Chapitre n°13
Après cette première journée de cours qui fut calme, ce furent des jours légèrement plus mouvementés qui vinrent prendre la relève dans le nouveau quotidien de Mingi. Les quelques regards lourds que ce dernier avait sentis se poser sur lui à quelques occasions s'étaient désormais multipliés et plus les heures passaient, plus il avait l'impression d'entendre des milliers de murmures nocifs venir lui embrouiller l'ouïe.
Cela n'arrivait pourtant jamais directement sur lui, il y avait toujours quelque chose autour pour divertir l'attention tandis que lui, se retrouvait instinctivement concentré sur les mots qui lui étaient lancés. Peu importait que San soit avec lui, à lui parler et à rire avec Hyunjin, la joie et la folie des deux compères n'arrivaient pas à faire barrière à tout ce qui les entourait. De même, même si Yuqi et Wendy venaient toutes les deux vers lui pour lui donner des conseils sur son look ou son comportement, ou encore à lancer des regards noirs aux quelques réflexions qu'elles interceptaient, rien n'y faisait. Mingi avait constamment l'impression de se battre avec une ombre qui grapillait un peu plus de terrain à chaque instant.
Ainsi, alors que le dernier jour de la semaine avait commencé d'une façon que l'on pouvait qualifier de tout à fait normale, celui-ci prit un tournant auquel Mingi ne s'attendait pas. Tandis qu'il était occupé à retourner dans leur salle de cours avec la petite troupe qui était toujours autour de lui avec bienveillance, il se stoppa net, interpellant l'attention de Seoho qui se tenait à côté de lui. Son camarade lui demanda directement ce qu'il se passait et Mingi lui sourit simplement en se forçant, lui avouant qu'il venait d'avoir juste un vertige bizarre et qu'il allait aller boire et se rafraichir la tête. L'autre garçon du même âge lui offrit alors de l'accompagner mais il reçut une réponse bien claire et qui ne le laissait pas négocier, non Mingi n'avait pas besoin qu'on s'occupe de lui. Seoho capitula donc et après lui avoir dit qu'il préviendrait les autres qu'il les rejoignait plus tard, il le laissa.
Une fois Seoho loin de lui, Mingi soupira lourdement. C'était vrai qu'il avait soudainement eut mal à la tête et que celle-ci lui avait tourné quelques secondes mais il avait surement juste besoin d'être un peu seul. Et puis, il n'avait pas vraiment de doutes à l'idée qu'il s'agissait juste d'un symptôme de sa fatigue latente. De toute évidence, il ne risquait rien de grave et il se dit qu'il suffisait qu'il aille se passer de l'eau sur le visage pour se retrouver directement un peu revigoré. Il bifurqua donc à l'écart du chemin menant à leur classe de cours, abandonnant le petit groupe tandis qu'au loin, Yunho le fixait du regard tout de même avec inquiétude. Pourtant, perdu dans ses pensées, il ne fit attention ni à son cousin, ni aux yeux curieux qui le suivaient étrangement.
La tête ailleurs, il rejoignit ainsi d'un pas rapide les toilettes pour hommes qui se trouvaient de ce côté du bâtiment et ce fut avec soulagement qu'il trouva celles-ci désertes. Les trois stalles étaient ouvertes et vides avec leurs grandes portes rouges toutes largement entrebâillées. Il soupira bruyamment, comme s'il relâchait encore un peu de pression puis allant au lavabo le plus éloigné de l'entrée, il ouvrit l'eau. Le liquide presque glacé lui coula alors sur les doigts et malgré le frisson qui lui traversa les bras, il recueillit un peu de cette fraicheur dans ses mains et se pliant presque en deux, il approcha son visage de la porcelaine. Il s'aspergea alors lentement les joues puis le front, tapotant d'un geste léger et délicat, ne tenant pas le moins du monde à sentir ses cicatrices sous ses doigts. Il prit ensuite le temps de boire, se désaltérant en de longues goulées, grognant de soulagement en sentant enfin sa tête se faire directement plus légère.
- Tu vois tu avais juste soif, se murmura-t-il alors pour lui-même en relevant son visage trempé devant le miroir qui lui faisait face.
- Mais c'est qu'en plus il se parle tout seul, résonna soudain une voix sur son côté gauche, lui faisant tourner la tête à toute vitesse.
Devant lui se tenaient trois garçons, parmi surement les plus âgés de l'établissement à la vue de leurs visage. Ces derniers souriaient étrangement puis après quelques secondes, ils entrèrent entièrement dans les toilettes avant de prendre le temps de refermer lentement la porte derrière eux, détail qui n'échappa pas du tout à Mingi qui se renfrogna encore un peu plus. Il décolla ses mains du bord du lavabo et se mettant totalement face aux intrus, il se redressa de toute sa hauteur, les dominant sans mal d'à peu près une tête.
- Tu crois que tu nous fais peur juste en faisant ça ? c'est pas parce que tu ressembles à la créature de Frankenstein que t'es réellement dangereux, dit alors l'un de ses vis-à-vis, se mettant ensuite à rire, entrainant ses deux acolytes avec lui.
- Non, ce n'est pas de ça qu'il faut avoir peur, répondit soudainement Mingi de sa voix grave et froide, étrangement posée en cet instant.
- Ah oui ? ton petit gang de tapettes va venir te sauver ?
- Tu crois que ça vaut quelque chose un couple de tapette, deux filles, deux idiots inutiles et une asperge ?
- Oh arrête donc, mimiqua de souffrir l'un des garçons, tu insultes ses petits copains, regarde il est tout énervé et il fronce ses sourcils, oh nan maman j'ai peur !
Ils rigolèrent de nouveau tandis qu'ils ne se sentaient pourtant pas aussi à l'aise que juste avant. En effet, l'aura autour de Mingi avait légèrement changée et en plus d'être encore plus fermé, son visage s'était pris d'une expression presque démoniaque. Certes il avait en effet froncé les sourcils mais surtout, ses yeux étaient devenus intensément noirs et profonds tandis que désormais sa mâchoire tremblait presque sur la pression qu'il y exerçait.
- Qu'est-ce qu'il y a ? ajouta pourtant l'un des autres jeunes, jouant avec le feu qu'il sentait s'aviver, besoin de chier ou alors tu t'es pris un gros bâton dans le cul ? continua-t-il alors que lui et sa bande s'avançaient vers Mingi, l'acculant presque contre le mur du fond.
Mais celui-ci, tentant de les ignorer du plus profond de son âme, ferma lentement les yeux. C'est alors qu'il sentit un doigt se poser fortement sur son visage et surtout, sans aucun doute possible en plein sur la tranchée de l'une de ses cicatrices. Ses yeux se rouvrirent instantanément et sans que l'autre garçon ne s'y attende, son bras balaya l'air qui les entourait, venant se ficher dans la gorge de celui qui le touchait, projetant ce dernier avec violence contre le lavabo et le mur le plus proche.
La soudaineté de l'action fit sursauter et crier les trois élèves qui, tandis que le premier s'écroulait sur le sol en toussant, se retournèrent vers Mingi. Celui-ci n'eut pas le temps de réagir ou de faire quoique ce soit qu'un coup de pied violent et soudain venait se planter dans son ventre et qu'un second lui impactait le genoux droit. Il tomba alors accroupi puis put dévier juste à temps et à toute vitesse son visage sur le côté alors que d'autres coups, cette fois-ci de bras, venaient lui percuter la tête. Il ne tenta pourtant pas de se protéger, son corps se tendant plutôt pour riposter quand soudain tout cessa. Il eut quelques secondes d'appréhension avant d'enfin rouvrir les yeux et de scruter son entourage. Ils étaient partis.
Sa respiration s'accéléra alors et il laissa ses jambes glisser devant lui avant de tomber assis sur le sol, le dos contre le mur froid. Il plaça ensuite ses mains autour de sa tête tout en essayant de retrouver un souffle et des battements de cœurs de fréquence normale durant quelques minutes. Puis repensant à ce qu'il venait de se passer, il laissant alors échapper un cri de rage, qui résonna lourdement dans la pièce.
- Il y a quelqu'un ? répondit soudain une voix d'adulte depuis l'extérieur, la cloche a sonné, vous devez aller en cou-
La phrase de la personne, qui s'avérait être l'un des nombreux professeurs de l'établissement, se coupa net quand la porte des toilettes s'ouvrit soudainement avec violence devant lui. Il fut comme foudroyé sur place par le charisme menaçant de Mingi et sans qu'il n'ait le temps d'être interpellé ou même que l'homme ne l'arrête, ce dernier s'enfuit à toute vitesse dans l'immense couloir vide.
Il ne savait pas pourquoi il courrait mais il le faisait. Seules ses pensées fusaient dans tous les sens dans son esprit, lui hurlant qu'il n'aurait pas dû partir, qu'il allait se faire renvoyer, qu'il ne pourrait jamais revenir en cours, qu'il était maudit par une malchance pesante et envahissante. Il dévala les nombreux étages sans prêter attention à la moindre chose l'entourant avant de finalement se stopper une fois tout en bas, devant la porte menant à l'extérieur. Il tenta de se concentrer pour réfléchir quand il entendit soudain des bruits de pas dans les escaliers juste derrière lui.
Il ne lui en fallut pas plus pour qu'il pousse à toute vitesse la grande porte et que, reprenant une course effrénée, il quitte l'immense bâtiment sans un autre regard en arrière. Plus rien ne se passait ni ne fonctionnait dans sa tête. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il fallait qu'il soit seul, qu'il devait rentrer au seul endroit où il se sentait ne serait-ce qu'un peu le bienvenu, qu'il fallait qu'il se recroqueville dans un coin où personne ne viendrait le chercher.
Yunho baissa discrètement les yeux vers son téléphone alors qu'il sentait celui-ci vibrer sur ses cuisses. Un message de San s'affichait sur l'écran, lui demandant s'il savait où était Mingi. Il se retourna donc pour capter le regard de son ami qui le fixait en effet et il lui fit un non de la tête. Puis il reporta son attention sur son manuel sans vraiment réussir à se concentrer sur ce qu'il y était inscrit. Il n'avait pas revu Mingi depuis que celui-ci était allé aux toilettes il y avait de cela maintenant bien deux heures. L'idée de le voir au début débouler en retard dans la classe était désormais totalement effacée, ne laissant place qu'à de l'inquiétude dans son esprit.
Seoho se pencha donc vers lui, presque tout aussi inquiet.
- Il m'avait juste dit qu'il avait eu un vertige, répéta-t-il encore une fois à son ami, ça avait pas l'air grave et il avait quand même l'air bien. Il est surement allé à l'infirmerie, si jamais il s'est vraiment senti mal après.
- Je ne sais pas, je le vois pas être du genre à faire ça, il est surement aux toilettes dans un coin.
- Tu penses vraiment ? ce serait super bizarre.
Yunho haussa lourdement les épaules. Oui ce serait totalement bizarre mais c'était peut-être le cas. Impatient, il leva donc la main et une fois qu'il eut l'attention de leur professeure, il demanda à pouvoir aller aux toilettes. La petite femme le regarda avec désapprobation puis voyant son regard quémandeur et insistant, elle capitula, lui montrant la sortie d'un geste du bras las. Il la remercia donc rapidement puis après avoir remis discrètement son téléphone dans sa poche, il sortit de la classe.
Sur le chemin jusqu'aux toilettes où il lui semblait avoir vu son cousin se diriger plus tôt, il envoya un message à San, lui expliquant qu'il allait essayer de trouver rapidement leur colocataire. Il atteignit enfin son lieu d'investigation et sûr d'y trouver Mingi, il entra joyeusement dans les toilettes. Il se figea alors, remarquant que les lieux étaient totalement déserts. Si Mingi n'était pas là, alors où était-il ? peut-être dans d'autres toilettes ? ou alors vraiment à l'infirmerie ? il regarda l'heure et s'autorisant une pause toilette de maximum quinze minutes, histoire de ne pas s'attirer trop de problèmes, il ressortit, partant faire le tour des autres toilettes les plus proches.
Pourtant, malgré ses recherches rapides, pas le moindre signe de son cadet. Assez perturbé et encore plus inquiet, il revint donc en cours, accueillit alors sous des regards curieux, moqueurs et insistants quant à tout le temps qu'il avait mis. Perdu dans ses pensées, il n'y prêta pas la moindre attention et il alla se laisser tomber à sa place. Il y avait décidément quelque chose de vraiment étrange dans cette histoire. Les quarante-cinq minutes qui suivirent son retour furent éternellement longues et quand la sonnerie sonna enfin de nouveau, il fourra toutes ses affaires dans son sac avant de rejoindre San qui rangeait encore les siennes.
- Il y était pas, Sannie j'ai aucune idée d'où il est passé.
- On va aller voir à l'infirmerie, ses affaires sont encore là, il ne doit pas être bien loin t'inquiètes, tenta de lui sourire San qui était pourtant lui aussi assez inquiet, je vais envoyer un message à Hyunjin pour lui demander s'il l'a vu et en attendant on y va. D'accord ?
- Ok, essaya de se détendre Yunho alors qu'il grimaçait péniblement.
San finit donc de remballer ses affaires puis après avoir aussi récupéré le sac de Mingi, tous deux avançant d'un pas rapide, ils partirent en reconnaissance à l'infirmerie de leur aile du grand bâtiment. Ils y trouvèrent alors l'infirmière ainsi que deux autres élèves, mais aucun signe de leur ami. La vieille femme leur fit bien comprendre qu'elle n'avait jamais vu l'élève qu'ils cherchaient et gentiment, les invita à quitter le lieu de repos. Ce fut donc bredouilles et encore plus inquiets qu'ils se retrouvèrent, plantés au milieu du couloir qui se vidait lentement des élèves encore présents.
- Personne ne l'a vu, dit San en regardant ses nouveaux messages, il a juste complètement disparu. Je pense qu'il s'est surement sentit plus mal que prévu et qu'il est rentré à la maison. C'est probable nan tu ne crois pas ?
- Tu penses ? questionna Yunho qui visualisait plutôt son cousin couché dans des buissons, évanoui sur le chemin du retour plutôt qu'autre chose.
- Mais oui, t'as vu la bête que c'est ? il est super résistant et y'a rien qui puisse lui faire peur ! je suis sûr qu'il est rentré et qu'il a oublié de nous prévenir. En plus y'avait personne à la maison aujourd'hui !
- On rentre et on avise ?
- On rentre et on avise ! et on fait les inspecteurs sur le chemin !
Yunho capitula tristement, de toutes façons, ils n'avaient pas beaucoup d'alternatives et surtout, il venait de se rendre compte de quelque chose. Mingi était arrivé tellement bizarrement dans leur vie, d'une façon qui avait été aussi naturelle qu'improbable qu'ils n'avaient suivi aucun protocoles pour faire connaissance. En d'autres termes, personne n'avait le numéro de téléphone de leur cadet. Yunho se jura donc de récupérer directement les contacts de son cousin dès qu'il aurait remis la main sur celui-ci et tentant de faire abstraction des pires scénarios, San et lui se mirent en route.
Cherchant dans tous les coins, recoins et ruelles, ce fut après deux fois plus de temps que d'habitude qu'ils finirent par arriver devant leur chez eux. Ils n'avaient pas croisé la moindre trace de Mingi sur tout le chemin et Yunho soupira de peur, comme s'il s'agissait de leur ultime et dernier espoir. Il souffla de nouveau profondément pour essayer de se requinquer puis après avoir ouvert la porte, il se figea. Sur le sol, en vrac, se trouvaient les chaussures que Mingi avait enfilé le matin-même. Est-ce qu'il était certain qu'il s'agissait vraiment de celles-ci ? pas le moins du monde mais il l'espérait de tout son cœur.
- Je vais voir dans sa chambre, il y est peut-être ! annonça-t-il à San, tentant de le convaincre lui, tout autant qu'il essayait de se persuader lui-même.
Puis laissant son ami sur place, après avoir lui aussi fait sauter ses chaussures, il traversa l'entrée pour aller gravir deux à deux les marches menant jusqu'au second étage. Reprenant son souffle quelques secondes, il se força à couper sa respiration, guettant du bout des oreilles le moindre bruit, mais rien. Il avança donc jusqu'à la porte de la chambre de son cousin et implorant l'univers que celui-ci s'y trouve, il frappa trois coups rapides. Rien ne lui répondit et son cœur se remit à battre lourdement dans sa poitrine. Il fit donc une seconde tentative et comme il ne recevait toujours aucune réponse, il s'autorisa à entrer.
La chambre de Mingi était entièrement plongée dans le noir, seulement illuminée par quelques rayons de soleil qui filtraient entre les stores mal fermés. S'aidant donc de l'écran de son téléphone, pris par le sentiment qu'allumer la lumière de la pièce serait un affront, il scruta la pièce en détail.
Son espoir continua de s'effrité quand soudain, il discerna une forme enroulée dans l'un des angles de la chambre.
- Mingi ? tenta-t-il en murmurant.
La masse sombre en face de lui se mouva alors soudain et il fut bloqué sur place par le regard douloureux et profond de son cousin, simplement discernable sous la faible luminosité de son écran. Il ramena à toute vitesse son téléphone à lui et après avoir envoyé en message vocal un simple « je l'ai trouvé » à San, il rangea l'appareil pour s'avancer lentement vers son cousin.
- Seoho nous a dit que tu t'étais senti mal, commença-t-il en venant s'accroupir près de lui, on s'est tellement inquiété que tu ais soudainement disparu, tu aurais dû nous dire qu'il fallait que tu rentres, on aurait trouvé une façon de-
- J'ai rien, le coupa soudain Mingi d'une voix encore plus rauque que d'habitude.
- Ça me rassure alors, se contenta de lui répondre Yunho, bien qu'il soit pris de court et tout sauf réellement convaincu.
Il avança ensuite sa main pour la passer dans les cheveux de son cousin avant d'émettre directement un mouvement de recul. Il avait senti sous ses doigts, sans qu'il ne s'y soit attendu le moins du monde, que la chevelure de Mingi était mouillée.
- Je crois que tu seras mieux dans ton lit quand même, lui dit-il en venant lui caresser le dos d'un geste machinal et se voulant rassurant mais il sentit bien que le corps de son cadet se tendait avec force sous son contact, t'auras surement pas envie de manger si tu te sens toujours mal mais je vais demander à Sannie de te faire un truc, tu peux respirer, je sais que la semaine a été longue et certainement éprouvante pour toi, tu as de quoi être fier de toi, maintenant c'est le weekend, c'est bon.
Puis avant de se relever, Yunho se pencha un peu plus en avant et sans vraiment savoir ce qu'il visait, il vint poser un baiser délicat sur la tête de Mingi, déposant tendrement ses lèvres sur la bordure de front de celui-ci. Il se mit ensuite debout et après avoir encore conseillé à son cadet de plutôt se mettre dans son lit, il repartit de la chambre.
De son côté, Mingi se recroquevilla encore un peu plus sur lui-même, étouffant un sanglot douloureux alors qu'il se remettait à pleurer en silence.
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