Confessions (partie 1)
PARKER
Quel abruti ! Je lui ai dit que je l'aimais. Comment faire fuir une fille en moins de dix minutes ? Lui déclarer sa flamme dans un élan de faiblesse et la mettre, par la même occasion, dans une position délicate. Alessia s'est sûrement demandée comment réagir à une telle déclaration. Je ne suis plus un adolescent prépubère depuis longtemps, et pourtant, j'agis encore comme si j'avais de l'acné sur le visage et les hormones qui s'agitent dans tous les sens.
Ils étaient rentrés tard du Pentagone, et la nuit dernière avait été la plus belle soirée de toute ma vie, sans compter la naissance de Lily évidemment. D'ailleurs, à l'instant où je me mets à penser à ma fille, une angoisse me tord le ventre, comme un mauvais pressentiment.
Alessia doit sentir mon corps se tendre car elle relève doucement la tête de ma poitrine. La mine encore endormie, elle me sourit et cela suffit à m'apaiser un court instant. Cette fille a des pouvoirs magiques, j'en suis sûr !
Ses longs cheveux blonds chatouillent agréablement mon torse et ses mains tracent des arabesques sur le bas de mes abdominaux. Mon souffle devient plus rauque. Sentant le désir qu'elle fait monter en moi, Alessia me fixe de ses beaux yeux noisette, et remonte le long de mon corps pour m'embrasser tendrement. Le rideau créé par sa chevelure nous isole du reste du monde, et ses belles boucles caressent mes joues.
La manière dont elle capture mes lèvres entre les siennes est enivrant. Alessia est la raison pour laquelle chaque homme traverserait le globe pour la retrouver. Tout en elle respire la bonté, la douceur et la résilience. Tous les sévices et les tortures qu'elle a subis ont gravé des cicatrices, mais elles ne l'empêchent pas d'avancer.
Quittant mes lèvres, elle dépose des lignes de baisers sur tout mon visage. Ne tenant plus en place sous ses caresses, je décide de prendre le contrôle des opérations. Lorsque je la retourne sur le dos pour pouvoir lui donner du plaisir, elle lâche un rire timide. Décidemment, j'ai cette fille dans la peau ! Chaque parcelle de son corps passe sous mes lèvres gourmandes. Son odeur est aphrodisiaque, sa peau est aussi douce que la soie, et ses tremblements d'excitation réveillent en moi un immense désir.
Je dégage le drap blanc du lit de l'hôtel pour découvrir plus intensément ses courbes féminines. Soudain, mes yeux s'attardent sur des marques que je n'ai pas vues la veille dans l'obscurité. Des lacérations cicatrisées strient son ventre et sa poitrine, sans parler des nombreuses coupures présentes près de ses parties intimes.
Sentant mon regard appuyé, Alessia se dégage rapidement de mon étreinte, remettant le drap sur son corps meurtri. Ses yeux se vident et, tout d'un coup, c'est comme si elle n'était plus là avec moi. Son esprit semble divaguer et ses lèvres tremblent d'émotion.
— Je me souviens de tout.
Cette simple phrase suffit à me déclencher une sueur froide. Mon instinct protecteur se réveille et je la prends dans mes bras. La sentant réticente, je réussis, tout de même, à m'asseoir contre la tête de lit, Alessia blottie contre moi. Pendant qu'un de mes bras entoure sa taille, je m'occupe de caresser son visage tremblant pour la rassurer. C'est comme si je tenais dans mes bras un animal sauvage. Au moindre geste brusque, elle me rejettera dans un instinct primaire de conservation.
— Quand je refusais d'exécuter ses ordres, ou lorsque je rejetais ses avances, il me le faisait payer jusqu'à ce que je cède.
— Alessia, tu n'es pas obligée...
— Il faut que je continue. C'est mon histoire...
Je comprends tout à fait ce qu'elle ressent. Elle a besoin de confier les moments sombres de sa vie, pour enfin tourner la page. Alors, même si cela doit me retourner l'estomac, j'accepte de la laisser déverser toutes les horreurs de son passé. Cela me fera plus de raisons de vouloir la mort d'Alfredo Julliani.
— Je me souviens que j'étais au sous-sol d'une maison. Ma cellule devait mesurer environ vingt mètres carrés. Il y avait un lit, une baignoire, un lavabo et une armoire où étaient rangés de vieux vêtements.
Sa main fine et délicate se referme sur la mienne, elle ressemble à une jeune fille tombant d'une falaise, et je souhaite être celui qui la rattrape pour lui éviter une chute mortelle. Alessia incline légèrement sa tête pour embrasser ma paume avec toute la délicatesse qui la caractérise. Un courant électrique passe dans mes veines et réveille mon cœur qui est en train de souffrir pour elle.
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