Douche

Luke prends le gel douche dan ses mains et s'en verse une grosse partie dans l'autre main. Il aime prendre sa douche, une grosse douche brûlante. Sentir l'eau chaude sur ses muscles, la mousse coulant sur son dos. Oh putain que c'était bon.

Tout ce qu'il avait besoin dans ce monde c'était une douche, pour pouvoir arrêté de penser au trucs autour de lui. Que c'est dur d'être adolescent. Déjà au lycée, tous le monde arrête pas de lui casser les couilles avec Eden et le futur voyage en Italie, ensuite il y a un nouveau, Asuma, qui le suit partout et il y a ses potes qui lui cassent les couilles et qui lui reprochent de ne pas avoir répondu à la lettre d'Eden.

Ensuite à la maison, il y a son grand-père qui essaye de faire copain avec lui mais en plus de ne pas marcher, ça devient gênant. Puis il y a sa mère qui s'inquiète pour Eden et qui le harcèle à chaque lettre.

Mais elle paraît plus heureuse, sûrement depuis le cadeau d'Eden. Bah il lui avait juste offert une vision de la Vierge Marie, pas grand chose en effet. Il se souvient que quand elle avait ouvert la lettre, elle a eu un moment d'absence et s'est mis à pleurer, de joie ou de tristesse il n'a jamais su. Son père est resté des heures avec sa femme cette nuit là, il a entendu beaucoup de bruit mais il préfère ne pas en savoir la teneur.

Ahh.. La douche était fini. Il passe la raclette sur les vitres et sort, emmitouflé d'une grosse serviette noir, son chien battant de la queue en le voyant sortir de la salle d'eau. Il tapote sur sa cuisse pour que le berger le suit et rentre dans sa chambre, passant le tissu absorbant sur ses cheveux. Il regarde son dressing quelque minute et prends des vêtements au hasard, la mode n'étant même pas le cadet de ses soucis.

Aujourd'hui, Luke a un rendez-vous, il doit retrouver une fille dans le parc. Pourtant le motif de leur retrouvaille était bien loin de toute romance ; non, Luke mettait l'amour dans le même panier que la mode. La panier avec des toiles d'araignée où il y avait une étiquette "Trucs chiant". S'il est en train de mettre ses chaussures c'est pour un achat, un achat de la plus haute importance.

Les mains dans les poches, son chien le suivant à ses pieds, le parc n'était pas à une demi-heure de route. Passant les barrières qui était ici depuis la guerre, Luke survole le parc des yeux. Surcouf-en-ville était une petite bourgade, on y faisait le tour en à peine deux-heures et les plus grandes marques délaissé ce petit patelin au profit des plus grandes villes à quelque kilomètre. Donc ce n'est pas une petite bourgade comme celle-ci qui allait avoir en son sein un grand parc de plusieurs hectare. Ainsi, sa fournisseuse a vite été identifiée.

***

_Tu n'as que ça ?

_Oui bah désolé mais bon il est assez discret dans ses coups de pute.

_Donc "Il semble préparer quelque chose", nan mais tu crois que ça va m'aider. Si je t'ai contacté c'est que je m'en doutait un peu putain !

_Oui bah j'ai que ça.

Luke soupire, regarde la brune dans les yeux et lui donne un billet de cinq dans les mains.

_Contente toi de ça, c'est pas avec tes infos de merde que je vais te donner le tarif habituel.

_Hm..

La fille se retourne et s'enfuit dans la nuit, le billet mis à la va-vite dans la poche de sa doudoune. Luke crache sur l'herbe fraîche et retourne chez lui, appelant son chien qui gambadait dans l'herbe. Dans son esprit une nouvelle merde est apparu pour s'entrechoquer avec toutes les autres couilles qui trainait.