34 - soirée arrosée (partie 1)
Livy PDV
L'alcool coule à flot et la musique tambourine dans mes tympans. J'ai de la peinture fluo partout sur le corps et il fait extrêmement noir. On ne voit déjà rien qu'à quelques centimètres de nous. Je suis dans la cuisine avec un gobelet rouge à l'extérieur et blanc à l'intérieur contenant un liquide ambré. J'en hume l'odeur et je sens très bien que c'est un whisky fort. J'en bois une gorgée et je fais une grimace en sentant mon œsophage me brûler. Je décide de terminer le fond du verre d'une traite et c'est ce que je fais. Je refais une grimace et mon œsophage me brûle encore. Je dépose ensuite le verre à ma gauche en me retenant toujours contre le plan de la cuisinière.
Plusieurs personnes –toutes complètement défoncés- apparaissent de nulle part et viennent perturber le « silence » dans lequel je m'étais enfuis puisque dans le salon avec les emplis à fond dans les oreilles je commençais vraiment à avoir mal à la tête. Puis la température était plus basse dans la cuisine et dans le jardin, il faisait un peu trop frisquet à mon goût. Une des filles du groupe –que je n'ai jamais auparavant- me prend mes deux mains et fait une sorte de danse avec moi avant de repartir avec ses amis lorsqu'ils ont refait le plein de boisson. Je n'ai rien compris à ce qu'il vient d'arriver et je reprends mon gobelet dans mes mains, tapotant mes doigts dessus. Je tente de me retenir de prendre une clope dans mon sac mais c'est trop dur alors je cède à la tentation. Alors que j'allais allumer le cylindre, quelqu'un fait irruption dans la pièce et ce n'est autre que Stephen Houston que j'ai aperçu lorsqu'il avait ouvert la porte à Georgia et moi.
-Je suis désolé mais on ne peut pas fumer à l'intérieur, dit-il à mon intention.
Je soulève un instant les sourcils et déglutis bruyamment. Un sourire apparaît sur les lèvres du jeune homme qui sont recouvert de peinture fluo. Je ne sais pas si c'est dangereux ou non mais je crois que je ne risque pas d'embrasser quelqu'un avec de la peinture sur les lèvres de peur que ce soit toxique en réalité. Il s'approche dangereusement de moi avec un regard pesant, charmeur, intense. Il se met devant moi et pose ses mains de part et d'autre de mon corps. Je fronce légèrement les sourcils parce que son jeu de charmeur et de dragueur de première ne fonctionne pas avec moi. Je suis une déesse, pas une conne et encore moins naïve.
-Ah bon ? Pourtant j'ai vu des personnes fumés et tu ne leur avais rien dis, il me semble..., ripostais-je n'aimant vraiment pas que l'on me prenne pour une imbécile de première et une fille facile.
Ses lèvres se tordent légèrement et je vois bien à sa mine qu'il semble un peu déçu et contrarié que j'aie vu clair dans son jeu. N'importe quelle fille aurait rit comme une chèvre, et aurait limite déjà écartée les jambes. Ce n'est pas qu'il n'est pas beau, même tout le contraire il est carrément canon, mais je ne suis ni intéressée ni conne que pour ne pas voir clair dans son jeu. Puis, j'ai été mise en garde par Georgia et cela me suffit amplement pour l'envoyer bouler. Il se recule légèrement et replonge son regard dans le mien. Il allait se rapprocher de nouveau de moi lorsque quelqu'un fait irruption dans la pièce.
-Tiens, Stephen, je te cherchais partout, indique l'un de ses amis je suppose. Ah pardon, je ne savais pas que tu étais occupé, s'enquit celui-ci.
-Ce n'est rien Brandon, j'en avais presque finis avec Livy de toute manière, rétorque-t-il ensuite.
Ledit Brandon sort de la pièce après avoir prit une bière dans le bac et l'attention de Stephen revient sur moi. Il plante de nouveau son regard sur moi. Je me sens petite face à lui, face à son regard. Je me mords la lèvre inférieure parce que je n'ai pas envie de tomber dans son jeu même s'il est irrésistible et qu'il pourrait bien m'aider à sortir Zayn et Sacha de ma tête. D'ailleurs, je n'ai pas encore vu l'anglo-pakistanais ni son ange gardien de toute la soirée alors que l'on avait fait comprendre qu'il serait sûrement là parce qu'il paraîtrait que Stephen et les deux autres sont quand même assez proches. Enfin, ils s'entendent bien au niveau des filles, je dirais plutôt que « proches ».
-Si tu as presque finis avec moi, pourquoi tu es encore là ? Demandais-je en l'affrontant du regard.
Cet adolescent –dont je ne connais même pas l'âge- pourrait être un dieu tellement qu'il est beau mais il reste un humain. Un humain stupide, con, joueur, dragueur, manipulateur, dangereux, méchant, séducteur, irrésistible, beau, magnifique, musclé, irrespectueux envers la gente féminine et surtout, un enfoiré de première. Je crois que je n'aurais pas pu faire un meilleur portrait pour cet homme de toute ma vie et personne d'autre ne pourra en faire un meilleur que moi.
-Toi, je ne sais pas pourquoi mais je t'aime bien. Tu es différente et franchement j'aime cela. J'aime que l'on me résiste. J'aime lorsqu'une jolie fille comme toi, se montre si... perspicace, déclare-t-il sensuellement.
Je rigole à cause de ses mots. Il aime qu'on lui résiste ? Il aime les jolies filles comme moi ? Il aime les filles perspicaces ? J'ai vraiment envie de rire sauf que je me retiens parce que je suis polie, bien éduquée et que je suis respectueuse des autres même quand ils ne le méritent pas vraiment comme Stephen. Il fronce les sourcils en premier lieu face à mon rire, puis il sourit et enfin, il se met à rire avec moi sans même savoir que je ne rigole pas d'humour mais que je me fous plutôt de sa gueule.
-Tu aimes lorsqu'on te résiste ? Je suis désolée mais, je ne serais pas une unième fille que tu pourras prendre pour une conne et avec qui tu pourras faire tout ce que tu veux. Tu ne pourras pas m'avoir dans tes bras. Tu avais bientôt finis avec moi ? Tu croyais plutôt que tu allais bientôt m'avoir, plutôt ? Sache que tu ne m'auras jamais mon vieux, ripostais-je avec un sourire sur les lèvres.
C'est à ce moment-là que Georgia décide de faire irruption dans la pièce. Elle reste un moment stoppé et nous regarde une fois Stephen puis une fois moi à la suite. Elle paraît choqué, perturbé. Elle ne s'attendait sûrement pas à nous retrouver ainsi. Elle ne s'attendait sûrement pas à nous voir tout court, je crois. Je me dégage des bras de Stephen qui reste de marbre et me sert à boire. Je me rapproche de Georgia et me mets juste à sa gauche alors qu'elle et le jeune homme se regarde dans le blanc des yeux avec le dos plus raide qu'un poteau. Je prends doucement la main de la blonde vénitienne dans ma main et entrelace nos doigts. Elle sert nos doigts, sûrement contente d'avoir quelqu'un pour la soutenir dans cette douloureuse ébauche de retrouvailles.
-Je te disais que tu ne m'auras pas. Tu ne m'auras jamais alors je t'en prie, va baiser une autre fille mais pas moi ni Georgia. Et si tu t'avises de lui faire encore une seule fois du mal, je te préviens que je te couperais les couilles mon gars, m'exprimais-je avec conviction.
Le regard de Stephen se tourne vers moi et il paraît choqué, abasourdit. Il ne s'attendait pas à ce qu'une fille ne vienne lui parler un jour de cette façon. Mais je ne supporte pas du tout que l'on me prenne ni pour une conne ni pour une fille facile et il va en payer les frais parce qu'il m'a prit pour l'une de ses filles qui se font baiser limite au moins une fois par soir. Je retire ma main de celle de Georgia qui tourne la tête vers moi en fronçant les sourcils. Je lui passe mon gobelet et lui assurant avec les yeux que ça va aller. Je me rapproche de Stephen et alors que je ne suis qu'à quelques centimètres de lui, que je lui fasse un magnifique sourire auquel il répond, je prends son entrejambe dans ma main et la compresse. Il tire une grimace et Georgia pousse un petit cri de stupéfaction.
Je retire mon emprise que j'avais sur lui et retourne auprès de la blonde vénitienne et reprend sa main dans la mienne. Je regarde avec triomphe Stephen qui se tient le membre en faisant des grimaces. Il n'a eu que ce qu'il méritait et je reprends mon gobelet des mains de Georgia. Je la tire jusqu'en dehors de la cuisine pour ne pas voir une seule seconde de plus ce garçon qui m'a prit pour une conne et pour une fille facile qui se laisse faire et baiser comme si c'était si fantastique que cela et que c'était naturel. J'allume ensuite ma cigarette lorsque nous sommes dans le salon et que la musique bat son plein. Je tire une première latte et après l'avoir recraché, je bois une gorgée de ma boisson ; de la vodka orange.
-Putain Livy ! Ce que tu as fais était juste fantastique, sérieusement ! J'aimerais vraiment que tu m'apprennes à avoir autant d'assurance que toi et à le faire comme ça ! S'écrie-t-elle avec joie et fortement pour que sa voix passe au-dessus de la musique.
Je lui lance un sourire pour lui répondre ainsi qu'un clin d'œil. Elle semble émue que quelqu'un ait enfin prit sa défense et remit cet imbécile à sa place. Elle me prend soudainement dans ses bras et comme je n'y étais pas prête, je suis assez raide au début. Puis avec le temps, je me fais à son étreinte et la prolonge un peu en y participant surtout. Je ne comprends pas ce qui a bien pu blesser et entamer le cœur de cette adolescente de mon âge, mais il me semble qu'elle est quelqu'un de bien et qu'elle a juste besoin d'avoir quelqu'un à qui faire enfin confiance, sur qui s'appuyer de nouveau et je compte bien être cette personne pour ne pas que Georgia tombe sur une pétasse de première qui lui brisera encore plus le cœur et fera quelques cicatrices de plus dans son âme.
Je termine mon verre lorsque nous nous séparons et je le dépose sur le premier meuble que je trouve. Je termine ensuite ma cigarette et l'écrase dans le fond du verre. Je souris à Georgia qui me tend la main et me propose avec les yeux de la suivre sur la piste de danse. Je ne peux pas refuser une offre pareille, si gentille et si délicate. Puis, elle est quelqu'un de bien, j'en suis sûre et certaine. Nous nous faufilons au milieu des corps bourrés en mouvements et suant. Ils sont tous collés et parfois nous devons un peu poussés. Lorsque nous arrivons à un endroit où il y a un peu moins de monde, nous nous mettons à danser ensembles. Nous nous en foutons éperdument de danser collée serrée.
Elle passe ses mains derrière mon cou alors que je dépose mes mains sur ses hanches. Nous dansons comme ça pendant quelques minutes, nous laissons imprégnés par la musique. Je lui souris et je crois que j'ai tellement d'alcool dans le sang que je commence à sourire sans vraiment comprendre pourquoi. Je rigole et mon rire se mêle au sien. Je dois avoir un rire contagieux parce qu'elle n'aurait pas rit comme ça toute seule mais le sien l'est aussi si bien que nous rions de plus en plus fortement. Cela devient complètement euphorisant et les larmes me viennent aux yeux. Je me mords la lèvre inférieure alors que mes prunelles noisette se posent sur les lèvres de Georgia. Exactement la même chose de produit chez elle et puis nos regards se relèvent et se jaugent quelques secondes.
Avant même que nous ayons pu comprendre ce qui se passait, tellement le nombre de grammes d'alcool qui coulaient dans nos veines étaient au-dessus de la moyenne autorisée normalement, nous nous embrassions déjà. Nous lèvres se meuvent entre elles, ne se quittent pas et se rapprochent toujours plus. Je suis en train d'embrasser une fille et je n'en ai rien à foutre parce que c'est plaisant –à moins que ce soit l'alcool qui me fait apprécier ce baiser. Nos langues commencent doucement une valse ensembles alors que mes mains montent et descendent sur ses hanches et que ses mains voyagent partout dans ma chevelure châtain détachée –pour une fois. Notre baiser se termine et un sourire orne nos visages respectifs.
-Je dois aller aux toilettes, je reviens, déclare-t-elle.
Georgia file tout de suite après, avec toujours un sourire sur les lèvres et le mien continuant d'être présent. Je commence à danser seule, m'imprégnant du rythme de la musique électronique –que je n'ai pas l'habitude d'écouter à la base. Énormément de corps bougent tout autour de moi mais je sens rapidement un se rapprocher beaucoup plus de moi. Des mains se posent sur mes hanches et je continue de danser alors que le corps inconnu se colle à mon dos et bouge avec moi. Je me laisse faire, sachant très bien que ce n'est ni Georgia ni Stephen. Mais l'odeur m'est familière mais je n'arrive pas à mettre la main dessus.
Mon nouveau compagnon de danse me fait me retourner sur moi-même pour me faire face. Je le regarde dans le blanc des yeux mais je n'arrive pas à reconnaître qui cela peut bien être. En tout cas, tout ce que je sais c'est qu'il est beau, complètement saoule, irrésistible, masculin et qu'il doit avoir des origines orientales avec cette peau mate et ses prunelles tellement brunes qu'elles sont presque noires. Nous continuons de danser sensuellement ensembles pendant quelques minutes au milieu des autres corps mouvant tout autour de nous. J'ai l'impression que nous sommes seuls au monde, qu'il n'y a personne autour de nous. Lorsque ses mains montent de mes hanches jusqu'en haut de mon dos et redescendent ensuite, des centaines de milliers de frissons ne cessent de parcourir mon corps.
Je me sens importante sous ce regard magnifique et sombre. Il me sourit et enfuit sa tête dans mon cou. Je ferme les yeux alors que son souffle s'abattant sur ma peau me procure des nouveaux frissons et quelques papillons virevoltent dans mon ventre. Il me regarde intensément, comme si j'étais la seule personne qui n'avait jamais compté dans sa vie, comme si j'étais plus importante que la prunelle de ses yeux, comme si j'étais tout ce qu'il attendait depuis des millénaires. Je souris alors que son visage se rapproche du mien.
Cet inconnu tellement irrésistible prend mon visage en coupe et ses lèvres se rapprochent de moi. Je sens mon cœur battre follement dans ma poitrine près à s'en détacher, près à s'en échapper. Je ne sais pas quoi faire et j'entends même mes battements cardiaques dans mes tympans et dans mes tempes. J'arbore toujours sur les lèvres alors que je sens le souffle de cet homme sur mes lèvres. Il a une haleine sentant un mélange d'alcool, de nicotine, de menthe et de banane. Je ne me saurais jamais douter qu'un tel mélange puisse sentir bon. Ses lèvres finissent par s'abattre sur les miens et je participe directement au baiser. Ses lippes me sont familières, mais cela n'a pas d'importance pour le moment parce que putain, cet inconnu embrasse comme un dieu.
L'alcool me fait faire des choses que je ne ferais habituellement jamais. Je ne sais même plus où je suis mais en tout cas, j'espère que je ne suis pas en train de faire la plus grosse connerie de toute ma vie.
***
Musique ; Nick Jonas ft. Demi Lovato - Avalanche
NDA ; Si quelqu'un me dit que ce chapitre qui me fait plus de 2500 mots est court, je vous préviens que je le tape.
Qui pensez-vous être l'inconnu ? Puis, Livy fait-elle une connerie pour vous ou pas ? Que croyez-vous qu'il se passera ensuite avec cet inconnu ? Ira-t-elle trop loin ?
Sur le gif, c'est bien le baiser entre Crystal Reed et Daniel Sherman de Teen Wolf !
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