,, saynète - deux âmes pures

"Deux âmes pures" - Saynète tragique

(une saynète est une mini-pièce de théâtre se jouant tout en une scène)

Trois personnages : Elula ; amante de Joanna, fugitive d'une maison noble déchu
Joanna ; amante de Elula, princesse du royaume, fille de Violette
Violette ; belle-mère de Joanna, reine du royaume, conte leur relation

La scène se déroule dans la chambre de Joanna, perché sur une grande tour isolée, Elula la fugitive grimpe chaque soir jusqu'à sa demeure, elles entretiennent une relation secrète depuis des mois.

ELULA, finit de grimper toute décoiffée - Salutation votre majesté princesse, allez-vous bien ce soir également ? 

JOANNA, assise, se retourne face à sa fenêtre – Bonsoir Elula ! Tu ne sais pas à quel point j'ai attendu encore ce soir avec impatience pour te voir ! Belle-mère a encore installer des pièges tout autour du château, ça à dû être difficile de venir me voir 

Joanna fait s'assoir Elula sur une chaise dans sa chambre après s'être levée. Elle est inquiète et recoiffe Elula. Elula semble apprécié le contact de sa main sur sa peau et ses cheveux. 

ELULA, fermant les yeux – C'est vrai que c'est difficile de vous rejoindre ces derniers temps ma bien-aimée mais rien ne vaut votre contact doux sur ma peau. Rien ne vaut votre présence, prêt de moi. Si seulement vous n'étiez pas enfermé ici princesse.

JOANNA, sur le point de pleurer – Ho Elula, moi aussi je souffre le martyr de ne pas pouvoir te voir comme le ferai un homme avec sa femme. 

 ELULA – Ne pleurez point votre altesse, vos larmes me sont douloureuses, elles sont trop précieuses pour être verser pour moi, déchu noble que je suis. 

JOANNA – Non Elula, qu'importe le nombre de pleurs que j'aurai laissé couler sur mes joues, elles ne sont pas assez pour transmettre toute la peine que j'ai de ne pas être avec toi. Cesse donc de dire des idioties pareils Elula, tu es si belle, si courageuse, tu es tout autant noble que n'importe, même plus que ceux de la cour. 

ELULA – Princesse... 

JOANNA – Pourquoi ne sommes-nous pas autorisés à nous aimer comme les autres le font. J'aurai aimé être un homme pour toi Elula. 

ELULA, elle prend la main de Joanna violemment – NON ! Vous êtes si sublime, ne souhaitez pas être quelque chose que vous ne voulez pas. Si vous étiez un homme, je ne vous aurais pas aimé de la sorte. Vous êtes une femme extraordinaire, votre voix, votre peau, vos cheveux, vos yeux, vos courbes, votre tendre douceur mais surtout votre adorable sourire m'ont fait tomber amoureuse de vous princesse. 

JOANNA – Fuyons Elula, je ne veux plus de cette vie ennuyante, je ne cesse de m'étouffer dedans. Tu es mon bonheur dans ma noyade, fuyons loin de ce royaume. Nous pouvons prendre mes bijoux, mes robes, prenons ma richesse pour notre amour, notre liberté. Je ne veux plus être princesse. 

ELULA, relâchant sa prise – Votre altesse... 

JOANNA, retorquant en baissant la tête – Non, je ne suis pas ça, je suis Joanna. 

ELULA, hésitante – J-Joanna... Oui fuyons mon amour, cessons de vivre cette vie ! 

JOANNA – Nous devons partir maintenant, la jour ne tardera pas de se lever sinon. Elula, je t'aime tellement, nous méritons de voler de nos propres ailes, loin de ce royaume. 

Soudain, Violette entre en trombe dans la chambre de Joanna, sa fille, alors qu'elles se cajolent doucement. 

VIOLETTE, furieuse – Insolente ! J'ai tout entendu, tu n'es qu'un malappris, je t'ai élevé, tu étais comme ma fille ! 

JOANNA – Belle-mère, que faites-vous là, ce n'est pas ce que vous croyez ! 

VIOLETTE, toujours plus furieuse – Ho je sais très bien ce que j'ai entendu sale batarde ! Ton sang à souillé la famille royale, comme ta mère l'a fait avant toi ! Tu es fiancée et tu oses t'abandonner à la luxure, tu refuses la voie que ton père et Dieu nous a offert en tant que famille royale. 

JOANNA, en colère – Dieu ne m'a jamais interdit d'aimer ! Père a commis l'adultère, pourquoi est-ce moi qui suis en tort, ma mère ne voulait même pas de père. 

VIOLETTE – Surveille tes mots jeune pêcheresse. 

ELULA – Si elle est une pêcheresse, nous le sommes tous ! 

VIOLETTE – Gueuse ! Mangeuse de crotte, cesse de parler, tu parles à des bénis de dieu, tu as sali à jamais le sang duroyaume avec cette idiote ! Cette imbécile qui embrasse si facilement tes lèvres du diable, qui s'entache à un chien des rues ! 

JOANNA – N'insultez pas Elula ! C'est une femme magnifique ! 

VIOLETTE – Vous ne cessez de dire des inepties, vous n'êtes que des folles qui méritent de mourir ! 

ELULA – C'est vous qui êtes folle ! Quel est le mal de s'aimer, nous sommes que tout le monde ! Vous êtes pire que nous, vous n'aimez pas votre mari, vous ne profitez que de lui. 

VIOLETTE, marche nerveusement– Ne profites-tu pas toi aussi de ce mufle ? Vos voix si stridentes me font mal aux oreilles, créations des enfers ! 

ELULA, mettant Joanna derrière elle – Qu'est-ce que vous allez faire de nous. Vous ne pourrez jamais faire cesser notre amour. 

VIOLETTE, prenant les cheveux de Elula – TAIT-TOI !! Mon dieu, tu as une bouche plus culotté que le bâtard qui sert de substitue au prince ! 

JOANNA, tentant défendre Elula – Lâchez là ! Vous lui faites mal !

VIOLETTE, jetant par terre Elula – Bande de blancs-becs ! GARDES, TUEZ-MOI CES GARNEMENTS. LA PRINCESSE JOANNA EST CORROMPU. Vos audacieux mots causeront votre perte. Vos bouches grossières ne seront plus qu'un mauvais souvenir dans ma mémoire ! Le trépas n'est que la dernière option à vos orgueilleuses personnes ! 

JOANNA, paniqué et accroupi aux côtés de Elula - Non ! Elula, quitte-moi vite, fuis, tu ne dois pas mourir pour moi. 

ELULA – Jamais, si tu dois mourir, je mourrai avec toi. 

 VIOLETTE – Absurde. Dépêchez- vous, ces visages dégoutants me débectent. Leurs têtes séparées de leurs corps et le sang est bien plus beau que cet amour arriéré. 

ELULA, sortant une dague de sa poche – Souhaites-tu quitté la vie de ma main ou de la leur ? 

JOANNA, la prenant dans ces bras – Quel question, ma chère et tendre... La tienne bien sûr 

VIOLETTE, voyant la dague se planter dans le cœur de Joanna– Que faites-vous ?!! 

ELULA, souriant à Violette avec le cadavre de Joanna tombant au sol, se suicidant– Je te rejoint bientôt, mon ange... 

Le sang coule alors à flot dans la prison où Joanna a été enfermé dans sa vie. A travers les récits de Elula, elle avait voyagé, elle avait aimé, elle avait vécu une courte vie. Au final, la tragédie de l'amour continue sans cesse, Elula et Joanna n'y font pas exception à la seule différence qu'elles s'aimaient alors que les femmes n'étaient pas en pouvoir de s'aimer entre elles. Au final, Violette avait commis le pire crime : Assassiner deux âmes pures.


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Je m'excuse à toutes les Violette de vous avoir fait passer le rôle de la méchante belle-mère, et c'est la première fois que j'écris une pièce de théâtre. C'était pour un devoir de français, on était sensé la joué mais au final on ne la jamais faite lol

Si vous voulez vous pouvez l'utiliser mais toujours avec mes crédits loul

30.03.22

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