23 : Daki
PDV extérieur, 22h 35
Description explicite de cadavre en italique, âmes sensibles, passez ce moment s'il vous plaît.
Hirume était allongée sur le sol, raide morte. La longue chute de six étages l'avait achevé.
Tombée sur le ventre, sa cage thoracique ensanglantée était visible. Une de ces cervicales était brisée, dé- alignant sa tête de son torse. Ses bras étaient couverts d'hématomes, suggérant des violences conjugales quotidiennes. Ses cheveux, auparavant attachés en un chignon parfait étaient détachés et emmêlés. Son visage avait une expression indescriptible. À la fois horrifié, blasé, apeuré, soulagé et mélancolique. Ses yeux étaient grands ouverts. Ses cils longs et recourbés laissaient imaginer une beauté passée. Ses pupilles tiraient vers le haut de ses yeux vitreux, laissant entrevoir une majorité de blanc. L'impact avait aminci son buste, l'écrasant en partie. Autour d'elle, la rue autrefois si calme était étoilée de sang.
Après que le corps est touché le sol, les quelques passants qui marchaient dans l'allée se retournèrent et virent le corps. Ils s'approchèrent de celui ci. Une femme appela le mari d' Hirume :
- Encore une histoire macabre au quartier des plaisirs. J'appelle son époux.
Pendant ce temps, dans la maison, l'oiran Warahime ou Daki de son nom de démone rejoignit sa chambre. Elle passa par la fenêtre et s' assit sur le rebord, le sourire aux lèvres. Quand elle leva les yeux, elle reconnus une silhouette familière.
- Maître Muzan ! Dit elle en se mettant à genoux.
Le roi des démons était dans la chambre de la sixième lune supérieure.
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Le lendemain, 17 juillet.
PDV Yuna
Il est six heures trente. Aujourd'hui, tout le monde est occupé. La maison prépare le départ de Tsukimi, l'oiran. Un client a eu le coup de foudre pour elle et a payé une somme immense pour la prendre pour épouse. Je me lève lentement de mon futon et m'habille silencieusement. Toutes les autres filles ont comme ordre de se lever à sept heures. Je me suis levée plus tôt car j'ai quelque chose à faire : je dois prévenir Tengen que sa femme Hinatsuru est introuvable ! Mon but était de trouver des informations sur elle, et c'est fait, donc aujourd'hui, je quitte la maison.
Une fois habillée, je me déplace vers l'angle gauche de la chambre en prenant soin de ne pas marcher sur les autres filles allongées à côté de moi. Je décale la planche du plafond, laissant apparaitre un espace. C'est là que circulent les rats de Tengen. C'est aussi là qu'est caché mon katana. Je glisse dans l'espace le mot que j'ai écrit pour Tengen, lui partageant mes informations.
Je vais faire mes tâches de la journée, dire au revoir à Tsukimi puis je partirais. Je descends les cinq étages qui me séparent du rez-de-chaussée puis je prends ma place à mon bureau. La journée commence lentement. Je m'occupe des comptes, je signe les documents officiels. Vers 10h, les premiers clients arrivent. Ils réservent leurs places pour le soir, et choisissent leur courtisane. Personne ne prends de geisha dépassant le rang moyen, probablement par manque d'argent. Prendre une oiran coûte très cher !
Il est midi. Je fais une petite pose dans mon travail pour aller chercher mon repas. Je prends une portion de riz et un bol de soupe miso.
J'entends les discussions des autres jeunes filles :
- Il paraît que Tsukimi va rencontrer une autre oiran avant de partir !
- Ah bon ? Tu en es sûre ?
- C'est ce qu'on m'a dit...
- Quelle oiran va rencontrer Tsukimi ?
- Je ne connais pas son nom, mais je crois qu'elle est influente.
Je m'éloigne. Je devrais aller voir Tsukimi juste avant qu'elle aille voir l'autre oiran. Je retourne vers mon bureau, je installe rapidement, et je prépare mon riz en y ajoutant de la sauce soja. Je fais ce que Kyojuro ferait. Je joins mes mains.
- Umai !
(Mot japonais utilisé avant un repas. Il peut être remplacé par Merci pour ce repas en français. Il se traduit littéralement par bien.)
L'après midi est à la hauteur de la matinée. L'activité est faible et je m'ennuie un peu. J'ai déjà traité tout les documents donc la patronne m'a dit de faire ce que je voulais. J'ai vraiment l'impression d'être une privilègiée ! Elle aurait dit à n'importe quelle fille d'aller nettoyer un étage ! Peu importe, je vais quand même faire le ménage. Je pense que je vais le faire dans nos chambres tout en haut. Je vais d'abord au troisième étage chercher une bassine d'eau, du savon et une brosse. Je prends aussi un chiffon et un plumeau pour la poussière. Je monte au cinquième étage et je m'organise.
J'ouvre toutes les fenêtres et étend les matelas sur le balcon pour les dépoussiérer. Je prends les draps et la housse de couette et des oreillers. Je les lave à la main et les étend aussi. Pendant que tout sèche, je prends ma brosse et la plonge dans l'eau savonneuse de ma bassine. Je frotte le sol jusqu' à ce qu'il brille puis je dépoussière les murs au plumeau. Une fois cette tâche accomplie, je nettoie les vitres qui étaient devenu grises au fur et à mesure. Je range en suite mon matériel et je réinstalle tous les lits de manière ordonnée. Je range tous les habits qui traînent et les plie puis les range dans les armoires. Je laisse s'aérer la chambre pendant que je vais dire au revoir à Tsukimi.
Je descends au premier étage et je toque à la porte de sa chambre. J'entre après qu'elle me l'ai permis. Je la vois assise en train de ranger ses kimonos et ses bijoux dans un sac. Quand elle me voit, elle me sourit. Je m'assoie à côté d'elle et prends la parole.
- Tsukimi, je tenais à vous remercier pour la gentillesse dont vous avez fait preuve à mon égard. Je vous souhaite beaucoup de bonheur dans votre nouvelle vie. Je tenais à vous le dire avant que je partes et vous aussi.
- Merci beaucoup. Tu vas quelque part, Yuna ?
- Oui. Je ne suis que de passage au quartier des plaisirs. On m'a confié une mission, mais je ne peux pas vous en dire plus.
- Ça ne m'étonne pas. Tu n'es pas une fille ordinaire, n'est ce pas ?
- mais... Comment le savez vous ?
- Tes yeux. Dans ton regard, on lit que tu as vu des choses. Et que tu avances grâce à cela. Ça se voit aussi à tes mains, elles sont abîmées. Peu importe ta quête, je te souhaite de réussir. Quelque chose en moi me dit que tu iras très loin.
- Je... Je ne sais pas quoi dire. Juste... Merci. Merci pour tout.
Je m'en vais doucement. Je retourne une dernière fois tout en haut. Il est huit heures et demi. Je me démaquille, j'enlève mon kimono et reprends ma tenue habituelle de Pourfendeuse. J'accroche mon katana à ma ceinture. J'allais descendre calmement les escaliers, quand mon ouïe m'alerte. Des pas. Des pas précipités de démon. Et un cri. Un cri de Tsukimi. Je cours dans les escaliers et bouscule tout le monde. Les gens sont très surpris de me voir avec une arme, mais ça n'est pas la priorité. Je sors et cours vers la ruelle d'où provient le son des pas. J'y trouve une démone aux cheveux noirs attachés en une queue de cheval. Elle a un hobbi rose autour d'elle. ( Hobbi désigne une longue ceinture en tissu. )
À l'extrémité de celle-ci, je vois le visage de Tsukimi. La démone a... Piégé Tsukimi dedans ?
Je m'approche lentement. Elle se retourne et me repère. Elle me regarde de haut en bas, et me dit, méprisante :
- Tu n'as vraiment pas de chance d'être tombée sur moi ! Mon maître m'a demandé de te tuer. Je m'appelle Daki et je suis la sixième lune supérieure. Tu n'as pas la moindre chance.
La sixième lune... Supérieure ? Mon coeur rate un battement. Kyojuro-sensei, qu' auriez-vous fait à ma place ? Il faut d'abord que je prévienne Tengen, Inosuke et Zenitsu.
- Moi c'est Nagaki Yuna, Pourfendeuse de rang Kanoe. Pourquoi essaies tu de tuer Tsukimi ?
- Ne me tutoie pas !Je ne mange que des corps beaux et jeunes. C'est une bonne proie.
J'utilise la discussion comme diversion pour m'éloigner un petit peu. Je siffle bruyamment une fois que je suis bien loin. Mon corbeau, Rina, se pose sur mon épaule.
- Va rapporter la situation à Tengen Zenitsu et Inosuke. Dépêche toi !
- Tout de suite, croa !
Il prend son envol pendant que je dégaine mon katana pour faire face à mon ennemi.
- Alors tu fais le choix d'essayer de me vaincre ? -Elle ricane- C'est pathétique.
Son hobbi virevolte dans tous les sens. Les bouts de tissus sont au nombre de quatre. Ils bougent rapidement dans l'espace, fondant sur moi au moindre écart. Je me concentre au maximum. Je respire puis expire trois fois profondément.
Ma priorité absolue est de secourir Tsukimi. Je remarque qu'un de ses hobbi est plus en retrait. C'est celui qui cache l'oiran.
Je commence à bloquer les attaques avec ma lame tout en me rapprochant un maximum. Quand je juge être suffisamment proche, je me propulse vers le haut et passe au-dessus d'elle. Pendant le court laps de temps où je suis en l'air, je bombarde d'attaque la démone.
- Souffle de l'étoile, deuxième mouvement : Roue étoilée !
Je fais semblant de viser son cou et je profite de son inattention pour couper délicatement un de ses hobbi juste en dessous de l'image de Tsukimi brodée dessus. C'est à cet endroit que l'oiran est retenue. J'attrape le bout de tissu et le pose dans un coin éloigné. Après avoir coupé le ruban, il saigne comme si il s'agissait de chair. Il se tortille un peu, puis se régénére brusquement.
Il faut que je tienne jusqu'à ce que mes compagnons arrivent. C'est mon objectif !
J'enchaîne les coups rapides et précis avec mon katana. J'essaie de l'attaquer sans lui laisser le moindre répit. Au bout d'un moment, Daki regroupe tout ses hobbi et ils fondent sur moi en même temps. J'en profite pour lancer ma plus grande attaque :
- Étoile déchue !
Mon katana découpe tout les hobbi en même temps. Daki s'écarte, un peu sonnée.
- Tu... Tu n'aurais jamais dû faire ça ! Me hurle Daki.
Je la vois rire et se transformer doucement. Ses cheveux deviennent vert et blanc et elle a des marques roses sur le visage. Qu'est ce que j'espérais ? C'est une lune supérieure !
1765 mots. J'ai cru que ce chapitre n'allait jamais finir ! Je poste vite la suite mais j'ai 14% de batterie donc ce sera pas tout de suite. Merci d'avoir lu et votez, commentez ! Bisous 💖
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