Terminé : non

Contexte : même moi je comprends pas le contexte, putain T-T.

PS : Je ne sais pas quoi ajouter... Bonne lecture ?

Chapitre 1 : vue de Giyu

Dimanche 6 mai 2023

Adossé à un arbre, j'écoute de la musique, le casque sur les oreilles, tout en dessinant sur une vieille pochette en carton d'un bleu profond. J'aime cette période, la limite entre le printemps et l'été, le retour des beaux jours, pouvoir écrire dans ma chambre, volets fermés, fenêtre ouverte, et m'ambiancer sur les sons de la queen Britney Spears. Une légère brise parcourt le jardin de fond en comble, les arbres bruissent faiblement et des feuilles tombent autour de moi. De toutes les couleurs, vertes, rouges ou mangées par les insectes.

Je dessine avec toute la grâce que j'arrive à mettre dans mes doigts, des gestes fins et précis, traçant une jeune demoiselle aux allures de guerrière, les cheveux ébouriffés, mais avec un grand sourire. Elle, c'est Jade, un des personnages principaux de la BD que j'ai créée il y a environ huit ans, avec mes deux meilleurs amis. Scénario pas très poussé : trois amis qui doivent sauver leur planète/royaume de la menace qui plane dessus, des monstres ou des démons qui font chaque jour plus de ravages que le jour d'avant.

-Réunion urgente des Piliers imminente, lance mon vieux corbeau, visiblement blasé pour une raison que j'ignore.

Je gémis, je n'ai pas envie de briser ce calme si apaisant pour partir en mission. Mais puisqu'il en était ainsi... J'ai rangé mes dessins dans la vieille pochette en carton que j'ai planqué dans une des immenses poches de mon haori, et je me suis dirigé d'un pas las vers la place en soupirant à plusieurs reprises. J'ai vraiment la flemme d'y aller. Comme à chaque fois, chaque Pilier s'attend au pire, à une mission tellement dangereuse que ce moment de dessin était peut-être mon dernier instant de paix.

Je suis le dernier. Je me presse d'aller m'asseoir pour ne pas les faire plus attendre. Nous nous tournons vers le chef qui fait son entrée, avec ce pseudo-sourire dont il a le secret. On ne sait pas si c'est grave ou si c'est juste une information. Il faut dire que le mot "urgent" était trop utilisé à tort et à travers par nos corbeaux messagers.

-Merci de vous être libérés, mes enfants, déclare le chef en s'asseyant sur ses genoux à une vitesse considérablement lente. Ne vous inquiétez pas, cela n'a rien de grave, et je regrette même de vous avoir fait venir ici pour si peu, mais puisque vous êtes là, autant vous le dire en face.

Le chef, toujours à faire mille explications. Toujours quelqu'un qui lançait "On va pas y passer toute la nuit, qu'est-ce qu'il se passe ?", mais personne n'ose cette fois-ci. Il règne un silence total.

-J'ai appelé vos proches, amis ou famille, afin qu'ils viennent habiter une semaine au Temple avec nous. J'ai jugé que ça faisait trop longtemps que vous ne les aviez pas vus... Ils arrivent demain à midi, lâche-t-il d'un coup.

Il y a un blanc, puis mes camarades commencent à pousser des cris de joie, d'autres sautillent sur place, certains même commencent à avoir les larmes aux yeux. Je les regarde s'exciter, j'aimerais pouvoir sauter de joie aussi, mais je ne peux pas, je n'y arrive pas. Je reste impassible, mais je suis heureux de les voir s'agiter ainsi.

Je réalise soudain. Amis. Il a donc appelé mes amis... Comment il les connaissait ? J'en avais aucune idée, le chef reste bien trop mystérieux pour nous tous qui le côtoyons pourtant tous les jours, mais je n'allais pas être seul cette semaine. Makomo, Sabito... Ils me manquaient tant.