26 - cigarette et lèvres
Livy PDV
J'ai besoin d'une clope s'est définitif. J'ai à peine commencé aujourd'hui que j'en suis déjà accro. Aussi, ça m'a aidé à déstresser toute à l'heure et je crois bien que si j'ne fumais une maintenant, je ressentirais le même effet. Sauf que mon corps refuse de m'obéir, que Zayn me fixe, que l'anglo-pakistanais utilise ses pouvoirs pour continuer de bloquer le verrou de cette porte alors qu'il l'a déjà verrouillé et que Sacha se trouve de l'autre côté à essayer de défoncer celle-ci. Je suis censée faire quoi moi, dans tout ce bordel ? En plus, j'en suis la cause principale, ce qui n'arrange rien à mon cas. Pourquoi, toute à l'heure, je n'ai pas sauté par la fenêtre ?
Je tâtonne ma poche et tombe sur mon briquet tandis que mon paquet de clopes se trouve dans mon sac. Je le retire de ma poche et part à la recherche d'un cylindre dans mon sac, j'en trouve rapidement un et laisse le paquet là où il était. Je place le filtre au bord de mes lèvres, et cache l'autre partie avec ma main tandis que j'essaye d'en allumer le bout. Lorsque j'y arrive, je glisse mon briquet dans ma poche tout en inspirant la première latte de ce nouveau cylindre. Zayn me fixe intensément et je ne sais pas si je vais pouvoir faire quoique se soit pour qu'il détache ses prunelles de mon être.
C'est tellement pesant, d'ailleurs. Je me sens épiée de partout, ne sachant même pas comment je pourrais faire pour retirer le malaise et la gêne qui s'emparent de mon corps. Je ferme les yeux alors que j'expire une volute blanche dans les airs. Je recule de quelques pas lorsque le métis tente de se rapprocher de moi. Je ne veux pas que la distance entre nous se réduise, parce que tant que je suis loin de lui, normalement il ne devrait rien arriver de mal et les Dieux suprêmes ne devraient pas être en colère contre nous. Je recule encore tandis qu'il se rapproche de nouveau mais s'arrête lorsqu'il comprend que je ne vais pas continuer à ce jeu longtemps et que je veux simplement fumer ma clope en toute tranquillité. Il se mord la lèvre inférieure sensuellement, ce qui fait que des multiples frissons parcours tout mon être.
-Je peux tirer une taffe ? Demande Zayn.
Je lève légèrement les sourcils tandis que Sacha est toujours en train d'essayer de défoncer cette porte qui semble bien plus forte que lui. Le métis et lui ne s'entendent pas à ce point-là que même si on s'est « prit la tête » il vient me « sauver » de monsieur le demi-dieu ? Je n'arrive vraiment pas à y croire. Je sens par contre mes joues prendre une teinte rosée et vu le sourire qu'arbore l'anglo-pakistanais, il semblerait que lui aussi l'aurait remarqué. Je baisse légèrement les yeux et la tête mais relève le tout presque immédiatement parce que je ne dois me montrer faible face à lui, je ne dois pas me montrer facile à avoir parce que ce n'est pas le cas.
Je suis tellement méfiante de base parce que les déesses ou les humaines à la beauté comparables à celles des déesses, on se fait facilement draguer et on essaye couramment d'aller plus loin qu'un simple regard ou un simple baiser. Mais comme je suis constamment sur la défensive et que j'essaye le plus possible de m'effacer, de passer au milieu de la foule sans me faire remarquer, je suis moins dérangée que certaines qui se mettent carrément à moitié à poil. Il ne m'aura pas, jamais. Puis s'il compte me prendre ma virginité, il est dans la merde parce que je l'ai déjà perdue avec mon « meilleur ami » qui essaye toujours de défoncer cette maudite porte qui n'a rien fait à personne pour subir un tel châtiment. Puis-je seulement encore considérer Sacha comme mon « meilleur ami » après les paroles qu'il m'a dite hier ?
-Tiens, répondis-je en tendant le cylindre au métis.
Zayn prend le cylindre, en une tire une latte et me le rend. Lorsque nos doigts se frôlent je sens une décharge électrique passer dans tout mon corps. J'avais fais attention avant à ne jamais le toucher ni le frôler mais là, c'était inévitable. J'écarquille légèrement les yeux, surprise par ce courant électrique qui est passé entre nous. Il a dû sentir la même chose que moi parce que lui aussi a les yeux légèrement écarquillés et qu'il me regarde intensément mais bizarrement aussi.
Ses prunelles chocolat bifurquent de mon visage à ma main qui est restée dans sa position et à la sienne qui est toujours à la même place. Je n'ose pas retirer ma main alors que la cigarette continue de se consumer toute seule. Aucun de nous n'ose bouger après ce courant électrique s'est faufiler à travers nos doigts. Je ne peux pas y croire. Je ne veux pas y croire. Cela ne peut pas être vrai, ne peut pas être réel.
Je retire soudainement ma main et tire ensuite une latte du cylindre. Zayn cligne plusieurs fois des paupières et secoue ensuite légèrement la tête, comme pour se ressaisir. Je ferme les yeux lorsque j'expire une volute blanche dans la pièce. Je marche jusqu'à la fenêtre et l'ouvre pour ne pas que l'air de cet endroit soit emplit de nicotine et que cela en devienne carrément irrespirable. Je ne suis qu'à ma deuxième cigarette de toute ma vie, je n'y suis pas encore totalement habituée à cette odeur même si je fais comme si c'était le cas, je suis encore une petite joueuse, je ne joue encore que dans la catégorie des amateurs tandis que le métis doit sûrement avoir passer le cas des professionnels depuis bien longtemps. Je joue encore dans la cours des petits, il faut le savoir.
Je colle mon dos à la fenêtre –fermée- juste à gauche de celle que j'ai ouverte pour que la fumée parte plus facilement. Le métis se rapprocher petit à petit de moi. Il a le regard concentré sur ma personne tandis que Sacha essaye toujours et encore de défoncer cette porte. Cela doit bien faire une bonne dizaine de minute qu'il essaye et il n'abandonne toujours pas. Il a dû hériter cela de Barbara, ce n'est pas possible autrement, parce que comme elle, il n'abandonne pratiquement jamais et même quand il « abandonne » il ne le fait jamais totalement puisqu'il laisse une part de son être dans cet échec.
Zayn se rapproche de moi et je me sens prise au piège. Il fonce presque droit sur moi mais lentement ce qui est le plus bizarre. J'en profite pour essayer de déverrouiller cette maudite porte en espérant que Sacha l'ouvrira avant que ce métis ne soit trop proche de moi pour que je lui vomisse dessus ou pour que je ressente à nouveau des frissons tout le long de mon échine. Je pince mes lèvres entre elles alors que j'apporte le cylindre à celles-ci. Je tire une latte et l'expire ensuite tandis que le métis se rapproche de plus en plus de moi, tellement près que j'en ai les poils qui se hérissent. Il me donne la chair de poule et mon corps frisonne déjà alors qu'il n'est même pas encore assez près que pour me frôler.
Zayn pose une main sur le côté droit de mon visage et ensuite son autre main vient rejoindre la précédente de l'autre côté de mon visage, si bien que ses mains se trouvent de part et d'autre de ma face. Son regard froid et pénétrant est fixé sur moi, sur mon visage, sur mes traits faciaux, sur mes lèvres, sur le cylindre que j'ai entre les lèvres, sur mes yeux. J'expire une volute de fumée de ma bouche et il s'en fout littéralement de se la prendre dans la figure. Quelques frissons parcourent mon corps tandis qu'un sourire s'étire sur les lèvres du métis et que son visage se rapproche de mien encore un peu plus. Toujours un peu plus au point que j'ai vraiment son souffle sur ma peau, sur mes lèvres, sur mon visage.
Zayn continue d'arborer un sourire large et triomphant, sûrement qu'il voit l'effet qu'il me produit. Son corps à lui aussi est prit de frissons. Au moins, moi aussi je lui fais de l'effet. J'espère que ce verrou ne va pas me résister plus longtemps parce que je ne supporterais pas plus longtemps le peu distance qui se trouvent entre le métis et moi. Puis, s'il se rapproche encore, je suis dans la merde la plus profonde. Je pourrais que tourner la tête mais je doute que j'aurais des réflexes assez rapides parce que je suis omnibulée par les yeux de ce demi-dieu narcissique. Son souffle se rapproche encore plus de mes lèvres et ma respiration se coupe sous l'action.
Mon regard est encré dans celui du métis, qui me transperce littéralement. Je ne sais pas comment je pourrais fuir à cet instant qui paraît fatidique. Je n'ai pas d'autre choix que de le subir, à ce qu'il paraît. Mes joues s'empourprent et je sens mon rythme cardiaque montée en flèche. Je n'avais pas remarqué auparavant que mon cœur battait la chamade dans ma poitrine tellement que j'étais plongée dans les noisettes qui se sert de prunelles à cet anglo-pakistanais demi-dieu et narcissique à souhait. Je ferme les yeux tandis que son souffle s'abattant sur mes lèvres se fait moins régulier mais plus fort. J'entends un « clic » venant de verrou de la porte mais il est déjà trop tard, les lèvres du métis se sont abattues sur mes miennes et elles se meuvent contre celles-ci.
J'entrouvre légèrement les paupières et je vois Sacha, la bouche ouverte en un magnifique ovale, tenant encore la poignée de la porte et avec les yeux écarquillés tandis que mes lèvres continuent d'être prisent d'assaut par celles du métis qui ne remarquent rien du tout. Je participe au baiser parce que même si Zayn n'est pas un demi-dieu, il embrasse comme tel et même mieux encore.
***
Musique ; Chocolate - The 1975
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