OS 4 : C'était juste un repas de famille...

Terminé : à moitié, dans le sens où ça peut en soit s'arrêter là et qu'on n'attende pas vraiment une suite, mais que j'aurais également pu continuer... Enfin, vous allez voir.

Contexte : les Piliers ont vaincu les démons et vivent tous ensemble au Temple, chez leur maître Kagaya Ubuyashiki. Afin de renforcer les liens entre les Piliers, le maître décide d'organiser un repas de famille, sauf que Giyu n'aime pas sa famille (j'ai imaginé ses parents, ok ?).

PS : je ne sais plus si c'est indiqué, mais c'est de la vue de Giyu tout le long... AH NON !!! La deuxième partie (très courte), est de la vue de Kanae !





Le contexte

Plongé dans les vidéos Youtube, affalé sur le canapé dans une position à me désarticuler le dos et les mollets, je soupirais pour aucune raison depuis environ trente minutes en gromellant dans ma barbe. J'avais le casque sur les oreilles, écoutant une petite musique de fond en même temps qu'une vidéo, et je réfléchissais au sens de la vie avec une profonde réflexion de ma part, assez pertinente tout de même.

Le chef est arrivé d'une façon tellement brutale en faisant claquer ses chaussures dans un bruit semblable à celui d'un verre brisé sur le sol que j'en suis tombé par terre en me prenant le nez dans la table basse.

-Mes chers enfants... a-t-il marmonné tandis que je me relevais en enlevant mes lunettes de mon nez miraculeusement intactes. Comment vous portez-vous en cette soirée lumineuse ?

Lumineuse ? En quoi cette soirée est lumineuse ? Je me suis massé l'arrière de la tête en m'asseyant correctement sur le sol.

-Très bien, Maître ! s'est exclamée Mitsuri avec un sourire rayonnant, nous jouons aux cartes depuis un petit bout de temps et je gagne à chaque partie, je suis trop contente !

De l'autre côté de la table, son adversaire, Shinobu, était sur le point de tuer ce petit chiwawa innocent en lui lançant des regards plus meurtriers les uns que les autres en se tirant ses propres cheveux pour contenir sa haine pesante.

-Bien, a répondu le Maître, est-ce que ça vous dirait de faire un repas ?

-Mais Maître, nous en faisons tous les jours, je me suis étonné.

-En effet, mais je pensais à un repas en famille.

-En famille ? a marmonné Obanai, peu confiant.

-Et bien, chacun, vous inviterez votre famille pour que nous nous posions tous ensemble pour discuter au soleil de l'été...

-... et des guêpes... a chuchoté Shinobu en levant les yeux au ciel avec insolence.

Je me suis levé presque d'un bond.

-Pas trop vite, je ne suis pas sûr que ce soit... une EXCELLENTE idée, je suis intervenu.

-Et pourquoi donc ? Je ne vois pas d'inconvénients à ce que tu rencontres les parents de tes congénères.

-Nan mais c'est pas le problème.

-QUEL EST LE PROBLÈME, ALORS ?!

... Hum, comment le dire poliment... ?

-Et bien... Ma mère a des problèmes cardiaques et je crains qu'elle ne puisse assister à ce repas, j'ai menti.

Franchement, t'as vraiment cru qu'ils allaient avaler ça ?, j'ai pensé en manquant de me taper la tête.

-Oh, et quels problèmes cardiaques ? m'a défié le Maître.

-Euh... Un... Une malformation des poumons.

-Tu te fiches de moi ?

Je me suis rassis sur le canapé sans oser aller trop loin.

-Je me chargerais d'appeler vos proches, le repas aura lieu mardi prochain, fin de la discussion.

Ça faisait longtemps que le chef n'avait pas été aussi sec que cela.

Soudain, Sanemi s'est levé et est devenu rouge en prenant sa gorge de sa main, j'ai cru qu'il allait faire une crise d'asthme.

-Sanemi, ça va ? s'est inquiétée Kanae.

-Oui, t'inquiète p...

Il s'est mis à tousser, et, pour ne pas perdre sa fierté, est parti en courant dans le couloir.

-Mais... Qu'est-ce qui vient de se passer ?

Le lendemain matin, je me suis réveillé avec un entrain surnaturel. Je me suis levé et j'ai marché d'un pas ferme vers l'antre du Maître, ne prenant pas la peine de saluer les autres sur mon passage. J'ai toqué tellement fort que j'ai cru arracher la toison de la porte si fragile.

-Entrez ! a fait le Maître, moins sec que hier soir.

Je suis donc rentré, la tête haute et les yeux perçants, prenant exemple pour une fois dans ma vie sur ma mère.

-Qu'est-ce que tu veux ? a soupiré le chef.

Je me suis avancé jusqu'à son bureau, puis j'ai plaqué les mains sur le bois en ignorant la douleur fulgurante de mes paumes rougies par la claque et j'ai défié le Maître du regard, sachant que celui-ci gardait son visage impassible et son pseudo-sourire.

-N'invitez pas mes parents, j'ai répondu.

-Qu'est-ce que... ?

-Vous m'avez entendu ! je l'ai coupé sèchement, n'invitez pas mes parents, point barre.

-Mais enfin, pourquoi ?

-Vous n'avez pas besoin d'explication.

-Bien sûr que si.

J'ai rapproché ma tête de la sienne, toujours avec mon air hautain.

-Est-ce que j'ai besoin d'une explication pour savoir pourquoi votre tronche ressemble à celle d'un porc-épic ? J'crois pas, nan, alors vous feriez bien de vous passer de ma petite vie familliale et obéïr à mes ordres, j'ai chuchoté.

-Enfin, Giyu, sois raisonnable.

J'ai reculé ma tête, mauvais.

-Qui peut être ta mère pour que tu ne veuilles pas la voir ?

-...

Je me suis cassé en courant à une vitesse hallucinante en explosant le parquet à chacun de mes pas. Je suis arrivé dans la cuisine, à bout de souffle...

-Ça va ? a lancé Shinobu.

J'ai haussé les épaules.

-Bon, ma famille va venir, tu sais ce que ça veut dire, a-t-elle marmonné, malicieuse.

J'ai relevé la tête.

-Bien sûr que je sais ce que ça veut dire.





Chapitre 1 : Le repas de Giyu

C'était le jour J, pour bien énerver ma mère, je n'ai rien trouvé de mieux de mettre un short vert pour exhiber mes jambes bien poilues et un tee-shirt rose avec une licorne dessus en train de tirer avec un laser tiré de Star Wars sur un chat-tacos. Le pire, c'est que je n'avais pas honte. ET, pour finaliser le tout, bien sûr, des tongs jaune poussin.

-Quelle dégaine ! s'est moquée Shinobu qui, elle, avait fait l'effort de mettre une robe blanche.

J'ai avalé un jus d'orange SANS PULPE d'une traite, puis, j'ai eu l'idée du siècle. Alors que les autres piliers piaillaient dans le salon, j'ai débarqué, l'air grave.

-Shinobu.

Elle s'est retournée, cet appel avait brisé toutes les conversations pour se concentrer sur ma personne.

-Oui ?

-Dessine-moi une *BIP* sur le visage.

Je lui ai tendu un feutre noir.

-Pourquoi ?

-Ça en vaut la peine.

Elle s'est levée et m'a dessiné une grosse *BIP* sur la joue avec un plaisir immense.

-On était pas censé être beau ? a ricané Sanemi devant ce spectacle, vêtu d'un élégant costard blanc.

-Tu ne comprends rien à la beauté en elle-même, Sanemi, a répondu Shinobu, toujours aussi concentrée sur son dessin.

J'étais sur le point d'exploser, mais je me suis retenu. Ça a toqué et le Maître est rentré, nous dévisageant.

-Que se passe-t-il ?

-Une petite séance de maquillage, Maître, j'ai répondu en essayant de garder un visage impassible.

Kanae a explosé devant le résultat final, suivie des autres piliers. J'ai alors enfilé mes lunettes de soleil avec la dégaine d'une star de cinéma.

-I'm sexy and I know it.

Le Maître était sur le point de craquer, mais il s'est retenu et a essayé de prendre un air sévère.

-Enlève-moi cette horreur, tout de suite.

Les familles ont alors commencé à affluer dans le salon, chaque parent me considérant avec une drôle d'expression. Le plus marrant fut l'expression de la mère des Kocho.

-Maman, voici Giyu.

-Bonjour Madame, je suis Ludo, ai-je répondu en lui tendant une main qui se voulait amicale.

-Bah non, ma fille vient de dire que vous vous appelez Giyu, s'est étonnée l'adorable femme en me serrant la main.

-Je suis le chef d'une entreprise d'éponges roses.

-Oh ! Comment s'appelle votre entreprise ?

-Les Éponges roses de Mamie Gâteaux.

-Oh... Et le business marche bien ?

Elle prenait tellement au premier degré que je me permettais de me foutre de sa gueule. La mère est repartie et j'ai tiré Shinobu vers moi.

-Elle a vu Sanou ? j'ai chuchoté à son oreille.

-Pas encore, mais elle va, a-t-elle répondu en levant les yeux.

Je l'ai lâchée et j'ai parcouru la salle avec une allure de torreador en prenant mon haori comme cape en toisant les gens de haut, ça me plaisait de faire l'imbécile.

-FORREST !!! a hurlé une voix que je reconnaitraîs parmi tant d'autres.

Je me suis retourné et j'ai pris dans mes bras ma soeur pleurant presque, tellement heureuse de me revoir. C'était bien la seule personne que je voulais voir de ma famille, à part peut-être mon père ; lui, à la rigueur, ça allait...

-Comment tu vas ? a demandé ma soeur une fois qu'elle eut fini de me broyer les côtes.

Puis elle m'a inspecté.

-Pourquoi t'as une *BIP* sur la joue ? s'est-elle étonnée en époussetant la joue concernée du pan de sa veste.

-Hum... longue histoire.

Puis Shinobu a débarqué.

-Salut frère, ça fait si longtemps ! a-t-elle lancé en prenant ma soeur dans ses bras sans son consentement.

-Mais... On ne se connaît pas... a marmonné ma soeur de sa voix si mélodieuse, déconcertée.

Déçu que Tsukato ne s'y prenne pas au jeu, le pilier s'est cassé sans demander son reste.

-Papa et Maman sont les derniers... j'ai marmonné.

-PARCE QU'ILS VIENNENT TOUS LES DEUX ?! s'est récriée ma soeur, offusquée.

Toutes les personnes se sont retournées vers elle, nous prenant sûrement comme des cinglés mentales.

-Excusez-moi... s'est excusée ma soeur, c'est que...

Des trompettes ont retenti, brisant littéralement mes tympans en mille morceaux et ceux des autres. J'ai souri. Le grand jeu allait enfin commencer...

Des serviteurs en costards noirs proprement repassés avec une moustache distinguée et coupée à la même longueur pour tous se sont placés à des intervalles réguliers jusqu'au milieu du salon, formant un chemin depuis la porte d'entrée. Les trompettes ont cessé et un serviteur a pris un air juste en relevant la tête, et s'est placé au centre du salon, sur la table basse, en prenant la peine de jeter tous les magazines d'Obanai sur le sol avec ses chaussures parfaitement cirées.

-Mesdames et messieurs, très chers compatriotes, justes congénères, a-t-il récité sans se démonter, je vous prie d'accueillir très chaleureusement Dame Kinoyo.

Il a applaudi de ses mains frêles et a forcé les personnes présentes à faire de même en les forçant du regard.

Alors, ma mère est arrivée dans le salon.

Toujours aussi grande, du haut de son mètre soixante-treize, avec sa chevelure noire retenue par un chignon imposant brillant à la lueur du soleil par la tonne de laque que son coiffeur a dû lui mettre. Ses yeux verts, toujours aussi dédaigneux, nous dévisageaient de haut avec un air hautain, ses fins cils recouverts de mascara et d'eye-liner noir, le reste de son visage était tartiné de crèmes et de maquillage. Sa robe, d'une longueur semblable à celle d'un cou de giraffe et d'une noirceur toujours aussi noire après les années se découpaient en différentes parties avec parfois des pierres précieuses pour se démarquer de la noirceur de sa robe. Ses talons, bien visibles de la population, étaient incroyablement imposants.

Prise d'une bouffée de courage, Tsukato s'est avancée dans le silence pesant de l'arrivée de notre mère, avec un pseudo-sourire aimable (et surtout forcé) en ouvrant les bras pour lui signifier qu'elle voulait lui faire un câlin.

-Mère, quel honneur de vous revoir ! Vous m'avez l'air bien en forme, cela fait plaisir à voir, a déclamé ma soeur en lui tapotant légèrement le dos en me lançant un regard qui signifiait clairement : "help me".

Ma mère s'est décrochée de son accolade.

-Tu n'as pas trop mauvaise mine, Tsukato, a dit Mère en guise de salutation.

Elle a fait une face horrifiée devant mon look de voyou (tout était dans l'art de mon plan).

-Mais qu'est-ce que cette tenue digne de ton... imbécile de père ?! s'est récriée Dame Kinoyo, offusquée.

-Il fait bien trop chaud pour notre tenue officielle, Mère, nous vivons au grand air.

-EST-CE QUE TU SAIS AU MOINS CE QUE VEUT DIRE CETTE PUTAIN D'EXPRESSION ?!

Ma mère s'énervait très facilement. Le problème, c'est que je ne connaissais pas du tout cette expression que sortait mon père n'importe où et n'importe quand.

-Bien sûr, tout le monde sait ce que ça veut dire.

Trop honteuse de son fils (de moi, en gros), Dame Kinoyo a saisi son éventail pour cacher son visage et est partie discuter avec des mères terrifiées par sa présence dans une autre pièce. Shinobu était morte de rire sur le canapé avec une main sur la bouche, en train de s'étouffer.

-FISTON !!! a lancé une voix grasse.

Mon père, dans sa salopette qu'il devait porter depuis 1985 et son chapeau de paille à moitié mangé par les insectes, a débarqué dans le salon avec ses bottes crottées de terre et un cochon dodu sous le bras qui restait impassible en remuant adorablement des oreilles. Mitsuri, fane de cochon, a fondu et a supplié mon père de prendre le cochon, celui-ci, toujours aussi aimable, lui a tendu le cochon.

-Une minute, c'est Chipie ?! j'ai demandé.

-Bah oui !

Je me suis jeté derrière Mitsuri et je lui ai retirée Chipie alors qu'elle commençait à la câliner. Le Pilier de l'Amour m'a jeté un regard rempli de haine.

-Nan mais oh, tu fais quoi ?

-Toi, tu t'es crue où ? C'est MON cochon.

-Y'a pas marqué ton nom dessus.

J'ai repris le fameux marqueur noir et j'ai marqué en gros sur le cou de Chipie : LE COCHON DE GIYU.

-Bah si, ma chérie.

Elle m'a fait un sourire forcé. J'ai pris Chipie dans mes bras (qui avait drôlement pris du poids depuis trois ans) et je suis revenu vers mon père qui avait beaucoup moins de mal à se frayer dans les discussions et à y mettre un peu de rythme en rigolant avec son rire (certes gras) mais bien reconnaissable et agréable à entendre.

Le Maître est entré dans la salle et les discussions se sont tues pour le laisser parler.

-Bonjour mesdames et messieurs, merci d'être présents à mon invitation, ça me fait plaisir de revoir tout ces jeunes gens heureux de revoir leur famille. Nous allons passer à table dans quelques minutes, je vous invite donc à vous y rendre...

Mon père m'a donné une tape sur l'épaule.

-Alors fiston, tu t'amuses bien, ici ? m'a demandé mon paternel avec sa voix grasse en proie à une quinte de toux.

-Ouais, c'est bien...

-Qu'est-ce que tu regardes ?

J'essayais de voir si Sanemi avait fait la rencontre de sa belle-famille, ce qui était visiblement le cas. J'ai porté la main à mon oreillette.

-Moineau Poilu, ici la Tomate Juteuse, rien à signaler ? Comment s'est passée la rencontre ?

-Hilarante, notre plan est incroyable, a répondu le Moineau Poilu. Il panique, je l'ai jamais vu aussi tendu.

-Tu filmes ?

-Bien sûr.

-Place à la seconde partie du plan.

Tsukato a claqué des doigts.

-Quel plan ?

-Contre notre chère Mamounette.

-Qu'est-ce que t'as encore foutu ?

Nous nous sommes rendus à table, j'étais en face de mes parents et entouré de Sanemi ainsi que de ma soeur. Celui-ci, si tendu, a renversé son verre d'eau sur le pain de sa chérie qui était en face d'elle.

-Dé-désollééééééé... a gémi le Pilier en se relevant droit comme un piquet, en sortant je ne sais combien de serviettes de la poche de sa veste en essayant d'essuyer.

-Tiens, je lui ai dit en lui tendant une éponge.

-M-M-Merrrr-ci...

Tremblant comme une feuille lors d'une tornade, il a essuyé chaque compartiment de la table mouillée à cause des trois gouttes de son verre d'eau avec tant de minutie que je fus fasciné de le regarder aussi précis, lui qui en avait généralement rien à foutre de renverser quelque chose sur la table.

-T'inquiète pas, c'est très bien comme ça, a dit Kanae avec un ravissant sourire au bout de cinq minutes de ce petit manège.

-Su-super...

Il m'a lancé un regard du genre : "je gère ou pas ?".

Comment a-t-il pu me faire confiance, vous demandez-vous sûrement ? Et bien, à vrai dire, je me posais exactement la même question, peut-être parce que j'étais le seul mec à lui proposer de l'aider. Pourtant, tout le monde sait qu'il ne faut jamais écouter mes "conseils" en matière de rencontre avec sa belle-famille.

-MESDAMES ET MESSIEURS !!! a lancé le Maître du bout de la table, soutenu par ses filles et son fils, nous allons servir l'entrée, du crabe du port de Lyon !

-C'est local ? a demandé une mère.

-Bah non, ça vient de Lyon.

-Mais c'est où, Lyon ?

-En France.

-Mais c'est même pas un littoral !

-Excellente remarque, a fait le chef, en effet, ce n'est pas de Lyon mais de la ville d'à côté (POV : l'autrice qui a la grosse flemme de chercher mdr).

-Voilà qui est mieux, a marmonné ma mère.

Mon père jaugeait ma mère depuis environ une demi-heure sans prendre la peine de décortiquer son crabe tout fraîchement servi.

-Bah alors Kinoyo, tu ne décortiques pas ton crabe ? a lancé mon père.

Ma mère a levé la tête, piquée au vif.

-M'enfin ! Pourquoi irai-je engraisser mes doigts quand j'ai quelqu'un pour le faire ?

En effet, un de ses serviteurs avec une moustache si parfaite et de la sueur dégoulinante du front pour être rester assis à genou depuis une quinzaine de minutes.

-Et puis ? D'où te permets-tu de me parler ? a lancé ma mère.

-Oh ça va, il fait que te parler, va falloir te calmer deux secondes, la vioc, j'ai contre-attaqué.

Dame Kinoyo s'est levée de table brusquement, offusquée.

-TU M'AS TRAITÉ DE QUOI, LÀ ?!

-NON MAIS OH, T'ENGUEULES PAS MON FISTON !!! a hurlé mon père en se levant, la toisant de toute sa hauteur.

-Ouais ouais toi, t'es même pas inclu dans la discussion, espèce de lâche, je me les suis coltinée quinze ans pendant que tu te dorais la pilule avec tes vaches et c'est comme ça que tu me parles ? a répliqué Kinoyo en nous pointant du doigt, moi et ma soeur.

-Et t'as foutu quoi pendant quinze ans ? T'as sorti un parfum à l'huile de coude, c'est ça ? a lancé ma soeur, complice.

-Tsukato ?! a fait notre mère, offusquée de recevoir ça de sa fille si calme et gentille. Comment oses-tu ?

-NAN PARCE QUE, jusque là, on a fermé notre gueule, mais maintenant, on va se dire les choses en face, espèce de vieille poule ménopausée ! a lancé mon père.

-OUAIS OUAIS, BAH RETOURNE REGARDER "LES BRONZÉS FONT DU SKI" ET FAIS PAS CHIER, HEIN !

Et la dispute a éclaté. J'étais tellement en colère contre ma mère que je suis monté sur la table et que je lui ai balancé une bouteille d'huile que lui a éclatée à la tronche dans un fracas qui a arrêté toutes les discussions (même si certains suivaient la dispute depuis son début). Puis, j'ai sorti une mitrailleuse de nulle part et je l'ai pointée directement sur le front brillant de ma mère aspergée d'huile.

-Prête à payer ?





Chapitre 2 : Le repas de Kanae

Revoir ma famille, quel bonheur ! Je me suis endormie très tard dans la nuit à cause de l'excitation que ça me provoquait. Mes parents me manquaient tellement, et toutes les soeurs Kocho enfin réunies !

Donc, c'est avec une joie naturelle et ma bonne humeur constante (sans vouloir me vanter) que je me suis levée comme dans un conte de fées. Je me suis étirée jusqu'à faire craquer tous les os de mon corps et j'ai foncé sous la douche en chantant d'une voix particulièrement fausse, mais je chantais quand même à fond en écrasant le gel douche à la lavande sur mon ventre pour me savonner de partout.

Quand je suis sortie de la douche, j'ai glissé et j'ai failli me casser la gueule MAIS je me suis rattrapée grâce à l'armoire même si l'angle de cette armoire était particulièrement pointue maintenant que je m'étais prise un gros coup dans la côté à m'en faire une griffure.

Toujours en chantonnant, j'ai fait ma toilette et je me suis attachée les cheveux en un chignon imposant avec pleins de perles dans les cheveux, et je me suis habillée d'une ravissante petite robe noire à bretelles, simple et efficace (avec les ballerines noires, bien sûr) et le collier de perles qui passe partout.

-BONJOUR LE MONDE !!! je me suis écriée en ouvrant ma porte avec une énergie tellement forte que j'ai failli assommer Obanai qui voulait juste marcher tranquillement dans le couloir.

Je suis descendue en sautillant dans les escaliers en saluant tous les gens que je pouvais croiser et j'ai viré à gauche pour atterrir dans une cuisine bondée de monde. Enfin, bondée, plutôt Giyu et Shinobu qui discutaient avec leur maroilles trempé dans le café matinale comme les bons profs de maths des familles.

-J't'avais dit que le blanc t'allait super bien ! je me suis écriée en admirant la robe blanche en dentelle de ma soeur.

Ils m'ont regardé comme si j'étais un gros boloss avec des yeux aussi gros que ceux d'une chouette.

-Ok...

J'ai vite pris une pomme avec du miel (sans cuillère ? vous allez comprendre) et je me suis cassée de cette atmosphère tendue et cheloue (si je puis me permettre).

Je me suis assise sur le canapé à côté de Mitsuri qui s'appliquait du vernis orange fluo sur les ongles de pied avec une grâce digne de Dita von Teese.

-Salut ! a-t-elle lancé, toujours aussi concentrée sur ses pieds pâles comme la neige de l'hiver, comment tu vas ? Oh ? J't'ai raconté la fois où j'ai mangé un pot à crayon lama rose avec des paillettes ? Quelle épopée ! J'te raconte pas ! L'autre jour...

J'ai regardé ma pomme en salivant à l'avance pendant qu'elle me racontait son incroyable histoire, on aurait dit une psychopathe. Puis j'ai ouvert le pot de miel.

-... et là Obanai, il... Eh oh, tu m'écoutes, au moins ?

Alors, j'ai jeté ma pomme dans le pot de miel et je me suis mise à manger en plongeant ma tête dedans pour absorber avec ma langue comme un petit chaton.

-Ah oui... T'as toujours pas perdue tes habitudes, a fait ma camarade, légèrement dégoûtée.

J'ai relevé la tête.

-Bah ! C'est juste une pomme avec du miel !

Voilà pourquoi un placard est rempli de miel venu d'Espagne sans conservateur certifié par le label indépendant fabriqué par un homme dans le prénom fini par "mojito" dans une entreprise familiale et durable pour l'environnement. Un pot de miel par jour ! Vous vous rendez compte, je mange beaucoup !

Une fois mon petit-déjeuner fini, j'ai relevé la tête.

-Hum... Où est mon Sanou ? Tu l'as vu ? j'ai demandé à Mitsuri qui soufflait par petits a-coups sur son vernis pétant.

-Ah oui... Sanemi, ouais... Il... il a la gastro... 'fin...

À peine a-t-elle fini sa phrase que je courais à en perdre haleine à la menthe à travers tout le Temple pour retrouver mon Sanou souffrant en train de rejeter du liquide à la couleur douteuse dans les toilettes de sa chambre en agonisant avec une douleur palpable.

En m'étant crouttée six fois dans le couloir (oui bah le parquet il glisse), j'ai tourné à l'angle de la porte de sa chambre tellement reconnaissable avec le magnifique poster de

WEJ-DENE, ALORS COMME ÇA TU M'AS TROMPÉ, T'AS CRU QU'J'ALLAIS PAS CAPTER ?.

-SANOUMI ? SANOUMI, OÙ ES-TU ? EST-CE QUE TU VAS BIEN ? SANOUMI !!!

-...ma beauté... a gémi une voix faible.

Un truc gros comme une trousse de crayons de couleur m'a sauté dessus, d'une couleur violette, c'était un insecte avec des petites pattes poilues bien dégoûtantes. J'ai hurlé et je suis tombée en arrière, les yeux plissés en m'agitant dans tous les sens possibles pour essayer de retirer ce truc immonde de mon espace vital.

Sanemi, faible et pâle, a atterri dans mon champ de vision.

-Pssst, Okihinu, reviens ici.

Le scarabée rhinocéros japonais a semblé pousser un soupir de mécontentement et a volé jusqu'à la main de Sanemi. Il l'a déposé dans un aquarium sans eau et il m'a tendu une main galante afin de me relever avec gentlemanesse.

-Ça va ? Okihinu, ça veut pas dire "gros chien" ?

Mais Sanemi, dans une infériorité d'enfer en allant s'asseoir sur son lit, sa tête entre ses bras posés perpendiculairement sur ses jambes en soupirant comme dans un clip pour une chanson émouvante avec des paroles pourries juste conçues pour faire des rimes en pensant que ça allait faire pleurer des gens juste parce que c'est sur une mélodie de piano ou de violon, a soupiré dans un murmure si fort et frais qu'il aurait pu soulever un éléphant.

-Je ne sais pas... a-t-il murmuré, toujours dans son clip de Slimane.

Je suis partie m'asseoir à côté de lui, et j'ai posé une main compatissante sur son épaule qui se voulait réconfortante en lui adressant un regard ravissant.

-C'est parce que tu vas rencontrer mes parents ? Ne t'inquiète pas, ils sont aussi adorables que moi ! je me suis exclamée.

-Je ne sais pas quoi faire... a-t-il murmuré avec une voix semblable à celle d'un chien trouvé sur Mars.

Le laissant dans son clip de Coldplay avec ses mille et une réflexions, je suis retournée dans la cuisine voir ma soeur qui se lavait les dents avec du dentifrice au charbon.

-Queschkya ? a-t-elle marmonné en se rinçant la bouche dans l'évier.

-T'as pas une salle de bain, avec ta chambre ? je me suis étonnée.

-Oui bah...

FIN (pas d'inquiétude, la rencontre de Sanemi et des parents de Kanae seront sur un autre DOC, en attendant, mangez des pots de crayon rose pailleté en forme de lama !)


PS 1 : En vrai, si on enlève la partie de Kanae, j'aurais pu m'arrêter là, nan ?

PS 2 : Est-ce que j'ai écrit la rencontre de Kanae et Sanemi sur un autre Docs ? ... Non. Mais je l'ai écrit dans une autre fanfiction que j'ai publiée et... FAUT VRAIMENT QUE J'ARRÊTE DE ME FAIRE DE LA PUB POUR MOI-MÊME, SERIEUX !!!

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