OS 2 : Le prototype de (Notre dernière chance...)
Terminé : non
Contexte : dans un monde où les démons règnent, les réincarnations des Piliers d'autrefois se font kidnappés afin de se faire réentraîner pour battre le roi des démons, Muzan.
PS : ceci est le prototype d'une de mes fanfictions déjà publiées "Notre dernière chance...", si vous voulez mieux comprendre, vous pouvez toujours aller la lire... (nan mais regardez sa technique pour avoir plus de vues, sérieusement pff...).
Nan premier degré, si cet OS vous intéresse, alors vous pouvez aller voir "Notre dernière chance...", même si ça sera beaucoup plus sérieux (enfin, ça reste fun quand même...) et beaucoup plus long...
Giyu Tomioka
Ça fait deux semaines qu'on est rentrés après les deux longs mois de vacances d'été, et je me fais déjà chier en cours, sérieusement, à quoi ça me sert d'apprendre des dates en histoire, de faire des probabilités en maths ou de dissecter une grenouille en SVT ? Enfin bon, ça fait longtemps que j'ai dissecté une grenouille, et j'en garde de très mauvais souvenirs, je me souviens que j'avais tout laissé faire à mon voisin, mon meilleur ami, Sabito, parce que j'étais une grosse merde pas capable de toucher les grosses cuisses jaunes d'une grenouille dissectée, et l'odeur, je ne vous en parle pas. Malgré tout, je me souviens aussi que j'étais le seul à ne pas toujours avoir manipulé la grenouille, on me traitait de chochotte, et le prof m'a obligé à couper la cuisse de la grenouille pour que je puisse observer (comme si j'en avais eu envie) le tendon de notre chère amie à quatre grosses pattes, j'ai failli gerbé, du jus de grenouille a giclé de partout, j'en ai eu sur mon cahier (l'odeur me revient parfois encore, dix ans après ce traumatisme crânien sévère), ça puait à la mort, je me suis lavé les mains avec dix doses de savon mais ça ne partait toujours pas, et mon stylo puait aussi parce que je devais répondre en même temps à des questions sur les articulations de la grenouille sur une feuille. Bref, un très mauvais souvenir, courage aux cinquièmes.
Pour en revenir à ma petite vie très passionnante, j'étais rentré à l'Hyper High Academy (pas très original, le nom) pour les étudiants de tout genre de dix-huits à vingt-quatre ans, pour étudier (woah, quelle coïncidence) et se faire chier. Je me souviens (encore une fois, je ne suis pas amnésique, les gars) que ce matin, j'avais les boules d'enfer.
Je me suis levé, j'ai pris ma douche, il n'y avait que de l'eau froide et puisque l'eau chaude ne venait pas, j'ai dû me sacrifier en m'octroyant une douche froide, j'étais de mauvaise humeur, en sortant de la douche, je me suis clairement cassé la gueule contre le lavabo (aïe mon menton), mes habits ont décidé de faire grève aujourd'hui, donc j'ai mis un quart d'heure à les enfiler. Le petit-déjeuner était dégueulasse parce qu'une personne avait osé finir les placards, j'ai dû me servir un jus d'orange AVEC pulpe, vous vous rendez compte ? ET LÀ, les notifications ont plu sur le groupe de classe.
Leina Kabunami 🌸🌷🌹 : Hello les gars, fallait faire quoi pour l'anglais ?
Jenna Kiburojas 🍂🍁🐅 : Nan mais tu la fermes, la pouffiasse.
Hyata Horishimaro 🍱🌗⛵ : Nan mais genre t'as pas fait tes homeworks et tout, tu crains trop, baby shark.
Sabito le BG 💪💪💪 : C'est vous qui faites pitié, les filles.
Makomo l'Intello 💖😍👪 : GENRE MOI JE FAIS PITIÉ ?! ESPÈCE DE SALOPARD DE MERDE.
Sabito le BG 💪💪💪 : Mais je ne parlais pas de toi, ma chérie !
Makomo l'Intello 💖😍👪 : "Ma chérie", mon cul oui. Tu ne sers à rien, Sabito.
Et encore des centaines de messages des quelques personnes bienveillantes de la classe répondant gentiment à la pauvre Leina qui n'était jamais au courant des devoirs (ou qui ne les marquait tout simplement pas) en lui envoyant les réponses parce qu'il ne restait plus qu'une demi-heure avant le début des cours et qu'elle n'aurait sûrement pas le temps de les faire. Je ne comprenais pas ces gens-là, je n'étais pas l'intello de service (je n'en étais même pas un, mais ça ne veut pas dire que j'ai des notes de merde) mais bon, un moment, les exercices, même merdiques, m'occupaient en classe. Je ne participais pas beaucoup, parce que flemme. Franchement, je n'en voyais pas l'intérêt, "afin de mieux comprendre le cours" disaient les profs, oui bien sûr, ça ne m'empêche pas d'avoir 15 de moyenne, donc bon.
Ensuite, dans "Mon Infernal Matin", Makomo et Sabito se sont disputés dans la chambre en gueulant de toutes leurs forces (comme tous les matins, au final) pendant que je me tapais mes meilleurs Trésors avec du lait, et ont fini (comme tous les matins) par se réconcillier en pleurant à chaudes larmes. J'ai soupiré, en me disant que je devais me retaper tout ce scénario de Mon Infernal Matin pendant encore une année scolaire, encore une fois, et j'ai regardé Instagram pendant quelques minutes. Sabito m'a gueulé dessus parce qu'on était "en retard" (je crois qu'on a pas la même définition du retard, mais bon), je les ai attendus dehors parce que, comme tous les matins, ils avaient au moins oublier une chose dans leur chambre. Désespéré, je me suis assis sur l'herbe et j'ai regardé les voisines partir dans leur collège.
Les voisins avaient sept filles, et la mère de ces sept filles était une collègue, une amie très proche de ma mère, des fois elles se tapaient des barres en fixant un de leurs enfants (donc moi, des fois) du doigt, j'ai jamais compris leurs délires, et je pense qu'il vaut mieux que ça reste comme ça. Deux des filles allaient aussi à l'Hyper High, Shinobu et Kanae, je crois (je ne les différençais jamais parce que je m'en foutais un peu d'elles, en fait), une des deux était dans ma classe, je ne savais pas c'était laquelle des deux.
Makomo a tout fait tombé en se ramassant, elle a pété les plombs et j'ai soupiré, contraint à l'aider au risque de me faire trucider si je ne le faisais pas. Bref, vie de merde.
Shinobu Kocho
Moi, c'est Shinobu Kocho, dans le chapitre précédent, vous avez recontré le dépressif, Giyu là, je sais plus comme il s'appelle le connard, mais bon, on s'en fout de lui. C'est à moi qu'on va s'intéresser, et croyez-moi, ma vie est beaucoup plus merdique que la sienne, vraiment beaucoup.
J'ai dix-huit ans et je suis rentrée il y a quelques jours à la Hyper High Academy, c'est franchement pas mal, mais sans ma grande soeur, tout va mal. Je vous explique, j'ai six soeurs, et je suis la deuxième de la grosse fratrie.
D'abord, il y avait ma grande soeur, Kanae, une magnifique femme aux yeux purs et innocents, une beauté incroyable qui a fait chavirer plus d'un coeur. Elle a 21 ans, elle a trois ans de plus que moi, mais je la considère comme ma jumelle, je ne sais pas trop pourquoi.
Après, y'a moi, Shinobu. Je fais 151cm et tout le monde se moque de ma taille, mais je m'en fous moi-même.
Ensuite, y'a ma première petite soeur, Kanao (woah l'originalité des prénoms, s'il-vous-plaît), elle est un peu plus grande que moi (on est pas très grands dans la famille, jugez pas ou je vous trucide, c'est clair ?), elle est magnifique mais archi réservée, franchement, c'est dommage de gâcher sa vie à rester dans son coin, mais bon, c'est sa personnalité, je n'y peux rien. Elle a dix-sept ans.
Il y a après Aoi, elle a seize ans et nous gueule dessus comme une maîtresse de CP, elle a deux couettes qui lui donnent un style euh, particulier ? Elle se fait très respecter dans son lycée, si on fait quelque chose qui la déplaît fortement, elle nous le fait très vite comprendre à grands coups de balai, mais elle reste sympa malgré tout, il faut juste apprendre à vivre avec elle, en fait.
Et enfin, les trois petites jumelles qui succède Aoi. Ce sont Naho, Kiyo et Sumi, des petites crèmes, j'ai envie de vous dire. Mais j'ai parfois l'impression que ce sont des clônes, hormis le fait qu'elles se ressemblent toutes les trois comme deux gouttes d'eau (un peu normal, j'ai envie de vous dire), elles ont la même expression au même moment (si on peut dire que leurs visages sont expressifs) et font le même geste au même moment. Elles restent toujours collées toutes les trois et ont exactement les mêmes goûts, de bizarres spécimens.
La soeur à laquelle je suis le plus attachée (sans vouloir faire de préférence entre toutes car je les aime quand même de la même manière, avec autant d'amour pour toutes mes soeurettes chéries), c'est ma Kanae chérie, la plus grande, la plus belle. Un modèle, si je puis me permettre. Elle a de longs cheveux violets le plus souvent détachés, un regard neutre si pur et innocent, pas la moindre trace de violence ou de haine en elle. Je l'admire, comment pouvait-elle rester aussi calme en toutes circonstances, moi qui explose à la moindre imperfection ? J'aurais tant aimé qu'elle ait le temps de m'expliquer son secret !
Mais, ce fut en avril, c'était presque la fin d'année et nous étions si heureuses, toutes les deux ! Je me souviens, nous étions assises sur un banc, dans le parc de la ville tout calme où se promenaient quelques personnes par jour avec leurs enfants ou leur chien, nous étions en train de planifier nos vacances d'été, de se prévoir un truc rien que toutes les deux, nous étions si contentes à cette perspective !
Puis, elle est tombée dans les pommes, j'ai cru qu'elle était morte, j'ai hurlé en la frappant à moitié pour la ramener sur terre. Elle tremblait, tremblait terriblement fort et beaucoup. Une personne beaucoup plus performante que moi a fait les premiers gestes de secours pendant qu'une autre appelait les secours. Je me suis sentie nulle, inutile, j'ai préféré attendre, sidérée, à genoux dans l'herbe humide.
Elle est partie à l'hôpital, je suis rentrée en pleurs à la maison, les darons sont partis à l'hosto pendant que j'essayais de me rassurer moi et en même temps mes petites soeurs, elles, dans tout leurs états. Les darons sont rentrés, sans Kanae, environ une heure plus tard, et là, la goutte qui fait déborder le vase.
Kanae était malade gravement d'une maladie inexistante, en gros, elle était malade de quelque chose que même les plus gros professionnels n'arrivaient pas à élucider. Kanae a pu rentrer à la maison, mais passait ses journées dans son lit, lucide, blanche, pâle, à vomir et à manger que trois cuillères de compote par jour. La voir comme ça a fini par m'insupporter, j'ai fini par me dire qu'elle n'existait plus, mais cela me faisait encore plus souffrir.
Alors, qui a la vie la plus merdique, en fin de compte ?
Le repas entre voisins
Quelques jours plus tard...
Je crois que les daronnes ont eu une idée derrière la tête, qu'elles se sont concertées avant le repas, je ne sais pas, vu les regards qu'elles m'ont jeté à tous les faits et gestes que j'effectuais.
Nous sommes samedi, et ma mère et celle des voisines, étant des collègues et amies très proches, ont décidé d'organiser un repas à midi entre voisins, nous faisions parfois ça des week-ends, et ça ne me dérangeait pas.
Mon père, aidé de Sabito, moi j'avais la grosse flemme d'aider, un moment les gars, faut revenir à la réalité :
-on était samedis.
-j'étais en jogging et pas coiffé (en résumé, déguelasse).
-j'avais dû subir une énième semaine de cours sans intérêt.
-je préfère profiter du week-end à ma façon (mode grosse feignasse activé) que faire d'autres choses.
-ALORS MERDE, HEIN.
Mais ma mère est débarquée dans ma chambre en défonçant à moitié la pauvre porte, et elle m'a regardé.
-Quoi ? j'ai lancé avec une pointe d'insolence.
-Tu te fous de ma gueule ?
-Pourquoi ?
-T'es en joggo, c'est clairement du foutage de gueule, Giyu.
-Je suis comme ça tous les week-ends, maman.
-Bah pour une fois, tu pourrais faire un effort !
-Pourquoi, il y a quelque chose de prévu, aujourd'hui ?
-Tu n'es pas présentable pour le repas !
-Enfin, maman, Kenna (la collègue de ma mère et mère de sept filles (quel courage)) et ses filles s'en foutent, et moi aussi.
-BAH MOI JE M'EN FOUS PAS, a-t-elle gueulé férocement, TU T'HABILLES CORRECTEMENT AUJOURD'HUI.
-Maman on est samedi ! j'ai râlé en levant les yeux de mon portable.
-On est samedi, on est samedi, ça ne change rien à rien ! s'est emportée ma mère, tu t'habilles tout de suite ou tu es privé de portable pendant un mois, et là, t'auras tout le temps pour t'habiller, crois-moi !
Elle a attendu ma réponse, j'ai acquiescé en râlant, désarmé, elle a claqué la porte en râlant à son tour "ah, les jeunes d'aujourd'hui !". J'ai FAIT L'EFFORT de m'habiller CORRECTEMENT, ma mère en a esquissé un sourire forcé, et quand elle a tourné le dos, je lui ai fait un bras d'honneur (ce qui a pété de rire Makomo).
Je me suis laissé tomber sur la chaise et j'ai observé la clotûre pendant que les autres parlaient. Un moment, maman m'a glissé, comme une menace.
-Mon choupinou, tu devrais parler avec les autres.
-Pas envie, ai-je marmonné en inspectant la peinture de la clotûre, de loin, une belle couleur blanche.
-GIYU, POURQUOI TU NE PARLERAIS PAS AVEC SHINOBU, TIENS, ELLE A TON ÂGE, a sussuré ma mère à mon oreille.
-On a trois ans d'diff' !
-TU... a-t-elle commencé.
J'ai soupiré. Shinobu, elle aussi, observait la clôture.
-C'est de la peinture Leroy Merlin ? j'ai demandé (ce qui est une question normale).
-Oh ouais ! m'a-t-elle répondu, absorbée par sa contemplation, c'est de l'hyper bonne qualité !
-Shinobu.
-Quoi ?
-Y'A LE CHIEN DES VOISINS QUI PISSE DESSUS !!!
On est partis gueuler sur le chien, les autres nous ont regardé avec de l'incompréhension. Voici le premier vrai dialogue que j'ai eu avec ma voisine, bizarre, comme dialogue. Ensuite, on s'est lancés dans une conversation... Comment dire...
-T'as vu les nouveaux déo de Nae ? j'ai lancé.
-Ouais, de la merde à l'état pure, a-t-elle commenté.
-Ça ne tient que deux heures, leur connerie ! je me suis énervé.
-MAIS TELLEMENT, ET ÇA SENT MÊME PAS LA LAVANDE, CETTE MERDE !!!
On s'est tellement énervés contre de pauvres déodorants qu'on a fini par casser un verre contre la table. Les autres ont sursauté et certains ont lâché des cris de surprise, j'ai commencé à prendre mon assiette pour la fracasser quelque part mais Sabito m'a calmé avant un nouveau massacre. On a ensuite parlé un peu plus calmement de la Hyper High Academy, mais on a quand même réussi à s'énerver pour les toilettes pas propres de l'académie, mais on a réussi à ne pas casser de verres, et ça, c'est un gros effort de notre part ! Nos mères nous ont regardé sans vraiment comprendre, mais je les ai vues se concerter, ça m'a fait très peur, croyez-moi, très peur.
Plus tard, je regardais je ne sais quoi sur mon téléphone, quand ma mère est venue vers moi. J'ai froncé les sourcils, je voyais la connerie arriver à des kilomètres à la ronde.
-Oui mamounette ? j'ai fait.
-MON GIYUNET CHÉRI, s'est-elle écriée, Kenna est très inquiète pour sa fille.
-Quelle fille ?
-Shinobu.
-Pourquoi ?
Shinobu et sa mère nous ont rejoint dans la plus grande des discrétions.
-Elle a peur qu'elle se perde sur la route de la pharmacie.
-Hein ? avons-nous fait en choeur (Shinobu et moi).
-Kenna, votre fille n'est plus un bébé, si je puis me permettre, j'ai répondu.
Je me suis fait sérieusement remonter les bretelles par les deux mères (me traitant d'irresponsable) qui nous ont fait un discours sur l'agression dans la rue et elles ont BEAUCOUP INSISTÉ DISCRÈTEMENT pour que je l'accompagne. Comprenant mon dilemme, Shinobu m'a entraîné sur son chemin sans me demander mon avis. On s'est foutus de leur gueule quand nous fûmes assez loin.
-Comme si un pervers narcissique qui fume des clopes pourrait me harcelait dans une pauvre rue déserte ! s'est-elle esclaffée.
Puis là, je me suis fait assomé par quelque chose dont j'ignore encore l'identité.
Dans les canalisations de la ville...
Je me suis réveillée dans une salle lugubre, étroite, salle, sombre. Je me sentais comme dans les égoûts, je ne suis jamais allée dans les canalisations de la ville, je vous rassure, mais c'est exactement comme ça que je me les imaginais.
Le silence m'a aussitôt figée sur place, je sentais le regard des autres personnes présentes (qui m'étaient presque toutes inconnues) sur moi, enfin, qui, comme moi, essayaient de comprendre où est-ce qu'ils étaient. J'ai croisé le regard de Giyu et cela m'a rassuré de savoir que quelqu'un que je connaissais (à peine, certes) était dans la même situation que moi, une situation très étrange.
J'ai inspecté les autres personnes, nous étions neuf au total, il n'y avait qu'une autre fille qui avait l'air d'avoir mon âge, le reste, c'était des mecs, des jeunes et des plus vieux, je ne comprenais décidemment rien à rien à ce qui se passait. Ce que je savais, c'est qu'ils avaient tous l'air aussi assomée que moi, un peu violent, comme accueil.
Soudain, l'autre fille a hurlé. J'ai sursauté et je suis retombée en arrière, me protégeant de mes deux bras mon petit corps frêle. J'ai essayé de reculer, mais la peur m'en empêchait.
Du bout du couloir qui le reliait à cette salle très peu hygiénique, une ombre apparut. J'ai eu la peur de ma vie, je suis devenue livide en un rien de temps. L'ombre a laissé la place à un homme, pas très grande, la trentaine, aux yeux assez menaçants, aux cheveux verts à différentes nuances, et un mignon petit chat calico avec de gros yeux globuleux se tenait dans ses bras en ronronnant. Était-ce vraiment le moment de ronronner, Poppy (c'est comme ça que j'appelais tous les chats que je pouvais croiser) ? Je ne crois pas, non !
-QUI ÊTES-VOUS, SALE POURRITURE ?! a hurlé une voix qui m'est devenue famillière.
Surprise, je me suis retournée vers la voix. Mais oui, c'était bien lui ! Ce connard de Sanemi qui servait de petit ami à ma grande soeur (je ne comprenais toujours pas comment elle pouvait l'aimer).
-C'est toi la pourriture, a répondu l'homme.
J'ai écarquillé les yeux, hilare. Cet homme ne savait pas à qui il s'adressait, qui il insultait. Il risquait amèrement de le regretter.
Le monsieur n'avait pas une gueule très rassurante, pour tout vous dire. Il avait l'air méprisant, en fait, je ne sais pas trop quoi penser de lui, mais il ne m'inspire pas trop confiance...
-Bonjour à tous, a-t-il dit. Ils sont tous là ? a-t-il demandé à un espèce de garde qui semblait au bord de la crise cardiaque.
-O-oui Maître Yushiro, a bafouillé le garde en tremblant comme jamais. I-ils s-sont tou-tous là, a-t-il confirmé.
-Bien.
Le prénommé "Yushiro" s'est assis devant nous, je me suis efforcée de me tenir droite pour faire bonne impression.
-En effet, ils sont tous là, bon travail, cher Hanoko.
-M-merci Maître Yushiro.
-Bien le bonjour, a répété Yushiro.
Je pensais qu'il attendait une réponse, voilà pourquoi, comme une grosse conne, bien sonore, j'ai répondu.
-BONJOUR MONSIEUR !!!
-C'EST MAÎTRE YUSHIRO !!! a gueulé le gars.
-Alors écoute-moi bien, espèce de gros connard, a déclamé Sanemi en se levant, de plus en plus menaçant, si tu crois sérieusement que je vais te vouvoyer et que je vais t'appeler "Maître Yushiro", a-t-il poursuivi de façon ironique, tu peux te foutre le doigt dans le cul.
Sanemi a reçu une grosse patate dans la gueule. Ça l'a plus ou moins calmé, pour l'instant.
-Si je vous ai réuni ici, par l'intermédiaire de mes gardes, a-t-il précisé en jetant un coup d'oeil dédaigneux au garde Hanoko, c'est pour vous conter il y a bien longtemps, une histoire.
-C'EST DU FOUTAGE DE GUEULE ?! a hurlé un autre gars avec un masque sur la bouche (ou c'étaient des bandages ?). NOUS FAIRE VENIR ICI POUR NOUS "CONTER" UNE HISTOIRE ?!
-Oh tu la fermes, Obanai ! a répondu Yushiro.
-D'où tu sais comment je m'appelle, gros bâtard ? a lancé le prénommé "Obanai".
-Je le sais parce que tu fais parti des Élupateurs.
J'ai absolument rien compris à ce charabia, et peut-être à part l'ado qui poireautait en observant le plafond, je commençais sérieusement à m'énerver comme les autres présents.
-Il est pas question que je reste ici pour qu'un vioc nous raconte une histoire, je m'en vais ! s'est exclamé Sanemi en ayant le courage de se lever, encore une fois.
-Tu restes, a calmement répondu Yushiro, de toute façon, tu ne sais pas où tu es, donc tu ne pourras pas sortir.
Sanemi a froncé les sourcils, à deux points de lui foutre son poing dans sa gueule de zombie maladif tout en évitant Poppy, bien sûr. Il s'est rassis en maugréant des paroles incompréhensibles.
-Je disais, a repris Yushiro, vous êtes tous les dix, des Élupateurs.
-Des Élus, vous voulez dire, a corrigé l'autre fille.
-NON, DES ÉLUPATEURS !!! s'est énervé le mec.
-Ok ok, si vous voulez... a marmonné l'autre fille.
-Et qu'est-ce c'est, des "Élupateurs" ? a demandé un mec aveugle.
-Les Élupateurs, c'est vous.
-Oui mais... a commencé l'aveugle.
-Oui oh ça va ! J'ai compris, je ne suis pas débile, non plus !
J'ai eu un doute sur cette affirmation.
-Les Élupateurs sont des prisonniers du passé.
C'était clairement du foutage de gueule, mais comme on était hypnotisés par le petit chat, on l'a écouté en dévorant le félin des yeux.
-Qu'est-ce que des prisonniers du passé ? a demandé l'autre fille, la seule qui semblait suivre.
-Vous ne vous sentez pas... vides ?
J'ai hoché la tête même si personne ne semblait y porter une importance quelconque. Yushiro a soupiré, comme épuisé, puis s'est lancé sans s'arrêter.
-Vous êtes les lointains descendants, les réincarnations de personnes importantes du passé tuées lors de la guerre qui a sauvé notre monde. Vous avez échoué à la guerre et vous risquez tous de mourir dans un an précisemment, car aujourd'hui, nous fêtons les cent-quatre-vingt-dix-neuf ans de la guerre, si on peut appeler ça une fête, je ne crois pas trop.
<<Autrefois, vous étiez des piliers, des puissants pourfendeurs de démons, mais je crois bien que le temps vous a rendu incompétants et complètement débiles. Si vous continuez de fixer Chacha (nom de merde pour un chat) comme ça, je vous trucide.
<<Pour en revenir là où j'en étais, vous étiez des piliers. Vous étiez le plus haut rang de l'armée des pourfendeurs de démon, vous étiez les guerriers les plus expérimentés de tout ces pauvres imbéciles qui tentaient de manier un sabre. Mais bref, vous êtes morts lors de la guerre, et si, dans un an, vous ne retournez pas dans le passé, vous mourrez sur place. Zéro vanne, alors vous feriez mieux de vous y mettre pour ne pas crever...
-J'ai plusieurs questions, a lancé la fille.
-Oui Kanroji, a soupiré Yushiro comme s'il s'adressait à un CP désespérant dans la vie.
-La première : qui êtes-vous ?
-Yushiro, grand gardien du temps, a répondu le mec, je viens du passé, je vous ai connu il y a deux-cents ans, vous étiez déjà cons mais là, ça surpasse le level Inosuke.
-La deuxième : est-ce que vous êtes con ?
-Non.
-Bien, la troisième : c'est quoi un pourfendeur de démon ?
-Quelqu'un qui tue les démons.
-La quatrième : ce sont qui les démons ?
-Tu verras.
-La cinquième : pourquoi on devrait vous croire ?
-Parce que.
-La sixième : pourquoi on mourra ?
-Parce que vous êtes des fantômes réincarnés dans des corps identiques à vos anciennes vies, et si vous reproduisez la même erreur, et bah, vous mourrez.
-La septième : pourquoi il n'y a que neuf "piliers" ?
-Parce que, vous avez mérité ce rôle, d'après le chef...
-La huitième et dernière : il s'appelle comment le petit chat ?
Yushiro a failli péter les plombs.
-Il doit être succulent ! s'est exclamé un monsieur à la crinière incroyablement blonde.
-Succulent ? s'est étonné un autre monsieur, flamboyant, plutôt !
-Il s'appelle Chacha.
-C'est un nom de merde, a commenté Giyu qui ouvrait pour la première fois la bouche depuis le début de l'entretien.
-Parce que tu oses juger ?! s'est emporté Yushiro, t'es qu'une p'tite merde, Tomioka, alors ferme ta gueule.
-Bah si tu veux.
-C'EST "VOUS" !!! PUTAIN, COMMENT FAISAIT LE CHEF POUR SE FAIRE ENTENDRE ?! SE FAIRE RESPECTER ?! MERDE, VOS GUEULES ET ÉCOUTEZ-MOI !!!
Nous nous sommes tous tournés vers lui, moyennement impressionnés par ses capacités de hurlements menaçants.
-Les gars, est-ce que ça vous dit de suivre un entraînement intensif ici une heure par jour, dans les souterrains de la ville (vous allez à la déchetterie et vous demandez l'ascenceur 15) pour vous préparer à votre seconde chance de combat contre Muzan ? Il n'y en aura pas une troisième, alors...
Je me suis soudain senti bourrée, comme tous les autres Élupateurs.
-Ouais ! avons-nous répondu collectivement.
-Parfait ! Je peux vous libérer !
J'ai été téléportée avec Giyu au bout de notre rue.
Les effets secondaires de la téléportation...
Nous sommes rentrés dans le jardin en sautant par-dessus la clôture et en nous ramassant comme des merdes en nous laissant tomber mollement. Nos yeux étaient vides et fixés droits devant nous, sans objectif certain. Je me sentais encore un peu sonné. Les autres, qui discutaient toujours autour de la table recouverte d'une longue nape blanche, n'ont pas compris cette entrée qui leur semblait humoristique, je me sentais comme un robot avec peu d'énergie.
-Ça va les enfants ? s'est étonnée ma mère tandis que nous nous relevons des buissons.
-Parfaitement bien maman, j'ai répondu machinalement en commençant à faire de grands pas tout en tirant la langue.
Je n'ai moi-même pas compris pourquoi je me comportais comme un bourré, je me sentais... contrôlé par quelque chose dont j'ignorais l'existence jusqu'ici.
Et je me suis (encore une fois) ramassé dans l'herbe. Personne n'a compris ce qu'il se passait.
-Tu n'as pas le médicament, ma chérie ? s'est étonnée Kenna.
-Quel médicament ? a gloussé Shinbou en mettant ses poings sur ses hanches avec un air intrigué très forcé (je crois qu'elle aussi était possédée, reste à savoir...). OH, UN CHEVAL QUI DANSE !!!
Puis elle s'est tapée une barre à elle toute seule.
-KENNA !!! a hurlé ma mère par dessus son épaule, VA CHERCHER L'ALCOOTEST !!!
Kenna a accouru chez elle et est ressortie avec deux barres blanches.
-KEESSSSEEEEUHKEUSSÉ ??? a demandé Shinobu en faisant à moitié sortir ses yeux de leurs orbites.
-MAMAN QU'EST-CE QUE TU FIAIAIAIAIAIIAIAIAIAIAIAIAIIAAIIAIAISSSSSS ??? j'ai demandé en inspectant la barre blanche.
-Souffle dedans, mon chéri.
-POURQUOI ???
-Parce que.
-ON DIRAIT YUSHIRO.
-Hein ? a fait ma mère. Bon souffle.
J'ai soufflé de toutes mes forces dans la barre blanche et je me suis assis dans l'herbe. J'ai pris une brindille et je l'ai mangée.
-MAIS POURQUOI TU BOUFFES ÇA ?! s'est récrié Sabito, venu à mes côtés.
-Chez Tati t'as tout, CHEZ TATI TATOU !!!
J'ai bouffé le quart du buisson sous les maintes tentatives de ma mère de me porter jusqu'à la maison. Je me tenais à la clotûre pour pouvoir manger le buisson au passage.
-Ils sont négatifs, c'est bizarre, a marmonné Kenna, soucieuse. Ils ne seraient pas drogués ?
-Non, la drogue ne fait pas ça.
-Mais pourquoi ils sont comme ça ?
Je me suis levé, j'ai pris une écharpe orange fluo et je l'ai lancée dans les airs. Elle m'est retombée dans la gueule, j'ai essayé de la manger mais Sabito l'a tirée alors que je la maintenais fermement dans ma bouche, il a tiré tellement fort que je suis tombé dans l'herbe. J'ai alors hurlé la première chose qui m'est passée par la tête.
-J'ADDDOOOOOOOOOOORRRRREEEEE ALLEZ CHEZ CENTRAKOOOOOORRRRRR, LES PRIX SONT DÉLIRANTS, OUI J'Y RETOURNE SOUV...
Comme j'étais parti pour faire toute la pub, il m'a bailloné la bouche (même si je continuais de "chanter") avec sa main et m'a entraîné dans la maison. Il m'a obligé à m'asseoir sur le canapé, évidemment, je suis retombé par terre, la tête contre le carrelage, ouille.
J'ai pleuré à chaudes larmes en hurlant comme un gamin de cinq ans en crise d'hystérie.
-MMMMAAAAAMMMMAAAAAANNNNN !!!!! j'ai gueulé en pleurant, JJJJJJJJJ'''''AAAAAAIIIII MMMMMAAAALLLLL ÀÀÀÀ LA TÊTEEEEEEUUUUUUHHHHH !!!
Ma mère a poussé un soupir désespéré en me regardant et a eu la gentilesse de me faire un petit câlin très bref car je pleurais les chutes du Niagara et que son t-shirt fut vite trempé.
Tsukato, qui n'avait pas peur de moi, m'a mis Dora à la télé, et j'ai été captivé pendant plus d'une demi-heure en répondant à Dora quand elle nous posait des questions virtuellement à côté des sucettes géantes.
Un moment, je me suis tourné vers Tsukato qui regardait des vidéos sur son téléphone. J'ai pris une poignée de ses cheveux et je les ai engouffrés dans ma bouche, j'ai essayé de les manger mais c'était immachâbles. Tsukato a hurlé d'horreur.
-MAIS POURQUOI IL PENSE QU'À BOUFFER, L'AUTRE ?!
-Peut-être qu'il a faim, a suggéré Kana.
Tout le monde s'est tourné vers la rouquine.
-Mais bien sûr ! s'est exclamée Tsukato, pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ? QUE SUIS-JE BÊTE !!!
Kana a alors sorti un hot-dog de nulle part.
-J'ai envie de tester un truc.
Elle a agité le hot-dog sous mon nez, j'ai sauté et je me suis jeté sur le hot-dog, je me suis encore une fois ramassé par terre mais je pouvais manger quelque chose de mangeable, et ça, j'aimais bien.
Sabito m'a assomé et ils m'ont plongé dans mon lit. Ils ont fermé la porte à clé et j'ai dormi jusqu'à midi le lendemain.
Je me suis réveillé, me sentant complètement impuissant, vidé de toute énergie possible. J'ai baîllé à m'en décrocher la mâchoire et j'ai fait la gueule en bouffant mon petit-déjeuner sans raison valable. J'ai machouillé chaque aliment que j'engouffrais avec beaucoup de précautions, quelques minutes plus tard, je me tapais une barre parce que je m'imaginais un pot de crayon en train d'acheter un burger (aucune logique, dans ma petite tête) et encore quelques minutes plus tard, je pleurais parce que le chat d'une camarade avait éternué. Je passais d'une émotion à une autre et ça commençait sérieusement à m'énerver.
J'ai décidé d'aller à la déchetterie plus tôt que prévu. Quand j'ai voulu me garer, j'ai percuté une poubelle de plein fouet, j'ai essayé de ne pas penser à la crise d'hystérie que me fera maman quand elle verra sa voiture défoncée, je me suis pris un mur en pensant que c'était une porte et j'ai demandé l'ascenseur 15. Le monsieur me l'a montré, je suis rentré dedans et ça a secoué comme dans une attraction. Arrivé à destination, l'ascenseur m'a éjecté et j'ai atterri dans une poubelle ouverte. J'ai reniflé et j'en suis sorti. J'ai aperçu Yushiro qui avançait vers moi avec Chacha dans les bras.
-Tu es bien tôt, Tomioka, a-t-il remarqué. Les séances ne commencent qu'à dix-huit heures.
-Excusez-moi Maître Yushiro (ce surnom l'a fait sourire), j'ai marmonné, mais je me sens comme possédé.
-Oh, j'ai oublié de vous prévenir. Je vous téléporterai à chaque fois que les séances seront terminées. Ça risque d'attaquer votre cerveau pour quelques heures les premiers temps... a expliqué Yushiro.
Je suis sorti de la poubelle et je me suis assis par terre, en essayant de ne pas penser à l'hygiène qu'offraient les canalisations.
-Ça fait un peu plus que quelques heures... j'ai murmuré.
-C'est sûr.
-Je fais quoi en attendant ?
-Tu attends. Bah dis donc... a-t-il chuchoté en pensant que je ne l'entendais pas, il semble le plus touché par les effets secondaires de la téléportation... Je ne pensais pas que ça pouvait dûré aussi longtemps.
Je lui ai pris Chacha des mains et je l'ai posé sur mes genoux. Le chaton n'a pas protesté et s'est laissé caresser par mes mains de bourré. Il ne restait plus qu'une heure avant la séance journalière, le Maître m'a proposé une partie d'échecs que j'ai accepté. Il a ragé parce que j'ai gagné, et les huit autres Élupateurs sont arrivés presque tous en même temps. Je crois que j'étais le seul encore bourré des Élupateurs.
-Bien, maintenant, je vais vous demander de vous présenter, qui veut bien commencer ? Kanroji ?
Une jeune fille s'est levée, elle avait de longs cheveux roses en dégradé avec du vert, pas super, le mariage des deux couleurs, mais étrangement, ça lui allait bien.
-Bonjour, a-t-elle dit, je m'appelle Mitsuri Kanroji, j'ai dix-neuf ans et je suis à la Hyper High Academy, je crois que j'ai déjà vu certains d'entre vous mais je ne sais plus qui. J'habite au centre-ville et mes parents gèrent un petit resto à côté du super-marché.
-Bonjour, moi c'est Shinobu Kocho, a poursuivi Shinobu, j'ai dix-huit ans et je suis aussi à la Hyper High Academy. Je vis dans le quartier des Fleuriers, un quartier avec de grandes maisons.
-Bonjour euh, a complété un adolescent, je m'appelle euh... AH OUI, Muichiro Tokito, j'ai un frère jumeau qui s'appelle Yuichiro. J'ai quatorze ans et j'ai une meilleure amie.
-Alors, a dit un gars me semblant familier, mon blaze c'est Sanemi Shinazugawa, j'ai vingt-et-un ans, j'ai une p'tite copine (Shinobu a froissé un bout de sa jupe) et j'vais à la Hyper High Academy.
-C'est quoi un blaze ? j'ai demandé, un bouclier ?
Les deux filles se sont tapées une barre devant mon air de chiot abattu.
-Moi c'est Obanai Iguro, j'ai vingt-et-un ans et j'ai un masque pour masquer des blessures. Je travaille aussi à la Hyper High Academy. Je vais souvent au zoo.
-Je suis le Succulent, KYOJURO RENGOKU !!! a crié un mec un peu bizarre, j'ai vingt ans et j'ai un petit frère très séduisant ! J'aime BEAUCOUP les donuts et je suis à la Hyper High Academy.
-I'm a flamboyant guy ! s'est écrié un autre mec, I'm twenty third years old ans I study in Hyper High Academy, a-t-il continué avec un accent anglais ma foi très bancal. Enchanté de faire votre connaissance à tous, chers collègues Élupateurs ! Je suis Tengen Uzui.
-Je m'appelle Gyomei Himejima, a dit l'aveugle, j'ai vingt-sept ans et je suis professeur en maternelle, je suis très grand.
Les autres se sont tournés vers moi. J'ai louché sur un tuyau et j'ai sorti quelque chose, sans savoir pourquoi, sûrement les effets secondaires de la téléportation.
-COUVERTURE, JUS D'FRUIT !!!
Certains ont explosé. Yushiro m'a demandé de me présenter.
-Je m'appelle euh... Je m'appelle comment ???
-Giyu Tomioka, oh la la... a soupiré le Maître, désespéré.
-Ah oui, donc je m'appelle Giyu Tomioka Oh La La, j'ai vingt-et-un ans, je travaille à votre Hyper High je sais pas trop quoi, ET J'AIME LES HIPOPOTAMES QUI DANSENT.
Puis j'ai soupiré moi-même pendant que les autres se tordaient de rire. Je me suis tourné vers Yushiro.
-Quand est-ce que les effets secondaires vont s'estomper ? je lui ai demandé, désespéré.
-Je crois que je ne vais pas te téléporter ce soir ou tu seras défoncé toute la semaine... a soupiré Yushiro, après une autre bonne nuit de sommeil, ça devrait aller mieux.
-D'accord.
La première séance
Nous nous sommes tous assis devant Yushiro, je me sentais déjà un peu mieux même si j'étais toujours possédé par les effets secondaires de la téléportation. J'avais un peu la tête qui tournait. Un coup je me sentais bourré, et un coup mon cerveau revenait à la réalité et était complètement désespéré par mon état ivre.
Yushiro a récupéré Chacha qui était sur mes genoux pour le mettre sur les siens, j'ai voulu protester mais ses yeux furieux m'ont retenu de le faire, et heureusement.
-Bienvenue à la première séance des Élupateurs, je ne sais pas si vous l'avez retenu, mais vu votre débilité, je vais le répéter. Autrefois, il y a deux-cents ans, vous étiez des piliers, le plus haut rang des pourfendeurs de démons. Vous étiez chacun un pilier de quelque chose, d'un élément.
Il a pris une grande inspiration.
-Mitsuri Kanroji, pilier de l'Amour.
-Shinobu Kocho, pilier de l'Insecte.
-Muichiro Tokito, pilier de la Brume.
-Sanemi Shinazugawa, pilier du Vent.
-Obanai Iguro, pilier du Serpent.
-Kyojuro Rengoku, pilier de la Flamme.
-Tengen Uzui, pilier du Son.
-Gyomei Himejima, pilier de la Roche.
-Giyu Tomioka, pilier de l'Eau.
-Waouh ! je me suis exclamé, comme un CP captivé par une histoire.
-Du Vent ?! s'est récrié Sanemi, mais c'est de la merde.
-C'est déjà mieux que "de l'Insecte" ! lui a répondu Shinobu.
-On va combattre avec des sabres ? a demandé Mitsuri.
-Oui, en effet, a confirmé Yushiro, au bord de la crise de nerfs, pour tuer un démon, vous allez le combattre avec un sabre. Je n'ai pas les originaux ici, et vous ne vous entraînerez avec que bien plus tard, parce qu'ils sont très précieux. Pour tuer un démon, il faut lui trancher la tête, mais une seule d'entre vous n'a pas assez de force pour leur trancher la tête (parce qu'il faut beaucoup de force), Shinobu. Toi, Shinobu, tu combats en utilisant différents poisons. C'est pour ça que ton sabre est plus petit que les autres.
-D'accord, a fait la jeune femme, un peu vexée de se retrouver inférieure aux autres.
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