40 - baiser et secrets

Zayn PDV

Je n'arrive pas à y croire simplement. C'est de trop pour moi, vraiment de trop. Ses lèvres sur les miennes étaient ce que j'avais ressentis de mieux de toute ma vie. Son corps près du mien me rendait complètement fou. Sa présence était ce que je sollicitais de plus au moins et là voilà qu'on s'embrassait à pleine bouche en s'en foutant du monde entier. Je presse mes mains contre ses joues et presse plus fortement encore mes lèvres contre les siennes.

Je suis sûrement fou à lier, complètement barge mais putain, qu'est-ce que j'aime cette déesse. J'aime Livy McDonayh, je l'aime tellement que j'en perds la tête. Elle me fait perdre la tête, simplement et je crois bien que je n'arriverais plus jamais à vivre sans elle. Non, je n'y arriverais pas parce qu'elle est bien trop importante pour moi que pour la laisser me filer entre les doigts. Je suis bien trop amoureux que pour ne pas me passer d'elle. Je croyais avoir déjà été amoureux, mais je me suis royalement gouré en réalité, parce que je ressentais était de l'amour, certes, mais pas un amour fou. J'aimais toutes ces filles, mais je n'en étais pas amoureux. Mais de Livy, ça oui, j'en suis amoureux même follement amoureux.

-Putain ce que c'était bon, lâchais-je maladroitement lorsque le baiser prit fin.

J'ai encore mes lèvres près des siennes parce que j'ai peur de ne plus jamais les revoir si je les laisse partir. J'ai peur de ne pas savoir laisser partir Livy parce que j'ai justement peur de ne plus jamais la revoir. C'est stupide en soit, puisque nous sommes si proches d'enfin être ce que –j'ai l'impression- nous désirons tous les deux. J'ai l'impression qu'elle aussi a envie que nous soyons plus que de simples connaissances ou encore de simples amis. Mais je ne sais pas pourquoi, mais j'ai une sortie de mauvais pressentiment quant au fait de la laisser partir. J'ai la sensation que si je la laisse partir sans la convaincre de quelque chose –même si je ne sais pas ce que c'est- que plus jamais je ne la reverrais. Je dois devenir complètement fou.

-Bon, je vais y aller, dit-elle en se pinçant les lèvres entre elles et en essayant de se défaire de mon emprise.

Je ne veux pas qu'elle parte. Je ne veux pas la laisser partir parce que putain ce que j'ai besoin d'elle maintenant. Je ne peux pas laisser partir non plus. C'est contre moi, contre mes intérêts, contre ma propre personne, contre mes sentiments. Une boule se forme dans ma gorge alors que j'augmente la pression de mes mains contre son visage. Je ne peux pas la laisser me filer entre les doigts parce que je sais déjà ce qui va arriver si je la laisse partir ; Livy va partir rejoindre Sacha et plus jamais je ne pourrais la serrer dans mes bras et sûrement que je ne la reverrais plus jamais non plus.

-Zayn..., murmura-t-elle tant bien que mal en poussant mes épaules.

Non, c'est définitif, je ne peux pas la laisser partir sans m'assurer qu'elle reste auprès de moi. Je ne peux pas la laisser partir sans être clair sur ce qu'elle ressent, sans être ignorant de ses sentiments. J'ai besoin d'elle et je ne pourrais pas vivre sans elle parce qu'elle a réussit –en une seule nuit- à me rendre complètement dépendant d'elle. Je ne pourrais jamais vivre sans elle. Non, je ne pourrais jamais y arriver parce que j'ai trop besoin d'elle. D'elle et de ses lèvres. D'elle et de son corps. D'elle et de sa personnalité. D'elle tout court.

-Livy, je dois être certain d'une chose avant que tu ne partes..., s'enquis-je dans un souffle.

-Très bien, je t'écoute alors, rétorqua-t-elle en croisant les bras sous sa poitrine.

Je me mordis la lèvre inférieure et descendit mes mains de ses joues jusqu'à ses hanches pour être sûr qu'elle ne parte pas. J'ai besoin de savoir ce qu'elle ressent. J'ai besoin de l'entendre me dire « Je t'aime ». Je ne sais pas, j'en ai besoin plus que tout au monde et j'ai l'impression d'être un putain de drogué en manque qui cherche après sa dose sans la trouver. J'ai juste besoin qu'elle me dise qu'elle-même parce que ça fait tellement longtemps que personne ne m'a dit qu'il m'aimait qu'à la fin, je commence à vraiment douter de l'amour que me porte les humains. Elle me fait perdre tous mes repères et toute mon assurance et ma confiance en moi.

-Dis-moi ce que tu ressens, expliquais-je en claquant ma langue contre mon palais ensuite.

-Pardon ? S'étonna-t-elle, prise sûrement au dépourvue.

-Dis-moi ce que tu ressens pour moi, répétais-je en expliquant un peu plus.

Livy fronça les sourcils et se pinça les lèvres entre elles. Ses bras se décroisèrent et je sais à présent que j'ai toute son attention et qu'elle réfléchit enfin à la question. Elle réfléchit et j'ai l'impression que ça dure une éternité. Elle prend tout son temps, me faisant languir comme je-ne-sais quoi devant elle avec mes mains serrant ses hanches pour ne pas qu'elle parte. Je me mordis la lèvre inférieure parce que c'était vraiment dès plus insupportable le temps qu'elle prenait pour me répondre. C'est si difficile à savoir ? Ou alors elle essaye de savoir ce qu'elle pourrait me dire et ne pas me dire ? Fait-elle les « pours » et les « contres » de savoir si elle ferait mieux de dire la vérité ? Je n'en sais rien mais il est clair qu'elle prend du temps, ou alors c'est moi qui n'aie aucune patience. En attendait, j'avais l'air d'un énorme con planté comme ça devant elle.

-Je crois... Je crois... Enfaite, non, je n'en sais rien, répondit-elle enfin, hésitante.

-Tu n'en sais rien ? Quémandais-je, complètement con.

Livy acquiesça et je me retrouve à nouveau planté devant elle comme un con. « Qu'est-ce que tu croyais toi ? » me demanda ma conscience, totalement sarcastique. Je sens que celle-là, je avis la tuer un jour parce que ce n'est pas possible autrement. Elle vient toujours me faire chier au mauvais moment. Je me mords l'intérieure de la joue alors que je sens mes yeux s'humidifier. La personne que j'aime plus que tout, que j'aime comme un fou, dont je suis amoureux ne ressent pas la même chose pour moi. Tous mes espoirs s'envolent, se brisent, explosent et m'entaillent la peau.

-Livy McDonayh, je t'aime putain, m'exclamais-je soudainement à haute voix.

Elle a un mouvement de recul, une réaction de recul mais je la tiens tellement fermement qu'elle n'a bougé que de quelques millimètres. Elle ne s'attendait sûrement pas à ses paroles, mais vraiment pas. Je me mords la lèvre inférieure fiévreusement. Je ne peux pas rester plus longtemps comme ça sans l'embrasser sans une putain de clope. J'ai l'impression que quelqu'un n'arrête pas de tirer sur mes nerfs en attendant que je pète un câble. Elle se mord elle aussi la lèvre inférieure et me repousse lorsque j'approche doucement mon visage du sien. Je ne suis même pas assez proche que pour sentir son souffle sur ma peau, et ses lunettes de soleil m'empêche de voir ses magnifiques yeux noisette.

-Zayn... Je dois t'avouer quelque chose, marmonne Livy.

-Oui ? S'enquiers-je, inquiet.

-Je t'aime aussi... mais... Mais nous ne pouvons pas nous aimer, balança-t-elle dans l'air.

-Quoi ? Comment ça ? Demandais-je, complètement abasourdi.

-Je ne m'appelle pas Livy McDonayh mais Livy Justice en réalité, répondit-elle en baissant les yeux.

Je ne savais pas qu'un monde tout entier pouvait s'effondrer en quelques seconde. Je ne me doutais pas du tout que cela puisse être possible, que cela pourrait bien m'arriver un jour. Mon ennemie jurée était celle dont j'étais follement amoureux. C'est le monde à l'envers et je suis tellement sur le cul que je la laisse partir sans bouger d'un poil. Je suis amoureux d'elle tandis qu'elle est mon ennemie jurée.

***

Musique ; I Love You - Little Mix

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