Chapitre 1
<<-Tu dois quitter le village.>>
Ces mots étaient tranchant, sûrement plus qu'il ne le voulait. Pourquoi me demandais cela aussi subitement ? Je ne savais mais je lui faisais indubitablement confiance
<<-Mais pourquoi ça ? >>
Il semblait ne pas vouloir me donner de réponse, s'approchant simplement de moi plus silencieusement qu'il ne l'avait jamais fait. En ce jour funeste, je me souviens que le regard que mon frère posais sur moi était un regard que je n'avais jamais vu et que je ne reverrais certainement plus jamais. Il y avait là un mélange de tristesse, de peur, d'appréhension.
Il s'éloigna de moi, sortant rapidement de ma chambre. Il m'avait demandait de faire rapidement mes valises. Je pensais à ce moment là partir dans un endroit sûr, tranquille. Mais aucune des affaires que je n'avais ne me seront finalement utiles.
Je m'asseyai sur mon lit et tentai tant bien que mal de reprendre mes esprits. Pourquoi voulait-il absolument que je m'en aille ?
Je fîs tout de même mes valises et scrutai une dernière fois les murs gris de ma chambre. Je m'engageai dans le couloir qui séparait les différentes pièces de la maison et entra dans la cuisine, là où ma mère et mon frère m'attendaient.
Ma mère était assise sur l'une des chaises encore plus pitoyablement qu'à la mort de mon père. Je voulais savoir pourquoi m'envoyais le plus loin possible mais cette question semblait de trop dans le moment actuelle.
Mon frère me prit alors la main et me conduisit jusque dans la rue. Le ciel commençait à se teinter de bleu et les habitants de la ville commençaient à effectuer leurs tâches quotidiennes. Ce spectacle me faisait doucement sourire. J'avais toujours aimée me lever avant tout le monde, regarder le début de la journée de chacun. Au moment où le silence règne, même lorsque tout les habitants, ou presque, sont là.
<<-Où est-ce qu'on va ? >>
Encore une réponse non concrète me fut délivrée. J'allais voir par moi même, j'allais devoir me débrouiller? mais comment me demander cela alors que je connaissais absolument rien de la situation ?
Je serrai plus fort la main de mon frère, Aiden.
<<-S'il te plaît, ne me laisse pas toute seule. >>
Je me souvient que je lui avait fait cette aveu, comme une supplication. Être seule était la dernière chose que je voulais en cet instant. Je voulais garder ma petite vie tranquille auprès de ma mère et de mon frère.
<< -Ecoute Alice, tu vas avoir 10 ans le mois prochain, tu es une grande fille maintenant, c'est toi-même qui l'a dit à maman hier. >>
Ces paroles était restés gravées en moi. Je me souviens,la veille j'étais fière d'avoir grandi. Si fière que ma mère me laisse enfin aller chercher le pain à la boulangerie, seule. Mais aujourd'hui, devant mon frère qui m'enmmener loin de ma maison natale, c'était différent. Mes larmes coulaient désormais abondamment. Je ne voulais pas grandir. Je voulais rester pour toujours une petite fille bien cachée dans les jupons de sa mère, protégée et choyée.
Il s'agenouilla près de moi et me prit dans ses bras. Son étreinte me réchauffait le coeur mais cela ne semblait désormais plus souffrir pour calmer la douleure qui c'était emparé de moi. C'est alors que l'on entendit un bruit que je n'avais jamais entendu. Un cri strident qui ne pouvait être humain, puis des bruits de coup. Aiden me porta sur son dos, pour aller plus vite, je pense, et courut le plus vite possible en dehors de la ville, en abandonnant mes valises par la même occasion. Il avait beau être essouflé, il continuait de courir encore et encore, comme si sa vie en dépendait. Et moi, je ne pouvais que m'accrocher à lui comme si ma vie en dépendait. Il continuait jusqu'à une auberge qui finalement n'était pas loin. Pourquoi me faire quitter mon foyer pour m'emmener aussi près de ma maison natal ?
<<-Voilà, c'est ici ! M'avait-il dit joyeusement. >>
Je m'étais indignée qu'il me laisse seule devant une auberge aussi délabrée alors qu'il ne savait ce qui pourrait m'arriver. Je m'étais indignée qu'il ne me montre pas plus de signe pour me protéger. Je m'étais indignée. Peut-être n'étais finalement qu'une petite soeur encombrante.
Après m'avoir serrée dans ses bras une dernière fois, il repartit dans la direction opposée. Je voulais aller le rejoindre mais il m'avait ordonnée de rentrer dans l'auberge. Tout s'était passé si vite. Je n'avais rien compris. Je restai seulement là, debout devant l'auberge à pleurer toutes les larmes de mon corps à cause de mon incompréhension. Je ne savais que ce qu'il s'était passé. Je ne savais pourquoi m'avoir abandonnée ici et surtout, je ne savais pourquoi est-ce que j'acceptais aussi finalement la perte de ma mère et de mon frère ? Pourquoi n'avais-je dont pas fait de caprice comme tout les petits enfants ? Pöurquoi m'étais laissée faire aussi facilement ? Peut-être parceque ma confiance en lui, en eux, était inébranlable.
Plus les minutes défilaient et plus je voulais retourner dans mon village. Mes jambes s'actionnèrent telle un automate et me conduisirent jusqu'aux lieux que j'avais quitté un peu plus tôt. Pouquoi m'avoir emmenée loin si c'était pour que je revienne juste après ? Je me mis instinctivement à courir lorsque je vis des flammes voler des hautes tours qui surplombaient l'église. Des personnes hurlaient, d'autres agonisaient sur le sol. À mes pieds gisaient des victimes. L'air avait une odeur de sang mélangé à l'odeur des cendres. Des hurlements de bêtes parvinrent jusqu'à mes oreilles mais je n'eû pas le temps de me cacher que déjà une cinquantaine de bêtes velues se tenaient debout, non loin de moi. Elles se rapprochèrent de plus en plus à pas lent. Mais au lieu de m'attaquer, elle s'agenouillèrent autour de moi dans un cercle parfait. Je regardais la scène qui se déroulait autour de moi avec une telle incompréhension que je ne bougeais pas. Me laissant une nouvelle fois faire par le destin.
<<-Alors, commença une voix que je ne connaissais pas. C'est toi la descendante ? >>
La descendante ? Descendante de quoi ? Mes réflexions ne pouvait aboutir. Elle m'avait hurler de fuir. Fuir quoi ? Fuir ces bêtes qui me regardait du coin de l'oeil telle un objet précieux ? Je ne le pouvais, elle serait sûrement bien trop rapide pour moi. J'avais peur, mais je ne voulais pas me laisser faire encore une fois. Mais dans autre côté, peu importe mon choix, j'agirais toujours parceque quelqu'un me l'avait demandée. Ecouter la demande de mon frère me fut, à cet instant, la meilleure chose à faire. Même si l'envie de retourner voir mon chez moi était forte, la peur l'étais bien plus. Je me rassurais en me disant simplement que c'était eux qui m'avait demandés de le faire et puis, avec le recule je sais qu'une petite fille tellt que je l'étais n'aurais tout bonnement rein pu faire face à la situation qui devait se dérouler là-bas.
''Fuire'' était le seul mot que j'avais désormais en tête. Je courais à en perdre haleine en passant par les mêmes endroits que mon frère auparant, jusqu'à l'auberge. Arrivée devant cette dernière, je m'avançai pour y entrer mais un bruit de lame se fit entendre aux abords d'une petite ruelle sombre. Je ne pûe m'empêcher de m'y engager par simple curiosité. Un homme d'une quarantaine d'année s'avançait du fond de la ruelle, en s'approchant de plus en plus d'une femme agée de la soixantaine, qui était postée non loin de moi. L'homme se trouvait désormais devant la vieille dame, un couteau à la main. Il lui planta violement l'arme dans le coeur et je reçue un peu de son sang chaud sur le visage. À l'aide de ses longs doigts fins, l'homme inséra d'abord une main dans le trou qu'il avait formé puis deux. À peine eûs-je le temps de cligner des yeux que l'homme avait déjà disparu, laissant le corps de la femme se vider de son sang sur le sol froid de l'hiver, son coeur soigneusement posé sur le sol à ses côtés.
Je voulais m'enfuir et ne jamais avoir vue cette horrible scène mais il était trop tard. L'homme m'avait certe vu mais il avait fait comme si je n'avais pas était là. Mes jambes me lachèrent à ce moment-là et je finis à genoux, dans le sang de la pauvre dame. Pourquoi avais-du assister à ce spectacle aussi terrifiant ? Pourquoi ce genre de chose arrivait-elle ?
Lorsque je repris enfin mes esprits, le sang avait déjà commencé à sécher. Je me levais donc, les jambes encore tremblantes et me rendis à l'auberge, le seule endroit où je pouvais désormais espérer avoir une place.
Lorsque j'entra, je vis une dame d'une quarantaine d'années. Elle m'inspecta et me fit tout de suite prendre un bain, d'un air maternel. Malgré le sang qui tâchait mes vêtements, elle n'avait pas l'air si effrayée que ça. J'avais l'impression que m'enlever toutes ces tâches était désormais primordial pour elle.
<<-Comment t'appelle-tu ? M'avais demandée la dame, tandis qu'elle me séchait. >>
Je n'avais pas répondu. Ce qui venait de m'arriver semblait déjà avoir joué sur ma personne, Je n'avais tout bonnement pas envie de répondre. Pas envie de faire d'avantage confiance à cette inconnue alors que pourtant elle m'offrait tout la bienvéhience du monde.
Elle m'avait gentillement dit mon nom sans me demander le mien. Elle savait qui j'étais, pourquoi j'étais ici, plus que je ne le savais moi même. Je lui fit facilement confiance. De tout façon, c'était soit lui faire confiance, soit aller dormir dans la rue et risquer de croiser encore une vieille dame se faire arracher le coeur. J'eu un haut le coeur en y penssant, mais cet homme n'était rien de plus qu'un descendant de notre race. J'aurais du l'accepter plus tôt.
Greta faisait parti de ces personnes généreuses qui aimait aider sans compter. Je la respectait énormement pour cela et j'avais très vite décider de me mettre à l'aider autant que je le pouvais, voulant payer la dette que j'avais désormais envers elle. Elle m'avait offert une seconde vie. Une vie avec la même bienveillance que ma mère et mon frère m'avait auparavant apporté.
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