bras frêles et nus qu'il avait touché. Zenitsu a percuté le sanglier de plein fouet et ils se sont ramassés dans le petit lac juste en dessous du cerisier.

-Shinobu, toutes mes excuses ! a hurlé alors Zenitsu qui est remonté à la surface alors qu'Inosuke semblait se noyer sans que personne ne réagisse, je ne voulais pas vous tomber dessus, je...

-Oui, c'est bon, j'ai compris, ai-je coupé froidement en me retournant, euh... Vous savez où est le Temple ?

Tanjiro m'a regardé sans comprendre.

-Bah oui... Vous vous y rendez tous les jours, Shinobu... a-t-il marmonné, déconcerté, vous avez oublié le chemin ? a-t-il voulu plaisanter.

-Oui, c'est ça ! Je suis amnésique par moments, c'est un peu con, je sais, mais je suis bizarre... Faut aller dans la forêt ?

-Euh... Oui, et continuez tout droit... Mais vous comptez y aller dans cette tenue-là ? a-t-il demandé, visiblement gêné.

J'ai baissé les yeux et j'ai remarqué que je portais une petite nuisette vachement sexy, pour être honnête, et mon short trônait quelque part dans les toilettes de Shinobu car il avait glisser quand j'ai voulu pisser. J'étais donc à moitié à poil devant un gamin de quinze ans. Sans réfléchir plus que ça, j'ai arraché le haori de Tanjiro, le faisant tournoyer et tomber sur les fesses sur l'herbe fraîche, je l'ai enfilé en vitesse en me protégeant la poitrine et j'ai couru pieds nus, me prenant tous les petits cailloux et branches tombées des arbres, ce qui faisait un mal de chien mais je m'en fichais. J'ai remarqué qu'elle pouvait courir assez vite, en fait...

Arrivé dans la cour du Temple, Mitsuri et Kanae discutaient, assises autour d'une petite table ronde, en pleine séance de potins intéressants que pour elles avec du thé qui sentait la fleur d'oranger à trois kilomètres à la ronde, elles m'ont remarqué dans mon entrée dynamique où j'ai failli me casser la gueule, essoufflé.

-Salut ma chérie ! Ça va ? a demandé Mitsuri.

-Est-ce que vous savez si Shin... Giyu, me suis-je repris en réalisant, s'il est en mission ou pas ?

-Bah... Je ne l'ai pas vu ce matin, mais il se lève plutôt tard, tu sais... a-t-elle répondu, étonnée par ma question, mais pourquoi tu le cherches ?

-Euh... Et bah... On a eu un léger petit malentendu hier soir et je reconnais que je suis allée un peu trop loin... Je voudrais juste lui présenter mes excuses...

Nan mais t'as vraiment cru qu'elles allaient avaler ça ? Shinobu Kocho, s'excuser ? Elles ne sont pas connes à ce point, quand même...

-Ah ! Tu as enfin grandi, putain ! s'est exclamée Kanae, ravie pour une raison que j'ignorais en échangeant un regard entendu avec Mitsuri, je ne sais pas où il peut être, il n'a pas eu de missions depuis une semaine, en même temps, on en a très peu depuis que Muzan est mort, juste quelques démons de campagne par-ci par-là...

J'ai sauté sur la petite terrasse avant de jurer pour moi-même en me mordant la langue pour ne pas hurler de douleur.

-Ça va ? s'est inquiétée Kanae.

J'avais oublié que les seins, ça rebondit pour tout et n'importe quoi... Les pauvres, comment elles font pour supporter ça tous les jours ? Je compatis, d'un coup... ai-je pensé en soupirant pour moi-même avant de pénétrer dans le Temple. Arrivé devant ma propre chambre, j'ai toqué plusieurs fois. La porte s'est entre-ouverte en vitesse, et voir mon propre corps me dire quelque chose d'incompréhensible, me tirer par le pan de l'haori de Tanjiro pour me bousculer à l'intérieur de la chambre et refermer la porte derrière moi m'a choqué.

-Dis-moi que c'est bien toi, Shinobu... ai-je soupiré en voyant mon corps se laisser tomber sur mon lit en commençant à jurer toutes les insultes possibles et inimaginables.

-BIEN SÛR QUE C'EST MOI !!! a-t-elle hurlé, devenue hystérique, je ne sais pas comment faire !

-Pour qu'on retrouve notre corps ? ai-je tenté.

-POUR ALLER PISSER, BORDEL DE CUL, ÇA FAIT UNE HEURE QUE JE ME RETIENS !!!

-Tu veux bien arrêter de gueuler comme ça ? On peut nous entendre, tu sais... ai-je déclaré de sa douce voix qui m'apaisait malgré moi.

-Mais comment je fais pour aller pisser ?

-Où est le problème ? Ah... Ah oui, merde...

Nous nous sommes regardés dans le blanc des yeux quelques secondes avant de me lever et de l'inciter à faire pareil.

-Ferme les yeux, je gère le reste, lui ai-je juste dit.

-Ah... Au fait, j'ai bouché tes toilettes...

-MAIS COMMENT T'AS FAIT SI TU N'Y ES MÊME PAS ALLÉE ?!

-Bah... J'ai gerbé dedans...

-Tu es malade ?

-J'ai attrapé un gros rhume, hier soir...

-C'est plus qu'un rhume, ça...

J'ai cherché la brosse à chiottes et j'ai galéré pendant quelques minutes à retirer le vomis verdâtre qui me donnait envie de revomir dessus, l'odeur était putride et j'avais des relents d'ail insupportables. Puis, une fois que les toilettes étaient de nouveau en marche, je lui ai fait signe d'entrer et d'approcher des toilettes.

-Ferme les yeux, lui ai-je ordonné.

-Argh... T'as les mains froides !

-Je fais ce que je peux ! ai-je protesté en essayant de ne pas gerber devant la situation, tiens-toi tranquille !

-Mais c'est insupportable !

-C'est presque fini, fais un effort, bordel de c...

-GIYU ?! a hurlé la voix de Mitsuri derrière la porte de ma chambre, y'a Shinobu qui te cherche ! Giyu, tu m'entends ?

J'ai failli répondre avant de me souvenir que je n'avais plus la même voix, désormais. Je me suis tourné vers Shinobu qui semblait au bord de la crise cardiaque.

-Réponds... ai-je chuchoté avant de refermer la braguette.

-EUH... OUI, JE T'ENTENDS ! OK, J'EN PRENDS NOTE, MITSURI, MERCI BEAUCOUP DE ME L'AVOIR DIT !!! a-t-elle hurlé d'une voix coincée et pas hyper naturelle.

-Wahou ! a-t-elle ricané, c'est la première fois que tu m'adresses autant de mots, je suis flattée !

Nous avons attendu qu'elle soit partie pour faire le moindre geste ou même un petit bruit, figés sur nous-même. J'ai descendu la cuvette, et je me suis assis dessus comme si ce n'était qu'une chaise.

-Du coup... Qu'est-ce... Comment ça se fait qu'on puisse avoir échanger de corps pendant la nuit ? On est pas dans "Your Name", là ! me suis-je emballé, mais si c'est le même fonctionnement, demain, ça devrait être bon... Une journée, ça devrait aller, non ?

-Ouais... Une seule journée, on a rien de particulier aujourd'hui, non ? Et tu ne dois pas foutre grand-chose de ta journée... a-t-elle ironisé, pourquoi t'as le haori de Tanjiro ?

Je l'ai laissé retomber par terre pour qu'elle puisse admirer sa propre anatomie en face d'elle, je l'ai vue rougir et soupirer.

-T'as pissé, toi ?

-Pas encore... Et j'ai pas envie... Et tu vas apprendre que j'ai une minuscule vessie, Shinobu...

-Chouette... a-t-elle soupiré, je ne vais pas boire trop, alors...

-On va prendre notre petit-déjeuner ? ai-je proposé, j'ai pas bouffé depuis hier soir, visiblement...

-Vas-y, moi non plus...

Elle a entre-ouvert la porte pour vérifier qu'il n'y avait personne dans le couloir, m'a fait un signe de la tête, et nous avons couru jusqu'à la cuisine après que j'ai enfilé une petite robe blanche à ma taille et beaucoup moins sexy et voyante que la nuisette dégueulasse que je portais en me réveillant. Il n'y avait personne dans la cuisine non plus, nous avons fouillé les placards en vitesse pour tout prendre et nous enfuir dans la chambre pour que personne ne puisse nous voir ensemble, surtout pas Mitsuri... Alors que j'avais les bras remplis de bouteille de jus d'orange avec ou sans pulpe (je ne comprends pas comment elle peut aimer la pulpe...) et de paquets de cookies Granola à moitié prix chez Auchan, manquant de tout renverser, et qu'elle prenait les verres qui étaient en hauteur et d'autres conneries à bouffer, la porte s'est ouverte, j'ai sursauté et j'ai tout fait tomber sur le comptoir. Kanae et Mitsuri venaient d'entrer. Je me suis tourné vers Shinobu, paniqué, alors qu'elle venait de se rendre compte que les filles étaient là.

-Arrête de sourire, c'est glauque... lui ai-je chuchoté.

-Ah ? Désolée...

-Qu'est-ce que tu lui dis, Shinobu ? a demandé Mitsuri.

Nous nous sommes tous les deux tournés vers elle, et j'ai réalisé qu'elle me parlait à moi.

-Euh... Moi ? ai-je demandé en me pointant du doigt, bah oui, je suis con-conne, conne, évidemment... Euh, rien, rien du tout... ai-je bégayé comme jamais avant de baisser la tête vers un cookie qui s'était tristement écrasé sur le sol dans un bruit sourd.

-Tu vas bien ? T'es un peu bizarre, ce matin... s'est inquiétée Kanae, d'abord t'arrives à moitié à poil et...

Elle s'est arrêtée pour nous regarder à tour de rôle.

-Ne... Ne me dis pas que tu es allée en nuisette dans sa ch...

-Bon, c'est pas tout ça, mais je vais y aller ! s'est exclamée Shinobu, je vous laisse vous disputer entre filles... a-t-elle continué en se retournant à une vitesse considérablement lente.

Ne sachant pas quoi faire dans ce genre de situation, j'ai repris les paquets de gâteaux et les bouteilles de jus d'orange, puis je me suis enfui comme un voleur, pris de panique. J'ai couru ma vie entière, dépassant même Shinobu qui marchait tranquillement dans le couloir pour gravir les escaliers en sautant quelques marches au passage, tourner à la vitesse de l'éclair en manquant de me prendre Muichiro qui marchait encore une fois dans la plus grande des tranquilités en observant le plafond et tous ses bienfaits sur la conscience adolescente, j'ai ouvert ma chambre en donnant un coup de coude dans la porte et je me suis engouffré dedans en me laissant tomber sur le lit, sa grosse poitrine écrasant des centaines de gâteaux faits à base de farine.

-La journée va être longue... a déclaré Shinobu en fermant la porte derrière elle, bon... J'ai un entretien avec le chef pour augmenter mon salaire à quatorze heures, alors je vais tout te dire, écoute-moi bien, ok ? Je la veux, mon augmentation... Et toi, rien de spécial ?

-Rien... À part Urokodaki qui était censé venir me voir en fin d'après-midi pour faire le point avec Tanjiro... me suis-je rappelé, ah... Ah, ça va être problématique, ça...

-De quoi ?

-Je t'expliquerais plus tard, d'abord, on a le déjeuner des Piliers, et on va apprendre à se contrôler et à être naturel, ok ?

-Bon, bah c'est parti...




Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top