La fin d'une vie


Au bout de 7 jours, le eaux du déluge vinrent sur Terre. Personne ne savait si cette catastrophe surnaturelle avait été provoquée par la météorologie ou par les Dieux eux-mêmes, bien que cette théorie concernait surtout les Hommes croyants. Certains pensaient aussi à une sorte de punition pour les malheurs que la race humaine avait provoqués. Les ruisseaux, mers, rivières, torrents, océans... Tous avaient débordé, explosé, en déracinant les arbres, arrachant la vie aux animaux, végétaux à portée de main. L'inondation avait fait de vrais désastres, et un chaos total régnait sur cette belle planète désormais entièrement bleutée par immenses eaux paraissant infinies ;

Nous étions tous réunis en classe et cela faisait plusieurs jours que les déluges et inondation s'enchaînaient, devenant de plus en plus dangereux et violents. Cette fois-ci, l'orage ayant commencé depuis quelques minutes, les professeurs nous avaient redirigés vers une salle de classe plus protégée dans l'enceinte de l'établissement.

A travers une fenêtre, je pouvais observer avec effroi les eaux s'accroître à ne plus en finir. La foudre tonnait, s'abattant sur les arbres, les toits. Le ciel s'obscurcissait, la salle s'assombrissait. L'avancée effrayante de la tempête était comme hypnotisante, je n'arrivais plus à en détacher mon regard, malgré les appels incessants de mes camarades de classe. Je fut tirée de ma transe par le toit arraché d'une maison, qui je l'espère était inhabitée. Une de mes camarades avait poussé un soupir de soulagement, et nous nous étions à nouveau concentrés sur la tempête. Chats, chiens, rats, écureuils, ...Tous se battaient pour le moindre refuge dans lequel s'abriter. Sous mes yeux effarés, un chiot s'était fait emporter par les eaux abondantes, tandis que notre déléguée poussait un cri d'épouvante.

Le déluge progressait à toute allure, et la plupart de mes amis tremblaient, pendant que d'autres, accompagnés de professeurs, s'assuraient que nous allions relativement bien. Les poteaux se fracassaient les uns contre les autres, et certains bâtiments étaient soulevés, voir arrachés au sol de la ville.

Soudain, une violente secousse nous avait lancée contre les murs. Adultes et enfants se relevaient, mais moi, je ne bougeais pas, toujours sous le choc. Mon intuition me disait que c'était loin d'être fini, et quelques instants plus tard, mon pressentiment avait été confirmé lorsqu'une autre secousse nous avait projetés les uns contre les autres.

Des cris, des pleurs, assourdissaient mes oreilles en alourdissant d'avantage l'ambiance morbide régnant d'ores et déjà dans la pièce. Mais je ne bougeais pas face à cette catastrophe. Je ne pleurais pas. Je ne criais pas. Je ne me souviens même pas avoir eu peur... J'étais juste complètement tétanisée. Les bruits étaient insupportables, me donnant mal à la tête. Les sanglots étaient assourdissants. Les pas étaient infernaux, accentuant mon mal à contrôler mes yeux, ce qui me brouillait la vue et me causait une grande douleur dont j'aurais aimée me passer. J'avais juste envie de hurler... Et je l'avais fait.

J'avais poussé un grand cri, arrivant un instant, le temps d'une fraction de seconde, à faire taire les bruits infernaux du déluge. Tout le monde m'avait regardée, avec un air tantôt intrigué tantôt inquiet. Un nouvel ébranlement nous avait sortis de notre bulle de silence. J'avais immédiatement regardé mes meilleures amies, de peur qu'elles aient été blessées, que ce soit légèrement ou grièvement, et manqué de peu de m'évanouir en apercevant la barre de métal sur le point de s'abattre sur elles et moi.

Par pur réflexe, je les avais poussées un peu plus loin. Je me rappelle avoir eu à peine le temps d'apercevoir les regards terrifiés de mes amis et de mes professeurs, de me rendre compte du choc violent sur mon crane et de sentir mon corps se faire plus lourd. N'arrivant plus à supporter mon propre poids, je m'étais effondrée sur le sol sur de la salle. La dernière chose que j'avais vue était un endroit infiniment blanc et vide auquel je faisais face, et, sans que j'ai le temps de réaliser ce qui venait d'arriver, plus rien.










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