Chapitre n°1
Le lendemain matin arriva bien trop vite pour Mingi. Épuisé au point d'avoir dormi plus de neuf heures, il avait pourtant l'impression que seulement quelques secondes s'étaient écoulées. Instantanément, les souvenirs du dernier événement de la veille lui revinrent en mémoire et il s'enroula de nouveau un peu plus dans sa couette. Il resta ainsi de longues minutes sans bouger puis son ventre se réveilla à son tour et se tordit douloureusement. Il fallait absolument qu'il mange quelque chose.
Il se leva donc, après quelques secondes de bataille avec les draps, puis se figea soudainement. Il n'avait pas envie de retourner dans la salle de bain. Il choisit alors de retarder au maximum le petit moment de toilette qui malheureusement s'imposait et alla chercher son téléphone. Dans la foulée de son arrivée et son stress, il n'avait même pas pensé à sortir le petit appareil de ses affaires. Il le récupéra rapidement et regarda l'heure avec intérêt. Il était sept heures quarante-sept du matin. Bien trop tôt à son humble avis, mais il avait trop faim pour réussir à se recoucher et à éventuellement se rendormir.
Il remarqua alors qu'il avait reçu un message, ce qui ne lui arrivait que très rarement. Le petit mot était de sa tante et celle-ci lui offrait une petite mise-à-jour sur la journée qui l'attendait.
« Mon chéri, j'espère que tu as pu te reposer comme il faut cette nuit. Yunho nous a parlé de ce qu'il s'est passé et sache qu'il est sincèrement désolé et qu'il veut se faire pardonner pour sa réaction. Descend quand tu seras réveillé, je te ferais à manger et on pourra un peu parler de ta nouvelle vie ici. Les garçons partent tous en cours vers 7h30. Bisous, tante. »
Au moins, ça le soulageait. Il était sûr de ne croiser aucun de ses nouveaux colocataires avant au moins la fin de la journée. Il reporta alors son regard en direction de la porte de la salle de bain et après une grande inspiration, se dirigea vers celle-ci. La trouvant toujours fermée, il hésita et se contenta de toquer deux coups sur le bois peint. Comme il s'en doutait, il ne reçut aucune réponse et après encore quelques secondes d'attente, il finit par l'ouvrir lentement. La seconde porte au fond était elle aussi fermée et il se détendit enfin un peu.
Il entra donc entièrement dans la pièce claire et après avoir allumé la lumière, il observa un peu plus les lieux, tandis qu'il n'avait pas pris le temps pour cela la veille, bien trop épuisé. Contre le mur opposé à la double vasque et aux meubles de rangement se trouvaient des toilettes ainsi qu'une grande douche aux séparations en plexiglass. Le tout, très moderne et très propre, lui plaisait énormément maintenant qu'il y faisait attention.
Il ressortit pour récupérer sa serviette puis revint avant de se déshabiller rapidement. Il en profita aussi pour faire une pause pipi et après avoir attrapé son gel-douche, il partit enfin se laver. Mettant directement la température de l'eau à presque son maximum, il n'hésita même pas à se faufiler en-dessous. La morsure brûlante vint lui iriser tous les poils et il grogna de bien-être. A ses yeux, les meilleures douches étaient les plus longues et les plus chaudes. Il se frotta bien les cheveux, la nuque puis, orientant sa tête vers le bas, il resta simplement debout de longues minutes, à sentir l'eau couler le long de son corps.
Il ne finit son rituel de toilette qu'une bonne heure après et c'est coiffé, crémé et enroulé dans sa serviette qu'il revint dans sa chambre. Heureux de ne pas avoir cette fois de contrainte à interagir avec le monde extérieur, il opta pour une tenue qu'il aimait et beaucoup plus détendue que le jour d'avant. Il prit un jogging gris, juste à sa taille ainsi qu'un pull noir et assez près de son corps. Il se replaça ensuite bien les cheveux, appréciant de passer ses doigts sur le côté de son crâne rasé puis soupira profondément avant de retourner dans la salle de bain pour se regarder.
Le bout de ses doigts vint directement se poser sur ses cicatrices, les touchant d'un léger tremblement. Il n'avait toujours pas l'habitude de les voir, aujourd'hui encore elles le dérangeaient. Et pourtant, même en ne remarquant qu'elles à chaque fois qu'il se voyait, il avait le sentiment qu'il était toujours beau. Oui, au fond de lui, il se disait qu'il pouvait toujours plaire. La seule chose qui venait assombrir son optimisme sur le sujet, c'était les regards flagrants, lourds et mauvais qu'il recevait constamment.
Dans ses pensées revint alors soudainement l'événement de la veille. Il avait sûrement fait plus peur à Yunho en le regardant comme il l'avait fait que ce dernier en voyant juste ses cicatrices. Mais il n'avait pas su maîtriser sa réaction. À la seconde où il avait pris conscience d'un regard dirigé vers son visage dénudé, une douleur froide lui avait accroché la gorge et démuni, ses yeux avaient changé, regardant celui qui était son cousin comme s'il était un étranger moqueur, ne méritant que la mort. Il laissa sa tête s'abaisser et soupira avec peine tandis que ses cordes vocales se comprimaient sous l'émotion de la veille qui lui revenait. Quand il se sentait pris par surprise et exposé de la sorte, c'était plus fort que lui, il fallait qu'il se défende, c'était viscéral, c'était instinctif.
Il se redressa d'un seul coup et planta ses yeux dans leur reflet. Il ne fallait pas qu'il se laisse aller, il inspira profondément, bloqua quelques secondes sa respiration puis relâcha lentement la pression de ses poumons. Il trouverait l'occasion de s'excuser lui aussi auprès de Yunho, ce dernier avait en plus de toute évidence ouvert la porte par erreur, pas pour venir le regarder ou se moquer de lui. Il se passa de l'eau glacée sur le visage puis après s'être rapidement essuyé, il retourna dans sa chambre. Il y resta figé quelques secondes, comme si tout son être avait bogué à l'idée de sortir, découvert, hors de ce qui lui servait d'havre sécurisé.
Il secoua fortement la tête, s'il ne faisait pas des efforts là et maintenant, ça allait devenir beaucoup plus dur pour lui plus tard. C'est donc en se forçant encore un peu plus qu'il finit par sortir de sa chambre. Mais la peur qui l'habitait constamment ne le quitta pas comme il l'aurait voulu et il retourna à toute vitesse dans la pièce rassurante. Il y récupéra sa casquette noire puis après l'avoir enfilée, il ressortit. Cette fois définitivement en dehors de la chambre et après avoir doucement refermé sa porte, il commença à avancer lentement dans le couloir silencieux. Même s'il savait qu'aucun des garçons n'était là, il avait l'anxiété qui montait en lui à chacun de ses pas en direction du rez-de-chaussée. Il gardait son visage orienté vers le sol et inconsciemment, frôlait de près les murs, comme pour essayer de se fondre à eux. Il fit une pause légère une fois arrivé au premier, écoutant avec attention s'il percevait le moindre son et rassuré que tout soit totalement silencieux, il continua sa descente. C'est à ce moment-là, à quelques marches de la fin, qu'il entendit enfin des signes de vie et il ralentit le pas. Une musique délicate résonnait à bas volume et cela le fit sourire.
Concentré et toujours totalement étranger aux lieux, il fixa toute son attention sur la mélodie douce et finalement, après quelques minutes d'hésitation, il finit par arriver au niveau d'un grand arc ouvert, donnant de toute évidence sur une immense cuisine moderne. Là, sa tante chantonnait joyeusement par-dessus un fond de radio. Il toqua discrètement sur le mur, faisant faire un volte-face surpris à la grande femme. Il baissa à toute vitesse sa tête quand il vit celle-ci se retourner.
- Oh mon Chéri tu m'as fait peur ! dit-elle directement, ne voulant pas s'arrêter sur l'attitude réservée de son neveu.
- Désolé, je ne voulais pas. J'ai reçu ton message, merci, dit-il avec tendresse, tout en restant accolé à l'entrée de la cuisine.
- Viens t'asseoir, je vais te faire quelque chose à manger. Tu es debout bien tôt, je ne pensais pas que tu serais si matinal, dit-elle avant de se laver les mains puis de baisser le volume de la radio.
- Je me suis endormi tôt hier et puis, son ventre grogna soudainement, j'ai très faim, puis il alla s'installer au large îlot central, du côté opposé à la grande femme.
- C'est parfait alors, ils ne devraient pas se gâcher dans ce cas !
Elle alla chercher quelque chose dans le four et les yeux de Mingi s'illuminèrent quand un plat de croissants et de pains au chocolat, tous encore bien chauds, fut déposé juste devant lui. Il eut comme réflexe de relever prestement la tête mais se retint juste à temps, ce que ne manqua pas de remarquer sa tante.
- Mon Chéri, je ne sais pas comment tu te sens, mais tu es en sécurité ici, d'accord ?
Elle lui dit cela en venant près de lui, lui prenant avec douceur la main gauche entre les siennes. Des milliers de pensées vrillèrent dans l'esprit de Mingi et avant qu'il ait eu le temps de réfléchir à quoi que ce soit, il avait déjà relevé la tête vers sa tante. Il se sentit foudroyé sur place par l'amour qu'il vit dans son regard et ses lèvres se mirent à trembler quand, relâchant légèrement sa prise, elle se libéra une main pour venir la poser tendrement sur sa joue droite. Il la sentait, cette douceur, mais il ne la comprenait pas. Il ferma les yeux, peinant à respirer tandis qu'il se disait que ce n'était pas grave, il n'avait pas besoin de la comprendre.
- Tu es un très beau jeune homme, lui dit-elle d'une voix légère, qui semblait faire écho à un sourire.
Ses lèvres se dessinèrent en un sourire et il rouvrit les yeux.
- Merci Tante, se contenta-t-il de répondre, avant de reporter son attention sur le plat toujours chaud.
- Vas-y, fais-toi plaisir, tout ce qu'il reste est pour toi, puis elle le lâcha enfin, avant de retourner de l'autre côté.
Mingi resta quelques secondes encore à regarder le petit déjeuner qui l'appelait tandis qu'il avait littéralement l'impression d'avoir un poids arraché à ses épaules. Il se plaça donc bien face à ce qui lui servait de table et avec précaution, il attrapa un croissant. Celui-ci croustilla entre ses doigts, libérant encore plus son arôme de viennoiserie au beurre. Juste à la température parfaite, Mingi n'attendit pas plus et après avoir coupé une première extrémité, il engloutit le petit bout de pâte feuilletée dorée. Il grogna de plaisir et en avalant plus vite qu'il ne mâchait, il engloutit le tout en quelques bouchées. Il entendit alors sa tante rire. Il releva avec précipitation ses yeux vers elles malgré sa vue légèrement occultée par le bord de sa casquette. La réaction de sa nouvelle tutrice le rendait curieux et soudainement un peu inquiet.
- On dirait que tu n'as jamais été proprement nourri, puis elle fit une pause, semblant regretter ses mots tandis que les yeux de Mingi s'assombrissaient à son insu, tu veux une boisson chaude ou du jus pour aller avec peut-être ?
- Non merci, ça suffira amplement, j'ai juste, il secoua la tête, juste très faim.
- Entendu, n'hésite pas si tu as besoin de quoique ce soit, tu es ici chez toi, plus vite tu auras tes repères, plus vite tu te sentiras à l'aise.
Il hocha la tête puis prit cette fois un pain au chocolat. La seconde viennoiserie disparue aussi vite que la première, tandis qu'il se perdait dans ses pensées. Ça lui faisait très bizarre de se sentir presque à l'aise en cet instant, à sa place. Il regarda du coin de l'œil sa tante, qui s'affairait à préparer ce qui lui semblait être le repas du midi. Cela fit se relever ses lèvres en un rictus, la cuisine, c'était une chose qui comptait beaucoup pour lui. Il décida donc de manger encore trois autres croissants et pains au chocolat, puis une fois qu'il eut le ventre bien plein, il s'affaira à nettoyer le plan de travail et à emballer les deux dernières viennoiseries orphelines. Une fois que cela fut fait, il fit un rapide tour de la cuisine avant de venir se placer à côté de sa tante. Celle-ci s'arrêta de couper ses tomates et le regarda avec curiosité et intérêt.
- Je voudrais t'aider.
- Oh, dit-elle avec surprise, comme tu le proposes, je ne vais pas dire non. Je fais des tartes pour ce midi.
- Il en faut beaucoup ? demanda-t-il, étonné.
- Oui, aujourd'hui est une demi-journée de cours donc les garçons rentrent ce midi, elle reprit sa coupe, et puis souvent un de leur ami vient manger ici.
- Ils seront là ce midi ? sembla lentement et désagréablement réaliser Mingi, avec quelqu'un d'autre ?
- Oui mais, elle réfléchit quelques secondes puis lui dit, pour aujourd'hui, si tu veux et si tu en as besoin, tu pourras manger seul dans ta chambre.
- C'est certains que je préférerais ça, il tilta sa tête sur le côté, Tante, je ne sais pas.
- Je peux te donner mon avis, le questionna-t-elle, ce à quoi il hocha simplement sa tête, toujours légèrement inclinée vers l'avant, je crois que c'est au début, à l'arrivée dans un nouvel environnement qu'il faut faire le plus d'efforts.
- Je devrais rester alors ?
- Je te le conseille mais ne te l'impose pas. Je vais envoyer un message à San et lui dire de venir seul cette fois, comme ça ce ne sera que les garçons, d'accord ?
- Merci, souffla-t-il.
Même si juste les autres jeunes de la maison c'était déjà énormément pour lui, ça le rassurait tout de même de se dire qu'il n'avait qu'eux dont il devrait affronter le regard.
- Qu'est-ce que je dois faire alors ? enchaîna-t-il pour se changer les idées, alors qu'il se déplaçait et commençait à se laver les mains.
- Est-ce que tu peux sortir les quatre pâtes à tarte que j'ai fait hier, elles sont dans le réfrigérateur. Ensuite, prend des plats, ils sont sous le four et étale-les dedans.
Il ne répondit rien et se contenta de s'exécuter en silence. Il lui fallut peu de temps pour regrouper tout ce dont il avait besoin et il commença à répartir avec attention et précision l'une des boules de pâte dans un premier plat. Sa tante quant à elle s'arrêta de couper ce qu'il lui restait de tomates pour l'observer. Il s'appliquait et en quelques tours de main adroits, il réussissait parfaitement ce qu'elle lui avait demandé.
- Tu es très doué, c'est tout autre chose que Yunho, dit-elle avec taquinerie, ce qui malheureusement ne trouva pas écho chez le jeune homme.
Etrangement, Mingi semblait comme déconnecté, perdu dans ses pensées. Il était comme parti très loin et il ne semblait pas sur le point de revenir. Tout ce qu'elle remarqua, c'était un sourire net venant relever ses lèvres, tandis que ses yeux étaient devenus plus humides et qu'ils menaçaient de laisser dévaler de nombreuses larmes à n'importe quelle seconde.
- Mingi ? tenta-t-elle en venant poser délicatement sa main sur son épaule.
Le choc du contact inattendu fit sursauter Mingi qui, par réflexe, donna un coup dans le vide pour éloigner la personne qui le touchait. Son geste brusque fit tomber quelques larmes qui étaient jusqu'à présent restées en suspens au bord de ses yeux et il se figea.
- Excuse-moi, dit-il, d'un ton qui donnait l'impression que c'était douloureux pour lui de parler.
- Ce n'est rien, est-ce que ça va ?
- Oui tout va bien, il s'essuya le visage sur son bras et se replaça bien face à sa tâche, tout va bien vraiment, insista-t-il quand il remarqua que sa tante le regardait toujours avec toute son attention, comme prête à bondir à son secours, je me perds dans mes pensées quand je cuisine, mais j'aime vraiment ça.
Elle ne sut pas quoi lui répondre et approuva simplement en silence avant de retourner elle aussi à ce qu'elle était en train de faire. Du coin de l'œil, elle continua à surveiller son neveu, dont l'état était redevenu le même. Ils passèrent encore une heure ensemble, en silence dans la cuisine, à garnir et préparer les tartes. Puis, une fois les quatre terminées, tandis qu'il se lavait les mains, Mingi dit à voix basse, le regard figé sur l'eau qui s'écoulait.
- Je cuisinais pour Suhyeon.
La façon dont il dit cela fit bien comprendre à sa tante qu'il ne souhaitait pas de réponse ni même en parler plus. Il lui donnait seulement l'explication qu'elle avait semblé lui quémander durant tout son silence. Puis il se redressa et, évitant toujours de relever entièrement sa tête, bien à l'abris sous sa casquette, il reprit.
- J'aimerais encore t'aider à la cuisine, la prochaine fois.
- Avec plaisir mon Chéri, je t'appellerais dès que j'ai besoin d'aide. Tu as été d'un grand secours.
- Tu as encore besoin de moi ?
- Non, j'ai tout ce qu'il faut, je vais envoyer un message à San maintenant. Tu as besoin de quelque chose toi ?
- Non, merci, il jeta quelques coups d'œil autour de lui, je pense que je vais faire un tour de la maison.
- Fais comme chez toi, et si tu croises quelque chose qui te plait, dis-le moi et je verrais si c'est quelque chose que tu peux avoir dans ta chambre.
Il la remercia encore et quitta la cuisine. Juste avant de sortir, il regarda l'heure sur la grande horloge installée sur la hotte et soupira. Il était déjà presque onze heure. Ce qui voulait dire que la matinée tirait sur sa fin et que bientôt, il y aurait de nouveau d'autres personnes dans la maison. Il s'arrêta soudain, réalisant que, même s'il avait dit qu'il allait faire le tour des lieux, il était simplement en train d'avancer sans faire attention à ce qu'il avait autour de lui. C'est ainsi qu'il se retrouva au niveau de l'entrée de la grande habitation.
Il fit donc demi-tour et longeant le mur le plus proche, il arriva de nouveau dans le salon où il avait été accueilli la veille. Il n'en avait quasiment aucun souvenir. Il regarda avec curiosité les nombreux fauteuils et canapés qui, étrangement, avaient tous l'air incroyablement confortables. Sans vraiment réfléchir, il s'avança vers l'un de ceux les plus sur le côté et s'y laissa tomber, comme si son épreuve de cuisine du matin l'avait vidé de toutes ses forces. Affalé en travers du fauteuil, étonné de trouver l'assise fort à son goût, il s'étira de tout son long avant de venir poser sa tête contre l'oreille du meuble rembourré. La seule chose qui n'agrémentait pas son confort était un gros coussin placé dans son dos. Il retira donc celui-ci et le récupérera pour le prendre contre lui. Un grand bâillement lui prit soudain la mâchoire et il se laissa aller, baillant presque de tout son être. Une fois cela fait, il se recroquevilla légèrement sur lui-même et étrangement, le tissu doux du coussin sembla dégager une odeur agréable et reposante. Concentré à tenter d'identifier celle-ci, c'est sans s'en rendre compte, qu'il commença à s'assoupir. Ses yeux se mirent à papillonner et la fatigue se transforma lentement en un sommeil reposant. Sa tête finit de se faire plus lourde et c'est penché en avant, son menton en appui sur le coussin, qu'il finit par s'endormir profondément. En cet instant, il oubliait totalement que dans seulement quelques heures, il ne serait plus seul dans cette partie de la maison.
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